Appel à présence : 11 novembre – 11h30 – Nantes – Dépôt gerbe – Réhabilitons les fusillés pour l’exemple

Appel à présence pour accompagner ce dépôt de gerbe.

Lundi 11 novembre11h30 – devant le Monument aux morts  – quai Ceineray – Nantes.

——————————————————————————————————————–Association Républicaine des Anciens CombattantsLibre PenséeLigue des droits de l’Homme

Communiqué du 10 novembre 2024

Le Collectif départemental pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple au cours de la guerre 14-18 poursuit son action pour obtenir la réhabilitation par la République des fusillés pour l’exemple au cours de la 1ère guerre mondiale.

        Il déposera ce 11 novembre, comme chaque année, une gerbe à la mémoire des fusillés pour l’exemple, à l’issue de la cérémonie officielle aux Tables Mémorielles à Nantes.

Invitation Table ronde régionale : « Défaire ensemble l’extrême droite et ses idées » – samedi 16 novembre – 14h – Angers

Table ronde régionale associative et syndicale

organisée par le Comité régional des Pays de la Loire de la LDH

le 16 novembre 2024 de 14h00 à 18h00

accueil à partir de 13h30

 à la Bourse du Travail, salle Pelloutier – 14 Place Louis Imbach- Angers (49)

Table ronde n° 1 /  de 14h à 15h45 / Mieux comprendre

les idées qu’il faut combattre, les modes d’action, les spécificités territoriales de l’implantation de l’extrême droite, avec :

Ludivine BANTIGNY, historienne autrice entre autres de « Battre l’extrême droite » aux éditions du Croquant

Julien COLLINET, Journaliste à la Topette, journal local d’investigation

Djamal BLANCHARD, de l’association « Les Pas sans Nous »

Table ronde n°2 / de 16h à 17h 45 / Mieux fédérer les énergies

que les associations et syndicats ont mis en place en leur sein et avec les autres, les enseignements qu’ils en tirent, les perspectives de combats communs avec les porte-paroles en Pays de la Loire de ATTAC, CFDT, CGT, Confédération Paysanne, FSU,  SAF, Syndicat de la magistrature, Planning familial, Greenpeace, Solidaires….

Synthèse et conclusion par Philippe Legrand

co-responsable du groupe de travail « lutte contre les extrêmes droites » à la LDH

La LDH (Ligue des droits de l’Homme), lors de son 92e congrès national, à Bordeaux, du 18 au 20 mai 2024, a adopté une résolution générale intitulée « Pour une alternative démocratique, sociale et écologique ». Au travers de cette résolution, la LDH se propose d’être une table commune et ouverte permettant l’agrégation des différentes forces syndicales, associatives et politiques, pour faire émerger une alternative politique unitaire à même de défaire l’extrême droite dans les urnes pour les élections municipales de 2026 puis l’élection présidentielle de 2027.

Le congrès s’est clôturé par une table ronde, à laquelle de nombreux partenaires associatifs et syndicaux ont participé pour amorcer ce travail commun. Etaient présentes et présents : Attac, la Cimade, la CFDT, la CGT, la Confédération paysanne, la FSU Greenpeace, Oxfam, le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France, Union syndicale Solidaires,

Cet après-midi de rencontres et d’échanges est une déclinaison régionale de ce travail amorcé au niveau national dans nos organisations respectives. Par ce mouvement ascendant et descendant, gageons que les pistes de réflexions et d’actions qui se dégageront de cette journée apporteront une contribution utile à défaire l’extrême-droite et ses idées.

Veillée du Souvenir des 50 Otages – vendredi 18 octobre 2024 – 17h45 – place du Pont Morand Nantes

La section LDH de Nantes et du pays nantais invite à s’associer à la Veillée du Souvenir devant le monument aux Cinquante Otages et à la Résistance ce vendredi 18 octobre à 17h45.

Évocation artistique par le Théâtre D’ici ou d’ailleurs : « 1944 : l’espoir des Jours Heureux »

Une cérémonie aura également lieu le dimanche 20 octobre à Châteaubriant dans la carrière des Fusillés.

Chronique LDH JetFM d’octobre : Où va la démocratie ?

Ce mois-ci, pour la première chronique JetFM enregistrée en direct au bar « Personnes », nous profitons de la rentrée pour faire un tour sur la planète Démocratie. Qu’en est-il de la séparation des pouvoirs, de la confiance dans les institutions, de l’État de Droit, … ?

Voilà quelques-unes des questions abordées dans notre chronique. Bonne écoute !

Cliquez sur le lien suivant pour écouter : https://urlr.me/nz7m1

Rendez-vous le 30 octobre au bar « Personnes » pour l’enregistrement de la chronique de novembre. Nous parlerons droit de tous et toutes à la protection sociale et à la santé !

La LDH appelle à manifester ce mardi 1er octobre

La section de Nantes et du pays nantais de LDH appelle à manifester le 1er octobre. Ci-dessous communiqué national.

Nantes : 10h30 Préfecture
Clisson : 10h30 Parvis de la gare
Ancenis : 15h Station Esso
Châteaubriant : 10h30 Parvis de la mairie

Pour Nantes, rendez-vous LDH 10h30 près statue de Gaulle

La LDH appelle à manifester le 1er octobre

Communiqué LDH

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) était, il y a plus d’un an, aux côtés des syndicats contre une réforme des retraites que l’ensemble des organisations syndicales et l’immense majorité des Françaises et Français rejetaient.

Aujourd’hui, alors qu’inégalités et précarisation s’aggravent sans cesse, dans un contexte de détérioration continue des services publics, nous restons extrêmement inquiets et fermement mobilisés. Les perspectives actuelles ne doivent pas s’inscrire dans la continuité des réformes des retraites, du Code du travail ou de l’assurance chômage. Ces choix participent d’une remise en cause de l’Etat social qui aggrave les injustices sociales. D’autant que les salaires, pensions, bourses et minimas sociaux régressent face à l’inflation, plongeant de plus en plus de personnes dans la précarité et accentuant les inégalités.

Les politiques publiques dictées par l’agenda néolibéral conduisent à l’affaiblissement continu des services publics. L’hôpital, les soins, l’éducation, l’enseignement supérieur, la recherche, la justice sont à bout de souffle. Non seulement par un manque chronique et aigu de moyens, mais aussi parce que notre vision de services publics à vocation universelle est largement remise en cause.

Conjuguées à des méthodes qui fragilisent la démocratie, cette situation et cette régression des droits sociaux accentuent la crise de confiance actuelle et favorisent les dérives vers l’extrême droite.

Des mesures d’urgence sont aujourd’hui indispensables : augmentation des salaires, pensions, bourses, minimas sociaux ; abrogation des réformes des retraites ; financement ambitieux des services publics, pour des conditions de vie dignes dans les territoires ultra-marins. Ces mesures d’urgence sociale et de renfort des services publics sont à prendre sans délai.

La mobilisation est indispensable pour faire obstacle à l’injustice sociale croissante et à la dégradation des écosystèmes, pour défendre notre projet d’une société qui garantisse l’accès effectif de toutes et tous à tous les droits. C’est pourquoi la LDH appelle les citoyennes et citoyens à se mobiliser et à manifester aux côtés des organisations syndicales et de jeunesse le 1er octobre 2024.

Paris, le 27 septembre 2024

Soutien militants – mardi 10 sept – 9h45 – Palais de justice de Nantes | Palestine, imposons le cessez-le-feu – samedi 14 sept – 16h – place Royale à Nantes

Deux rendez-vous auxquels nous vous convions :

– en soutien à nos trois camarades de l’AFPS44 convoqués devant un juge pour avoir porté des banderoles sur un pont à la Chapelle-sur-Erdre le 30 juillet 2024 :

Rassemblement Mardi 10 septembre à partir de 9h45, devant le Palais de justice à Nantes
Ce sont les libertés d’expression qui sont en cause. Par notre présence devant le Palais de justice à Nantes, nous affirmerons notre refus de la criminalisation de l’action militante.

– Comme tous les samedis de l’été avec la Plateforme44 dont la LDH est membre, un large rassemblement :

Samedi 14 septembre à 16 h, Place Royale à Nantes  pour exiger le cessez-le-feu, l’arrêt des massacres et surtout que la France et l’Europe imposent des sanctions à Israël, relayant ce 14 septembre l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens ci-dessous.

Agir pour la Paix c’est aussi agir contre les entreprises françaises complices, et contre la colonisation :

BNP Paribas finance l’État israélien en pleine guerre contre la population civile de Gaza et dans le contexte d’une colonisation « priorité nationale » en Cisjordanie occupée https://urlr.me/MBpbS

Carrefour retire ses produits des colonies israéliennes mais il ne se sépare pas de ses magasins dans ces colonies et reste étroitement lié à la colonisation https://urlr.me/zFW25

Offensive militaire israélienne en Cisjordanie : la France doit sanctionner les ministres suprémacistes Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich https://urlr.me/zPNT5

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Palestine : imposons le cessez-le-feu, sanctions contre Israël

La LDH soutient la manifestation du dimanche 8 septembre à Paris et relaie l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI). [A Nantes, ce rassemblement aura lieu le 14 septembre à 16h, place Royale.]

Le 7 septembre, cela fait 11 mois que la population palestinienne de Gaza subit les attaques d’une violence inouïe de l’armée israélienne. Les bombardements se poursuivent et n’épargnent, ni les écoles où la population s’est réfugiée, ni les zones déclarées comme sûres, ni les infrastructures vitales. Le centre de pompage et de stockage d’eau de la région de Rafah a été dynamité. La population est affamée, assoiffée, épuisée par les ordres de déplacement incessants.

Le bilan officiel de 40.000 tués, dont une majorité de femmes et d’enfants, déjà effroyable pour une population de 2,3 millions d’habitants (largement plus de 1 million à l’échelle de la France), ne prend en compte, ni les disparus sous les décombres estimés à au moins 15.000, ni les dizaines de milliers de blessés en attente de soins, ni les innombrables personnes mortes d’épuisement, de faim, de soif, de maladies non soignées en-dehors de ce qui reste des hôpitaux.

Les États occidentaux, États-Unis en tête, enchaînent les déclarations de façade en faveur d’un cessez-le-feu mais ne proposent aucune sanction pour l’imposer et continuent à livrer des armes à l’Etat d’Israël.

En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est de plus en plus soumise aux attaques et au harcèlement de l’armée et des colons, elle vit dans un quasi-état de siège. Depuis le 7 octobre, le gouvernement israélien exploite la guerre à Gaza pour intensifier ses politiques d’expansion des colonies, de démolition de maisons, d’isolement de Jérusalem. On y compte plus de 670 Palestiniens tués depuis le 7 octobre. L’armée israélienne a lancé le 28 août une offensive de très grande ampleur contre les camps de réfugiés du Nord de la Cisjordanie, en déclarant une « guerre totale » avec une référence explicite à Gaza.

En Israël même, les destructions de villages bédouins s’intensifient, et les Palestiniens sont soumis à une très forte répression et à un racisme omniprésent. Beaucoup d’entre eux ont perdu leur emploi ou ne peuvent plus l’exercer dans des conditions acceptables.

Les arrestations et détentions arbitraires se multiplient partout en Palestine, les conditions de détention des prisonniers sont désastreuses, la torture s’est généralisée.

Face au génocide en cours, dont le caractère « plausible » a été pointé par la Cour internationale de justice depuis près de 7 mois, les États, dont la France, ont l’obligation d’agir.

La même Cour internationale de justice a également, le 19 juillet, pointé l’illégalité de l’occupation du territoire palestinien et de sa colonisation, et l’obligation de l’Etat d’Israël d’y mettre fin le plus rapidement possible.

Rappelons enfin que le procureur de la Cour pénale internationale a demandé des mandats d’arrêt à l’encontre des dirigeants israéliens B. Nétanyahou et Y. Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Devant le déni d’humanité que constitue la situation actuelle, nous appelons à renforcer notre mobilisation, et interpellons les autorités politiques de notre pays.

Le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens exige :

un cessez-le-feu immédiat et pérenne à Gaza, le retrait de l’armée israélienne et l’ouverture de tous les points de passage à l’aide humanitaire pour accéder à l’ensemble du territoire de la Bande de Gaza, ainsi que la fin du blocus ;

la fin de l’occupation, de la colonisation et de la politique d’apartheid ;

la libération de toutes les personnes détenues, qu’il s’agisse des otages détenus par le Hamas, des 10.000 prisonniers politiques palestiniens détenus au mépris du droit international, et des milliers de Palestiniens de Gaza transférés dans des centres de détention et de torture ;

un soutien matériel et politique à l’UNWRA, soumise à des attaques honteuses d’Israël alors qu’elle joue un rôle irremplaçable auprès des réfugiés palestiniens et de toute la population de Gaza ;

la protection des journalistes palestiniens et l’ouverture de Gaza à la presse internationale ;

la fin de l’impunité d’Israël, et notamment :

  • un embargo sur toutes les livraisons d’armes, de munitions et de composants militaires à destination d’Israël ;
  • des sanctions diplomatiques ;
  • la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël ;

la reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine, associée au rappel du droit au retour des réfugiés palestiniens et à l’affirmation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination.

Sur la base de ces exigences, nous appelons à manifester les 7 et 8 septembre partout en France en soutien au peuple palestinien. [A Nantes, ce rassemblement aura lieu le 14 septembre à 16h, place Royale.]

A Paris, nous appelons à manifester le dimanche 8 septembre à 15h de Nation au point d’arrivée du Parcours du Drapeau Palestinien.

Le 3 septembre 2024

Membres du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens signataires :
Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA) – AILES Femmes du Maroc – Alternative Communiste – Américains contre la guerre (AAW) – Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre (4ACG) – Apel-Égalité – Association nationale des communistes (ANC) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confédération générale du Travail (CGT) – Confédération Internationale Solidaire et Écologiste – Droit-Solidarité – Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire – Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté – Gauche démocratique et sociale (GDS) – La Courneuve-Palestine – La France Insoumise (LFI) – le Mouvement de la Paix – les Femmes en noir (FEN) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Organisation de Femmes Egalité – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti de Gauche (PG) – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Pour une écologie populaire et sociale (PEPS) – Sortir du colonialisme – Union communiste libertaire (UCL) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union étudiante – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) -Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union Syndicale Lycéenne (USL) – Union syndicale Solidaires

Communiqué : Une interpellation disproportionnée

COMMUNIQUÉ

Nantes, le 1er août 2024

Une interpellation disproportionnée

Dans le cadre des Jeux Olympiques, un match de football entre Israël et le Japon avait lieu à Nantes au stade de La Beaujoire ce mardi 30 juillet en soirée à 21 heures.

L’association France Palestine Solidarité a voulu, à cette occasion, tenir une initiative de protestation sur ce que subissent les Palestiniens à Gaza. L’association n’a pas protesté dans le périmètre du stade qui fait l’objet d’un arrêté d’interdiction de manifestations. Elle s’est exprimée le matin vers 9 heures à La Chapelle-sur-Erdre, sur le pont de la rue du Château d’Eau qui enjambe l’autoroute A11. En choisissant ce lieu sur une commune qui entretient des liens de coopération avec le camp de réfugiés de Jénine, les militants ignoraient que cet espace faisait également l’objet d’un arrêté d’interdiction de manifester. Seulement trois personnes ont déployé, de manière pacifique, une banderole et des drapeaux. Aucune organisation n’ayant jamais connu une interdiction de manifestations dans une commune de la Métropole en dehors de Nantes, ces personnes ont expliqué que, sans le savoir, elles se sont trouvées dans une des rues formant le périmètre d’un autre arrêté d’interdiction de manifestations du fait de l’ouverture d’un « Club 2024 sur le site du CREPS » installé sur la commune de La Chapelle-sur-Erdre ; la préfecture considère, selon l’arrêté, « un risque élevé de troubles graves à l’ordre public dans les secteurs concernés par les Jeux Olympiques, que dans ces circonstances seule une interdiction de manifestations est de nature à [les] prévenir et que ces rassemblements sont susceptibles d’attirer plusieurs centaines de personnes et qu’il ne paraît pas possible de garantir l’absence de débordements».

Le rassemblement était formé de trois personnes, âgées respectivement de 69, 79 et 81 ans, qui ont été embarquées par un impressionnant dispositif policier, composé de quatre véhicules de gendarmerie, au poste de police où elles sont restées toute la matinée, avec audition libre et prise de photos de type anthropométrique. Leur banderole et drapeaux étaient saisis. Il leur a été signifié que les organisateurs de manifestation dans ce périmètre encourent 6 mois d’emprisonnement et 7500 euros d’amende, alors que les participants à un rassemblement interdit encourent une contravention de 135 euros.

L’interpellation de ces personnes est disproportionnée. Tout indique en effet qu’elles n’avaient pas l’intention d’enfreindre un arrêté d’interdiction de manifestation et que l’action de protestation ne présentait pas de « risque élevé de troubles graves à l’ordre public ».
Les conditions et la forme de cette interpellation forment une atteinte à la liberté d’expression et montrent, une nouvelle fois, une criminalisation de l’action militante.
L’abandon des poursuites de ces personnes serait légitime ; nous le demandons.

Mobilisation 18 juillet : gagner un changement démocratique et social – Rassemblement Nantes 18h

La mise en œuvre d’une politique sociale, écologique, féministe et antiraciste est la seule porte de sortie de la crise politique actuelle. Faisons entendre cette exigence le 18 juillet partout en France !

Appel à l’initiative de la LDH, d’Attac et la CGT. Mobilisations le 18 juillet, à partir de 12h place de la République à Paris et partout en France : lire l’appel sur https://urlr.me/QXj7r

À Nantes, rendez-vous jeudi 18 juillet à 18h devant la préfecture à l’occasion de la rentrée parlementaire, à l’appel d’une intersyndicale !

Publication du rapport de l’ONL : Exercice du maintien de l’ordre et respect des droits lors des manifestations contre la réforme des retraites en 2023 à Nantes

Nous partageons ce communiqué de l’Observatoire nantais des libertés – ONL – dont la LDH est partie prenante.

Observatoire Nantais des Libertés

COMMUNIQUÉ

Le 5 juillet 2024

Les manifestations contre le projet de réforme des retraites du début de l’année 2023 ont été l’occasion à Nantes d’une escalade de la violence.

L’Observatoire Nantais des Libertés (ONL) demande une pacification du maintien de l’ordre et un respect des droits de manifestants.

L’ONL, composé d’une douzaine d’associations, publie un rapport intitulé « Exercice du maintien de l’ordre et respect des droits lors des manifestations contre le projet de réforme des retraites qui ont eu lieu à Nantes de janvier à juin 2023 » : https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2024/07/2024_07_04_Rapport_ONL_manifs_retraite_2023.pdf

Ce rapport a été élaboré à partir des observations menées par les observatrices et observateurs présent·e·s à 18 manifestations, des articles de presse et des témoignages. Il relate les faits, propose une analyse et formule des recommandations.

Vous trouverez ci-dessous les conclusions de ce rapport et un résumé des recommandations qu’il formule.

L’ONL constate que les manifestations contre le projet de réforme des retraites du début de l’année 2023 ont été l’occasion à Nantes d’une escalade de la violence.

De nombreuses interventions des forces de police ont été inadaptées et disproportionnées. Elles ont été accompagnées d’un usage massif d’armes, grenades et Lanceurs de Balle de Défense (LBD) – notamment l’utilisation intense de gaz lacrymogène. Elles ont favorisé une logique d’affrontement dont l’ensemble des manifestant·e·s ont été victimes et ont nuit à l’expression des idées pour les manifestant·e·s pacifiques.

Ces interventions, caractérisées par leur violence ont été couplées avec une multiplication des contrôles, des interpellations et gardes à vue et ont donné à voir une logique d’intimidation, de représailles et in fine de « criminalisation » des manifestant·e·s.

Elles ont eu un double effet de découragement de manifester d’un côté et de radicalisation des positions de l’autre.

Par ailleurs, les victimes de violences policières ont été souvent démobilisées de faire valoir leurs droits.

Personne ne conteste que des atteintes aux biens ou des violences à l’égard des forces de police ont été commises. Mais on ne peut pas placer sur le même plan les violences policières et les violences de manifestant·e·s. Si des personnes commettent des atteintes aux biens et aux forces de police, il s’agit d’une infraction pénale individuelle. Le pouvoir régalien d’utilisation de la force appartenant à l’État, si le recours à cette force n’est pas nécessaire et proportionnée, il s’agit le plus souvent d’une responsabilité collective des forces de police car celles-ci répondent à des ordres, même si parfois la responsabilité individuelle d’un·e policier·e peut être mise en cause.

En donnant le sentiment qu’elle traite les manifestant·e·s comme des adversaires et non comme des personnes à protéger, la police crée les conditions de son propre rejet par la population. De plus, la logique de la confrontation alimente un engrenage durable d’affrontement entre deux « camps », source de nouvelles tensions et violences à l’avenir. C’est pourquoi, à l’opposé d’une logique d’escalade, les forces de police doivent s’engager dans un mouvement de désescalade indispensable pour le maintien de l’ordre lui-même. Des pays en Europe travaillent sur cette question de la désescalade ; la France doit mener cette réflexion.

La stratégie locale du maintien de l’ordre appliquée lors des manifestations contre la réforme des retraites illustre ce que les chercheurs ont appelé l’abandon du maintien de l’ordre à distance (dite «  à la française ») pour un maintien de l’ordre privilégiant l’intervention violente destinée à neutraliser les « groupuscules violents » selon la terminologie employée par les pouvoirs publics.

Les affrontements ont ainsi eu des conséquences négatives sur les manifestations et ont pu faire passer au second plan, voire disqualifier, les demandes formulées par les manifestant·e·s. En ce sens, « le droit d’expression collective des idées et des opinions » qui caractérise l’exercice effectif du droit de manifester en a été atteint.

L’ONL constate que ses conclusions recoupent les analyses de la Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, des experts des Nations Unies et de la Défenseure des droits en France.

L’ONL recommande de :

Pacifier le maintien de l’ordre
   • présence discrète et non provocatrice des forces de police ;
   • interdiction de l’usage des armes dangereuses ; 
   • cessation des pratiques agressives des unités mobiles ;
   • respect du droit et des règles de déontologie ;
   • pratique effective d’une médiation entre forces de police et manifestant·e·s ;
    
Permettre le respect des droits des manifestant·e·s et leur effectivité
   • respect des droits des manifestant·e·s et des personnes mises en cause ;
   • garantie de l’accès aux droits des victimes et la sanction des auteur·e·s pour les violences commises par les agent·e·s des forces de police. 

L’Observatoire nantais des libertés : Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse l’Association

ONL@rezocitoyen.net