Des manifestations de soutien aux manifestants blessés de Sainte-Soline et contre les violences policières ont eu lieu un peu partout en France ce jeudi 30 mars.
Déclaration faite ce soir lors du rassemblement au nom de la LDH
La Ligue des Droits de l’Homme appelle aujourd’hui à manifester devant toutes les préfectures de France pour dénoncer et condamner :
– les dérives et les violences des forces de l’ordre pour réprimer les mouvements sociaux.
– l’usage disproportionné et dangereux de la force publique et l’utilisation des armes non-létales.
– des arrestations et des gardes à vue arbitraires et sans motif .
Nous dénonçons les limitations des droits des journalistes à informer, les atteintes à la liberté de manifester et d’une manière générale, les actes et les postures attentatoires aux libertés publiques.
Nous demandons la dissolution de la BRAV-M qui porte mal son nom.
Aujourd’hui, la pétition pour réclamer la dissolution des brigades de répression de l’action violente motorisées a dépassé les 200 000 signatures. Pendant ce temps, le ministre de l’Intérieur ne pense qu’à dissoudre l’association « Le soulèvement de la terre ».
Pourquoi un tel déploiement des forces de l’ordre face aux manifestants dont l’immense majorité est tout à fait pacifique ?
Pourquoi une absence totale de compassion envers les blessés et les victimes de la part du ministre de l’Intérieur ?
Pourquoi cette stratégie qui marque une volonté de porter l’attention de l’opinion sur des affrontements ?
Elle traduit une volonté du gouvernement de dissuader la population de manifester et de détourner les esprits du combat pour le retrait de la réforme des retraites.
La Ligue des Droits de l’Homme envoie sur le terrain ses observateurs qui identifient les actes de violences des forces de l’ordre et qui établissent la réalité des faits constatés. C’est donc en connaissance de cause qu’elle dénonce les atteintes très graves à la liberté de manifester et d’informer ainsi que toutes les atteintes aux droits fondamentaux.
Hubert Bruneel
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Pour les manifestants, il est difficile voire impossible de savoir qu’ils risquent une contravention lors d’un rassemblement non déclaré – que la loi autorise par défaut.
Devant les (sous)-préfectures, en soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessé.es de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières.
Des vidéos de violences policières circulent en boucle. C’est la panique au ministère de l’Intérieur, qui promet en vrac que la section mise en cause dans un audio ne serait pas là et que chaque vidéo déclencherait une enquête. Faux et encore faux !
« On n’enverra pas d’hélicoptère ou de moyen Smur sur place parce qu’on a ordre de ne pas en envoyer par les forces de l’ordre », explique un opérateur du Samu à un médecin dans un enregistrement de la Ligue des Droits de l’Homme que franceinfo a consulté.
“L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple, et la foule, quelle qu’elle soit, n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime par ses élus.” a déclaré Emmanuel Macron.
7h30, barrage filtrant, rendez-vous sur le parking du Leclerc de Saint-Parres-aux-Tertres.
10h30 rassemblement devant la préfecture.
A venir:
Mardi 28 mars
Journée nationale de grève et manifestations.
Jeudi 30 mars
Troyes : de 7h à 10h, filtrage au rond-point de la rocade entre Bréviandes et Saint-Thibault.
Vendredi 31 mars
Troyes : 20h au bar associatif l’Expression Libre (33 avenue Marie de Champagne), projection des Jours heureux de Gilles Perret, avec participation au profit de la caisse de grève.
Polisot (10) : 19h30 à l’Aiguillage (place de la gare), projection de La Sociale de Gilles Perret, avec participation au profit de la caisse de grève.
Mardi 11 avril
Polisot (10) : 20h30 à l’Aiguillage (place de la gare), projection des Jours heureux de Gilles Perret, avec participation au profit de la caisse de grève.
Entre 1,1 million et 3,5 millions de personnes ont défilé partout en France contre la réforme des retraites jeudi. Les responsables syndicaux, ragaillardis par les chiffres des manifestations et la présence nombreuse des jeunes dans les cortèges, s’agacent de l’entêtement d’Emmanuel Macron.