Débat « Protéger le droit de contester pour construire la démocratie » – Jeudi 28/02/19 – 20h – Salle de l’Egalité

Communiqué de presse

Le 18 février 2019

La section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme (LdH) invite à débattre le jeudi 28 février sur le thème « Protéger le droit de contester pour construire la démocratie ».

Manifester publiquement est une des nombreuses formes d’expression de la citoyenneté, de la démocratie et de son apprentissage. Pouvoir contester collectivement ce que l’on estime injuste, est une liberté publique fondamentale.

Le gouvernement entraîne les forces de l’ordre dans une logique répressive, il veut faire adopter une loi qui remet en cause le droit de manifester. Ainsi, le droit fondamental d’être un opposant aux politiques mises en œuvre est dangereusement mis en question.

Les « corps intermédiaires » ne sont pas entendus. On ne tient pas compte des dialogues civils et sociaux.

Parce que la démocratie ne se réduit pas aux élections, parce que les débats contradictoires alimentent la démocratie dans une société complexe, la LdH dont le combat pour la garantie des libertés et des droits fondamentaux pour toutes et tous est permanent, vous invite à venir en parler…

Pratique : jeudi 28 février – 20h – Salle de l’Égalité, 6 boulevard Léon Jouhaux – Nantes – Tram L1 arrêt Égalité

GrandCelinien (G. A.) [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)]

Les Sorinières – Lettre ouverte à Madame la Maire

 

 

 

Nantes le 28 juin 2018

 

Madame la Maire des Sorinières

Vous avez appelé les habitants des Sorinières à se rassembler le jeudi 21 juin dernier devant la mairie pour exprimer leur mécontentement à la préfète sur les occupations de terrains par des caravanes de «gens du voyage » dans votre commune et réclamer l’aide de la police nationale afin de les évacuer.

Vous avez dit : « Plusieurs communes de Nantes Métropole ne respectent pas leurs obligations en matière d’aire d’accueil des gens, ce qui n’est pas notre cas… ». Pour autant, vous n’aviez nul besoin de solliciter vos administrés pour demander à ce que des solutions soient trouvées pour permettre un accueil des gens du voyage dans des conditions respectant la légalité. En effet, vous pouvez faire valoir votre point de vue dans le cadre des instances politiques locales auxquelles vous participez : la commune des Sorinières fait parte intégrante de Nantes Métropole qui a la responsabilité de la mise en œuvre de la politique d’accueil et d’habitat des gens du voyage sur son territoire, dans le cadre du Schéma Départemental pour l’accueil et l’habitat des gens du voyage (SDAHGV) dont la préfecture assure le pilotage.

En l’occurrence, le recours à un rassemblement organisé par vos soins, présenté comme moyen de pression, a surtout été l’occasion pour ceux qui ont répondu à votre appel d’exprimer leur rejet de la présence de « ces gens du voyage » dont on sait qu’ils sont régulièrement l’objet de racisme et victimes de discrimination. Votre responsabilité est de favoriser le vivre ensemble et l’égalité de tous devant la loi et non de flatter les tendances à penser que « ces gens-là » bénéficient de privilèges, ce qui est loin d’être le cas.

Ce rassemblement participe d’une tendance populiste à favoriser le rejet de l’autre au détriment d’une solution raisonnée et négociée des problèmes. Il est, à notre connaissance, une première de ce type organisé sur Nantes Métropole, voire sur le département et constitue pour nous un exemple à ne pas suivre.

Nous vous exhortons, Madame la Maire à renoncer à ce type de moyen de vous faire entendre, peu digne des valeurs que vous défendez.

Vous comprendrez qu’au regard de la portée de cette question, nous rendions publique cette lettre.

La présidente de la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme

Stop au discours qui veut opposer les résidents de notre pays

Communiqué de la section Nantes et pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme, le 22 juin 2018

La loi de notre pays dit que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence » (art. L345-2-2 du code de l’action sociale et des familles). Au delà de la loi, il est un principe de droit : toute personne humaine a droit à un toit.

Or, dans un communiqué (Ouest France – Loire-Atlantique – 22 juin), le Rassemblement National (RN), nouveau nom du Front National, veut faire croire que le « financement [des hébergements] des migrants […] met en péril nos finances ». C’est faux comme le démontre encore une fois une étude publiée le 20 juin sur l’effet positif des migrations sur l’économie. Le discours du RN est destiné à diviser les résidents de notre pays. Ce discours mène à la haine de l’Autre.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) affirme qu’il appartient à l’État de rendre effectif pour toutes les personnes présentes dans notre pays le droit à un hébergement d’urgence digne, à l’alimentation, à la santé et à l’éducation.

La LDH appelle les citoyennes et les citoyens à agir pour l’égalité d’accès aux droits pour toutes et tous.

 

Soirée Dulcie September – le 13 juin 2018 à 18h45 – Cinéma Le Katorza

Mustapha Boutadjine, Portrait de Dulcie September, Graphisme – Collage, Paris 2004

Il y a 30 ans, le 29 mars 1988, Dulcie SEPTEMBER

était assassinée à Paris.

Militante anti-apartheid,elle était la représentante officielle pour la France, la Suisse et le Luxembourg, de L’A.N.C. (Congrès National Africain), alors principale organisation d’opposition au régime sud-africain de l’apartheid.

Cet assassinat politique reste non élucidé.

La Ligue des droits de l’Homme de Nantes et du pays nantais organise une

Soirée Dulcie SEPTEMBER,

le 13 Juin 2018, 18h45 – Cinéma Le Katorza. Nantes.

  • Court métrage:  Qui se souvient de Dulcie September ?  – Conception de Paskal Cholet-Roux et réalisation de François Gauducheau. En présence du réalisateur .
  • Interventions de :
    • Jacqueline Dérens, La France et le régime de l’apartheid : une relation trouble.
    • Bachir Ben Barka, Assassinats politiques en France et raison d’État(s)
  • Échanges, débats avec la salle.

Les intervenants :

Bachir Ben Barka,

Fils de Mehdi Ben Barka, enseignant retraité de l’université de Franche-Comté, Président de l’Institut Mehdi Ben Barka – mémoire vivante, co-Président de Mémoire, Vérité, Justice sur les assassinats politiques en France, mem au TGI de Paris pour enlèvement, séquestration et assassinat.

Jacqueline Dérens,

Militante anti-apartheid, traductrice et auteure. Elle a écrit L’Année Mandela ; Nous avons combattu l’apartheid , Ed. Non-Lieu, Paris 2006 ; elle a contribué à l’ouvrage collectif The Road to Democracy in South Africa , publié par Unisa en Afrique du Sud ; elle a écrit la biographie de Dulcie September, Dulcie September, une vie pour la liberté, Paris 2013. Traductrice, elle a recueilli les témoignages des veuves des mineurs tués à Marikana, publiés dans Les Voix des Veuves de Marikana , éd. Clara Magazine, Paris. Elle a été secrétaire générale de Rencontre Nationale Contre l’Apartheid de 1986 à 1994 ; fondatrice de Rencontre nationale avec le Peuple d’Afrique du Sud en 1994. Elle contribue à diverses revues.

 

Oui à la rencontre de l’Autre

Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)

Jeudi dernier, à Carquefou, une compagnie théâtrale a proposé en soirée une pièce de théâtre sur les Roms intitulée « A ciel ouvert » et en journée des lectures théâtralisées autour du spectacle. Des écoliers et collégiens de la commune y ont assisté.

A la suite, le Front National a parlé de « l’embrigadement » des écoliers et collégiens en disant : « On cherche à imposer à ces écoliers un discours bien-pensant, favorable au maintien des migrants sur le territoire, avec la complicité passive des établissements scolaires concernés » – Ouest-France Métropole 23 mars 2018 -.

Si, pour le Front National, faire connaître et aller à la rencontre de l’Autre, c’est « embrigader en imposant un discours bien-pensant, favorable au maintien des migrants », cela veut dire que le Front National prône ici l’ignorance de l’Autre tout en véhiculant un message négatif pour au final être dans un discours du rejet de l’Autre.

Ce discours qui est celui de l’extrême droite est stérile et dangereux. Stérile car toute l’Histoire montre que les sociétés qui se sont repliées sur elles-mêmes ont peu à peu perdu ce qui faisait leur prospérité. Dangereux car il est destiné à opposer les résidents de notre pays au mépris d’une société où chacun participe pleinement à la vie de la cité. Le discours de rejet mène à la haine. La haine conduit à la violence.

Les deux émissions auxquelles a participé la LdH en janvier sur Jet FM

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Deux possibilités de réécouter les interventions en janvier de la LdH sur Jet FM 91.2 GHz :
Jeudi 11 janvier à 12h 20, notre chronique mensuelle sur le thème « Le logement et l’hébergement ». Nous avons choisi ce thème pour accompagner la lettre ouverte que 47 (et maintenant 53) associations et organisations syndicales ont adressée le 20 décembre à la préfecture, le conseil départemental et la mairie, et l’article de ouest-france, sous le titre évocateur « D’ici la fin de l’année, je ne veux plus personne dans les rues », Vous pouvez réécouter cette chronique en suivant ce lien http://www.jetfm.asso.fr/site/La-chronique-LDH-du-11-janvier.html
Vendredi 12 janvier à 18h00 (rediffusion le lundi 15/01 à 9h00) de l’interview de Françoise Dumont, présidente d’honneur nationale de la LdH et Annie Richard, présidente d’honneur de la section de Nantes sur le thème des Mineurs Isolés Etrangers, enregistrée le 23 novembre dernier. Vous pouvez réécouter cette émission http://www.jetfm.asso.fr/site/stockage/emissions%20equipe/2017-2018/QUOTIDIENNE/2018/laquotidienne_180112_F_Dumont_A_Richard_LDH.mp3

La LdH porte plainte. Stop à la haine

Communiqué de la section Nantes et pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme – le 15 janvier 2018

A la faculté, des salles du sous-sol du bâtiment de la Censive et le château du Tertre sont occupés par des étudiants et accueillent des mineurs isolés étrangers qui n’ont pas d’hébergement.

On se souvient que des personnes ont agressé dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 décembre dernier des occupants du château du Tertre – une autre agression ayant déjà eu lieu la veille à l’encontre des occupants – et qu’un « Front anti collabos » a revendiqué l’agression et menacé d’autres dans un communiqué publié sur Internet, paru pour partie dans Presse-Océan du 7 décembre, disant : «les collabos de l’invasion migratoire (entendre les soutiens aux migrants) ont eu, à quelques jours de Noël, une simple mise en bouche de ce qui les attend s’ils continuent sur le chemin de la collaboration. Des fils et des filles de ce pays ont en effet décidé de les empêcher de nuire sur tout le territoire. […] Aucune personne qui se livre à l’organisation ou la promotion de l’immigration ne sera plus en sécurité. »

Si l’écrit sur internet constitue un outil d’exercice de la liberté d’expression, il n’en demeure pas moins que présenter un groupe de personnes à raison de son origine comme un danger constitue la provocation à la haine et que celle-ci est en infraction avec la loi de notre pays (loi du 29 juillet 1881) et la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

Les idées contenues dans ce communiqué sont celles portées habituellement par l’extrême droite. Ces idées sont destinées à opposer entre eux les résidents de notre pays. Ces idées mènent à la haine. La haine conduit à la violence. Ici, ils ont agressé des étudiants accueillant des migrants. En 2015, à Nantes, des engins incendiaires ont été lancés dans un squat abritant des migrants. En 2016, à St-Brévin, des tirs ont été dirigés contre un centre d’accueil et d’orientation de migrants. Au soir du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2017, à Nantes, des personnes aux idées d’extrême droite ont attaqué deux personnes près de l’arrêt de tram Du Chaffault à Nantes et devraient passer en jugement.

C’est pourquoi, à la suite de la publication de ce communiqué du « Front anti collabos », le siège national de la Ligue des droits de l’Homme a déposé plainte ce 8 janvier auprès du Procureur de la République de Nantes.

Aux discours de rejet de l’Autre, nous opposons le principe d’égalité d’accès aux droits pour toutes les personnes ainsi que les valeurs de solidarité.

Halte aux discours de haine, halte aux violences de l’extrême droite

Communiqué commun de la Ligue des droits de l’Homme (LdH), section de Nantes et du pays nantais et du Mouvement contre le Racisme et l’antisémitisme et pour la paix (MRAP), le 8 décembre 2017

A la faculté de Nantes, des salles du sous-sol du bâtiment de la Censive et le château du Tertre sont occupés par des étudiants et accueillent des mineurs isolés étrangers qui n’ont pas d’hébergement.

Alors qu’une autre agression avait déjà eu lieu la veille à l’encontre des occupants, des personnes ont agressé dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 décembre des occupants du château du Tertre. Sur Internet, un « Front anti collabos » revendique cette agression et menace d’autres dans un communiqué en écrivant : « … les collabos de l’invasion migratoire ont eu, à quelques jours de Noël, une simple mise en bouche de ce qui les attend s’ils continuent sur le chemin de la collaboration. Des fils et des filles de ce pays ont en effet décidé de les empêcher de nuire sur tout le territoire. […] Aucune personne qui se livre à l’organisation ou la promotion de l’immigration ne sera plus en sécurité. » Sur une photo, posent devant le château des personnes cagoules sur le visage et bâtons à la main (Presse-Océan du 7 décembre).

Des organisations portant les idées d’extrême droite veulent faire croire que les logements occupés par les résidents étrangers le sont aux dépens des résidents français. C’est faux. Pour les organisations qui agissent pour le droit à l’hébergement et au logement, il s’agit bien d’obtenir sans délai de la part des pouvoirs publics la création de places d’accueil permettant à toutes les personnes vivant dans la rue d’avoir un toit dans des conditions dignes.

Les idées d’extrême droite sont destinées à opposer les résidents de notre pays. Ces discours mènent à la haine. La haine conduit à la violence. Ici, ils ont agressé des étudiants accueillant des migrants. En 2015, à Nantes, des engins incendiaires ont été lancés dans un squat abritant des migrants. En 2016, à St-Brévin, des tirs  ont été dirigés contre un centre d’accueil et d’orientation de migrants. Au soir du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2017, à Nantes, des personnes aux idées d’extrême droite ont attaqué deux personnes près de l’arrêt de tram Du Chaffault à Nantes et devraient passer en jugement.

Aux discours de rejet de l’Autre, nous opposons le principe d’égalité du droit à l’hébergement pour toutes les personnes et d’égalité des droits pour tous les enfants mineurs présents sur le territoire ; nous opposons également les valeurs de solidarité.

La Ligue des droits de l’Homme (LdH) et le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) attendent que les autorités de l’Etat et la police fassent tout le nécessaire pour identifier les personnes qui ont commis ces actes et les traduisent devant la justice.