Voilà cinq moyens d’aider concrètement les femmes afghanes depuis la France

Un groupe de femmes organise un rassemblement appelant les talibans à garantir l’égalité des droits dans le pays, à Kaboul, Afghanistan, le 4 septembre 2021. © AFP / Bilal Guler / Anadolu Agency


Depuis le 15 août, les talibans sont de retour au pouvoir en Afghanistan et les femmes afghanes notamment s’y voient privées de leurs droits et de leurs libertés. Comment leur venir en aide ? Même depuis la France, il existe des moyens concrets de les soutenir.

Un gouvernement 100% masculin, la suppression du ministère des Affaires féminines, la fin de la mixité à l’université et de l’accès à l’éducation des jeunes filles, des codes vestimentaires draconiens, l’interdiction pour les femmes de circuler seules dans l’espace public… Depuis la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan le 15 août dernier, les droits des femmes sont plus que bafoués. 

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Afghanistan : les filles et les enseignantes exclues de rentrée dans le secondaire

Une rentrée 100% masculine : seuls les collégiens et lycéens afghans étaient autorisés à reprendre le chemin de l’école samedi, une mesure déplorée par l’Unicef qui a exhorté le nouveau régime taliban à ne pas « laisser les filles de côté » et par l’Unesco qui met en garde contre des « conséquences irréversibles ».

AFGHANISTAN : LES FILLES PRIVEES DE RENTREE SCOLAIRE. | Encrage

Les femmes conservent certes le droit d’étudier à l’université, mais elles devront pour cela porter une abaya ainsi qu’un hijab et les cours se feront dans la mesure du possible en non-mixité. 

Le Ministère des Affaires féminines devient le Ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice.

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France : égalité salariale homme/femme prévue dans 1000 ans….

L’égalité de rémunération entre homme et femme a depuis l’an dernier sa journée mondiale. L’occasion de rappeler que ce combat est loin d’être fini, et d’expliquer pourquoi les multiples lois en vigueur ne changent pas la donne.

Inégalité salariale - Comment demander une augmentation? | Monster.fr

« A travail égal salaire égal » , ce principe écrit dans la loi française pour la première fois en 1972 est, contrairement à ce qu’on lit parfois, dépassé. 

En 1983, il a été remplacé par cet autre principe : « à  travail de valeur égale, salaire égal« .   

Cette différence sémantique introduite par la loi Roudy change tout.   

Elle permet de tenir compte des différences de professions occupées par les hommes et les femmes, et donne un cadre de comparaison. Valeur égale, cela veut dire que le travail en question exige  » un niveau comparable de connaissance consacrée par un titre, un diplôme ou une pratique professionnelle, un niveau comparable de responsabilités, et de charges physiques ou nerveuses « .   

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Pour les droits des femmes, la paix, la liberté et l’égalité en Afghanistan. Soutien à la résistance face aux talibans.

Communiqué du 18 septembre

En Afghanistan, des personnes résistent, notamment des femmes, qui ont manifesté avec un grand courage pour leurs droits, la liberté et la justice.

A Paris, un rassemblement est organisé ce dimanche 19 septembre à 13h30, place de la République.

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L’accès à l’avortement est un droit fondamental en France, en Europe et dans le monde

Appel à manifester à l’occasion de la « Journée mondiale pour la dépénalisation de l’avortement » le 25 septembre 2021

Durant la crise sanitaire, les femmes ont eu plus de difficultés pour avorter : pas de place dans les blocs opératoires, et renvoi vers le privé, résultat aussi des réductions drastiques de budget de l’hôpital public et aggravation des conditions de travail du personnel médical.

Les femmes ont été soumises à encore plus de violences et ont dû parfois renoncer à avorter. Celles dont la grossesse dépassait le délai légal des 12 semaines ont dû se rendre aux Pays Bas, en Espagne ou au Royaume Uni, où le délai est plus large !

Pendant ce temps, la mouvance anti-IVG agit, efficace en communication, avec des moyens financiers importants

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Les droits des femmes en Méditerrannée

Les droits des femmes sont sans cesse menacés. Dans certains pays de la Méditerranée ils sont quasi inexistants, dans d’autres où on les croyait acquis, ils régressent. Qu’il s’agisse de combattre le harcèlement, de défendre leur droit à disposer de leur corps, de se libérer de la religion, du poids familial et culturel, de revendiquer des salaires égaux… les femmes méditerranéennes, malgré les obstacles, sont des femmes en lutte, des femmes debout.

Les femmes méditerranéennes, moteur du changement et de la relance |  Atalayar - Las claves del mundo en tus manos

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Pour les droits des femmes, la paix, la liberté et l’égalité en Afghanistan. Soutien à la résistance face aux talibans.

Rassemblement le dimanche 19 septembre à 13h30, place de la République à Paris

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En Afghanistan, les femmes alarmées par les premières mesures des Taliban

Malgré leurs promesses « d’ouverture », les Taliban ont annoncé de premières mesures inquiétantes pour les droits des femmes en Afghanistan. Parmi elles, la fin de la mixité dans les universités ou encore l’interdiction de la pratique sportive.

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« Les filles, c’était merveilleux de sentir mes cheveux » : en Turquie, la Toile qui délivre du voile

ILLUSTRATIONS YANN LE BEC POUR M LE MAGAZINE DU MONDE


Le site Internet « Tu ne marcheras pas seule » publie les témoignages de jeunes femmes qui ne veulent plus porter le voile et aspirent à s’émanciper de leur milieu conservateur. Quatre d’entre elles racontent.

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En Afghanistan, la détresse des jeunes femmes abandonnées aux talibans : « Je ne sais pas ce qu’on va devenir »


« Quand les Talibans sont allés à Mazâr-e Charîf, ils ont dit aux gens qui avaient des jeunes filles : ‘vous voudriez nous les donner ?’ Puis ils les ont pris par la force », raconte une étudiante afghane de 23 ans. (WAKIL KOHSAR / AFP)


Depuis la prise de pouvoir des talibans à Kaboul, dimanche 15 août, de jeunes afghanes contactées par franceinfo restent cloîtrées chez elle, craignant d’être bientôt capturées et livrées aux combattants fondamentalistes. 


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Offensive des Taliban : que va devenir la condition des femmes afghanes ?


« Un salaire égal pour un travail de valeur égale » : appliquons la loi !



La crise sanitaire a ravivé un paradoxe : les métiers essentiels à notre société, très féminisés, sont dévalorisés. En première ou deuxième ligne, ils sont apparus indispensables à la continuité de nos vies quotidiennes, ce sont ce que l’on peut appeler avec Pierre Rimbert « les services publics vitaux », qui reposent presque exclusivement sur les épaules des femmes.

Il s’agit des soignantes bien sûr, mais aussi des aides à domicile, des agentes d’entretien ou des caissières, des assistantes maternelles et du personnel des crèches, des enseignantes ou des travailleurs et travailleuses du social. Tous ces emplois sont occupés par 80 à 90 % de femmes et ils ont en commun d’être peu rémunérés, en dessous du salaire moyen et bien souvent proches du Smic.

Pourquoi les métiers féminisés sont dévalorisés ?

Si ces métiers sont si peu rémunérés et non reconnus, c’est avant tout parce qu’ils sont très féminisés. Assimilés à des « métiers de femmes », ils renvoient à des fonctions si « naturelles » pour elles : éduquer, soigner, assister, nettoyer, servir, etc. Ce seraient au fond des « compétences présumées innées », dans le prolongement des activités familiales et domestiques que la majorité des femmes exercent dans la sphère dite privée, à une échelle plus réduite.

De ce fait, ces compétences ne sont pas reconnues comme de véritables compétences professionnelles, comme des techniques, nécessitant connaissances et savoir-faire. Or, ne pas reconnaître le caractère professionnel de ces métiers participe de leur sous-valorisation et explique en partie « le quart en moins » de salaire appliqué aux femmes.

La loi sur la « valeur égale »

Pourtant, le principe juridique de l’égalité salariale existe en France depuis 1972 et prévoit qu’un salaire égal doit s’appliquer lorsqu’il s’agit d’emplois identiques (ce qui est déjà difficile), mais aussi lorsqu’il s’agit d’emplois différents mais de valeur égale, terme défini depuis 1983 par la Loi Roudy :

« Sont considérés comme ayant une valeur égale les travaux qui exigent des salariés un ensemble comparable de connaissances professionnelles consacrées par un titre, un diplôme ou une pratique professionnelle, de capacités découlant de l’expérience acquise, de responsabilités et de charge physique ou nerveuse. »

Les diplômes des métiers de service ne sont pas valorisés comme ceux des secteurs techniques et industriels, surtout lorsqu’il s’agit de diplômes d’Etat

Or, quand on étudie de près le contenu de ces emplois, on relève une sous-valorisation systématique : les diplômes des métiers de service ne sont pas valorisés comme ceux des secteurs techniques et industriels, surtout lorsqu’il s’agit de diplômes d’Etat. Les « capacités professionnelles » sont sous-évaluées, par exemple, les compétences relationnelles ne sont que très rarement considérées comme des compétences techniques et complexes.

De même, être constamment interrompue ou effectuer une multitude de tâches différentes au sein d’un même métier n’est pas reconnu comme de la polyvalence. Les responsabilités auprès de personnes malades ou fragilisées pourraient être comparées aux responsabilités budgétaires ou financières, ce qui n’est pas le cas dans notre société. Le fait de soutenir – physiquement et psychiquement – un patient en fin de vie, ou de passer des milliers d’articles par heure à une caisse, sont des formes de pénibilité, comparables à celles de métiers industriels et pourtant non reconnues comme telles.

Par ailleurs, ces métiers féminisés subissent bien souvent une forte précarité, avec des temps partiels courts. Enfin, les déroulements de carrière proposés dans ces professions sont quasiment inexistants.

L’exemple des infirmières

Il a fallu attendre 2010 pour que l’Etat reconnaisse enfin aux infirmières leur diplôme bac + 3 en repositionnant leur corps en catégorie A. Mais cela s’est accompagné d’une forme de chantage, puisque les infirmiers et les infirmières de la fonction publique hospitalière et territoriale des services de santé passant en A ont perdu ce que l’on appelle « la catégorie active » : c’est-à-dire un métier reconnu comme pénible et ouvrant droit à un départ anticipé en retraite.

Autrement dit, cette revalorisation liée au passage en A s’est faite au détriment de la reconnaissance de la pénibilité de leur travail. Ceci est d’autant plus problématique que la revalorisation a été faible en réalité, si on compare leur rémunération avec celle des techniciens tout au long de leur carrière.

Le Ségur de la santé de 2020 a annoncé une nouvelle revalorisation de leur rémunération et l’intégration d’un « vrai » classement en catégorie A, mais cette mesure n’est toujours pas actée, plus d’un an après.

Ailleurs, des expériences réussies

Ailleurs, il y a pourtant des expériences réussies. A commencer par le Québec, où une loi proactive, introduite en 1996 et renforcée en 2009, impose aux entreprises d’effectuer un exercice de comparaison d’emplois à prédominance féminine et masculine, et de revaloriser les emplois à prédominance féminine. D’importantes revalorisations ont ainsi été accordées, notamment pour les infirmières.

De même, au Royaume-Uni, dans les années 1990, des actions portées par les syndicats devant les tribunaux, appuyées par un cadre législatif conséquent, ont permis d’obtenir des revalorisations du salaire de base des emplois féminisés peu qualifiés et à bas salaires, notamment dans le secteur hospitalier et dans les collectivités locales (cantinières et aides-soignantes, comparées à des jardiniers et brancardiers, voir l’ouvrage de Cécile Guillaume).

Citons enfin l’expérience menée au Portugal, entre 2005 à 2008, autour d’un programme intitulé « revaloriser le travail pour promouvoir l’égalité des sexes ». Il s’agissait de développer et de tester une méthode d’évaluation du travail non biaisée du point de vue du genre, dans le secteur de la restauration et des débits de boissons. Les femmes y occupent majoritairement les emplois de cuisinière ou d’aide cuisinière, tandis que les hommes sont majoritairement dans les emplois de serveur, pâtissier, chef pâtissier et chef cuisinier.

A l’aide de critères d’évaluation pondérés et d’un questionnaire soumis aux salariés sur les tâches exercées dans leur métier, certains emplois majoritairement occupés par des femmes ont été revalorisés (par exemple, les aides cuisinières) par rapport à d’autres majoritairement occupés par des hommes (par exemple, les serveurs) dans les entreprises de la branche.

Ce programme n’aurait pas vu le jour sans un partenariat tripartite : une organisation syndicale de salariés, une fédération d’employeurs et la Commission pour l’égalité en matière de travail et d’emploi (sous la supervision du ministère du Travail).

Ces expériences ont été souvent portées dans le secteur public où l’Etat en tant qu’employeur se doit de donner l’exemple. Or, en France, c’est tout l’inverse : la mise en œuvre des politiques d’égalité dans la fonction publique est très lente et il n’y a toujours pas de vraie volonté politique de faire appel à ce type de démarche de comparaison d’emplois, malgré de nombreux guides et travaux de recherches.

Source

Et si on employait le terme « conjuguicide » au lieu de « féminicide »


En Belgique, le plan d’action national contre les violences basées sur le genre piloté par la secrétaire d’État Sarah Schlitz prévoit de comptabiliser les féminicides.
Belga via AFP


C’est en Belgique que le terme de « féminicide » fut utilisé pour la première fois. Mais comment être sûr qu’une femme a été tuée en raison de son sexe, de la même manière qu’il existe des crimes motivés par la haine raciale ? se demande notre chroniqueuse bruxelloise, Nadia Geerts (Marianne).


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L’accès à l’eau, un droit humain fondamental

OXFAM

Aujourd’hui encore, des millions de personnes tombent malades ou meurent chaque jour car elles n’ont tout simplement pas accès à une eau potable. Les maladies dues à une eau insalubre et au manque d’assainissement de base tuent davantage chaque année que toutes les formes de violence, y compris la guerre.

  • 1 personne sur 3 dans le monde n’a pas accès à une eau salubre.
  • 2,3 milliards de personnes n’ont pas accès à des installations d’assainissement élémentaires, comme des toilettes ou des latrines.
  • Chaque jour, plus de 800 enfants de moins de cinq ans meurent d’une diarrhée causée par une eau insalubre.
  • 700 millions de personnes dans le monde pourraient être contraintes de se déplacer en raison d’une aggravation de la pénurie d’eau d’ici à 2030.
  • Dans le monde, plus de 80% des eaux usées sont déversées dans la nature sans être traitées.

Travail des femmes

Donner accès à l’eau potable au plus grand nombre, c’est aussi lutter contre les inégalités femmes-hommes et soutenir l’autonomisation et le respect des droits des femmes. Aller chercher de l’eau, à des kilomètres ou attendre des heures durant, revient essentiellement aux femmes à travers le monde. Alléger cette tâche domestique, c’est améliorer les conditions de vies de millions de femmes, et soutenir l’égalité de genre.

Combattre les épidémies

L’accès à l’eau potable est une condition indispensable pour lutter contre la propagation d’épidémies.

Se laver les mains avec du savon est la manière la plus efficace d’éviter les diarrhées et les infections des voies respiratoires (bien plus que le traitement de l’eau ou un assainissement sûr). La pandémie de COVID-19 l’a rappelé au monde entier : le premier geste pour lutter contre une épidémie est le lavage de main. Encore faut-il avoir accès à de l’eau propre et à du savon.

Oxfam a introduit une série de standards minimums dans tous les programmes de santé publique, notamment des installations de lavage des mains largement disponibles au niveau des latrines (stations de lavage de main « sans contact », grâce à l’activation de pédales), ainsi que le suivi de la compréhension des pratiques de lavage des mains.

Au Bangladesh, dans le camp de réfugiés Rohingyas de Cox Bazar, Oxfam a installé de nouvelles formes de stations de lavage de main, pour permettre d'éviter les contacts et promouvoir les pratiques d'hygiène nécessaires pour endiguer l'épidémie de Covid-19. Crédit : Fabeha Monir / Oxfam
Au Bangladesh, dans le camp de réfugiés Rohingyas de Cox Bazar, Oxfam a installé de nouvelles formes de stations de lavage de main, pour permettre d’éviter les contacts et promouvoir les pratiques d’hygiène nécessaires pour endiguer l’épidémie de Covid-19.

Pour certaines personnes, l’accès à l’eau n’est pas seulement un luxe, c’est un but qui semble inatteignable. Une partie essentielle du travail humanitaire consiste à fournir de l’eau potable et des installations sanitaires aux personnes vulnérables qui en ont besoin. Et cela commence par la recherche constante d’idées innovantes qui fonctionnent dans l’immédiat et peuvent résister à l’épreuve du temps. Dans certaines zones du monde, assurer l’accès à l’eau potable relève d’un défi logistique !

Pour exemple, bien que la République Démocratique du Congo (RDC) soit un des pays d’Afrique les plus riches en eau, des millions de personnes dans le pays n’ont toujours pas accès à une eau salubre. Le territoire de Fizi, dans la région du Sud Kivu, est l’un des endroits les plus inaccessibles de la RDC. La croissance de la population a fait peser une pression supplémentaire sur les rares installations d’eau présentes dans la région.

Oxfam a commencé à construire un système d’approvisionnement en eau par gravité d’une longueur de plus de 100 kilomètres, qui s’alimente auprès d’une source fluviale dans la chaîne des monts Mitumba. Il s’agirait de l’une des plus longues conduites d’eau jamais installée par une ONG. Une fois terminée, elle fournira de l’eau potable à plus de 80 000 personnes dans les quatre principales villes d’accueil environnantes.

Accès à une eau salubre

Le moyen le plus rapide et le plus efficace de fournir de l’eau potable est de la purifier, par un système d’épuration des eaux appelé SkyHydrant, qui transforme les eaux souterraines en eau potable, sans électricité ni produits chimiques. Une unité permet de produire 1 200 litres d’eau potable par heure à partir d’un puits et de desservir environ 500 personnes par jour.

Les bidons LifeSaver permettent de transformer l’eau la plus sale en eau potable grâce à une pompe à main intégrée. Comme ces bidons sont pratiques et légers, ils peuvent facilement être transportés jusqu’aux zones difficiles d’accès et ainsi sauver des vies.

Ana et Dutcha récupèrent des cubes "LifeSavers", permettant de filtrer l'eau, après le passage du cyclone Idai au Mozambique.
Ana et Dutcha récupèrent des cubes « LifeSavers », permettant de filtrer l’eau, après le passage du cyclone Idai au Mozambique.

Le bilan humain d’une eau insalubre, d’un assainissement insuffisant et de mauvaises pratiques d’hygiène a été plus lourd au cours du siècle dernier que pour toute autre cause de mortalité, et c’est encore le cas dans nombre de pays.

Il s’agit donc de l’un des enjeux sanitaires les plus pressants.

Madeleine Rebérioux, Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme de 1991 à 1995

Par l’historienne Michelle Perrot

« La citoyenne Madeleine, toujours en vadrouille », disait d’elle affectueusement son mari Jean qui l’accompagna fidèlement dans ses pérégrinations de tous ordres, gardien de leur foyer, à La Varenne ou dans ce Berry qu’ils aimaient tant.

Sa vie traverse le XXe siècle, ses drames, ses conflits, ses déceptions et ses espoirs. Cette femme engagée fut de tous les combats, aimantée par de très fermes convictions politiques et sociales, dont Jaurès, qu’elle a tant servi, est comme la figure de proue.

Madeleine, je l’ai rencontrée pour la première fois en 1960, au colloque sur « Le militant ouvrier », dont devait naître Le Mouvement Social, qu’elle a ultérieurement dirigé durant de longues années. Notre collaboration, parfois intermittente, voire conflictuelle, toujours amicale, n’a jamais cessé. Une de nos dernières rencontres de travail, c’était le 5 février 2004, lors de l’enregistrement d’une émission sur les femmes, pour la journée du 8 mars.

Car Madeleine s’intéressait à l’histoire des femmes. Le social et le politique demeuraient pour elle prioritaires mais elle y incorpora la dimension des rapports de sexes de plusieurs manières : dans son œuvre et à Paris VIII-Vincennes, puis Saint-Denis, l’université dont elle a été une des fondatrices.

Il y eut notamment le colloque de décembre 1978 à Vincennes, sur « Femmes et classe ouvrière », avec trois thèmes : « femmes et travail » ; « femmes et mouvement ouvrier » ; « le travail ménager », sur lequel le débat féministe s’interrogeait alors : fallait-il, ou non, rémunérer ce travail « gratuit » des femmes ? Durant trois jours, un public nombreux montra l’intérêt pour ces problématiques et l’intensité des recherches en cours. Beaucoup de rencontres se firent à cette occasion. Au même moment, Le Mouvement Social sortait « Travaux de femmes » (octobre-décembre 1978). Le terreau des recherches sur les femmes était social et Madeleine s’en réjouissait. Par la suite, elle a dirigé de nombreuses maîtrises et thèses dans cette direction et dans celle du socialisme, son autre préoccupation.

Dans un article (1979) consacré à « la question des femmes dans la seconde Internationale », elle se plaisait à souligner que « la rencontre entre les femmes et le socialisme a bien eu lieu ». Le socialisme allemand et, tout compte fait, le marxisme étaient plus ouverts à cet aspect des choses. C’était moins le socialisme en tant que tel qu’il convenait d’incriminer qu’un certain sexisme français.

Dans les années 1990, Madeleine s’est investie dans un projet plus régional : la fondation en Berry, autour de Nohant et d’Ars, du « Centre international George Sand et le romantisme ». Madeleine, présidente du conseil scientifique de ce projet, au départ très ambitieux, s’en occupa avec l’énergie qu’elle apportait à toute chose. Il y eut d’innombrables réunions et démarches, où elle déploya son savoir-faire et la multiplicité de ses relations culturelles. Littéraires, historiens et personnalités locales affluèrent aux colloques organisés à Nohant, l’un sur « la Correspondance », l’autre sur « l’éducation des filles », l’un et l’autre publiés, avec sa participation. L’amitié entre Madeleine et George n’était pas évidente : le côté « bonne dame » ne l’emballait pas ; et puis, il y avait la Commune et Madeleine se sentait plus proche, sans doute, de Louise Michel que de Sand à cet égard. Mais Sand était sa voisine. Madeleine appréciait son engagement pour la République et le socialisme. « Le socialisme est le but. La République est le moyen », disait George en 1848. Madeleine approuvait. Elle redécouvrit son œuvre romanesque, en particulier La Ville noire, le plus ouvrier des romans de Sand. Malheureusement, le projet sandien ne fut que partiellement réalisé. Mais Madeleine ne désarmait pas. Dans les années 2000, elle rêvait d’organiser, au château d’Ars, autour d’une pionnière de la photographie en Berry, une exposition sur les femmes photographes.

Rien n’était étranger à cette femme multiple et passionnée.

Elle entendait demeurer fidèle à l’universalité des « droits de l’Homme », à La Ligue, qu’elle présida avec l’intensité que l’on sait, et ailleurs, partout dans le monde.

Pourquoi les médailles féminines sont encore plus belles que celles des hommes


CHIBA, JAPON – 26 JUILLET 2021 : L’athlète française Manon Brunet pose avec sa médaille de bronze lors de la cérémonie de victoire après l’épreuve d’escrime au sabre féminin qui s’est tenue au centre de convention Makuhari Messe de la ville de Chiba dans le cadre des Jeux olympiques d’été de 2020. Valery Sharifulin/TASS (Photo par Valery Sharifulin\TASS via Getty Images)


Les femmes doivent relever 3 défis pour qu’une forme de parité soit atteinte.


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Afghanistan : le cruel abandon des femmes


Après le retrait des troupes américaines, les talibans sont désormais aux portes du pouvoir. C’est une catastrophe pour les femmes afghanes, qui vont se retrouver confrontées à la loi islamique dans son interprétation la plus dure.


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Amende pour refus de jouer en bikini : l’équipe féminine norvégienne de beach handball sanctionnée


Pour leur dernier match au championnat d’Europe de handball de plage, les joueuses ont bravé les règles en portant des shorts et non des bikinis. L’amende dont elles ont écopé a été largement dénoncée.

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Une femme sur deux dans 57 pays privée du droit à disposer de son corps, selon un rapport de l’ONU


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Lors de la manifestation aux Pays-bas, cette jeune fille tient cette pancarte contre les violences faites aux femmes (photo d’illustration)


Les auteurs de ce document annuel évoquent notamment le viol, la stérilisation forcée en passant par les mutilations génitales.


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La pandémie de Covid-19 aggrave les inégalités femmes-hommes pour les femmes et les jeunes filles réfugiées


Jilly, âgée de 38 ans et déplacée interne en RDC, apprend la fabrication du savon alors qu’elle bénéficie également d’un soutien et de soins en tant que victime de la violence sexiste à Kananga.   © HCR/Olivia Acland

L’impact de la pandémie de Covid-19 menace la vie et les droits des femmes et des jeunes filles réfugiées, déplacées internes et apatrides, prévient aujourd’hui le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés à l’occasion de la Journée internationale des femmes.

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