Appel de la société civile pour la défense de l’État de droit. Rassemblement Nantes Samedi 12 avril, 15h, Palais de Justice

Appel national de plus quarante associations, syndicats et collectifs à rassemblements le samedi 12 avril 2025 partout en France, à Paris place de la République à partir de 17h. 

Le 31 mars, à l’issue de longues années de procédure et d’un débat judiciaire contradictoire, le Rassemblement national (RN) ainsi que des élus et des cadres du mouvement d’extrême droite ont été condamnés pour détournements de fonds publics. Marine Le Pen, qui était présidente du parti et parlementaire européenne au moment des faits, est la personne la plus lourdement condamnée : 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire et 4 ans de prison, dont 2 avec sursis.

Depuis l’annonce de ce verdict qui découle de la seule application de la loi par des juges indépendants, le RN a choisi de dénoncer la décision de justice en des termes aussi abusifs que choquants. Il a accrédité l’idée d’un « complot » mené par un « gouvernement des juges », s’attirant ainsi les soutiens enthousiastes des figures mondiales de l’extrême droite que sont Trump, Musk, Bolsonaro, Poutine, Orban ou Salvini.

Encore plus inquiétant, ces critiques d’une décision de justice ont été plus largement relayées par des élus et responsables politiques d’autres partis, y compris le Premier ministre, et par un grand nombre de médias peu soucieux de la réalité des faits.

Ces sorties ont immédiatement entraîné des menaces à l’endroit des magistrats qui ont rendu leur jugement collégialement. 

Derrière cette violente attaque contre l’État de droit et les magistrats qui le servent, se dessine le refus de ce qu’il implique : un traitement égal de toutes et tous, personne ne pouvant réclamer l’application de privilèges liés à sa naissance, à son statut social ou à sa notoriété. Certes, ces attaques qui visent à remettre en cause le fondement de nos institutions protectrices des droits et de l’égalité devant la loi ne sont pas nouvelles. Mais elles se sont dangereusement multipliées ces dernières années.

Fermement attachés à l’égalité de toutes et de tous devant la loi, nous sommes nécessairement attachés à l’État de droit qui deviendrait un concept vide si l’indépendance de la justice n’était pas respectée. 

Nous savons également que l’État de droit nous protège d’un autre fléau. Car, garantie de l’exercice des droits et des libertés fondamentales, l’État de droit est également ce qui contribue à ce que les relations qui se nouent entre les citoyennes et les citoyens ne soient pas abandonnées à la violence, à la force, aux pouvoirs sans limites, aux mauvaises passions mais puissent être régulées par des normes juridiques. A l’heure où les haines racistes et antisémites, le masculinisme et les offensives anti-IVG ainsi que le mépris des habitats naturels connaissent une vigueur renouvelée, l’État de droit nous apparaît d’autant plus précieux. 

Garantie d’impartialité, de traitement égal devant la loi et de refus de la violence dans les relations, l’État de droit – indissociable d’une démocratie effective et de la protection des droits humains – résonne avec nos convictions. Celles qui nous animent lorsque nous refusons les injustices sociales et environnementales, les racismes, l’antisémitisme, la xénophobie, le sexisme, les LGBTphobies et toutes les idéologies qui visent à faire primer l’exploitation, l’oppression, les haines et les peurs sur le respect de toutes et de tous. 

Parce que nous défendons la démocratie et les principes qui la fondent, nous, organisations de la société civile, appelons toutes celles et tous ceux qui partagent ces principes à exprimer leur attachement à la justice et à l’État de droit en se rassemblant le samedi 12 avril 2025 dans toutes les villes de France.

RASSEMBLEMENT

Nantes – samedi 12 avril15h

Palais de Justice

Organisations signataires Nantes et pays nantais :

Alternatiba, Amnesty international, Association France Palestine Solidarité (AFPS), Attac, Confédération générale du travail (CGT), Fédération des Amicales Laïques (FAL)-Ligue de l’enseignement, Fédération syndicale unitaire (FSU), GIGNV, la Cimade, La Maison du Peuple en Colère, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), Syndicat des Avocats de France (SAF), Union syndicale Solidaires…

Liste en cours

Appel à présence : 11 novembre – 11h30 – Nantes – Dépôt gerbe – Réhabilitons les fusillés pour l’exemple

Appel à présence pour accompagner ce dépôt de gerbe.

Lundi 11 novembre11h30 – devant le Monument aux morts  – quai Ceineray – Nantes.

——————————————————————————————————————–Association Républicaine des Anciens CombattantsLibre PenséeLigue des droits de l’Homme

Communiqué du 10 novembre 2024

Le Collectif départemental pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple au cours de la guerre 14-18 poursuit son action pour obtenir la réhabilitation par la République des fusillés pour l’exemple au cours de la 1ère guerre mondiale.

        Il déposera ce 11 novembre, comme chaque année, une gerbe à la mémoire des fusillés pour l’exemple, à l’issue de la cérémonie officielle aux Tables Mémorielles à Nantes.

Veillée du Souvenir des 50 Otages – vendredi 18 octobre 2024 – 17h45 – place du Pont Morand Nantes

La section LDH de Nantes et du pays nantais invite à s’associer à la Veillée du Souvenir devant le monument aux Cinquante Otages et à la Résistance ce vendredi 18 octobre à 17h45.

Évocation artistique par le Théâtre D’ici ou d’ailleurs : « 1944 : l’espoir des Jours Heureux »

Une cérémonie aura également lieu le dimanche 20 octobre à Châteaubriant dans la carrière des Fusillés.

Ciné débat « Avant que les flammes ne s’éteignent » mardi 20 février au Lutétia à Saint Herblain

« Avant que les flammes ne s’éteignent »

CINE DEBAT

La justice face aux violences policières

Animé parla LDH et le SAF

Mardi 20 février à 20h30

Cinéma Le Lutétia

18, rue des calvaires, St Herblain

Nous sommes dans la banlieue de Strasbourg. Suite à la mort de son petit frère lors d’une interpellation policière, et après la douleur, l’abattement, Malika se lance dans un combat afin de faire éclater la vérité, d’exiger justice et de réparer le malheur en lui donnant un sens social – au péril de l’équilibre familial. Mais les autorités tentent de créer de l’opacité autour de cet homicide, pour que la famille ne pose pas de questions et que la société ne s’insurge pas contre des violences liées aux biais raciaux ancrés chez nombre de policiers. Dans le même temps, la victime est déconsidérée, ramenée à des faits de petite délinquance, qu’on lui a reprochés. Une pratique habituelle…

Ce film de Mehdi Fikri est une fiction, mais celle-ci est hélas, proche de la réalité. Pour autant, ce n’est pas un film manichéen, certains personnages peuvent exprimer des points de vue différents allant de la colère voire la violence à la désillusion ou au contraire à l’empathie.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) et le SAF (Syndicat des avocats de France) seront là pour débattre avec vous de la question des violences policières, de la gestion sécuritaire des quartiers et du besoin de justice

11 novembre – 11h. Dépôt gerbe – Réhabilitons les fusillés pour l’exemple !

Au lendemain de la Première Guerre mondiale on trouvait, dans toute la France, des familles de victimes d’abus des tribunaux militaires. Des soldats ont été jugés et fusillés pour « mutilation volontaire », « refus d’obéissance », « désertion » ou « abandon de poste ». Au terme de procédures expéditives, des juridictions militaires d’exception les ont condamnés à mort et très vite exécutés, sans possibilité d’appel ni même de recours en grâce. On les a appelés les « fusillés pour l’exemple ». Cette injustice entraînait des conséquences épouvantables pour leurs familles et descendants ; les épouses des « fusillés pour l’exemple » n’avaient pas droit à la pension de veuve de militaire, les noms des « fusillés pour l’exemple » n’ont pour la plupart pas été inscrits sur les monuments aux morts.

La LDH a demandé dès 1915 l’abandon des tribunaux militaires spéciaux. Après la guerre, un certain nombre de « fusillés pour l’exemple » ont été réhabilités. Pour autant, 639 hommes « fusillés pour l’exemple », dont 12 en Loire-Atlantique, n’ont toujours pas « réintégrés dans notre mémoire collective nationale ». Lors de son congrès de 2015, la LDH a déploré que le centenaire officiel n’ait pas été l’occasion d’un acte fort.

L’Assemblée nationale a adopté, en janvier 2022, une proposition de loi « visant à réhabiliter les militaires « fusillés pour l’exemple » durant la Première Guerre mondiale ». Malheureusement, cette proposition n’a pas été suivie par le Sénat.

Depuis de nombreuses années, un Collectif départemental agit pour la réhabilitation des « fusillés pour l’exemple ». Il est composé de : Association Républicaine des Anciens Combattants, Libre Pensée, Ligue des droits de l’Homme, Collectif nazairien, Déportés, SAEL, Comité départemental du Souvenir des fusillés de Châteaubriant. Il organise des expositions, des débats, interpelle les élus et est présent chaque année le 11 novembre à Nantes, en marge de la cérémonie officielle, pour déposer une gerbe « Fusillés pour l’exemple 14-18 : Réhabilitation ».

Appel à présence pour accompagner ce dépôt de gerbe

11 novembre – 11h – devant le Monument aux morts – quai Ceineray – Nantes

Soirée ciné-débat Film « Fusillés pour l’exemple » – jeudi 24 novembre

Le Collectif départemental* pour la réhabilitation des « fusillés pour l’exemple » et la mairie de Rezé vous invitent à une
Soirée-ciné-débat Film « Fusillés pour l’exemple » Jeudi 24 novembre 20h30 Cinéma Saint Paul – 38 rue Julien Douillard – Rezé
Entrée libre et gratuite* ARAC, LP, LDH, Collectif nazairien, Déportés, Comité du Souvenir, SAEL

Pour la justice, l’égalité, les libertés et la démocratie… le 1er Mai

Pour la justice, l’égalité, les libertés et la démocratie… le 1er Mai

Communiqué LDH

Paris, le 29 avril 2022

Le 1er Mai est un moment particulier pour réaffirmer l’exigence de voir un monde des droits de toutes et tous, de tous les droits.

Ce 1er Mai se trouve au lendemain d’une élection présidentielle avec l’extrême droite présente au second tour. C’est alors un moment important pour dire avec force qu’il s’agit de battre les idées des extrêmes droites, idées dangereuses qui désignent des boucs émissaires, érigent en système inégalités et discriminations, conduisent au racisme, à l’antisémitisme, au rejet puis à la haine de l’autre et finalement à des actions violentes.

Ce 1er Mai est, en même temps, un moment pour affirmer qu’il faut s’attaquer aux injustices, aux inégalités sociales et territoriales, à la paupérisation et la précarité face aux logiques ultralibérales qui les entretiennent, permettre un accès égal aux soins, à l’éducation ou au logement notamment avec les services publics, garantir l’égalité entre les femmes et les hommes ; exiger l’arrêt des états d’exception de ces dernières années, la remise en place d’un Etat de droit et le respect des libertés ; stopper l’autoritarisme et construire un fonctionnement démocratique dans notre pays.

Rappelons que démocratie sociale et démocratie représentative sont complémentaires et que de manière générale, un véritable dialogue social et civil est nécessaire. L’avenir solidaire que nous voulons suppose une opposition résolue à la dégradation sociale et l’action pour rendre effectif le droit au travail et à un revenu décent pour toutes et tous.

Il s’agit au final de rendre effective la promesse d’une République sociale, laïque, démocratique et indivisible, de construire un avenir commun avec une rupture écologique accompagnée par la justice sociale et environnementale et l’égalité des droits.

Ce 1er Mai, Journée internationale des travailleurs et de solidarité internationale, est également un moment pour la paix, pour demander le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et dire notre soutien au peuple ukrainien, un moment aussi pour demander que tous les exilés, quel que soit le pays d’où ils viennent, soient accueillis dans le respect du droit dû à toutes les personnes.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) appelle à se mobiliser ce 1er Mai, à soutenir et participer aux initiatives prises par les organisations syndicales et à faire de cette journée une grande journée d’affirmation des valeurs de solidarité et d’égalité.

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Manifestations CGT-FSU-Solidaires-UNSA : 10h30 Nantes Préfecture ; Ancenis, jardin de l’Éperon ; Châteaubriant, place de la Mairie

Rassemblement CFDT : 10h30 Nantes Maison des Hommes et des Techniques

Non à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité – Rassemblement jeudi 21 avril

Les organisations Association France Palestine Solidarité, ATTAC, Collectif Idéeelles, Comité du Souvenir, Confédération Générale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire, La Cimade, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement de la Paix, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Nosig Centre LGBTQI, Osez le féminisme 44, Planning Familial, Solidaires, Syndicat des Avocats de France, Youth For Climate (liste en cours) de Loire Atlantique appellent à un

rassemblement ce jeudi 21 avril à 17h30 au pont Tabarly à Nantes (côté Malakoff), pour dire Non à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité.

Appel national unitaire Non à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité

L’extrême droite est à nouveau présente au second tour de l’élection présidentielle, forte d’un niveau de voix jamais atteint. Nous refusons de la voir accéder au pouvoir.

Les causes en sont diverses et anciennes, elles ont été analysées et sont connues. Les responsabilités sont à chercher du côté des politiques ultralibérales menées depuis des années qui ont exacerbé les injustices et les inégalités sociales, enfoncé des territoires et des populations dans la précarité et le désarroi. Nos organisations les ont combattues, comme elles ont dénoncé les attaques portées contre les libertés. Elles les dénonceront encore demain, sans désemparer face à l’adversité.

L’urgence, aujourd’hui, c’est d’affirmer collectivement la force des idées et des valeurs qui nous rassemblent. Elles sont constitutives de la démocratie et totalement incompatibles avec la haine, la xénophobie, la démagogie nationaliste et la mise en opposition de tous contre tous que portent les mouvements d’extrême droite.

En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour. Il s’agit de dénoncer son programme trompeur qui frapperait durement les plus faibles, les plus démunis, les femmes, les personnes LGBTI ou étrangères.

Ensemble, nous voulons réaffirmer que la devise « Liberté, Egalite, Fraternité » doit, plus que jamais, rester à l’ordre du jour, pour toutes et tous, sans exclusive ni distinction. Dans la diversité de nos approches et formes d’actions, nous voulons construire un destin commun de justice sociale et environnementale autour de l’égalité des droits, par le débat démocratique, un dialogue social et civil renforcé, un État de droit qui garantisse pleinement nos libertés, une République laïque et solidaire, protectrice de l’arbitraire, riche de services publics confortés, reconnus, bénéficiant des moyens de leur pleine efficacité.

Cette ambition commune serait gravement mise en cause avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.

« Contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Élysée».

Signataires au niveau national :

Ligue des droits de l’Homme (LDH), Confédération générale du travail (CGT), Confédération paysanne, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération syndicale étudiante (FSE), Mouvement national lycéen (MNL), Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union syndicale Solidaires, Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (Visa), ActionAid France, Action non-violente COP21, Alternatiba, Amis de la Terre France, APF France handicap, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie, Association des familles des prisonniers et disparus Sahraouis (AFAPREDESA), Association des femmes de l’Europe méridionale (Afem), Association des Marocains de France (AMF), Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL), Association de promotion des cultures et du voyage, Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Attac France, Campagne antiracisme et solidarité, Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa), Centre de recherche et d’information et de développement (Crid), Centre de recherches et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim), La Cimade, Coalition libertés associatives, Collectif Chabatz d’entrar de la Haute-Vienne, Collectif Front populaire écologique, Collectif Ganges solidarités (CGS), Collectif ivryen de vigilance contre le racisme (CIVCR), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif les Outils du soin, Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf), Collectif Unis pour le climat, Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Confédération nationale du logement (CNL), Coordination nationale Pas sans nous, Droit au logement (Dal), Emmaüs France, Extinction Rebellion, Education World 86, Fasti, Fédération Citoyens & Justice, Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Fédération des mutuelles de France, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Fédération nationale des Francas, Fédération nationale Solidarité femmes, Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), Festival Femmes en résistance, Fondation Copernic, France Amérique Latine (Fal), Front social (FS), Greenpeace France, Groupe accueil et solidarité (Gas), HES LGBTI+, Inter-LGBT, Jeunesse au plein air (JPA), Ligue de l’enseignement, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), Marche mondiale des femmes France, Marche des solidarités, Mémorial 98, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement de la Paix, Mouvement Utopia, Observatoire national de l’extrême-droite, Oxfam France, Osez le féminisme, Planning familial, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), Réseau Euromed France (Ref), Réseau Ruptures, Solidarité Laïque, SOS Racisme, Syndicat national des arts vivants (SYNAVI), Tous Migrants, Union des femmes socialistes (SKB) – Belgique, Union fédérale d’intervention des structures culturelles (Ufisc), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale Retraités et personnes âgées fédération de Paris (UNRPA), Uniopss, La Voix lycéenne, 350.org.

Appel unitaire « Contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Élysée »

« Non » à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité !

Appel unitaire à rassemblements le samedi 16 avril partout en France et à Paris à 14h place de la Nation (A Nantes, l’action aura lieu le jeudi 21 avril à 17h30 au pont Tabarly, côté Malakoff)

L’extrême droite est à nouveau présente au second tour de l’élection présidentielle, forte d’un niveau de voix jamais atteint. Nous refusons de la voir accéder au pouvoir.  

Les causes en sont diverses et anciennes, elles ont été analysées et sont connues. Les responsabilités sont à chercher du côté des politiques ultralibérales menées depuis des années qui ont exacerbé les injustices et les inégalités sociales, enfoncé des territoires et des populations dans la précarité et le désarroi. Nos organisations les ont combattues, comme elles ont dénoncé les attaques portées contre les libertés. Elles les dénonceront encore demain, sans désemparer face à l’adversité. 

L’urgence, aujourd’hui, c’est d’affirmer collectivement la force des idées et des valeurs qui nous rassemblent. Elles sont constitutives de la démocratie et totalement incompatibles avec la haine, la xénophobie, la démagogie nationaliste et la mise en opposition de tous contre tous que portent les mouvements d’extrême droite. 

En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour. Il s’agit de dénoncer son programme trompeur qui frapperait durement les plus faibles, les plus démunis, les femmes, les personnes LGBTI ou étrangères. 

Ensemble, nous voulons réaffirmer que la devise « Liberté, Egalite, Fraternité » doit, plus que jamais, rester à l’ordre du jour, pour toutes et tous, sans exclusive ni distinction. Dans la diversité de nos approches et formes d’actions, nous voulons construire un destin commun de justice sociale et environnementale autour de l’égalité des droits, par le débat démocratique, un dialogue social et civil renforcé, un État de droit qui garantisse pleinement nos libertés, une République laïque et solidaire, protectrice de l’arbitraire, riche de services publics confortés, reconnus, bénéficiant des moyens de leur pleine efficacité.

Cette ambition commune serait gravement mise en cause avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. 

C’est pourquoi, ensemble, nous invitons chacune et chacun à participer à de larges rassemblements populaires dans toutes les communes de France et à Parisle samedi 16 avril 2022 autour d’un même appel :

« Contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Élysée ». 

Premiers signataires :

Ligue des droits de l’Homme (LDH), Confédération générale du travail (CGT), Confédération paysanne, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération syndicale étudiante (FSE), Mouvement national lycéen (MNL), Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union syndicale Solidaires, Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (Visa), ActionAid France, Amis de la Terre France, APF France handicap, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie, Association des familles des prisonniers et disparus Sahraouis (AFAPREDESA), Association des femmes de l’Europe méridionale (Afem), Association de promotion des cultures et du voyage, Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Attac France, Campagne antiracisme et solidarité, Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa), Centre de recherche et d’information et de développement (Crid), La Cimade, Coalition libertés associatives, Collectif Chabatz d’entrar de la Haute-Vienne, Collectif Front populaire écologique, Collectif Ganges solidarités (CGS), Collectif ivryen de vigilance contre le racisme (CIVCR), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif les Outils du soin,  Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf), Collectif Unis pour le climat, Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Confédération nationale du logement (CNL), Droit au logement (Dal), Extinction Rebellion, Education World 86, Fasti, Fédération Citoyens & Justice, Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Fédération nationale des Francas, Fédération des mutuelles de France, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), France Amérique Latine (Fal), Front social (FS), Greenpeace France, Groupe accueil et solidarité (Gas), HES LGBTI+, Inter-LGBT, Jeunesse au plein air (JPA), Ligue de l’enseignement, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), Marche mondiale des femmes France, Marche des solidarités, Mémorial 98, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement de la Paix, Mouvement Utopia, Observatoire national de l’extrême-droite, Oxfam France, Osez le féminisme, Planning familial, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), Réseau Euromed France (Ref), Réseau Ruptures, Solidarité Laïque, SOS Racisme, Tous Migrants, Union des femmes socialistes (SKB) – Belgique, Union fédérale d’intervention des structures culturelles (Ufisc), Union juive française pour la paix (UJFP), Uniopss, 350.org.

Paris, le 14 avril 2022

Communiqué LdH, Saf : Un élu ne doit pas dire cela

Ligue des droits de l’Homme
Syndicat des Avocats de France

COMMUNIQUÉ

Nantes, le 10 janvier 2022

Un élu ne doit pas dire cela

Pascal Bolo, adjoint chargé de la sécurité à la mairie de Nantes, a écrit dans un tweet, le 31 décembre, « Passage à la croisée des trams à Commerce. Les indésirables sont là » ; celui-ci maintient dans le journal Ouest-France, le 4 janvier, « D’où qu’elle vienne et quelle que soit son histoire, une personne qui s’installe et qui est source de délinquance ou de nuisance est indésirable ».

Pour la Ligue des droits de l’Homme et le Syndicat des Avocats de France, l’utilisation par un élu du terme « indésirable », dans ce contexte, n’est pas acceptable.

D’abord, parce qu’il ne distingue pas les actes des auteurs de ces actes : il peut y avoir des comportements « indésirables » mais pas des « personnes indésirables ».

Ensuite, parce que l’utilisation de ce type de vocabulaire conduit, trop souvent à l’heure actuelle, à la stigmatisation des personnes à la faveur du soupçon, à des glissements qui peuvent déboucher sur le rejet de l’autre.

Enfin, si des comportements de délinquance existent, si des situations et des faits sont pointés, il appartient aux pouvoirs publics de les affronter. 

Si une personne commet une infraction à la loi, elle est sanctionnée si elle est reconnue coupable ; c’est là le travail de la justice.

Nos organisations rappellent que tout un chacun fait partie de la société et ne peut en être exclu. Nous attendons des élu.es une parole publique qui contribue au vivre ensemble conjuguée à des actes d’inclusion de toutes et tous sur notre territoire.