Communiqué de Observatoire nantais des libertés, le 22 novembre 2017
Ce jeudi 16 novembre à Nantes, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et UNEF organisaient une manifestation.
Le parcours de la manifestation avait été annoncé – Ouest-France du 15 novembre : Commerce, cours des 50-Otages, tour Bretagne, rue Jeanne d’Arc, préfecture, cours St André et St Pierre, miroir d’eau. Une fois la banderole intersyndicale de tête engagée sur la montée du tram 3 pour rejoindre la tour Bretagne, la police a tiré des grenades lacrymogènes pour interdire ce passage ce qui a conduit les porteurs de la banderole de tête à reprendre le cours des 50-Otages pour rejoindre la Préfecture sans passer donc par la tour Bretagne et la rue Jeanne d’Arc. Il semble que la police n’ait pas pris contact avec les organisateurs après l’annonce du parcours et avant ou au moment de la manifestation pour dire que le parcours annoncé n’était pas autorisé. Il n’est pas acceptable que Préfecture et police modifient le parcours annoncé d’une manifestation avec des grenades lacrymogènes plutôt que par la concertation.
La banderole de tête s’étant arrêtée au miroir d’eau, des personnes ont continué à manifester en empruntant le cours F. Roosevelt vers Commerce. La police a décidé d’arrêter ces manifestants sensiblement à hauteur de la rue de la Paix. Après que des personnes se sont placées de manière statique devant la police, celle-ci a envoyé des grenades lacrymogènes et semble t-il des grenades de désencerclement. Cinq personnes ont été blessées dont une au pied, une à la taille, une au cou, une dans le dos en étant touchées par ces grenades.
L’Observatoire nantais des libertés considère que dans ces deux situations, la police n’a pas accompli sa mission de manière proportionnée et adaptée. La Préfecture a une double mission de maintien de l’ordre public : protéger les personnes – y compris les manifestants – et les biens et faire respecter les libertés dont le droit de manifester. Les personnes qui veulent manifester doivent pouvoir le faire librement et en sécurité. L’action des forces de l’ordre ne doit pas avoir pour effet de dissuader les citoyen-nes qui veulent s’exprimer pacifiquement dans la rue, de participer aux manifestations.
L’Observatoire nantais des libertés avec les associations Amnesty International, Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse.
observatoirelibertesnantes@rezocitoyen.net