Communiqué LdH, Mrap : Refusons les propos inacceptables

Ligue des droits de l’Homme

Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples

COMMUNIQUÉ

Nantes, le 7 janvier 2022

Refusons les propos inacceptables

A la sortie d’une visite du commissariat de police de Nantes, Valérie Pécresse, candidate à l’élection présidentielle, accompagnée d’Eric Ciotti et de Laurence Garnier, élue nantaise et sénatrice, a déclaré : « Ils [les policiers] nous ont décrit une délinquance souvent étrangère, avec l’impossibilité de renvoyer chez eux des délinquants étrangers qui ont commis des délits chez nous (…) on voit des délinquants, des réseaux mafieux étrangers et des faux mineurs isolés qui commettent des délits à répétition puisqu’il n’y a pas de réponse judiciaire ». Presse-Océan, Ouest-France, 31 décembre 2021.

Non Mme Pécresse, la délinquance dans notre pays, à situation sociale équivalente, n’est pas davantage le fait d’étrangers que de français. Les étrangers condamnés pour des actes de délinquance ne sont pas et n’ont pas à être expulsables car il s’agirait alors à leur encontre d’une double peine qui rompt l’égalité de tous devant la justice : la sanction pénale et l’expulsion. Non Mme Pécresse, les jeunes étrangers commettant des actes de délinquance qui sont poursuivis en justice font l’objet d’une évaluation de minorité ou de majorité et sont jugés comme mineurs ou comme majeurs, avec les voies de justice correspondantes, comme les mineurs et majeurs français.

Mme Pécresse, vous choisissez de faire l’amalgame entre étrangers, délinquance, mineurs et réseaux mafieux.

Ces propos stigmatisent les étrangers et particulièrement les mineurs en les présentant comme une menace et attisent la politique de la peur. Ces propos contribuent au rejet de l’autre et empruntent aux idées des extrêmes droites en reprenant notamment la proposition de double peine pour les étrangers. Ces discours doivent cesser parce qu’ils conduisent à opposer entre elles les personnes qui vivent dans notre pays. Ces discours sont dangereux pour notre société.

Face à ces discours, nous opposons les valeurs d’égalité réelle d’accès aux droits pour toutes et tous et demandons que les personnes en responsabilité politique décident enfin de fournir les moyens pour vivre ensemble, libres, égaux et solidaires.

Communiqué commun « Le village de Bamboula » : une atteinte à la dignité humaine

CGT Snam (Confédération Générale du Travail Syndicat national des artistes et musiciens)


Gasprom (Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés de Nantes)


LDH (Ligue des droits de l’Homme)


MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)

COMMUNIQUÉ

Nantes, le 5 janvier 2022

 » Le Village de Bamboula  » : une atteinte à la dignité humaine

Les chaînes de télévision France 3 Pays de la Loire et France 2 (*) s’apprêtent à diffuser un film de 52 minutes intitulé « Le Village de Bamboula » qui revient sur les événements de 1994 au sein du Safari Africain de Port-Saint-Père à quelques dizaines de kilomètres de Nantes.

Ne pouvant que nous réjouir de voir cette histoire enfin écrite 28 ans après les faits, nous rappelons aujourd’hui que notre implication aux côtés de très nombreuses autres organisations syndicales ou associatives nantaises avait constitué le sursaut salutaire contre une initiative condamnable dans sa nature comme dans sa réalisation concrète. C’est d’ailleurs ainsi qu’en avait finalement jugé le Tribunal de Grande Instance de Nantes estimant qu’exposer des êtres humains aux côtés d’animaux dans un zoo, au surplus en refusant aux personnes l’accès à un certain nombre de droits fondamentaux (liberté de circuler, repos, salaires minimums, scolarisation des enfants…) constituait une atteinte à la dignité humaine. Nos organisations avaient d’ailleurs obtenu à l’époque le franc symbolique de dédommagement qu’elles demandaient à la Justice.

Mais cette affaire ne fut pas que cela et la résonance qu’aura la diffusion de ce film sera proportionnelle à la vigueur des débats qui traversent la société française : le racisme, la condition sociale des personnes immigrées, l’égalité réelle, les rapports entre l’ex-puissance colonisatrice et les personnes qui en ont été victimes, l’image des personnes racisées dans une société qui peine tant à refléter la diversité d’origine de ses membres, autant de questions brûlantes que ce retour sur ce qui s’est passé dans les environs de Nantes il y a 28 ans permettra d’évoquer.

* le jeudi 6 janvier, à 22 h 35, et mardi 11 janvier, à 9 h 45, sur France 3 Pays de la Loire et le mardi 18 janvier, à 23 h 55, sur France 2.

Communiqué Observatoire Nantais des Libertés : Occupants, pas délinquants

Observatoire Nantais des Libertés

COMMUNIQUÉ

Le 22 décembre 2021

Occupants, pas délinquants

Des personnes des collectifs « Maison du peuple » et « Base (d’action sociale et écologique) », voulant notamment mettre en place un lieu d’hébergement d’urgence pour les personnes à la rue, sont rentrées dans la nuit de dimanche à lundi dans l’ancien collège Notre-Dame-du-Bon-Conseil à Nantes.

Les occupants ont été expulsés du lieu par la police ce lundi 20 décembre. Des coups de matraque ont été donnés, des grenades tirées. Douze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.

Ces personnes ont occupé un lieu qui certes ne leur appartient pas, mais est désaffecté depuis 2014 et est destiné à être démoli.

L’expulsion de ce même lieu le 28 juillet dernier n’avait pas donné lieu à des arrestations, ni celle d’un bâtiment vide rue de Gigant le 30 octobre suite à son occupation par les mêmes collectifs.

Pour l’Observatoire nantais des libertés (ONL), la manière dont cette dernière expulsion s’est déroulée suivie de nombreuses interpellations est disproportionnée et donne à penser que les forces de l’ordre veulent intimider les occupants. Sinon, pourquoi arrêter et mettre en garde à vue ces militantes et militants pendant une journée ?

L’ONL réaffirme que les acteurs de la société civile, ici des personnes qui demandent notamment le respect du droit à l’hébergement, ne doivent pas être traités comme des délinquants et demande que l’action de ces personnes ne soit pas « criminalisée ».

L’Observatoire nantais des libertés avec les associations Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse l’Association

ONL@rezocitoyen.net

Conférence avec David Cayla, économiste : « Les inégalités, terreau de l’extrême droite » 26 novembre – 20h

Organisée par la Ligue des Droits de l’Homme Section d’Angers et du Maine et Loire,  en partenariat avec le Comité Régional des Pays de la Loire : 


Conférence avec David CAYLA

Docteur en économie à l’université d’Angers Membre des Économistes Atterrés

« Les inégalités, terreau de l’extrême droite »

Vendredi 26 Novembre 2021 à 20 heures

Salle Christine de Pizan, Espace Frédéric Mistral, 4 allée des Baladins Angers 

À suivre également en direct via Zoom en cliquant ici


« L’émergence de mouvements populistes pose un défi aux démocraties libérales et leur nature reste encore difficile à analyser et à comprendre. Conséquence de la fin des grandes idéologies ? Manifestation des replis identitaires ? Refus des contraintes qu’imposent la mondialisation et la lutte contre le réchauffement climatique ? Produit des inégalités ? Bien souvent, l’explication du populisme se limite à une simple analyse politique. Pourtant, en s’auto-alimentant par les réseaux sociaux et avant d’être un phénomène qui se traduit électoralement par des votes contestataires, il s’agit d’un fait global qui ne peut être isolé des dynamiques sociales et économiques. »

Invitation 28èmes Journées Nationales Prison : « Une communauté à part ? » – samedi 20 novembre – Espace Beaulieu 9 bd Vincent Gâche à NANTES

Membre du Collectif Prisons 44, la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme soutient cette journée et invite à y participer (voir ci-dessous et Flyer ci-joint).

—– Message transmis —–De : collectif prison 44  Vous êtes cordialement invités à participer aux Journées Nationales Prison  Espace Beaulieu 9 bd Vincent Gâche à NANTES samedi 20 novembre 2021 organisées par le collectif Prison 44 :
Au programme de cette journée :

10h30-16h un forum associatif par les associations du collectif prison
10h30 – 12h30 une Table ronde avec un représentant du contrôleur général des lieux de privation de liberté, Anne-Sophie CHENEVIERE Conseillère Pénitentiaire d’Insertion et de Probation au Centre de Détention de NANTES, Sylvie GRUNVALD (maître de conférence à la faculté de Droit de NANTES)Animée par Jacques TREMINTIN (travailleur social, enseignant à ARIFTS, journaliste)
13h30- 16h un  ciné débat « Les drapeaux de papiers » film réalisé par Nathan Ambrosioni avec Noémie Merlant, Guillaume Gouix, débat animé par Jacques TREMINTIN en présence du réalisateur Coordination du Collectif Prison 44 

« Un pays qui se tient sage » lundi 15-11 à 20 h – Cinéma Bonne Garde – ciné débat avec la LdH et le SAF

Vous l’avez raté à sa sortie, vous voulez le revoir, vous découvrez son existence, vous voulez en discuter ?

Ne ratez pas l’unique projection à Nantes du film de David Dufresne
« Un pays qui se tient sage »
au cinéma Bonne Garde lundi 15 novembre à 20h.

Sorti en septembre 2020, ce film garde toute son actualité : si l’existence de violences policières ne peut plus être déniée, les pratiques du maintien de l’ordre n’ont pas changé et ont même été confortées par de nouveaux textes de loi ou réglementaires.
Alors, les violences policières, fatalité ou choix politique ? Un pays qui se tient sage invite les citoyens à approfondir, interroger et confronter les points de vue sur l’ordre social et la légitimité de l’usage de la violence par l’État.
Le débat qui suivra la projection du film sera animé par la Ligue des droits de l’Homme et le Syndicat des Avocats de France.

   Cinéma Bonne Garde, 20 rue Frère Louis 44200 Nantes

Exposition « Medhi Ben Barka » par Pierre Boulat, à Cosmopolis du 3 au 13 novembre 2021

Dans le cadre du Festival des solidarités, la Ligue des droits de l’Homme propose un photoreportage « Medhi Ben Barka » par Pierre Boulat, à l’Espace Cosmopolis du 3 au 13 novembre 2021 (Flyer ci-joint).

En France, des assassinats politiques ont été commis sur la personne de tel et tel opposant au régime politique dirigeant son pays d’origine.
La France a une pratique systématique de non-poursuite et donc d’impunité pour les assassins et leurs commanditaires impliqués dans ces assassinats politiques, dans ces assassinats d’États.
Ce fut le cas pour ceux qui firent disparaître Mehdi BEN BARKA, le 29 octobre 1965.
Mehdi Ben Barka, principal opposant politique au régime marocain du roi Hassan II, chef de file du mouvement tiers-mondiste et pan-africaniste, reste « disparu » et sans sépulture depuis 1965.
Il n’aura pas même bénéficié de l’humaine dignité qui aurait justifié que soit menée et poursuivie une enquête révélant son sort, aboutissant aux sanctions en justice des coupables et révélant les commanditaires de ce crime d’État.

La démocratie sur JetFm

Voici une chronique emblématique pour la Ligue des droits de l’Homme, puisqu’il s’agit de la Démocratie. Un sujet vaste, mais crucial. La période, avec les clivages qu’elle charrie, ses défis et l’agenda politique de l’année à venir, nous a décidés à aborder la saison du bon pied. Alors quoi de mieux que de commencer par la base de tout engagement, de toute action citoyenne : la démocratie, d’où elle vient et ce qu’elle devient.

La chronique est en ligne sur https://soundcloud.com/user-513968441/democratie

Bonne écoute !

Communiqué commun : Pour les libertés et contre les idées des extrêmes droites, encore et toujours.

L’intersyndicale et interassociations de Loire-Atlantique manifestait à Nantes et Saint-Nazaire le 12 juin dernier pour les libertés et contre les idées des extrêmes droites.

Les idées des extrêmes droites opposent les personnes entre elles et conduisent à la haine. Elles menacent nos libertés et l’égalité en voulant briser la solidarité. Elles sont dangereuses pour le vivre ensemble.

Eric Zemmour, qui vient à Nantes le 30 octobre, attise les peurs à l’égard de nos compatriotes qui, d’après lui, n’ont pas à être inclus dans une société qu’il veut blanche et chrétienne.

Ses idées nauséabondes l’ont conduit à plusieurs reprises à être condamné pour injures racistes et provocation à la haine.

Il vient de se positionner contre l’augmentation des salaires, une priorité pour des millions de personnes. Il oublie de critiquer un modèle économique injuste et préfère trouver des boucs émissaires, les étrangers et/ou les pauvres.

Nous, syndicats et associations de Loire-Atlantique, continuons et continuerons à promouvoir une société démocratique, laïque et sociale. Nous persisterons à identifier et à dénoncer les idées des extrêmes droites quelles que soient les personnes qui les portent.