La chronique LDH du mois de janvier 2025 sur JetFM était consacrée à la Palestine. Voici le lien pour l’écouter : https://www.jetfm.fr/la-chronique-mensuelle-de-la-ligue-des-droits-de-lhomme/#La_chronique_de_janvier_2025_La_Palestine
Partout dans le monde
Palestine, samedi 18 janvier rassemblement à 15h – miroir d’eau – Nantes
Membre de la Plateforme44 des ONG pour la Palestine, la LDH relaie cet appel :
Nantes au miroir d’eau Samedi 18 janvier à 15h rassemblement à l’appel de la Plateforme 44 pour la Palestine
Cessez-le-feu – Stop génocide !
Libération des prisonniers palestiniens et des otages civils israéliens!
Sanctions fermes de la France envers Israël !
Soutien aux instances de l’ONU !
Pour la Plateforme44 : Le bureau de l’AFPS44
Invitation : « Carte blanche » à Rony Brauman – Conférence-débat vendredi 17 janvier à 20 h à Nantes
Membre de la Plateforme44 des ONG pour la Palestine, la LDH relaie cette invitation :
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A l’initiative de la Plateforme44 des ONG pour la Palestine
« Carte blanche » à Rony Brauman
Vendredi 17 janvier à 20 h ( ouverture des portes à 19h30)
Manufacture des tabacs, 10bis Bd Stalingrad à Nantes
( Chantier majeur en cours : privilégier les transports en commun)
Table de presse
Rony Brauman né à Jérusalem, médecin, ex-président de Médecins sans Frontières de 1982 à 1994 est chercheur à la Fondation Médecins sans Frontières. Très présent dans les médias et le débat public en France, Rony Brauman a beaucoup à nous dire de la situation en Palestine occupée, colonisée et des incidences en France de la guerre génocidaire à Gaza.
Quelques-unes de ses interventions et publications :
– Préface de l’ouvrage d’Agnès Levallois « Le livre noir de Gaza ». Ce livre a failli ne pas être édité suite pressions anti-palestiniennes.
– Israël-Palestine : « De quelle démocratie parlons-nous ? »
Un collectif d’universitaires [..] dont le médecin Rony Brauman, rappellent, dans une tribune au « Monde », que colons, militaires et politiques israéliens bénéficient d’une impunité totale, et que les Palestiniens vivent sans protection internationale
le 28 mars 2023
– « Face à Israël, l’invasion, la dépossession, l’annexion des territoires palestiniens ne conduisent pas à des sanctions »
Si le combat des Ukrainiens bénéficie d’un large soutien international, celui offert aux Palestiniens luttant contre l’occupation est bien chiche, du moins sur le plan diplomatique, quand il n’est pas criminalisé, dénonce l’ex-président de Médecins sans frontières dans une tribune au « Monde ».
le 31 mai 2022
« La demande par la France de l’entrée de la CPI à Gaza rendrait notre pays de nouveau audible à l’international » – Rony Brauman, François Ruffin et Marine Tondelier :
Pour briser l’image d’une nation qui applique de manière sélective les normes et les principes de droit, l’ancien président de MSF, le député de la Somme (LFI) et la secrétaire nationale d’EELV demandent à Emmanuel Macron, dans une tribune au « Monde », de soutenir l’entrée d’enquêteurs de la Cour pénale internationale dans les territoires palestiniens. (le 1er décembre 2023)
Pour la Plateforme44 : le bureau de l’AFPS44
Palestine, Appel à rassemblement samedi 11 janvier 2025 – 15h – place Royale – Nantes
Membre de la Plateforme44 des ONG pour la Palestine, la LDH relaie cet appel :
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Nous appelons la population de notre pays à une mobilisation sans précédent, partout en France pour exiger que nos demandes soient satisfaites. C’est notre humanité qui est insultée, nous ne laissons pas faire.
Cessez-le-feu à Gaza ! Les associations de la Plateforme 44 pour la Palestine appellent au rassemblement hebdomadaire
Samedi 11 janvier à 15h, place Royale
Une médecin de Rennes de retour de Gaza témoigne ( extraits article O-F) :
Quelle est la situation dans la bande de Gaza ?
Elle se dégrade de jour en jour. Il y a une destruction massive dans toute la bande de Gaza, que ce soit les bâtiments, les structures étatiques, les écoles, les centres de dessalinisation d’eau…
Absolument tout est détruit. À Khan Younès, Rafah, Gaza-ville, tout est à plat. C’est fou… On pensait que le pire était passé, mais en fait, le pire est à venir.
Qu’en est-il du pillage du peu d’aide qui entre ?
Les points d’entrée, comme Kerem Shalom, sont sécurisés, parce que l’armée israélienne s’y trouve. Mais, un peu plus loin, à quelques centaines de mètres, des gangs armés attaquent systématiquement
les camions. Cette mafia revend les produits volés à des prix exorbitants, inaccessibles pour une grande partie de la population.Même les gens qui ont de l’argent, comme les médecins qui travaillent pour nous, ont beaucoup de mal à se nourrir.
Cette insécurité est orchestrée par les Israéliens eux-mêmes.
Comme chaque semaine, nous alerterons sur cette catastrophe génocidaire, nous dénoncerons la remise en question des bases du Droit international et humanitaire, la complicité de nos autorités qui n’imposent aucune sanction. Déjà nous pouvons individuellement agir : « boycott Israël »
Rassemblement 15h Place Royale à Nantes
Drapeaux, keffiehs.
Pour la Plateforme44 : le bureau de l’AFPS44
Palestine – Appel à rassemblement – samedi 4 janvier 2025 – 15h – miroir d’eau – Nantes
Membre de la Plateforme44 des ONG pour la Palestine, la LDH relaie cet appel :
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Les associations de la Plateforme 44 pour la Palestine appellent au rassemblement hebdomadaire
Samedi 4 janvier à 15h, au miroir d’eau à Nantes
– cette semaine, la destruction de l’hôpital Kamal Adwan à Gaza Nord par l’armée génocidaire
– cette semaine, l’arrestation humiliante avec torture du Docteur Hussam Abu Safiya qui en était le responsable. L’ONU exige sa libération
– la volonté des autorités israéliennes de vider le nord de Gaza est transparente
– en décembre 2024, ne sont rentrés dans la Bande de Gaza que 70 camions (déjà sous blocus en sept 2023 : 500 camions )
– tout le mois de décembre 2024, dans la Bande de Gaza, jour et nuit toutes les demie-heures : une « frappe » de l’armée israélienne
– c’est la poursuite – à la vue du monde entier – du génocide
– c’est la poursuite depuis plus d’un siècle de la stratégie d’expulser les Palestiniens de leur terre.
Appel à rassemblement par les associations de la Plateforme44 – Palestine
Samedi 4 janvier à 15 h au Miroir d’eau à Nantes
Pour la Plateforme44 : le bureau de l’AFPS44
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Tribune signée par Nathalie Tehio, présidente de la LDH, et Patrick Baudouin, Françoise Dumont, Malik Salemkour et Pierre Tartakowsky, président-e-s d’honneur de la LDH
Près de 300 signataires, dont Edgar Morin, Blanche Gardin, Bertrand Badie, Ariane Ascarine ou encore Jacques Tardi appellent notamment les dirigeants français et européens à tout mettre en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, en Cisjordanie et au Liban, préalable à tout processus de paix.
Depuis le massacre du 7 Octobre où plus de 1 200 Israéliens, dont 900 civils, ont été tués et où 250 personnes ont été prises en otages par des commandos du Hamas et ses alliés, l’Etat d’Israël, sous la conduite de Benyamin Nétanyahou et de plusieurs ministres d’extrême droite proclamant leur idéologie fasciste, mène une guerre inédite par sa durée, son ampleur et sa violence.
Selon des chiffres provisoires, plus de 44 000 Palestiniens ont été tués auxquels s’ajoutent les disparus enfouis sous les décombres. Plus de 100 000 ont été blessés et 2,3 millions contraints à de multiples déplacements. Gaza, sous les bombardements, la peur et la dévastation, est réduit à l’état de cendres et de gravats. Des milliers d’enfants ont été tués, des centaines ont été amputés, plus de 17 000 sont orphelins ou isolés de leurs familles.
Les restrictions de l’aide alimentaire et médicale ont conduit les ONG et les agences de l’ONU à alerter sur la famine, la soif et les maladies qui tuent des hommes, des femmes et principalement des enfants. Cette situation va être aggravée par la décision israélienne d’interdire l’Unrwa, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, créé par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1949. Le retour au pouvoir de Donald Trump est une autre menace de poids.
Parallèlement, des colons protégés, parfois épaulés par l’armée israélienne, multiplient les assassinats de civils palestiniens en Cisjordanie. Au Liban, les bombardements israéliens menés depuis deux mois en réponse aux attaques du Hezbollah ont tué près de 4 000 personnes et en ont blessé plus de 16 000. Plus de 1,2 million de Libanais, de réfugiés palestiniens et syriens, ont dû prendre la route de l’exode.
Face à cette escalade meurtrière et aux multiples violations du droit international qui ont conduit la Cour pénale internationale (CPI) à émettre un mandat d’arrêt contre le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et Mohammed Deif, dirigeant du Hamas, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, nous, artistes, intellectuels, journalistes, universitaires, citoyen-ne-s, attaché-e-s au respect de la dignité humaine, ne pouvons rester silencieux.
Nous dénonçons les massacres en cours, répondant ainsi à l’appel des 4 000 citoyens israéliens qui demandent que s’exerce une « pression internationale réelle sur Israël » pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable. Nous rejoignons aussi la position de nombreux juives et juifs de notre pays, ou qui y résident, qui ont dénoncé, dans différentes tribunes, parues dans Le Monde ou Libération et Mediapart, les violations du droit international à Gaza, en Cisjordanie et au Liban par le gouvernement israélien d’extrême droite.
Nous appelons les dirigeants et élus français – président de la République, Premier ministre, parlementaires – et européens, chefs d’Etats et de gouvernements, membres de la Commission et eurodéputés :
– à tout mettre en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, en Cisjordanie et au Liban, préalable à tout processus de paix ;
– à organiser une aide humanitaire massive aux Palestiniens et aux Libanais ;
– à respecter et appliquer les mandats d’arrêt émis par la CPI ;
– à reconnaître l’Etat de Palestine comme l’ont fait près de 130 pays dont l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la Slovénie.
Signataires : Swann Arlaud comédien ; Ariane Ascaride comédienne ; Bertrand Badie professeur émérite Sciences-Po Paris ; Etienne Balibar philosophe ; Ludivine Bantigny historienne ; Jean Baubérot-Vincent historien ; Patrick Baudouin président d’honneur de la LDH ; Vincent Baudriller directeur de théâtre ; Abraham Béhar président de l’Association des médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire ; Esther Benbassa ancienne sénatrice, directrice d’études à l’EPHE ; Sophie Bessis historienne ; Simone Bitton cinéaste ; Jacques Bonnaffé comédien ; Rony Brauman ex-président de Médecins sans frontières ; Dominique Cabrera réalisatrice ; Jean-Paul Chagnollaud professeur des universités émérite ; Johann Chapoutot professeur d’histoire ; Monique Chemillier-Gendreau juriste ; Judith Chemla actrice et autrice ; Alice Cherki psychiatre, psychanalyste, essayiste ; Laurence De Cock historienne ; Annick Coupé syndicaliste et altermondialiste ; Sylvie Crossman éditrice de Indignez-vous ! de Stéphane Hessel ; Pierre Dardot philosophe ; Marie Desplechin écrivaine ; Françoise Dumont présidente d’honneur de la LDH ; Dominique Eddé romancière et essayiste ; Eric Fassin sociologue ; Philippe Faucon réalisateur et producteur ; Olivier de Frouville professeur de droit international ; Blanche Gardin comédienne et scénariste ; Dominique Grange chanteuse engagée ; Robert Guédiguian cinéaste ; Arthur Harari cinéaste ; Nancy Huston écrivaine ; Nicole Lapierre socio-anthropologue ; Agnès Levallois vice-présidente de l’Institut de recherche et d’études méditerranée Moyen-Orient (Iremmo) ; Philippe Meirieu professeur des universités honoraire ; Jean-Pierre Mignard avocat ; Marie- José Mondzain philosophe ; Yolande Moreau comédienne ; François Morel acteur et metteur en scène ; Edgar Morin sociologue ; Véronique Nahoum-Grappe anthropologue ; Gérard Noiriel historien ; Mireille Perrier comédienne ; Paul B. Preciado philosophe, écrivain, cinéaste ; Jacques Rancière philosophe ; Michèle Riot-Sarcey historienne ; Lyes Salem acteur, réalisateur, scénariste ; Malik Salemkour président d’honneur de la LDH ; Sapho Poète, chanteuse ; Yves Sintomer professeur des universités ; Bruno Solo comédien ; Jean-Marc Sorel professeur de droit public, président de la Société française pour le droit international ; Tardi dessinateur ; Pierre Tartakoswky président d’honneur de la LDH ; Nathalie Tehio présidente de la LDH ; Benoît Teste secrétaire général de la FSU ; Bernard Thibault ex-secrétaire général de la CGT ; Anne Tuaillon présidente de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) ; Laurence Tubiana professeure ; Marie-Christine Vergiat juriste, ancienne députée européenne ; Michelle Zancarini-Fournel professeur émérite d’histoire contemporaine… Lire la liste complète des signataires
Palestine, Appel à rassemblement samedi 28 décembre – 15h – place du Change à Nantes
Membre de la Plateforme44 des ONG pour la Palestine, la LDH relaie cet appel :
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Les associations de la Plateforme 44 pour la Palestine appellent au rassemblement hebdomadaire
Samedi 28 décembre à 15h,
Place du Change (Carrefour rue de la Paix et rue Barillerie) à Nantes
CESSEZ-LE-FEU !
Nous exigeons :
– Un cessez-le-feu immédiat et pérenne à Gaza, le retrait de l’armée israélienne et l’ouverture de tous les points de passage à l’aide humanitaire,
– La fin de l’occupation, de la colonisation et de la politique d’apartheid, conformément à la résolution de l’ONU du 18 septembre 2024.
– Le droit au retour des réfugié·es palestinien-ne-s comme le stipule la résolution 194 de l’ONU.
– Le retrait immédiat de l’armée israélienne du Liban, et la pérennisation du cessez-le-feu,
– La libération de toutes les personnes détenues, qu’il s’agisse des otages détenu·es par le Hamas depuis plus d’un an, des plus de 10.000 prisonnier·es politiques palestinien-ne-s détenu·es au mépris du droit international, depuis des dizaines d’années pour beaucoup d’entre eux, et des milliers de Palestinien-ne-s de Gaza transféré·es dans des centres de détention et de torture.
– Un soutien matériel et politique à l’UNWRA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, honteusement attaquée par Israël,
– Un soutien sans ambiguïté à la Cour Pénale Internationale, et l’engagement d’appliquer ses décisions sans restriction ni réserve : nous n’acceptons aucune immunité pour les criminels de guerre.
– La protection des journalistes palestiniens et l’ouverture de Gaza à la presse internationale,
– La fin de l’impunité de l’État d’Israël, et des sanctions tant qu’il ne respecte pas le droit international :
o Un embargo sur toutes les livraisons d’armes, de munitions et de composants militaires à destination d’Israël,
o des sanctions diplomatiques,
o la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël,
– La reconnaissance par la France de l’État de Palestine dans le cadre du droit du peuple palestinien à l’autodétermination,
– La construction d’un avenir de paix entre les peuples palestinien et israélien fondé sur l’égalité des droits,
– Le respect de la liberté d’expression, de manifestation, de réunion.
– La lutte contre le racisme sous toutes ses formes dont l’antisémitisme, le refus de toute instrumentalisation de cette lutte et de tout amalgame. Pour la Plateforme 44 : le bureau de l’AFPS44
Palestine – Appel à rassemblement Samedi 7 décembre à 15 h – Place du Change – Nantes
Nous relayons l’appel de la Plateforme 44 des ONG pour la Palestine, dont la LDH est membre :
Samedi 7 décembre à 15 h
Rassemblement pour exiger LE CESSEZ-LE-FEU !
Place du Change ( croisement rue Barillerie – rue de la Paix) à NANTES
Le rapport de cette semaine d’Amnesty est clair : «Nos conclusions accablantes doivent servir de signal d’alarme à la communauté internationale : il s’agit d’un génocide. Cela doit cesser maintenant »
Témoignage de MSF » Dans le Nord de Gaza, tout est anéanti , avant de rentrer dans Gaza-Ville, il n’y a personne il n’y a pas de signe de vie »
Un témoin palestinien à Gaza :L’armée israélienne a attaqué des tentes de citoyens palestiniens déplacés dans la « zone sûre » à Mawasi Khan Younes à Gaza mardi soir. Plus de 17 citoyens ont été brûlés vifs pour la plupart des enfants et des femmes »
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La Plateforme44 des ONG pour la Palestine relaie l’appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens
Stop Génocide ! Stop annexion en Cisjordanie et à Jérusalem-Est !
Rassemblement Samedi 7 décembre à 15 h Place du Change à NANTES
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Communiqué du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens
Cela fait maintenant près de 14 mois que les Palestiniens et Palestiniennes de Gaza subissent l’horreur d’une guerre atroce menée contre leur existence même et qui se déroule sous nos yeux.
Et cela fait plus de 10 mois que la Cour Internationale du Justice a ordonné des mesures pour stopper un génocide qu’elle considérait déjà comme plausible.
Depuis octobre, les massacres et la famine organisée se sont encore intensifiés dans le nord de la Bande de Gaza. Le nombre des personnes tuées et blessées, des destructions, des déplacements forcés de population, donne le vertige. L’anéantissement par l’armée israélienne de toutes les infrastructures vitales se poursuit sans relâche. Les rares témoins, intervenant pour des organisations humanitaires, décrivent une situation apocalyptique, une horreur à un degré qu’ils et elles n’ont jamais vu.
Les Palestiniens et Palestiniennes de Cisjordanie, y compris de Jérusalem-Est, subissent aussi sans arrêt les attaques de l’armée et des colons, les expropriations, les démolitions de maisons, les opérations de « nettoyage ethnique » par déplacement forcé des populations, les meurtres, les arrestations arbitraires.
Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens dénonce cette guerre contre tout un peuple qui prolonge une politique de dépossession du peuple palestinien à l’œuvre depuis des dizaines d’années.
Le cessez-le-feu qui est entré en vigueur au Liban ne peut faire oublier les bombardements israéliens d’une violence inouïe jusqu’au centre de Beyrouth, le déplacement d’un million de personnes, les destructions considérables et les milliers de morts. Le gouvernement israélien d’extrême-droite n’a pas abandonné l’option d’une guerre régionale, qui nous entraînerait vers l’abîme…
A l’approche de la fin de l’année, nous allons manifester en masse pour exprimer notre indignationet exiger que cela s’arrête. Nous n’acceptons pas la complicité de fait de nos autorités avec l’État d’Israël et la politique qu’il mène. Nous n’acceptons pas l’impuissance organisée. Nous n’acceptons pas que les principes du droit international, du droit humanitaire s’écroulent sous nos yeux et que nos institutions internationales soient ainsi mises à mal. L’État d’Israël viole systématiquement toutes les résolutions de l’ONU, il n’est pas acceptable de le laisser faire. Nous avons toujours dénoncé sans ambiguïté l’ensemble des crimes de guerre commis depuis le 7 octobre.
Les mandats d’arrêt émis par la Cour Pénale Internationale, notamment contre le Premier ministre israélien, contre l’ancien ministre de la Défense et un dirigeant du Hamas, constituent un événement considérable et sont révélateurs de la gravité de ce qui se joue aujourd’hui. Les déclarations de la France, qui a invoqué une immunité pour tenter de protéger les dirigeants israéliens, sont d’une totale indignité.
L’Assemblée Générale des Nations-Unies a réclamé le 18 septembre la fin de l’occupation israélienne du territoire palestinien occupé dans un délai de douze mois et appelé à des sanctions contre Israël.
Mais que fait la France pour aller dans ce sens, alors qu’elle a voté pour cette résolution ?
Le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens exige :
– Un cessez-le-feu immédiat et pérenne à Gaza, le retrait de l’armée israélienne et l’ouverture de tous les points de passage à l’aide humanitaire,- La fin de l’occupation, de la colonisation et de la politique d’apartheid, conformément à la résolution de l’ONU du 18 septembre 2024.
– Le droit au retour des réfugié·es palestinien·nes comme le stipule la résolution 194 de l’ONU.
– Le retrait immédiat de l’armée israélienne du Liban, et la pérennisation du cessez-le-feu,
– La libération de toutes les personnes détenues, qu’il s’agisse des otages détenu·es par le Hamas depuis plus d’un an, des plus de 10.000 prisonnier·es politiques palestinien·nes détenu·es au mépris du droit international, depuis des dizaines d’années pour beaucoup d’entre eux, et des milliers de Palestinien·nes de Gaza transféré·es dans des centres de détention et de torture.
– Un soutien matériel et politique à l’UNWRA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, honteusement attaquée par Israël,
– Un soutien sans ambiguïté à la Cour Pénale Internationale, et l’engagement d’appliquer ses décisions sans restriction ni réserve : nous n’acceptons aucune immunité pour les criminels de guerre.
– La protection des journalistes palestiniens et l’ouverture de Gaza à la presse internationale,
– La fin de l’impunité de l’État d’Israël, et des sanctions tant qu’il ne respecte pas le droit international :
o Un embargo sur toutes les livraisons d’armes, de munitions et de composants militaires à destination d’Israël,
o des sanctions diplomatiques,
o la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël,
– La reconnaissance par la France de l’État de Palestine dans le cadre du droit du peuple palestinien à l’autodétermination,
– La construction d’un avenir de paix entre les peuples palestinien et israélien fondé sur l’égalité des droits,
– Le respect de la liberté d’expression, de manifestation, de réunion.
– La lutte contre le racisme sous toutes ses formes dont l’antisémitisme, le refus de toute instrumentalisation de cette lutte et de tout amalgame.
Nous appelons la population de notre pays à une mobilisation sans précédent, partout en France
pour crier notre indignation et exiger que nos demandes soient satisfaites. C’est notre humanité qui est insultée, nous ne laisserons pas faire. Il en va de notre responsabilité devant notre conscience et devant les générations futures.
Le 3 décembre 2024
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La Plateforme44 des ONG pour la Palestine :
Association France Palestine Solidarité, Pays de Loire Gaza Jérusalem, MRAP – Nantes et St-Nazaire, Ligue des Droits de l’homme, CIMADE, CCFD-Terre solidaire 44, Artisans du monde-Nantes et St-Nazaire, UJFP (Union juive française pour la paix), ABJC ( Ass. Bouguenais Jumelage Coopération), Les Amis d’Abu-Dis Solidarité Palestine (Rezé), CSPRN (Comité Solidarité Palestine Région nazairienne), ATTAC44, ARP ( Amis de la Résistance palestinienne).
Observateur : ACAT ( Actions des chrétiens pour l’abolition de la torture).
Pour la Plateforme44 : Le bureau de l’AFPS44
Rassemblement hebdomadaire jusqu’au CESSEZ-LE-FEU au Liban et à Gaza – Samedi 23 nov – 16h – place du Change – Nantes
Nous relayons cet appel de la Plateforme44 des ONG pour la Palestine, dont la LDH est membre:
Appel à rassemblement
CESSEZ-LE-FEU au Liban et à Gaza
Samedi 23 novembre à 16 h Place du Change, à Nantes
Ce que nous demandons :
– le cessez-le-feu en Palestine et au Liban
– la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et des otages civils israéliens
– le soutien aux responsables de toutes les agences de l’ONU ( UNRWA – CIJ notamment) et donc le soutien à la Cour pénale internationale pour que les criminels soient jugés
– Le retrait d’Israël des territoires illégalement occupés et la fin de la colonisation
– L’embargo sur les livraisons d’armes à destination d’Israël
– Des sanctions diplomatiques et la suspension de l’accord UE/Israël
– La reconnaissance par la France de l’État de Palestine
– Une solution politique négociée pour une paix juste et durable dans toute la région par la reconnaissance absolue de tous les droits humains et politiques des Palestiniens à égalité avec les Israéliens.
Plateforme 44 des ONG pour la Palestine : Association France Palestine Solidarité, Pays de Loire Gaza Jérusalem, MRAP – Nantes et St-Nazaire, Ligue des Droits de l’homme, CIMADE, CCFD-Terre solidaire 44, Artisans du monde-Nantes et St-Nazaire, UJFP (Union juive française pour la paix), ABJC ( Ass. Bouguenais Jumelage Coopération), Les Amis d’Abu-Dis Solidarité Palestine (Rezé), CSPRN (Comité Solidarité Palestine Région nazairienne), ATTAC44, ARP ( Amis de la Résistance palestinienne).
Observateur : ACAT ( Actions des chrétiens pour l’abolition de la torture).
Pour les associations de la Plateforme44 :
le bureau de l’AFPS44
Contact possible : Madame Hervy 07 81 22 76 02
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Israël-Palestine – La France doit s’engager à exécuter les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale
Selon 11 associations et ONG, la France doit s’engager à exécuter les mandats d’arrêt délivrés 21 novembre 2024 par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de responsables israéliens et palestiniens.
La Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a délivré le 21 novembre 2024 des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, et Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri (Deif) pour « crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Israël et en Palestine depuis le 7 octobre 2023. »
Nos organisations appellent la France à s’engager à procéder à l’arrestation des personnes visées par ces mandats d’arrêts si elles se rendent sur le territoire français, à coopérer avec la CPI afin de s’assurer que les auteurs de crimes soient confrontés à la justice et à soutenir la Cour contre les pressions qui ont lieu et risquent de se poursuivre à son encontre. La délivrance de ces mandats renforce en outre la nécessité de prendre des sanctions à l’encontre des autorités israéliennes.
Nous rappelons que les États parties au Statut de Rome ont « l’obligation de coopérer pleinement avec la CPI (article 86 du Statut) et de veiller à ce que leur législation nationale prévoie des procédures pour exécuter toutes les demandes de coopération de la Cour formulées au titre du chapitre IX du Statut (article 88 du Statut) »
Nous saluons la déclaration du ministère français des Affaires étrangères du 20 mai dernier, selon laquelle la France “soutient la Cour pénale internationale, son indépendance, et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations” La délivrance de ces mandats d’arrêt est une étape majeure pour mettre fin à l’impunité qui règne depuis des années en Israël et dans le territoire palestinien occupé. Nous attendons désormais, plus que des déclarations, une action résolue de la France pour exécuter ces mandats d’arrêts.
Le statut de la Cour pénale internationale (CPI), créée pour sanctionner les auteurs des crimes internationaux les plus graves, c’est-à-dire le crime de génocide, le crime de guerre, les crimes contre l’humanité et d’agression, s’applique à tout individu indépendamment de sa qualité officielle [1].
Il est nécessaire que les responsables de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire, qu’ils fassent partie du Hamas ou du gouvernement israélien, répondent de leurs actes. Selon l’ONU, plus de 43972 Palestiniens et 1500 Israéliens sont morts depuis le 7 octobre 2023.
Signataires : Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, Association France Palestine Solidarité, AJPF, AURDIP, CCFD-Terre Solidaire, la Cimade, Chrétiens de la Méditerranée, Ligue des droits de l’Homme (LDH), MRAP, Pax Christi France, Union juive française pour la Paix.
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INFORMATION SUR UNE MOBILISATION EUROPEENNE
Briser le mur du silence : protection du peuple palestinien
La LDH appelle au rassemblement du 27 novembre 2024, à 12h30, devant le Parlement européen, à Strasbourg
Depuis plus d’un an le peuple palestinien fait face à un génocide en cours à Gaza, à l’accélération du nettoyage ethnique et de la colonisation et à une répression sans précédent par l’Etat d’Israël.
Il y fait face sans aucune protection, dans l’indifférence d’une grande partie de la communauté internationale et dans un silence assourdissant.
C’est la raison pour laquelle nous nous mobiliserons devant le Parlement européen de Strasbourg, aux côtés de parlementaires européens, le mercredi 27 novembre pour exiger le cessez-le-feu, l’arrêt du génocide en cours, la fin de l’occupation, de la colonisation et de l’apartheid et la protection du peuple palestinien.
L’Union européenne doit prendre ses responsabilités et assurer la protection du peuple palestinien !
– Arrêt immédiat de l’agression du peuple palestinien : Cessez-le-feu immédiat – Fin de la colonisation, de l’occupation, de l’apartheid
– Fin de l’impunité d’Israël : Des sanctions maintenant – Suspension de l’accord d’association
– Droit à l’autodétermination du peuple palestinien : Justice, égalité, liberté – Reconnaissance de l’État de Palestine
De toute la France, de Suisse, d’Allemagne, du Luxembourg, de Belgique, retrouvons-nous devant le Parlement européen à Strasbourg pour briser le mur du silence !
Stop génocide – Cessez-le-feu – Protection du peuple palestinien !
Organisations signataires de l’appel – France : Amis de Sabeel France (ADSF), Alternative Communiste, APPEL Égalité, Association France Palestine, Solidarité (AFPS) avec AFPS Alsace, Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (AURDIP), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Attac Strasbourg, Campagne BDS France, Confédération générale du travail (CGT) avec CGT Haut Rhin, Cimade Grand Est, Collectif Freedom for Palestine de Belfort, Collectif Judéo-arabe et citoyen pour la Palestine Strasbourg (CJACP), Collectif Palestine 68, Collectif Strasbourg Palestine, Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPRPO), Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Forum Palestine Citoyenneté, Gauche écosocialiste, Jeunes communistes de France 67, La Courneuve Palestine, La France Insoumise (LFI) avec LFI 68 et LFI 67, Les écologistes, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) avec MRAP Strasbourg, NPA l’Anticapitaliste 67, Parti communiste français (PCF), PEPS Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Union syndicale Solidaires, Tsedek, Union juive française pour la paix (UJFP), Association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami.e.s Contre la Guerre (4ACG).
Organisations signataires de l’appel – Europe : Association belgo-palestinienne (ABP) – Belgique, AssoPacePalestina – Italie, BDS Berlin – Allemange, BDS NL – Pays-Bas, Comité pour une Paix Juste au Proche-Orient – Luxembourg, Collectif Urgence Palestine Genève – Suisse, European Coordination of Commitees and Associations for Palestine (ECCP) – Europe, European Jews for Palestine (EJP) – Europe, IPSC / Irish Palestinian Solidarity Campaign – Irlande.
1000ème jour de guerre en Ukraine – Rassemblement silencieux – Mardi 19 novembre – 18h – Place Graslin – Nantes
Mardi prochain 19 novembre marquera le 1000ème jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine.
Cet anniversaire sera marqué à Nantes par un rassemblement à l’initiative de l’association franco-Ukrainienne VOLYA à 18h Place Graslin.
Les associations, mouvements et partis politiques, Amnesty international, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), France Russie – CEI Nantes, Association France-Palestine Solidarité (AFPS), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Ensemble !, Gauche Démocratique et Sociale (GDS), Gauche Eco-socialiste (GES), Union Démocratique Bretonne (UDB) ont décidé d’appeler à ce rassemblement silencieux.
Appel à rassemblement – Palestine, Liban – samedi 16 nov à 16h – place du Change à Nantes
Nous relayons cet appel de la Plateforme44 des ONG pour la Palestine dont la LDH est membre :
Cessez-le-feu en Palestine et au Liban !
Les États comme la France, qui ne font rien pour arrêter Israël dans sa folie meurtrière, sont objectivement complices.
Appel à rassemblement par les associations de la Plateforme44 pour la Palestine
Place du Change à Nantes
Samedi 16 novembre à 16 h
407ème jour à Gaza
Les massacres continuent à Gaza. Ce sont les femmes et les enfants qui sont les plus touchés et meurent sous les bombes, les drones qui visent volontairement la tête. C’est un peuple qu’on assassine !
Des scènes d’apocalypse : des chiens se disputant de la chair humaine. Horrible !
La famine sévère au nord de Gaza est assumée par Israël pour organiser le nettoyage ethnique.
L’anarchie est entretenue par l’armée israélienne Il est clair qu’Israël a intérêt à ces pillages, qu’il pourrait faire cesser immédiatement. affirme un Palestinien de Gaza.
C’est une violation des Conventions de Genève!
En Cisjordanie, l’annexion » est en marche, cautionnée par les Etats-Unis de Trump
Au Liban, des villages sont détruits, Beyrouth est attaqué, des centaines de milliers de déplacés survivent, désespérés.
Des attaques sournoises visent la CIJ
Comme chaque semaine nos associations interpellent nos autorités pour dire « Que faites-vous ? »
Quelles mesures fortes sont envisagées par nos dirigeants ? AUCUNE
Dès lors que pouvons nous faire ?
– nous informer auprès des médias reconnus pour leur indépendance
– boycotter les produits israéliens, le faire savoir courtoisement aux vendeurs
– signer les pétitions pour exiger de Carrefour et BNP Paribas de se désengager définitivement de toute collaboration à la colonisation, au génocide
– interpeller nos élu.es
Ce que nous demandons :
– le cessez-le-feu en Palestine et au Liban
– la libération des prisonniers politiques palestiniens et des otages civils israéliens
– le soutien aux responsables de toutes les agences de l’ONU ( UNRWA – CIJ notamment) et donc le soutien à la Cour pénale internationale pour que les criminels soient jugés
– Le retrait d’Israël des territoires illégalement occupés et la fin de la colonisation
– L’embargo sur les livraisons d’armes à destination d’Israël
– Des sanctions diplomatiques et la suspension de l’accord UE/Israël
– La reconnaissance par la France de l’État de Palestine
– Une solution politique négociée pour une paix juste et durable dans toute la région par la reconnaissance absolue de tous les droits humains et politiques des Palestiniens à égalité avec les Israëliens
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Une coalition mondiale d’ONG appelle à un cessez-le-feu immédiat au Liban
Communiqué commun dont la LDH est signataire
Face à l’escalade récente et alarmante des attaques israéliennes aveugles et généralisées à travers le Liban, nous, les organisations soussignées, appelons la communauté internationale à réclamer sans équivoque un cessez-le-feu immédiat au Liban.
Israël et le Hezbollah échangent des tirs transfrontaliers depuis octobre 2023. Pendant près d’un an, les combats entre les deux parties se sont essentiellement limités aux régions frontalières du Liban et d’Israël. Toutefois, depuis la mi-septembre 2024, Israël a considérablement intensifié ses attaques au Liban, détruisant les infrastructures civiles et tuant de nombreux civils dans tout le pays. Depuis le 23 septembre, plus de 2 600 personnes – essentiellement des civils – ont été tuées au Liban, un quart du pays est sous ordre d’évacuation et plus de 1,2 million de personnes ont été déplacées de force, dont plus de 460 000 Libanais et Syriens qui ont traversé la frontière pour se rendre en Syrie. La Syrie n’est toujours pas sûre pour le retour des réfugiés syriens, et des dizaines de rapatriés ont été arrêtés après avoir franchi la frontière, tandis que de nombreux autres risquent d’être arrêtés et persécutés à l’avenir.
Le 17 septembre, Israël a intensifié sa guerre contre le Liban en lançant des attaques aveugles contre des téléavertisseurs et des talkies-walkies. Israël a piégé des milliers d’appareils, tuant 32 personnes, dont deux enfants, et en mutilant ou en blessant plus de 3 000. Ces attaques ont semé la terreur car les appareils ont explosé simultanément en milieu de journée dans des zones civiles, telles que des épiceries, des rues publiques et lors d’un enterrement public. Selon Human Rights Watch et Amnesty, ces attaques sont interdites par le droit humanitaire international, et Amnesty a demandé qu’elles fassent l’objet d’une enquête pour crimes de guerre.
Peu après, Israël a commencé à mettre en œuvre une politique de punition collective en bombardant et en rasant des immeubles entiers, en particulier dans la banlieue sud de Beyrouth, au Sud-Liban et dans la vallée de la Bekaa, tuant des dizaines de civils et détruisant des infrastructures civiles telles que des hôpitaux et des routes, ainsi que de vastes terres agricoles. En outre, l’armée israélienne a systématiquement utilisé des détonations pour détruire des bâtiments dans de nombreux villages du Sud-Liban – un rapport indique que près d’un quart des maisons de 25 municipalités ont été détruites, y compris des mosquées. Human Rights Watch a constaté qu’Israël a également utilisé du phosphore blanc en rafale dans des zones résidentielles peuplées du Sud-Liban, blessant près de 200 personnes depuis octobre 2023. L’utilisation du phosphore blanc dans les zones peuplées est interdite par le droit international humanitaire en raison des dommages aveugles qu’il peut causer en propageant de la fumée et des incendies, ce qui ne permet pas de faire la distinction entre les civils et les combattants.
Même les personnes déplacées ont été prises pour cible dans tout le Liban, dans les endroits où elles ont cherché refuge. Le 15 octobre, Israël a mené une attaque aérienne sur un immeuble de quatre étages, tuant 22 personnes d’une même famille, dont deux enfants et 12 femmes, après qu’elles aient été déplacées du Sud-Liban et aient trouvé refuge dans le village chrétien maronite d’Aitou, à l’extrême nord du Liban. Ces attaques se sont apparentées à des massacres de familles déplacées et de ceux qui leur fournissaient un abri, alimentant la méfiance parmi les civils, ce qui pourrait semer des tensions sectaires et faire basculer le Liban dans l’agitation civile.
Israël a également attaqué des personnes protégées au Liban, notamment des travailleurs de la santé, des intervenants d’urgence, des soldats de la paix de la FINUL et des journalistes. Le 25 octobre, l’armée israélienne a pris pour cible une maison dans la ville de Hasbaya, à majorité druze, abritant 18 journalistes locaux et régionaux, pendant que les habitants dormaient, tuant trois journalistes. Les véhicules qui se trouvaient devant la maison portaient clairement la mention « PRESSE » et la ville n’avait jamais été prise pour cible auparavant et n’avait reçu aucun ordre d’évacuation avant l’attaque. Le Comité de protection des journalistes a recensé l’assassinat d’au moins 137 journalistes à Gaza et au Liban depuis octobre 2023 et a noté qu’il s’agit de la période la plus meurtrière pour les journalistes depuis la création de l’organisation il y a plus de 30 ans.
Au cours du mois d’octobre, les soldats de la paix de la FINUL ont été attaqués à 30 reprises, 20 de ces attaques étant imputables aux FDI, notamment le 10 octobre lorsqu’un char des FDI a ouvert le feu sur le quartier général de la FINUL à Naqoura, blessant deux soldats de la paix. Les attaques d’Israël contre les soldats de la paix et les travailleurs humanitaires des Nations unies et le mépris constant des résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies et des avis de la Cour internationale de justice sapent le respect pour les Nations unies et érodent l’intégrité du droit international et de l’ordre mondial fondé sur des règles. En outre, lors d’au moins quatre attaques, Israël a tué plusieurs membres des Forces armées libanaises (FAL), bien qu’elles ne soient pas impliquées dans le conflit.
Les attaques israéliennes contre le secteur de la santé ont tué 165 travailleurs de la santé et en ont blessé 262 autres depuis octobre 2023. Entre le 17 septembre 2024 et le 16 octobre 2024, l’Organisation mondiale de la santé a recensé 72 travailleurs de la santé tués et 43 blessés. Plusieurs hôpitaux et près de la moitié des centres de soins de santé primaires du pays ont été contraints de fermer en raison des attaques et des dégâts matériels, tandis que de nombreux autres ne sont que partiellement opérationnels. Israël a également commis des attaques à double tranchant, c’est-à-dire qu’il frappe un endroit et attend l’arrivée des premiers intervenants avant d’attaquer une seconde fois. Les attaques délibérées contre des personnes ou des infrastructures protégées constituent de graves violations du droit humanitaire international, et les frappes à double tour ont été condamnées par les dirigeants des pays du Nord dans d’autres contextes.
Le Liban était déjà confronté à une crise à plusieurs niveaux avant que les hostilités entre le Hezbollah et Israël ne commencent en octobre 2023, et le pays est maintenant confronté à une catastrophe aggravée alors qu’Israël intensifie ses attaques, détruisant des pans entiers d’infrastructures civiles dans des zones densément peuplées à travers tout le pays.
A notre tour, nous, les soussignés, appelons la communauté internationale à :
● Exiger un cessez-le-feu immédiat et durable au Liban et restreindre le transfert d’armes à Israël afin d’arrêter toute nouvelle escalade et de parvenir à un cessez-le-feu. Cela devrait inclure des restrictions sur la fourniture de pièces pour les systèmes d’armes et l’accès aux ports pour les transferts d’armes.
● Accroître l’aide humanitaire au Liban par l’intermédiaire des principales agences d’aide internationale qui ont lancé des appels humanitaires pour le Liban, notamment le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
● Condamnent et exigent la fin immédiate des attaques contre les personnes et les sites protégés au Liban.
● Exiger la fin du ciblage israélien du personnel et des institutions de l’ONU, y compris la FINUL et l’UNRWA.
Signataires : Access Center for Human Rights (ACHR), Access Now, African Caribbean Medical Association UK, Al Rawiya, Alternative Press Syndicate – Lebanon, American-Arab Anti-Discrimination Committee (ADC), American Friends Service Committee, Arab American Institute (AAI), Arab Reform Initiative, Arab Watch Coalition, ARIJ (Arab Reporters for Investigative Journalism), Association for Freedom of Thought and Expression (AFTE), Badil: The Alternative Policy Institute, Caesar Files for Justice, Cairo Institute for Human Rights Studies, Cedar Centre for Legal Studies (CCLS), Center for International Policy, Committee to Protect Journalists (CPJ), Daraj, Darfur Network for Human Rights (DNHR), Digital Action, Digital Citizenship (DCO), Egyptian Front for Human Rights, EuroMed Rights, FairSquare, Free Syrian Lawyers Association (FSLA), Friends Committee on National Legislation, Frontliners for Change, GATE Institute at Sofia University, Gulf Centre for Human Rights (GCHR), Human Rights First, HuMENA for Human Rights and Civic Engagement, International Refugee Assistance Project (IRAP), Justice for Life, Kawaakibi Foundation, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Lebanese Center for Human Rights, Legal Agenda, MenaFem Movement for Economic Development and Ecological Justice, MENA Rights Group, Middle East Democracy Center, NDN Collective, Nottingham Muslim Women’s Network, PAX for Peace, Quincy Institute for Responsible Statecraft, REDWORD for Human Rights & Freedom of Expression, Refugees Platform in Egypt, Samir Kassir Foundation, SMEX, Solidarity 2020 and Beyond, Syrian American Council, The Tahrir Institute for Middle East Policy (TIMEP)
Le 14 novembre 2024