Étrangers et immigrés

Pour le droit de vote des résidents étrangers

Depuis sa résolution du congrès de 1980, la Ligue des Droits de l’Homme n’a cessé d’agir en faveur du droit de vote de tous les résidents étrangers aux élections locales. Plusieurs pays d’Europe ont accordé ce droit de vote, et, lorsque cela a été fait, l’ensemble des forces politiques s’en sont félicité et nul ne songe à revenir en arrière. L’argument selon lequel l’opinion française y serait hostile est caduque. Aussi la LDH demande-t-elle que tous les résidents étrangers, ressortissants de l’Union européenne ou pas, aient le droit de vote aux élections locales. Les campagnes menées ont abouti à ce qu’en mai 2000 une proposition de loi pour accorder ce droit de vote aux étrangers non communautaires soit votée par l’Assemblée Nationale, mais le sénat n’a jamais été saisi de cette proposition. Depuis, avec prés d’une centaine d’organisations, la LDH organise des « votations citoyennes » posant la question à tous les résidents de ce pays  » êtes vous pour ou contre la reconnaissance du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales  » afin de continuer à réclamer que cette revendication soit reprise dans une loi constitutionnelle.

Pour la régularisation des sans-papiers

La Ligue des Droits de l’Homme réaffirme le caractère inaliénable et du droit d’asile : elle demande au gouvernement français de cesser d’entraver l’exercice de ce droit par diverses mesures qui empêchent les demandeurs d’asile d’avoir accès à nos frontières, de se voir reconnaître le statut auquel ils peuvent avoir droit, d’avoir une vie décente durant la procédure de détermination de leur qualité de réfugié. Et la LDH demande à l’Union européenne de s’engager dans la même voie, dans le cadre de l’harmonisation des politiques d’asile qui doivent avoir pour but de respecter pleinement la convention de Genève et de restituer aux hommes et aux femmes qui demandent l’asile la dignité dont ils ont été privés dans leur pays. La LDH refuse que les migrants soient triés en fonction de leur utilité pour les pays d’accueil, comme le préconise le livre vert de la Commission européenne sur l’immigration économique (janvier 2005) et comme l’officialise, en France, le slogan de l’« immigration choisie » qui engendre des pratiques administratives arbitraires, et un développement d’organisations de type mafieux, les trafics les plus sordides et jusqu’à la mort de centaines de personnes chaque année. La LDH rappelle que la liberté de circulation des individus entre les États est un droit fondamental qui ne peut souffrir de restrictions qu’exceptionnelles, commandées par un risque avéré et gravissime d’atteinte à la sûreté publique. La LDH rappelle aussi que la liberté d’établissement est un droit fondamental qui ne peut être limité que si cela s’avère strictement nécessaire dans le cadre d’une société démocratique. Elle affirme que la réalisation de ce droit est un objectif à réaliser le plus rapidement possible.

Localement, la section de Nantes et du pays nantais agit pour la défense et le respect des droits des populations étrangères. Tous les lundis à 18h30, les militants accueillent les étrangers qui ont des difficultés avec leur régularisation, et notamment dans leur demande d’asile. Par ailleurs, la section locale de la LDH favorise les rassemblements et les actions dans le cadre de collectifs. Sur Nantes, il existe de nombreux collectifs qui sont actifs pour la défense des droits de étrangers. Enfin, la LDH est activement engagée dans le collectif Droit de vote 2014 (anciennement nommé Collectif nantais pour le droit de vote des étrangers puis Collectif Votation citoyenne). Pour participer avec nous à ces actions, ou simplement pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter sur ldh.nantes@orange.fr.