Appel à la mobilisation citoyenne en vue du procès en appel des LuxLeaks, le 12 décembre

La section Nantes et pays nantais s’associe à cet appel à solidarité avec les lanceurs d’alerte

Nous appelons à la mobilisation la plus large possible des citoyennes et citoyens européens, des ONG, des personnalités publiques et politiques lors de l’ouverture du procès en appel des LuxLeaks, le 12 décembre prochain à Luxembourg.

Le procès en appel qui va s’ouvrir est le procès des lanceurs d’alerte, et de la justice fiscale, du droit à l’information et de la liberté de presse. La condamnation, en juin dernier, des lanceurs d’alerte Antoine Deltour et de Raphaël Halet n’est pas acceptable, ni le retour sur le banc des accusés du journaliste Edouard Perrin, suite à l’appel général du parquet luxembourgeois.

En Europe, les voix sont de plus en plus nombreuses à s’élever pour une fiscalité juste et équitable, pour que  grandes entreprises multinationales payent également leur juste part d’impôt et contribuent à subvenir aux besoins sociaux et investissements publiques.  L’hypocrisie actuelle doit cesser. Les gouvernants de l’Europe et des Etats européens  commencent timidement à tirer les leçons des révélations Luxleaks en faisant évoluer les cadres législatifs. Ce procès en appel, qui se tient les 12, 19 et 21 décembre à Luxembourg, doit être le symbole d’un changement d’ère aussi bien sur les questions fiscales, que sur le droit à l’information de l’opinion publique.

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En lançant l’alerte et en diffusant l’information, les trois prévenus ont agi pour le bien commun. Nous appelons à leur relaxe et nous vous donnons rendez-vous le lundi 12 décembre à partir de 13h00 sur le parvis de la cité judiciaire de Luxembourg.

Comité de solidarité avec les inculpés du procès dit ‘LuxLeaks’ – Luxembourg

Cet appel est soutenu par la Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires, ATTAC France, ActionAid Peuples Solidaires, CCFD-Terre Solidaire, UGICT-CGT Anticor, LDH, AEDH …

Pour plus d’information et éventuellement participer au rassemblement à Luxembourg http://solidarite-deltour-perrin.lu/?p=642

http://www.stopparadisfiscaux.fr/agir-et-avancees/article/proces-en-appel-luxleaks-tou-te-s

Égale dignité au regard de l’hébergement pour toutes et tous

Communiqué de presse de la Ligue des droits de l’Homme – Section de Nantes et du pays nantais et Section Saint-Nazaire

Le mardi 4 octobre en soirée, quatre coups de feu ont été tirés à St Brévin-l’Océan sur un centre de vacances qui a signé une convention avec l’Etat pour accueillir pendant quelques mois 60 réfugiés environ. La Ligue des droits de l’Homme dénonce cet acte extrêmement grave.

Des idées dangereuses pour notre avenir commun se déploient. Des discours veulent nous faire croire que la vie commune entre toutes les personnes et groupes divers ne serait plus possible. Des paroles de haine resurgissent.

Une ou des personnes en viennent à tirer sur un bâtiment d’accueil avec une arme à feu.

Nous refusons le rejet de l’autre. Les réfugiés, les migrants sont des hommes, des femmes et des enfants qui fuient leur pays pour vivre. Ils sont déplacés par les guerres, les famines ou les dérèglements climatiques. Tous les pays dont le nôtre doivent les accueillir. C’est le droit d’asile. Tous les êtres humains résidant sur notre territoire, français et étrangers, ont droit à une égale dignité au regard de l’hébergement. L’Etat doit en donner les moyens en concertation aves toutes les collectivités et personnes concernées.

Par delà, nous récusons le repli sur soi. Nous affirmons qu’aujourd’hui comme hier, il n’y pas d’autre solution que vouloir une société solidaire et ouverte sur le monde. Comme les autres peuples, le peuple français s’est enrichi de ses immigrations successives.

La Ligue des droits de l’Homme demande que le ou les auteurs de ces coups de feu soient recherchés et présentés à la justice.

La LDH invite les citoyennes, les citoyens, les résidents à agir pour vivre ensemble libres, égaux et solidaires.

Non à la censure de l’Histoire !

Communiqué de la section de Nantes et du pays nantais – le 7 juillet 2016

Pour faire suite à l’interdiction par le Secrétariat d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire de la Chanson de Craonne lors d’une commémoration de la Grande Guerre en Picardie , nous reproduisons le communiqué de la section LDH Picardie et nous associons à sa demande d’excuses.

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Contre le rejet de l’autre, pour l’égalité des droits

Communiqué de la Section Nantes et pays nantais de la LDH, le 31 mai 2016

Fin avril, la nouvelle majorité du Conseil régional supprimait la subvention au Centre LGBT (lesbien, gay, bi et transidentitaire) de Nantes et au cinéma Katorza qui organisent le festival annuel Cinépride.

Dans la nuit de dimanche à  lundi, alors que le festival débute ce mardi soir, le local du Centre LGBT a, une nouvelle fois, été dégradé. L’acte paraît dépasser une imbécillité et marquer l’intention de prendre à partie le Centre : la porte en verre a été détruite et une autre vitre derrière endommagée.

Agresser le local du Centre LGBT au motif qu’il est leur local, c’est à travers celui-ci s’en prendre aux personnes en raison de leur orientation ou identité sexuelle. Cela s’appelle de l’homophobie. C’est intolérable.

La section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme dénonce cet acte, exprime sa solidarité avec le Centre LGBT et attend que le ou les auteurs s’expliquent devant la justice.

La LDH appelle les citoyennes et les citoyens à agir face au rejet de l’autre, pour l’égalité des droits.

La liberté d’expression des idées est inaliénable

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Communiqué de presse du Comité régional Pays de la Loire de la Ligue des droits de l’Homme dont est membre la section Nantes et pays nantais – Le 4 mai 2016

La nouvelle majorité du Conseil régional a décidé de supprimer cette année la subvention accordée au centre LGBT (lesbien, gay, bi et trans) de Nantes et au cinéma Katorza pour la 13ème  édition du festival annuel Cinépride. Le Conseil régional justifie sa décision par le fait que le centre LGBT a organisé, le 27 novembre 2015, une réunion publique sur la GPA (Gestation pour autrui). Ainsi, tout se passe comme si le Conseil régional voulait décider des sujets de débats qui ont le droit d’exister et mettre à l’index l’expression libre de citoyen(ne)s. C’est en faisant pression sur les composantes de la société civile qu’il compte y parvenir. Les responsables du Conseil régional et de sa commission chargée de la culture semblent vouloir s’ériger en censeur des idées dont on peut débattre. Déjà, le Conseil régional avait supprimé sa subvention au festival de musique métal du Hellfest au motif que les organisateurs avaient refusé de déprogrammer un artiste. Pourtant la liberté de création implique naturellement à travers l’œuvre artistique une interprétation encore plus large de la liberté d’expression.

Faire vivre la liberté d’expression des idées, c’est permettre à tous les débats d’avoir lieu avec pour seule limite l’ordre public et les propos sous le coup de la loi comme le racisme par exemple. Si la pratique de la GPA est interdite en France, le débat sur celle-ci n’est aucunement interdit, ne peut pas et ne doit pas l’être. Dans une démocratie, aucun Etat, aucune collectivité territoriale ne peut s’arroger le droit de fixer le contenu des débats et de la culture.

Le Comité régional Pays de la Loire de la Ligue des droits de l’Homme s’inquiète de cette situation préjudiciable à l’exercice des libertés et demande au Conseil régional de revenir sur sa décision. Elle appelle à la vigilance sur la liberté de parole et d’expression.