Partie prenante du Collectif nantais pour le droit à la santé qui soutient ce ciné-débat autour du film « La Sociale », la section de Nantes et du pays nantais de la LdH transfère cette invitation.
Université d’été des mouvements sociaux et des solidarités 2021Depuis octobre 2019, des personnes, collectifs, associations se mobilisent pour organiser l’Université d’été des mouvements sociaux et des solidarités 2021. Plus de 170 activités ont été proposées par près de 400 organisations pour un programme de 5 jours de rencontre, de formation, d’échange et de convergence à Nantes en août. La construction de l’événement lui-même implique des dizaines de personnes et de collectifs à différentes échelles, au sein de groupes de travail et de comités de pilotage nationaux et locaux.
Le déclenchement de la crise sanitaire
a interrompu ce processus collectif et a rendu impossible
la tenue de l’événement aux dates prévues et dans des
conditions acceptables. Les comités de pilotage
ont donc fait le choix de repousser l’événement d’une
année, du 18 au 22 août 2021.
Néanmoins, les quelques mois de
préparation avant le confinement ont permis de poser les
bases d’un rassemblement large des mouvements sociaux, des
collectifs et réseaux de lutte, des associations de
solidarité du local à l’international.
Afin de relancer ce processus,
de présenter les différentes formes d’engagement et de
participation et d’élargir à nouveaux acteurs et de
nouvelles idées, nous vous donnons rendez-vous à la
Maison du Peuple, rue Louis Préaubert à Nantes, mercredi
23 septembre à 19h.
Rassemblement suivi d’une déambulation le lundi 24 août à 14h15, aux Nefs (site de l’éléphant)
Face à la saturation inédite des dispositifs d’hébergement et
à la reprise des expulsions, l’inter collectif nantais « Personne
à la rue ! » alerte les autorités et la société civile
sur la gravité de la situation afin que des réponses soient
apportées immédiatement aux besoins.
Après
la fin de l’état d’urgence le 10 juillet mettant fin à la trêve
des expulsions dans un contexte de saturation des dispositifs
d’hébergement, la situation des personnes à la rue et en
habitat précaire sur la Métropole Nantaise est extrêmement
préoccupante :
110personnes : femmes isolées, femmes enceintes, femmes avec enfants et nourrissons, sontmises à l’abri par l’Autre Cantine dans la « Maison de familles » et à la Maison du Peuple ;
20 Mineurs Non Accompagnés en recours sont soit à la rue, soit risquent de l’être, les squats et les hébergements solidaires étant déjà saturés.
200 personnes sont réfugiées dans d’autres squats, tous menacés d’expulsion
Les locataires les plus fragiles ont de plus en plus de mal à payer leurs loyers, et une vague d’expulsions locatives se profile.
Plus que jamais le 115 est saturé et sur une logique de gestion de la pénurie :
Hébergement temporaire : A chaque fois une semaine au maximum assortie de période de remise à la rue.
Hébergement dans des hôtels de la périphérie ou dans des communes sans moyens de transport en commun et loin des différents services et lieux de démarches administratives.
Hébergement souvent sans possibilité de cuisiner et loin des lieux de ressource alimentaire.
Hébergement sans accompagnement suffisant
Tandis que les hommes isolés n’ont aucun espoir d’accéder à un hébergement.
Dans
ce contexte, les solutions alternatives à la rue issues des
mobilisations citoyennes sont saturées, qu’il s’agisse des
hébergements solidaires ou des squats.
Depuis
la fin de l’état d’urgence le 10 juillet, les expulsions ont
repris sans que des solutions adaptées et pérennes soient mises en
place : 2 bidonvilles expulsés par les forces de
l’ordre, 4 bidonvilles qui ont « déménagé »
sur pression de la police et 1 squat expulsé par suite d’une
décision judiciaire, ce qui représente environ 550 personnes
(dont de nombreux enfants en bas âge, des personnes malades) qui ont
été ou sont encore en errance.
Les
réseaux de solidarité, sur lesquels repose une trop grande partie
de l’aide aux plus vulnérables, sont également fragilisés par la
crise, les équipes sont réduites, les bénévoles et militants
sont fatigués et les filets de sécurité qu’ils représentent
atteignent leurs limites.
Alors que la crise sanitaire a mis en lumière les inégalités de
santé et les enjeux de santé publique qui nous obligent à penser
un « monde d’après » plus protecteur et
solidaire,
Alors que le corona virus circule toujours et que la possibilité
d’une deuxième vague, voire d’un re confinement n’est pas
écartée
Les réponses des pouvoirs publics sont insuffisantes et parfois
contradictoires, comme l’illustrent les expulsions passées et à
venir.
L’inter collectif « Personne à la rue » dénonce l’écart
entre les réponses apportées et la réalité de la situation
L’inter
collectif « Personne à la rue ! » demande à
la Préfecture, aux mairies, à la Métropole, au Conseil
Départemental d’agir à la hauteur des enjeux et dans une
temporalité qui corresponde à l’urgence de cette réalité :
Création de
places d’hébergement adaptées aux besoins existants et aux
situations des personnes
Moratoire des
expulsions accompagné d’une amélioration des conditions
sanitaires de ces lieux de vie
Identification
des logements et bâtiments vides en vue de leur réquisition
Renforcement
et adaptation des dispositifs d’accompagnement
médico-psycho-sociaux
Renforcement
de l’aide alimentaire et des services de réponse aux besoins
fondamentaux
L’inter
collectif « Personne à la rue ! » demande à être
reçu par le nouveau Préfet dans le cadre de sa prise de fonction
aux fins d’exposer plus précisément la situation à Nantes et
dans l’agglomération, ainsi que nos propositions d’actions à
mettre en œuvre afin de pouvoir assurer la mise à l’abri des
personnes et tracer des perspectives humaines acceptables.