Invitation soirée apéritif-discussion avec Coordination COLERE Nantes – CRA ni ici ni ailleurs – jeudi 21 novembre 18h30 au Labo Diva

La Coordination COLERE Nantes – CRA (Centres de Rétention Administrative) ni ici ni ailleurs, dont la LDH Nantes et pays nantais est membre, vous invite ce jeudi 21 novembre à venir discuter autour d’un verre au Labo Diva (24 mail des chantiers – Nantes) à partir de 18h30 : venez découvrir ou discuter du sujet de la rétention et de son actualité nantaise (projet de construction d’un centre de rétention).

La récupération raciste du meurtre de Philippine a été l’occasion pour le gouvernement d’annoncer sa volonté de généraliser encore davantage l’enfermement des étranger·es. En plus de doubler le nombre de place en CRA, le nouveau ministre de l’Intérieur voudrait doubler le temps maximal de rétention.

Mais quelle est la réalité des CRA et de cette politique d’enfermement ? A quoi et surtout à qui sert-elle réellement ? Où en est le projet de construction à Nantes ?

Cet apéritif-discussion est organisé dans le cadre du festival Migrant Scène de la CIMADE.

A cette occasion, des juristes des Centres de Rétention Administrative du Mesnil Amelot et de Rennes seront également présent.e.s pour répondre aux questions et témoigner.

En espérant vous y retrouver nombreuses et nombreux.

Communiqué CRA ni ici, ni ailleurs – Meurtre de Philippine : le patriarcat ne connaît ni couleur, ni origine

Communiqué de la Coordination CRA ni ici, ni ailleurs dont la section LDH est partie prenante

Nantes, le 6 octobre 2024

Le 21 septembre était découvert dans le bois de Boulogne le corps d’une étudiante de 19 ans, Philippine, violée puis tuée. Quelques jours plus tard était arrêtée en Suisse la personne suspectée. Un ressortissant marocain faisant l’objet d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) qui fut enfermé au CRA (Centre de Rétention Administrative) de Metz. Un nouveau prétexte à la surenchère raciste.

Le viol et le meurtre de Philippine marquent le 104eme féminicide de cette année 2024. Il est, comme les autres, le résultat d’un système de domination répondant au nom de patriarcat. Ce système ne connaît ni couleur, ni religion, ni situation administrative. Il traverse les frontières, les classes, les générations. L’actuel procès de Mazan ne le démontre-t-il pas une nouvelle fois ?

Et pourtant, comme à l’accoutumée, de nombreuses forces politiques, extrême droite en tête, ainsi que leurs relais médiatiques, préfèrent dénoncer l’immigration comme cause de tous les maux. La récupération politique la plus abjecte du meurtre de Philippine et de l’émotion légitime qu’il suscite, est à l’œuvre.

Les statistiques [1] démontrent pourtant que les violences sexistes et sexuelles dont les féminicides ont lieu très majoritairement au sein de la famille, sans aucun lien avec une origine quelconque. Prétendre qu’enfermer et expulser davantage les étranger.es réduirait les féminicides est une absurdité qui n’y changera rien !

Comble de l’hypocrisie, ceux qui récupèrent le meurtre de Philippine à des fins racistes sont les mêmes qui restent habituellement muets lorsque l’assassin est blanc et/ou français, les mêmes qui votent contre les droits des femmes !

Retailleau parle, le RN applaudit

Le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau n’est pas en reste de cette récupération politique. Après avoir affirmé sa volonté d’inscrire dans la loi le doublement du temps de rétention des étranger.e.s faisant l’objet d’une OQTF, il s’est carrément déclaré favorable à un référendum sur l’immigration, mesure phare du RN. La porte-parole de ce parti a d’ailleurs qualifié Bruno Retailleau de « porte parole du RN », tout est dit !

Le nouveau ministre de l’intérieur tout comme le RN, ont en effet en commun de vouloir diriger la colère contre les immigré.es et non contre les capitalistes et les gouvernements qui les servent. C’est pourtant bien eux qui s’attaquent à nos droits, cassent les services publics et précarisent une partie toujours plus grande de la population, faisant par là même le terreau du racisme et de l’extrême droite.

La politique du bouc émissaire n’a jamais servi qu’à diviser les travailleurs et travailleuses et à dresser les peuples les uns contre les autres.

Immigration et insécurité : en finir avec l’amalgame

À l’opposé de ce qui est martelé depuis des années par certains politiciens et médias, rien ne justifie de lier la question de l’immigration à celle de l’insécurité. Les études réalisées dans différents pays concluent sans ambiguïté que les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil [2]. Elles mettent en lumière d’autres caractéristiques favorisant la délinquance, autres que celles de l’origine et commune à tou.te.s. La précarité économique reste par exemple un des principaux déterminants de la délinquance, quelle que soit l’origine.

Une politique qui précarise, isole, enferme et violente, non contente de ne rien résoudre, ne peut qu’accentuer les caractéristiques propres à favoriser la délinquance. L’insécurité, c’est leur politique anti-sociale, pas les immigrés !

L’enfermement, une politique inutile et indigne

Bruno Retailleau a déclaré vouloir « expulser plus » et propose pour cela de doubler le nombre de places en CRA ainsi que le temps maximal de rétention. D’une part au sein des CRA, environ 80% des expulsions sont réalisées dans les 6 premiers jours de rétention [3]. D’autre part, si le nombre d’enfermements est en augmentation constante depuis des années, on remarque qu’il ne se traduit pas par une augmentation des expulsions.

Ces deux mesures ne répondent donc même pas à la volonté affichée d’expulser davantage mais ne servent que des stratégies électorales.

En tout état de cause, les CRA sont des prisons qui ne disent pas leurs noms dans lesquelles règnent des conditions d’enfermement largement décriées par tou.te.s : nourriture insuffisante, locaux insalubres et mal entretenus, absence de soins, etc. Ces enfermements ont des conséquences dramatiques et trop souvent irréversibles pour celles et ceux qui les subissent.

Plus que jamais, notre coordination continuera à lutter contre la construction d’un CRA à Nantes.

Face au meurtre de Philippine et à tous les féminicides, nous lutterons contre le patriarcat. Face à toute récupération raciste, nous opposerons la solidarité.

[1] https://www.noustoutes.org/comprendre-les-chiffres/
[2]Immigration et délinquance : réalités et perceptions (cepii.fr)
[3] RAPPORT 2023 SUR LES CENTRES ET LOCAUX DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE – La Cimade

Manifestation Pas de CRA ni ici, ni ailleurs – samedi 25 mai – 15h – Miroir d’eau – Nantes

La LDH Nantes et pays nantais appelle à participer à la manifestation samedi 25 mai 15h Nantes Miroir d’eau contre les CRA.

Ci-joint et repris ci-dessous le flyer d’appel à la manifestation de la coordination Pas de CRA ni ici, ni ailleurs.

https://www.facebook.com/events/1581650062404172?

Invitation Festival anti-CRA – samedi 27 avril 6 -ateliers de Bitche – Nantes

La Coordination COLERE Nantes CRA, ni ici, ni ailleurs dont est partie prenante la LDH Nantes et pays nantais invite à participer à un Festival anti-CRA, samedi 27 avril de 15h à 1h30, Ateliers de Bitche, 3 rue de Bitche Nantes. Ci-dessous le flyer d’appel.

15h30 – Table ronde : A l’intérieur des CRA

17h/17h30  – Entretiens : De quelle politique le CRA est-il le nom ? Dans quelles politiques s’inscrivent les CRA ? Quelles résistances ? Quelles alternatives d’accueil possible ?

Concerts à partir de 19h30

Cantine de 19h à 21h30

Buvette – Exposition – Table presse

« Centre de rétention administrative (C.R.A), ni ici, ni ailleurs » – Évènement ce samedi 13 avril – 10h-13h – place Royale – Nantes

La Coordination COLERE Nantes Centre de rétention administrative (C.R.A), ni ici, ni ailleurs, dont la LDH est partie prenante, organise un évènement ce samedi 13 avril de 10h à 13h place Royale – Nantes pour :

– échanger et informer sur les Centres de rétention administrative C.R.A ;

– exprimer notre opposition aux C.R.A !

Ci-dessous le visuel ainsi qu’un texte de présentation de la LDH expliquant pourquoi nous sommes opposés aux C.R.A.

Centres de Rétention Administrative : Enfermements aux frontières du droit

La LDH est une association généraliste qui agit pour les libertés et les droits de toutes et tous, tous les droits pour toutes et tous.

La LDH s’oppose aux Centres de Rétention Administrative (CRA). Pourquoi ? Pour des raisons de principe. Une personne ne peut être enfermée que si elle a été reconnue coupable par la justice d’avoir commis une faute. Les personnes sont mises en CRA par l’administration et non par la justice. Les personnes dans les CRA n’y sont pas parce qu’elles ont commis une faute mais au seul motif qu’elles sont migrantes. Le seul fait pour une personne de se voir refuser le séjour dans notre pays par l’administration n’est en rien une faute commise par cette personne.

Les CRA sont également emblématiques de la « double peine » puisque des personnes ayant purgé une peine de prison y sont enfermées puis sont obligées de quitter le territoire.

Les CRA sont alors des lieux de détention arbitraire et discriminatoire. On l’a vu lors de la dernière guerre dans notre pays, on le voit dans différents pays du monde aujourd’hui, il faut s’inquiéter pour les libertés quand l’État peut mettre une personne dans un centre d’enfermement sans décision de justice parce qu’elle est considérée comme « indésirable ».

Le droit de l’Union européenne a prévu que l’assignation à résidence devait être le principe pour éviter d’avoir recours à l’enfermement. Au contraire dans notre pays, la privation de liberté est devenue la norme. Les CRA alimentent un amalgame devenu de plus en plus courant entre « étranger » et « criminel », que le ministère de l’Intérieur, notamment, s’emploie à relayer. Les dispositions législatives et les pratiques administratives isolent toujours davantage les personnes migrantes pour mieux les invisibiliser, quitte à se jouer des limites de la légalité.

La loi Darmanin votée en janvier 2024 allonge les délais pour accéder au juge des libertés en zone d’attente et en CRA, allonge la durée exécutoire des obligations à quitter le territoire – OQTF – et donc la durée de l’enfermement, renforce la possibilité du placement en rétention des personnes avant l’enregistrement de leur demande d’asile.

La LDH dénonce cette criminalisation des personnes migrantes et l’utilisation de l’enfermement administratif comme variable d’ajustement de la politique migratoire.

Si la loi interdit désormais l’enfermement des mineurs en CRA, cette disposition ne s’appliquera sur le territoire de Mayotte que le 1er janvier 2027. Cette différence de traitement pour un département de notre pays est inadmissible. De plus, le ministre de l’Intérieur a déclaré que pour le reste du pays « l’un des parents peut être placé en rétention et l’autre [avec les enfants] assigné à résidence« . Cette séparation des familles dont l’enfant supporte les conséquences au motif du statut migratoire de ses parents est contraire au principe de l’intérêt supérieur de l’enfant et donc à la Convention des droits de l’enfant qui s’applique pour toutes les personnes de moins de 18 ans.

C’est pourquoi, la LDH demande depuis toujours la fermeture des CRA ici et ailleurs et participe à la Coordination contre le projet de CRA à Nantes.

Chronique LDH de février sur JetFM : la loi asile et immigration

Alors que le 26 janvier, est promulguée la loi asile et immigration, nous faisons le point avec Christine Bernazeau qui a épluché le texte dans ses moindres détails. Elle nous parlera des graves atteintes sur le droit des étrangers qu’une telle loi représente. Nous aurons également la chance d’entendre Marie-Christine Vergiat, vice-présidente nationale de la LDH qui a fait le déplacement à Nantes pour notre journée Vive l’Égalité ! Précisons que cette chronique a été enregistrée juste avant les propos de M. Darmanin sur le droit du sol à Mayotte, c’est pourquoi il n’en est pas question ici.

Écouter cette chronique : https://www.jetfm.fr/depot/SAISON_23-24/La_Chronique_LDH/Chronique_LDH_fevrier2024_loi_immigration.mp3

Communiqué de Presse « COLERE Nantes – CRA, ni ici, ni ailleurs » – Réunion publique au bar « Mon Oncle » ce mercredi 6 mars à 20h

Communiqué de la Coordination Opposée à L’Enfermement et à la Répression des Étranger.e.s de Nantes (COLERE Nantes – CRA ni ici, ni ailleurs) dont la section LDH est partie prenante.

Communiqué de presse

Réunion publique contre le projet de CRA à Nantes

Un CRA (Centre de Rétention Administrative), c’est une prison qui ne dit pas son nom. On y enferme, sur décision administrative du préfet, des hommes et femmes « sans papiers » en attendant d’être expulsé·e·s.

A onze reprises, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour l’enfermement d’enfants dans les CRA, dont des nourrissons.

Les conditions d’enfermement sont largement décriées par tou·te·s : nourriture insuffisante, locaux insalubres et mal entretenus, soins médicaux inadaptés…

Ce mercredi 6 mars à 20h, COLERE Nantes vous invite à sa réunion publique de lancement au bar Mon Oncle (16 rue d’Alger).

COLERE Nantes (Coordination Opposée à L’Enfermement et à la Répression des Etranger·e·s) est née à la suite de l’annonce en 2022 par le ministre de l’Intérieur de sa volonté de construire un centre de rétention administrative dans le département de la Loire-Atlantique.

En réponse, nos organisations associatives, syndicales et politiques se sont réunies sous le nom de « COLERE Nantes », qui :

• S’oppose à la construction d’un CRA en Loire-Atlantique ;

• Refuse le principe même de l’enfermement administratif des personnes étranger.e.s et revendique la fermeture de tous les CRA ;

• Dénonce le traitement pénal discriminatoire réservé aux personnes étranger.e.s qui n’ont pas obtenu de régularisation administrative, et la double peine que les personnes sortant de prison exécutent pour le simple fait d’être étranger·e·s ;

• Combat tous les racismes ;

• Revendique la solidarité internationale entre les peuples.

Aussi, COLERE Nantes organisera le samedi 13 avril 2024, une action de sensibilisation place Royale ainsi qu’une grande journée festive le samedi 27 avril aux ateliers de Bitche (3 rue de bitche).

D’autres évènements dont des manifestations, projections, s’y ajouteront.

Membres de la coordination COLERE Nantes :Syndicats : Union Syndicale Solidaires, SAF, CGT 44, FSU 44.Associations : LDH, GASPROM, Soutien exiles 44, Cimade, ATTAC 44, Les Bienveilleurs 44, DAL44, MRAP, AVEC, AFPS.Organisations politiques : Les Écologistes–EELV Nantes, GDS, Ensemble!, La France Insoumise 44, Nantes en Commun

contact@colere-nantes.fr

Retrait de la loi Darmanin – Appel à rassemblement ce jeudi 25 janvier 18h30

Mobilisation contre la loi asile et immigration

Appel national

Alors que la décision du Conseil constitutionnel sur la loi asile et immigration est attendue le jeudi 25 janvier, associations, collectifs de personnes exilées, juristes et chercheur•ses se rassembleront près de cette juridiction aux côtés des personnes sans papiers en lutte, syndicats et grévistes dans plusieurs secteurs pour dénoncer ce texte et demander son retrait.

Même s’il est probable qu’elle soit en partie censurée par le Conseil constitutionnel, cette loi porte gravement atteinte aux droits des personnes exilées et remet en question les engagements internationaux de la France.

Nous, personnes concernées et actrices de la société civile, restons mobilisées contre ce texte et la propagation de discours xénophobes et racistes, ainsi que ceux à l’encontre des personnes en situation de précarité. Avec la loi Darmanin, l’extrême droite revendique la victoire de ses idées, auxquelles s’est honteusement ralliée une majorité de parlementaires. Depuis trop longtemps, les personnes exilées ne sont qu’une variable d’ajustement destinée à satisfaire des calculs politiques, vidant de son sens la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ».

Depuis des mois, le gouvernement et une partie de la classe politique se servent de la figure de l’étranger comme bouc-émissaire construite depuis de nombreuses années, alimentant des amalgames honteux et exploitant des événements tragiques pour justifier cette loi abjecte et dangereuse.

Après l’adoption du texte au Parlement, le Conseil constitutionnel a été saisi, notamment par le président de la République lui-même. Pourtant garants du respect des institutions et de la Constitution – et plutôt que d’examiner à nouveau le texte ou de le retirer- Emmanuel Macron, ainsi que Gérald Darmanin, ont sciemment encouragé l’adoption de mesures inconstitutionnelles, avant de les laisser entre les mains des Sages.

Même censuré de quelques dispositions jugées anticonstitutionnelles, ce texte, le plus hostile aux personnes étrangères depuis 1945, ne fera qu’aggraver la précarité de dizaines de milliers de personnes : il facilitera l’enfermement et l’expulsion de personnes parfois installées de longue date, rendra impossible le droit de mener une vie de famille et ne favorisera pas l’intégration des personnes.

Ces dernières sont déjà confrontées à un système administratif très complexe, qui limite leur accès à des droits fondamentaux déjà réduits au minimum. Pourtant, nous le savons bien : l’augmentation des inégalités sociales et le durcissement d’un système administratif discrétionnaire et judiciaire dégradé ne conduiront jamais à davantage de sérénité et de cohésion.

Nous, personnes concernées et acteur•rice•s de la société civile, exigeons le retrait de cette loi et l’adoption de dispositions législatives garantissant enfin le respect des droits des personnes étrangères et leur accueil digne en France.

Plutôt que de laisser nos responsables politiques diviser notre pays, construisons ensemble un destin positif, qui doit commencer par le retrait de cette loi de la honte que nous rejetons collectivement.

Rassemblement Nantes jeudi 25 janvier 18h30
devant la préfecture

Signataires locaux (liste non close) :

Attac, Cimade, Confédération Syndicale des Familles, Ligue de l’enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Du Monde Dans la Classe,
Fédération Syndicale Unitaire, Union Pirate, Union syndicale Solidaires, …

Soutenu par :

Ensemble !, Gauche Démocratique et Sociale, Jeunes Insoumis, La France Insoumise, …

Manifestation Retrait de la loi Darmanin dimanche 21 janvier – 11h à Nantes au Miroir d’eau

Retrait de la loi Darmanin Manifestation dimanche 21 janvier

Rendez-vous à 11h à Nantes au Miroir deau

Dans notre diversité d’idées, d’engagements, de professions, nous exprimons notre grande inquiétude après le vote de la loi dite « asile-immigration ». C’est un tournant dangereux dans l’histoire de notre République.

D’abord parce que cette loi ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes,de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité, ni au défi de la définition d’une politique digne et humaine d’intégration.

Ensuite, parce qu’elle a été rédigée sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de « préférence nationale ». Elle torpille les piliers porteurs de notre pacte républicain, hérité du Conseil national de la Résistance. Elle s’attaque ainsi au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution : au travail, à l’éducation, au logement, à la santé… Ce faisant, tous et toutes, Français autant qu’étrangers, nous nous trouvons menacés.

Victor Hugo écrivait : « Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. »

Soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin de notre société, nous demandons au Président de la République de ne pas promulguer cette loi. Le dimanche 21 janvier nous appelons à manifester dans notre diversité notre attachement à la devise de la République : « Liberté,égalité, fraternité. »

A Nantes, rendez-vous dimanche 21 janvier à 11h pour une marche qui partira du Miroir d’eau.

Liste des signataires 44 (non close):

ASSOCIATIONS : 100 pour 1 Nantes Agglo, Association France-Palestine, Alternativa, GIGNV, Cimade, Comité Départemental du Souvenir, Confédération syndicale des familles, DAL (Droit au logement), Égide solidarité, Francas, JRS, La ligue de l’enseignement-FAL, Habitat Jeunes Pays de la Loire, Libre pensée, LDH, Planning familial, Mouvement Le Nid, MRAP, RESF, SINGA Nantes, Solidarité Exilés, Tissé Métisse,

SYNDICATS : CFDT, CGT, Coordination Lycéenne Autonome Nantaise, Culture en Lutte, FSU, Le Massicot 44, Solidaires, Syndicat des avocats de France, Syndicat National Lycéen 44, UNEF Nantes, Union Départementale Solidaires 44, Union Pirate, UNSA,

PARTIS POLITIQUES : Ensemble !, Gauche démocratique et sociale, Gauche écosocialiste, Génération Ecologie 44, Génération.s 44, Jeunes communistes, La France Insoumise, Les Ecologistes Europe Ecologie les Verts, Les Jeunes Ecologistes, Les Jeunes Insoumis Nantes, Les Jeunes Socialistes, Nouvelle Donne, NPA, Parti socialiste, Parti communiste français, Place Publique 44, REV Pays de la Loire, Union des étudiants communistes, UDB.

Rassemblement ce jour 16h place Graslin Nantes contre la loi Darmanin

Un rassemblement est appelé, à l’initiative du Collectif anti CRA (Centre de Rétention Administrative) à 16h* place Graslin Nantes contre la loi Darmanin.
La LDH appelle à se joindre à ce rassemblement.

* Il y a ce jour une interdiction préfectorale de manifester après 17h30 jusqu’à minuit

Communiqués/Tribunes dont la LDH est signataire 19.12.2023

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Contre l’arbitraire et l’inhumain, ce projet de loi doit être rejeté !
Communiqué commun
Nos organisations appellent les parlementaires à ne pas adopter le projet de loi asile et immigration. Les personnes étrangères méritent mieux que des manœuvres et marchandages politiciens sur un texte qui bafoue les droits fondamentaux. Pour tenter de trouver un consensus sur son projet de loi asile et immigration, le gouvernement français, attaché aux symboles, a choisi de réunir la Commission mixte paritaire le lundi 18 décembre, date de la Journée internationale des personnes migrantes. Le texte issu de celle-ci remet en cause bien des droits des personnes étrangères. Le gouvernement et les parlementaires qui le soutiennent se sont pliés aux sommations des dirigeants du groupe LR pour laisser triompher des mesures profondément discriminatoires. L’examen de ce texte a peu à peu fait sauter des digues, laissant le champ libre à une xénophobie aujourd’hui complètement décomplexée.Il n’est ni plus ni moins désormais que le projet de loi le plus régressif depuis au moins 40 ans pour les droits et conditions de vie des personnes étrangères, y compris celles présentes depuis longtemps en France : enfermement et expulsions de personnes protégées au titre de la vie privée et familiale, refus ou retrait du droit au séjour au motif de menaces à l’ordre public, rétablissement du délit de séjour irrégulier, atteintes au droit à la santé et à la vie familiale, restriction de l’accès aux titres de séjour pour étudiant-e-s et personnes malades, mise en place et renforcement de tous les freins à l’intégration, etc. Faute de titre de séjour, la vie d’un nombre croissant de personnes étrangères en France, extrêmement précarisée, sera rendue infernale. Les principes d’égalité, de solidarité et d’humanité, qui fondent notre République, semblent ne plus être aujourd’hui une boussole légitime de l’action gouvernementale. Face à ce marasme politique, nos associations, collectifs et syndicats appellent les parlementaires attaché-e-s à ces principes à un sursaut, en rejetant ce texte aussi inhumain que dangereux pour notre Etat de droit.

Organisations signataires : Action contre la faim, Anafé, ANVITA, CCFD-Terre Solidaire, Centre Primo Levi, Cimade, Collectif des Sans-Papiers de Montreuil (CSPM), Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry 94 (CTSPV 94), Coordination 75 des Sans-Papiers (CSP 75), CRID, Dom’Asile, Droit à l’école, Emmaüs France, Emmaüs International, Emmaüs Roya, Fédération de l’Entraide Protestante, Fédération Etorkinekin Diakité, Femmes de la Terre, Fondation Abbé Pierre, Français langue d’accueil, Les Francas, France terre d’asile, Geres, Gisti, Grdr Migration-Citoyenneté-Développement, Groupe accueil et solidarité (GAS), JRS France, Kabubu, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Ligue de l’enseignement, MADERA, MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Observatoire international des prisons – section française (OIP-SF), Oxfam France, Pantin Solidaire, Paris d’Exil, Pas Sans Nous, Polaris 14, Sidaction, SINGA, Solidarités Asie France (SAF), Thot, Tous Migrants, UEE (Union des Etudiants Exilés), Union syndicale Solidaire, UniR (Universités & Réfugié.e.s), Utopia 56, Watizat.
Paris, le 19 décembre 2023