Pétition de soutien aux jeunes majeurs étrangers

En février 2021, une campagne en faveur des jeunes majeurs étrangers arrivés mineurs isolés, est lancée par un communiqué commun à l’initiative de la LDH  signé par plus de 70 associations et publié dans le Monde, ainsi que  par une pétition nationale.

En effet ces jeunes en parcours d’études, diplômés ou susceptibles d’être embauchés sont, à leur majorité, souvent victimes d’un refus de titre de séjour et d’une obligation de quitter le territoire français. Il est donc demandé entre autres l’arrêt de la suspicion systématique, par la préfecture, sur les papiers d’identité présentés et la délivrance de titre de séjour pour tout jeune majeur ayant obtenu un diplôme professionnel.

Pour reprendre cette campagne au niveau local, plusieurs associations (liste ci-dessous) se sont mobilisées et ont organisé:

– une conférence de presse (lien vers l’article dans 20 Minutes : https://www.20minutes.fr/societe/3012051-20210401-nantes-diplomes-voire-deja-recrutes-migrants-menaces-expulsion)

– une interpellation des élus locaux (maires, députés et sénateurs)

– une pétition mise en ligne  sur change.org (texte repris ci-dessous):

https://www.change.org/soutenirlesjeunesmajeursétrangers

Nous vous invitons à signer cette pétition et à la diffuser largement: « Aidons ces jeunes à sortir de l’impasse, à continuer et réussir leur parcours en France »,
 

Merci pour votre engagement.


Pour le collectif constitué pour la campagne « jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse »

Bienveilleurs 44, Collectif Romeurope agglomération nantaise, Confédération Syndicale des Familles, Du Monde Dans la Classe, École JEM, Égide Solidarité, Fédération Syndicale Unitaire, Gasprom – ASTI de Nantes, Hébergeurs solidaires, L’autre cantine, La Cimade, Ligue de l’enseignement – Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Médecins du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Réseau Éducation Sans Frontières, Soutien Mineurs Isolés Rezé, Une Famille Un Toit

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Monsieur le préfet de Loire Atlantique,

L’actualité a mis au grand jour la situation de JEUNES MAJEURS ÉTRANGERS présents depuis des années en France, arrivés mineurs isolés, en cours d’études, d’apprentissage, souvent diplômés. Alors qu’ils sont prêts à s’engager dans un emploi, souvent dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre, du jour où ils arrivent à leur majorité, ils se voient souvent opposer un refus de séjour avec obligation de quitter le territoire (OQTF).

Depuis des années, associations, enseignant.e.s, chefs d’entreprise, maîtres d’apprentissage, élu.e.s sonnent l’alarme. C’est un terrible gâchis humain et social : ces jeunes, qui ont été opiniâtres et persévérants pour se former dans des conditions de vie difficiles, sont du jour au lendemain déclarés indésirables, réduits à vivre dans la peur, l’errance et la clandestinité, alors que la France est devenue leur pays, et qu’ils sont prêts à rendre à la société ce qu’elle a investi dans leur formation. Certaines collectivités fournissent un hébergement digne en finançant des associations gestionnaires de lieux permettant de mettre à l’abri certains jeunes, dont la minorité est contestée. Nombre de ces jeunes majeurs étrangers, se voient proposer des promesses d’embauche en CDI.

Et pourtant, nombres d’entre eux se voient refuser le titre de séjour qu’ils sollicitent. Dès aujourd’hui, les possibilités sont là pour une amélioration réelle et immédiate du traitement de leurs dossiers :

·       il faut faire cesser la suspicion qui pèse sur de nombreux jeunes dont les actes d’état-civil sont régulièrement contestés, alors même que leur identité a été confirmée par un juge ou par les services consulaires de leurs pays.

·       il faut cesser d’exiger des documents impossibles à présenter afin d’obtenir un titre de séjour (comme des passeports), à plus forte raison alors que la réglementation permet que d’autres documents soient acceptés, par exemple les cartes consulaires ;

·       il faut que ces jeunes puissent continuer à avoir accès après 18 ans à des formations générales ou professionnelles et notamment à des contrats d’apprentissage, en fonction de leurs niveaux de compétences, et plus largement poursuivre la vie qu’ils ont entamée en obtenant aisément un titre de séjour protecteur et stable.

C’est pourquoi nous souhaitons Monsieur le Préfet, que ces jeunes majeurs étrangers installés en Loire Atlantique puissent trouver des solutions pragmatiques afin de continuer et réussir leurs parcours en France.