Ciné-débat « Save our souls » (COLERE)

Le cinéma le Concorde et COLERE Nantes (*), vous invitent à une projection de SAVE OUR SOULS, en présence du réalisateur Jean-Baptiste Bonnet et de bénévoles de SOS Méditerranée.
Depuis 2016, près de 40 000 personnes ont été secourues en mer par l’Ocean Viking, le navire-ambulance affrété par SOS Méditerranée. Jean- Baptiste Bonnet a filmé pendant des semaines l’équipage et leurs naufragéEs, de leur sauvetage à leur débarquement.
Celles et ceux qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie ont déjà rencontré bien des obstacles sur leur chemin, des barrières géantes de Melilla à l’enfer des camps de détention libyens. Mais une fois la mer traversée, d’autres murs les attendent. Entre autre, ceux des CRA, centres de rétention administrative, comme celui que l’Etat veut construire à Nantes.
Projection du film SAVE OUR SOULS au Concorde à 20h30 (Durée 1h30), suivie d’une discussion avec le réalisateur Jean-Baptiste Bonnet, des membres de SOS Méditerranée et de COLERE Nantes.
(Une projection-rencontre aura également lieu bâtiment Tertre de la fac de lettre de Nantes, à 17h le même jour)
(*) : COLERE est la coordination opposée à l’enfermement et à la répression des étrangerEs (dont est membre la LDH Nantes et pays nantais)

Pétition – Non à la construction d’un centre de rétention administrative, ni à Nantes ni ailleurs !

Vous trouverez ci-dessous le lien de la pétition de la Coordination COLERE Nantes CRA ni ici, ni ailleurs, dont la LDH Nantes et pays nantais est partie prenante.

Cette pétition est un moyen pour toutes celles et ceux qui le souhaitent de témoigner leur soutien à la lutte contre l’implantation d’un CRA à Nantes.

Ni à Nantes, ni ailleurs.

Un moyen parmi d’autres de populariser ce combat.

Merci pour vos signatures et partages.

Pétition · Non à la construction d’un centre de rétention administrative, ni à Nantes ni ailleurs ! – France · Change.org

Monsieur le Préfet de la Loire-Atlantique et des Pays de la Loire,

En octobre 2022, le ministère de l’Intérieur annonçait sa volonté de construire 10 nouveaux centres de rétention administrative (CRA) en France, dont un en Loire-Atlantique. Nous sommes une vingtaine d’organisations nantaises (*) à nous opposer à leur construction, à Nantes ou ailleurs.

Les CRA sont des prisons qui ne disent pas leur nom. Ils ont pour but d’enfermer des personnes étrangères qui font l’objet d’une mesure d’éloignement, afin de les éloigner du territoire français. Les personnes n’y sont pas maintenues pour avoir commis un crime ou un délit, mais du seul fait de leur situation administrative irrégulière. Alors que les conditions d’accès aux guichets préfectoraux se durcissent et que les possibilités de régularisation s’amenuisent, un grand nombre de personnes étrangères peuvent aujourd’hui être privées de liberté et ce pour une durée maximum de 90 jours.

Des conditions de rétention indignes

Chaque année, des dizaines de milliers de personnes étrangères sont enfermées sur décision de l’administration française.

Les conditions indignes dans lesquelles sont enfermées les personnes en CRA ne cessent par ailleurs d’être décriées par les acteurs associatifs, institutionnels (Défenseur des Droits, Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté) et politiques : nourriture insuffisante, locaux insalubres et mal entretenus, recours abusif à la mise à l’isolement, violences policières, difficultés d’accès aux soins. Ces enfermements ont des conséquences dramatiques et trop souvent irréversibles pour celles et ceux qui les subissent. En 2024, tout comme l’année précédente, quatre personnes ont perdu la vie derrière ces murs.

L’enfermement administratif : une politique inutile et hypocrite

L’enfermement en CRA est érigé par ses promoteurs comme une réponse à l’insécurité, entraînant de facto un amalgame entre personnes étrangères et délinquance. Pourtant, rien ne justifie de lier la question de l’immigration à celle de l’insécurité. Les études réalisées dans différents pays concluent sans ambiguïté que les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil. Elles mettent en lumière d’autres caractéristiques favorisant la délinquance, autres que celles de l’origine et commune à tou.te.s. La précarité économique reste par exemple un des principaux déterminants de la délinquance, quelle que soit l’origine.

Par ailleurs, le nombre de personnes enfermées est en constante augmentation depuis des années, ce qui ne se traduit pas par une augmentation des éloignements du territoire. Preuve s’il en faut de l’hypocrisie, l’indignité et l’inutilité de cette politique.

CRA, ni ici, ni ailleurs

Nous ne voulons pas d’un traitement discriminatoire réservé aux personnes étrangères qui n’ont pas obtenu de régularisation administrative. Nous sommes contre le principe même de l’enfermement administratif des personnes étrangères et nous exigeons le respect de la dignité de tous les habitants de notre territoire, d’où qu’ils viennent !

Nous demandons à ce que l’État renonce à ce projet de construction d’un Centre de Rétention Administrative en Loire-Atlantique, qu’il abandonne la dizaine d’autres projets en cours et ferme tous les CRA existants.

(*) COLERE Coordination Opposée à l’Enfermement et à la Répression contre les personnes Etrangères

Membres de la coordination COLERE Nantes :

Syndicats : CGT 44 (Confédération Générale du Travail), FSU 44 (Fédération Syndicale Unitaire), SAF (Syndicat des Avocats de France), Union Syndicale Solidaires.

Associations : AFPS 44 (Association France Palestine Solidarité), ASSO Riverains & Amis de la Beaujoire (ARALB), ATTAC 44, AVEC [Nantes] (Association de Veille Écologiste et Citoyenne), Cimade Bretagne-Pays-de-Loire, DAL44 (Droit au Logement), GASPROM, L’Atelier de français de Nantes, L’Autre Cantine, LDH Nantes (Ligue des Droits de l’Homme), Les Amoureux au ban public Nantes, Les Bienveilleurs 44, MRAP Nantes (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Patron.ne.s Solidaires Nantes, Soutien exilés 44.

Organisations politiques : GDS (Gauche Démocratique et Sociale) & Ensemble!, La France Insoumise 44, Les Écologistes – EELV, Nantes en Commun, REV Pays de la Loire (Révolution Écologique pour le Vivant), UDB Loire-Atlantique (Union démocratique bretonne), UCL Nantes (Union Communiste Libertaire).

Communiqué COLERE – CRA ni ici ni ailleurs : Nantes : contrôle au faciès et chasse aux étranger.e.s

Voici le communiqué de presse de la Coordination COLERE Nantes CRA ni ici, ni ailleurs dont la section LDH est partie prenante, suite aux opérations de police nantaises de ces derniers jours.

Nantes : contrôle au faciès et chasse aux étranger.e.s

Les 21 et 22 janvier 2025, d’importantes opérations de contrôle de police ont été menées à Nantes afin, selon la préfecture, de lutter contre le trafic de stupéfiants.

Toutefois, ces contrôles ont tout du contrôle au faciès. Selon presse Océan : « ce mercredi matin [22 janvier], le cabinet du ministère de l’Intérieur reconnaît que les opérations à Nantes sont déclenchées à la demande du ministre et qu’elles visent les étrangers en situation irrégulière, avant de rectifier quelques heures plus tard : les étrangers, mais pas uniquement. » [1]

Les résultats de ces contrôles et interpellations sont pourtant sans appel. En effet : « sur une vingtaine d’interpellations menées par les deux unités de force mobile, il n’y a que des étrangers en situation irrégulière. Un seul d’entre eux est poursuivi pour détention de stupéfiants. Les cellules sont pleines, le couloir rempli d’interprètes. » [1]

Si l’objectif était réellement la lutte contre le trafic de stupéfiant, c’est une belle débauche de moyens (CRS, police aux frontières, municipales) pour un résultat quasi nul.

Si au contraire, l’objectif était d’enfermer et d’éloigner des personnes étrangères, c’est réussi, puisque « tard dans la soirée, un premier convoi de trois véhicules part pour plus de trois heures de route, en direction d’un centre de rétention administrative situé près d’Orléans. »

Ces opérations d’envergure ne sont pas nouvelles et n’ont jusque là jamais fait leur preuve contre le trafic de stupéfiants. Davantage que des opérations coup de poing, il s’agit d’opérations coup de com’ au service du ministère de l’intérieur et de sa politique.

Réunissant plus d’une vingtaine d’organisations syndicales, associatives et politiques, notre coordination, COLERE Nantes, continue plus que jamais de s’opposer au projet de construction d’un centre de rétention administrative (CRA) à Nantes. D’ores et déjà nous organisons : une projection-débat à l’université puis au cinéma le Concorde le 4 mars, une réunion publique à destination des riverains du projet le 27 mars et la deuxième édition de notre festival anti-CRA le 5 avril.

Nantes, le 23 janvier 2025

[1] https://www.ouest-france.fr/societe/police/etrangers-cibles-a-nantes-lors-de-controles-lembarras-des-autorites-53909228-d8b0-11ef-8f51-eac5203dc552