Communiqué Collectif contre les extrêmes droites et leurs idées

Les organisations    FSU Loire-Atlantique – fsu 44Nos contacts - Solidaires 44Une image contenant texte  Description générée automatiquementLIGUE DES DROITS DE L' HOMMENantes - MRAPLe comité local 44 - attac 44Organisme

réunis dans un collectif contre les extrêmes droites et les idées qu’elles diffusent largement dans la société, la politique et le champ médiatique,

ont voulu réagir dans un communiqué commun à la prise de position de Marine Le Pen dans le contexte de la lutte sociale pour les retraites.

Communiqué

Nantes le 25 janvier 2023


Les organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires et SAF) et les associations (LDH, MRAP, ATTAC, AFPS, FAL) de Loire-Atlantique dénoncent les propos mensongers des représentant·es du RN qui prétendent être à aux côtés des travailleur·euses dans le mouvement social contre le projet de retraites du gouvernement Borne.

Depuis toujours, les extrêmes droites en général et le RN en particulier sont hostiles aux salarié·es et à leurs représentant·es syndicaux·les.

À l’Assemblée Nationale,les élu·es du RN ont voté contre le partage des richesses et les propositions visant à taxer les hauts revenus, et les produits de luxe, à augmenter le SMIC, à indexer les salaires sur l’inflation ou à valoriser les petites retraites… La liste est longue des votes du RN contre le progrès social et le renforcement des conquis sociaux.

Les extrêmes droites ne seront jamais aux côtés des travailleur·euses, elles profitent de la misère, elles profitent de la précarité afin d’apparaître comme légitime et faire croire qu’elles apporteraient des réponses en accédant au pouvoir.

Les organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires et SAF) et les associations (LDH, MRAP, ATTAC, AFPS, FAL) de Loire-Atlantique continueront à s’opposer aux idées des extrêmes droites et à dénoncer les propos trompeurs de leurs dirigeant·es.

A qui profite la peur ? Rassemblement dimanche 11 décembre 10h30 Saint-Brévin-les-Pins

Nous relayons ce message du Collectif des brévinois attentifs et solidaires.

La LdH et de nombreuses autres organisations appellent à se joindre à ce rassemblement.

De : Des citoyens brévinois atterrés
Date: mar. 6 déc. 2022 à 09:28
Subject: FACE A LA XENOPHOBIE , REAGISSSONS !!

Bonjour Comme en 2016, nous sommes de nouveau atterrés par l’attitude de quelques brévinois xénophobes qui refusent l’établissement d’un CADA sur le site de la Pierre attelée à Saint Brévin. Soutenus par une extrême droite malheureusement trop active , ils se rassembleront dimanche 11 décembre pour marcher vers la mairie. Pour leur opposer la force de nos valeurs, empreintes avant tout d’humanisme et de fraternité, nous nous rassemblerons, pacifiquement, le même jour, à 10h30 au carrefour de la rue de l’église et du boulevard Padioleau, devant l’ancre de marine. (ci-dessous le tract que nous distribuerons auparavant sur les marchés)

VENEZ NOMBREUX !!

Conférence de presse : « Face aux idées et aux actes des extrêmes droites »

Vous trouverez ici l’article dans Ouest-France du 30 novembre 2022 suite à une conférence de presse du Comité de liaison nantais associatif et syndical pour les droits et libertés contre les idées et actes des extrêmes droites ; et ci-dessous le texte envoyé aux rédactions à cette occasion.
———————-

Conférence de presse. Face aux idées et aux actes des extrêmes droites

Des situations dans le pays nantais

Fin septembre, l’émotion a été importante dans la métropole nantaise avec la répétition d’actes criminels. Dans les médias, des personnes dont des responsables politiques ont souligné à cette occasion la présence de migrantes et migrants dans la métropole affirmant ainsi un lien entre immigration et délinquance.

Or, l’association des termes « migrants » et « insécurité » est infondée et dangereuse.

Infondée car à niveau économique, social et scolaire équivalent, français·es et étranger·es s qui commettent des délits sont traduit·es en justice sensiblement dans les mêmes proportions : l’insécurité n’est pas plus étrangère que française.
Dangereuse parce que ces propos conduisent à stigmatiser une catégorie de résident·es dans notre pays : les migrant·es. Et le ministre de l’Intérieur a choisi délibérément ce moment pour annoncer la création d’un centre de rétention administrative (CRA) en Loire-Atlantique alimentant ainsi les discours visant les étranger·es.

Ces propos contribuent aux divisions de notre société auxquelles participe la peur de l’autre. Désigner des résident·es de notre pays comme responsables de la délinquance permet d’éviter de répondre aux problèmes clefs. L’instrumentalisation, la récupération d’actes criminels permet de désigner des boucs émissaires qui seraient responsables de tous nos maux.

Pendant l’été, Nosig, le centre dédié aux personnes LGBTQIA+ de Nantes a, de nouveau, été la cible de dégradations de ses locaux. La devanture a été couverte de croix celtiques, symbole utilisé par des groupes d’extrême droite pour exprimer le rejet et la haine.

Fin septembre, une manifestation pour le droit à l’avortement devant le Monument aux morts a été fortement perturbée par un groupe de personnes munies d’une banderole « avortement = génocide ».

Le 20 octobre, exploitant de manière ignoble le meurtre de la petite Lola à Paris et contre la volonté des parents qui avaient pourtant exprimé leur refus de toute récupération politique, un rassemblement d’extrême droite a été organisé par une candidate aux dernières élections législatives.

Récemment, à Luçon, l’extrême droite a demandé, y compris de manière menaçante, « d’annuler la venue de Cédric Herrou » dans un lycée où celui-ci a rencontré des élèves dans le cadre d’un projet pédagogique et d’un partenariat lancé depuis septembre 2021 entre le lycée et l’association Solilo, sous la houlette du réseau Pays de la Loire coopération internationale.

Nos analyses

Ces situations sont à mettre en lien avec la poussée de l’extrême droite aux élections présidentielle et législative et plus largement au fait que les idées des extrêmes droites irriguent la société, le paysage politique et médiatique dans un contexte où nous sommes en face d’une montée des idées des extrêmes droites également aux niveaux européen et mondial…

Pour les extrêmes droites, il ne s’agit pas de défendre les droits de toutes et tous mais seulement les droits de quelques-un·es par le biais de la « priorité nationale » qui a désormais remplacé la préférence du même nom et qui reste opposée à la Constitution française. Les extrêmes droites refusent l’égalité des droits et érigent en système inégalités et discriminations.

Ces idées contaminent tout l’échiquier politique. Des maires prennent des arrêtés anti-mendicité, suppriment des aides sociales ou interdisent l’accès d’associations à des locaux municipaux.

L’extrême droite cherche à occulter ses fondamentaux : rejet de l’immigration et préférence nationale. Mais la réalité de ce qu’elle est a encore été apportée par ce député criant « qu’il(s) retourne(nt) en Afrique » alors qu’un autre député s’exprimait sur la tragédie vécue par les personnes sur le bateau Océan Viking au milieu de la Méditerranée.

Les extrêmes droites désignent des boucs émissaires : les étranger·es, les musulman·es, les juif·ves, les jeunes des quartiers populaires, les homosexuel·les, les féministes, les écologistes, les défenseur·ses des minorités… ce qui conduit aux discriminations, au racisme, au rejet puis à la haine de l’autre et, finalement, à des actions violentes comme celles perpétrées par des groupuscules « identitaires »

Les extrêmes droites, c’est l’imposture sociale. Elles parlent de l’emploi, du pouvoir d’achat et des retraites pour appâter l’électorat populaire. Mais en matière de pouvoir d’achat, les mesures annoncées se réduisent à une indexation des salaires sur l’inflation. Une prime pour les bas revenus est envisagée mais financée par une hypothétique contribution sociale sur les importations. S’agissant des retraites, il est question, au mieux, de 42 annuités pour avoir le taux plein. Les extrêmes droites ne voient pas la nécessité de construire plus de logements sociaux, sont contre le Code du travail, ne proposent rien de concret sur l’éducation, la santé ou de cohérent sur la fiscalité.

Les partis des extrêmes droites ne sont pas des partis comme les autres. Les idées des extrêmes droites ne sont pas des idées comme les autres. Tout doit être fait pour que les partis d’extrême droite ne soient pas au gouvernement.

Mais, il ne suffit pas de condamner les idées des extrêmes droites, il nous faut démystifier ces idées et montrer que le programme des extrêmes droites reste le même fondé sur la haine et le rejet de l’autre et que son discours social est de pure façade.

Il s’agit, face aux idées des extrêmes droites d’une bataille culturelle, d’un combat idéologique pour relever les valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité pour toutes les personnes.

Nos organisations veulent axer leur travail sur les droits sociaux, pour le droit au travail, à un revenu décent, à l’éducation, à la protection sociale et montrer que les classes populaires ne seraient aucunement bénéficiaires des politiques d’extrême droite.

Par ailleurs, les citoyennes et les citoyens ne se sentent pas écouté·es. Les suites données au « grand débat » suivant la crise des gilets jaunes ou à la conférence citoyenne pour le climat n’ont pas été à la hauteur des attentes qu’elles portaient. Le malaise démocratique et la distance avec toutes et tous les dirigeant·es politiques s’en trouvent amplifiés. Il nous faut retrouver les voies et les moyens pour revivifier la démocratie pour que le peuple, au sens les citoyens et les citoyennes, soit souverain et que sa parole soit prise en compte.

Nous ne fermons pas les yeux sur les réalités. Nous ne disons pas qu’il n’y a pas de problème d’insécurité ou pas d’élargissement d’un sentiment d’insécurité.
Nous disons que les politiques ultralibérales à l’œuvre contribuent à l’inquiétude des personnes sur leur avenir et à la mise en place de politiques de la peur. Les fractures territoriales sont béantes. L’Éducation nationale donne moins qualitativement aux élèves des territoires cumulant les difficultés qu’à celles et ceux des quartiers favorisés. Il ne peut y avoir y avoir de réflexion sur la sécurité sans penser les moyens de la justice, ni ceux de l’éducation. Accès aux services publics et éducation sont des leviers essentiels du lien social et de participation du sentiment de dignité des habitant.es.

Montrer du doigt l’accueil des migrants sans aborder les situations de précarités sociales, économiques et psychiques auxquelles la plupart sont soumises comme leur absence de droit au travail, est un des exemples récurrents de désinformation.

Depuis plusieurs mois, des associations et syndicats se retrouvent pour échanger et agir face aux idées et aux actes des extrêmes droites.

Nous voulons faire savoir que nous construisons ce Comité de liaison, veille et lutte pour les droits et libertés, contre les idées et actes des extrêmes droites.

Ce Comité est aujourd’hui constitué de : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Ligue de l’Enseignement – Fédération des Amicales Laïques, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires…

Des actions que nous comptons mener

Débusquer, identifier et combattre les idées à l’œuvre des extrêmes droites dans le champ politique et social, nos milieux professionnels, nos écoles, nos villes, nos campagnes.

Aller à la rencontre des populations par exemple avec le dispositif « Porteurs de parole » avec notamment la question suivante « Pour vous, c’est quoi vivre en sécurité ? », avec des cinés-débats, …

Organiser une réunion-débat sur la réalité des politiques mises en place dans les mairies tenues par les extrêmes droites.  

Nous appelons à l’élargissement de notre structure de liaison.

Non à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité – Rassemblement jeudi 21 avril

Les organisations Association France Palestine Solidarité, ATTAC, Collectif Idéeelles, Comité du Souvenir, Confédération Générale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire, La Cimade, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement de la Paix, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Nosig Centre LGBTQI, Osez le féminisme 44, Planning Familial, Solidaires, Syndicat des Avocats de France, Youth For Climate (liste en cours) de Loire Atlantique appellent à un

rassemblement ce jeudi 21 avril à 17h30 au pont Tabarly à Nantes (côté Malakoff), pour dire Non à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité.

Appel national unitaire Non à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité

L’extrême droite est à nouveau présente au second tour de l’élection présidentielle, forte d’un niveau de voix jamais atteint. Nous refusons de la voir accéder au pouvoir.

Les causes en sont diverses et anciennes, elles ont été analysées et sont connues. Les responsabilités sont à chercher du côté des politiques ultralibérales menées depuis des années qui ont exacerbé les injustices et les inégalités sociales, enfoncé des territoires et des populations dans la précarité et le désarroi. Nos organisations les ont combattues, comme elles ont dénoncé les attaques portées contre les libertés. Elles les dénonceront encore demain, sans désemparer face à l’adversité.

L’urgence, aujourd’hui, c’est d’affirmer collectivement la force des idées et des valeurs qui nous rassemblent. Elles sont constitutives de la démocratie et totalement incompatibles avec la haine, la xénophobie, la démagogie nationaliste et la mise en opposition de tous contre tous que portent les mouvements d’extrême droite.

En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour. Il s’agit de dénoncer son programme trompeur qui frapperait durement les plus faibles, les plus démunis, les femmes, les personnes LGBTI ou étrangères.

Ensemble, nous voulons réaffirmer que la devise « Liberté, Egalite, Fraternité » doit, plus que jamais, rester à l’ordre du jour, pour toutes et tous, sans exclusive ni distinction. Dans la diversité de nos approches et formes d’actions, nous voulons construire un destin commun de justice sociale et environnementale autour de l’égalité des droits, par le débat démocratique, un dialogue social et civil renforcé, un État de droit qui garantisse pleinement nos libertés, une République laïque et solidaire, protectrice de l’arbitraire, riche de services publics confortés, reconnus, bénéficiant des moyens de leur pleine efficacité.

Cette ambition commune serait gravement mise en cause avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.

« Contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Élysée».

Signataires au niveau national :

Ligue des droits de l’Homme (LDH), Confédération générale du travail (CGT), Confédération paysanne, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération syndicale étudiante (FSE), Mouvement national lycéen (MNL), Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union syndicale Solidaires, Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (Visa), ActionAid France, Action non-violente COP21, Alternatiba, Amis de la Terre France, APF France handicap, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie, Association des familles des prisonniers et disparus Sahraouis (AFAPREDESA), Association des femmes de l’Europe méridionale (Afem), Association des Marocains de France (AMF), Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL), Association de promotion des cultures et du voyage, Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Attac France, Campagne antiracisme et solidarité, Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa), Centre de recherche et d’information et de développement (Crid), Centre de recherches et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim), La Cimade, Coalition libertés associatives, Collectif Chabatz d’entrar de la Haute-Vienne, Collectif Front populaire écologique, Collectif Ganges solidarités (CGS), Collectif ivryen de vigilance contre le racisme (CIVCR), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif les Outils du soin, Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf), Collectif Unis pour le climat, Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Confédération nationale du logement (CNL), Coordination nationale Pas sans nous, Droit au logement (Dal), Emmaüs France, Extinction Rebellion, Education World 86, Fasti, Fédération Citoyens & Justice, Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Fédération des mutuelles de France, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Fédération nationale des Francas, Fédération nationale Solidarité femmes, Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), Festival Femmes en résistance, Fondation Copernic, France Amérique Latine (Fal), Front social (FS), Greenpeace France, Groupe accueil et solidarité (Gas), HES LGBTI+, Inter-LGBT, Jeunesse au plein air (JPA), Ligue de l’enseignement, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), Marche mondiale des femmes France, Marche des solidarités, Mémorial 98, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement de la Paix, Mouvement Utopia, Observatoire national de l’extrême-droite, Oxfam France, Osez le féminisme, Planning familial, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), Réseau Euromed France (Ref), Réseau Ruptures, Solidarité Laïque, SOS Racisme, Syndicat national des arts vivants (SYNAVI), Tous Migrants, Union des femmes socialistes (SKB) – Belgique, Union fédérale d’intervention des structures culturelles (Ufisc), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale Retraités et personnes âgées fédération de Paris (UNRPA), Uniopss, La Voix lycéenne, 350.org.

Appel unitaire « Contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Élysée »

« Non » à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité !

Appel unitaire à rassemblements le samedi 16 avril partout en France et à Paris à 14h place de la Nation (A Nantes, l’action aura lieu le jeudi 21 avril à 17h30 au pont Tabarly, côté Malakoff)

L’extrême droite est à nouveau présente au second tour de l’élection présidentielle, forte d’un niveau de voix jamais atteint. Nous refusons de la voir accéder au pouvoir.  

Les causes en sont diverses et anciennes, elles ont été analysées et sont connues. Les responsabilités sont à chercher du côté des politiques ultralibérales menées depuis des années qui ont exacerbé les injustices et les inégalités sociales, enfoncé des territoires et des populations dans la précarité et le désarroi. Nos organisations les ont combattues, comme elles ont dénoncé les attaques portées contre les libertés. Elles les dénonceront encore demain, sans désemparer face à l’adversité. 

L’urgence, aujourd’hui, c’est d’affirmer collectivement la force des idées et des valeurs qui nous rassemblent. Elles sont constitutives de la démocratie et totalement incompatibles avec la haine, la xénophobie, la démagogie nationaliste et la mise en opposition de tous contre tous que portent les mouvements d’extrême droite. 

En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour. Il s’agit de dénoncer son programme trompeur qui frapperait durement les plus faibles, les plus démunis, les femmes, les personnes LGBTI ou étrangères. 

Ensemble, nous voulons réaffirmer que la devise « Liberté, Egalite, Fraternité » doit, plus que jamais, rester à l’ordre du jour, pour toutes et tous, sans exclusive ni distinction. Dans la diversité de nos approches et formes d’actions, nous voulons construire un destin commun de justice sociale et environnementale autour de l’égalité des droits, par le débat démocratique, un dialogue social et civil renforcé, un État de droit qui garantisse pleinement nos libertés, une République laïque et solidaire, protectrice de l’arbitraire, riche de services publics confortés, reconnus, bénéficiant des moyens de leur pleine efficacité.

Cette ambition commune serait gravement mise en cause avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. 

C’est pourquoi, ensemble, nous invitons chacune et chacun à participer à de larges rassemblements populaires dans toutes les communes de France et à Parisle samedi 16 avril 2022 autour d’un même appel :

« Contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Élysée ». 

Premiers signataires :

Ligue des droits de l’Homme (LDH), Confédération générale du travail (CGT), Confédération paysanne, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération syndicale étudiante (FSE), Mouvement national lycéen (MNL), Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union syndicale Solidaires, Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (Visa), ActionAid France, Amis de la Terre France, APF France handicap, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie, Association des familles des prisonniers et disparus Sahraouis (AFAPREDESA), Association des femmes de l’Europe méridionale (Afem), Association de promotion des cultures et du voyage, Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Attac France, Campagne antiracisme et solidarité, Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa), Centre de recherche et d’information et de développement (Crid), La Cimade, Coalition libertés associatives, Collectif Chabatz d’entrar de la Haute-Vienne, Collectif Front populaire écologique, Collectif Ganges solidarités (CGS), Collectif ivryen de vigilance contre le racisme (CIVCR), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif les Outils du soin,  Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf), Collectif Unis pour le climat, Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Confédération nationale du logement (CNL), Droit au logement (Dal), Extinction Rebellion, Education World 86, Fasti, Fédération Citoyens & Justice, Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Fédération nationale des Francas, Fédération des mutuelles de France, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), France Amérique Latine (Fal), Front social (FS), Greenpeace France, Groupe accueil et solidarité (Gas), HES LGBTI+, Inter-LGBT, Jeunesse au plein air (JPA), Ligue de l’enseignement, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), Marche mondiale des femmes France, Marche des solidarités, Mémorial 98, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement de la Paix, Mouvement Utopia, Observatoire national de l’extrême-droite, Oxfam France, Osez le féminisme, Planning familial, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), Réseau Euromed France (Ref), Réseau Ruptures, Solidarité Laïque, SOS Racisme, Tous Migrants, Union des femmes socialistes (SKB) – Belgique, Union fédérale d’intervention des structures culturelles (Ufisc), Union juive française pour la paix (UJFP), Uniopss, 350.org.

Paris, le 14 avril 2022

2 Chroniques Jet-FM : « Lutter contre les idées d’extrême droite » et « Écrits de la fraternité »

– La montée des idées d’extrême droite est-elle réelle ? S’agit-il d’un phénomène nouveau, unique en son genre ?
Quel est est le terrain propice à de telles poussées ? Voilà quelques-unes des questions qui peuvent accompagner les inquiétudes face à la montée des antagonismes, en période électorale !
Pour écouter notre chronique sur Jet-FM de janvier, consacrée à la lutte contre les idées d’extrême droite : https://urlz.fr/hmnk

– La fraternité, ce fil rouge rudement mis à l’épreuve, demeure la condition de notre survie. Dans une ère de mondialisation où le nombre et la distance entre les frères et les sœurs que nous sommes augmente terriblement la difficulté du lien entre chacun. Dans une conjoncture où le système dominant, qui en a écrasé tant d’autres, valorise la réussite individuelle. Bref, dans ce monde de contradictions, la fraternité questionne, provoque des rencontres, des débats et des écrits. En voici un exemple au collège Berlioz, à Nantes. Les collégiens participant au concours national des Écrits de la fraternité ont rencontré les ligueuses et ligueurs de la Ligue des droits de l’homme de Nantes.
Pour écouter notre chronique sur Jet-FM de février, consacrée à cette rencontre autour de ce concours organisé par la LDH : https://urlz.fr/hm6c

Bonne écoute !

Communiqué LdH, Mrap : Refusons les propos inacceptables

Ligue des droits de l’Homme

Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples

COMMUNIQUÉ

Nantes, le 7 janvier 2022

Refusons les propos inacceptables

A la sortie d’une visite du commissariat de police de Nantes, Valérie Pécresse, candidate à l’élection présidentielle, accompagnée d’Eric Ciotti et de Laurence Garnier, élue nantaise et sénatrice, a déclaré : « Ils [les policiers] nous ont décrit une délinquance souvent étrangère, avec l’impossibilité de renvoyer chez eux des délinquants étrangers qui ont commis des délits chez nous (…) on voit des délinquants, des réseaux mafieux étrangers et des faux mineurs isolés qui commettent des délits à répétition puisqu’il n’y a pas de réponse judiciaire ». Presse-Océan, Ouest-France, 31 décembre 2021.

Non Mme Pécresse, la délinquance dans notre pays, à situation sociale équivalente, n’est pas davantage le fait d’étrangers que de français. Les étrangers condamnés pour des actes de délinquance ne sont pas et n’ont pas à être expulsables car il s’agirait alors à leur encontre d’une double peine qui rompt l’égalité de tous devant la justice : la sanction pénale et l’expulsion. Non Mme Pécresse, les jeunes étrangers commettant des actes de délinquance qui sont poursuivis en justice font l’objet d’une évaluation de minorité ou de majorité et sont jugés comme mineurs ou comme majeurs, avec les voies de justice correspondantes, comme les mineurs et majeurs français.

Mme Pécresse, vous choisissez de faire l’amalgame entre étrangers, délinquance, mineurs et réseaux mafieux.

Ces propos stigmatisent les étrangers et particulièrement les mineurs en les présentant comme une menace et attisent la politique de la peur. Ces propos contribuent au rejet de l’autre et empruntent aux idées des extrêmes droites en reprenant notamment la proposition de double peine pour les étrangers. Ces discours doivent cesser parce qu’ils conduisent à opposer entre elles les personnes qui vivent dans notre pays. Ces discours sont dangereux pour notre société.

Face à ces discours, nous opposons les valeurs d’égalité réelle d’accès aux droits pour toutes et tous et demandons que les personnes en responsabilité politique décident enfin de fournir les moyens pour vivre ensemble, libres, égaux et solidaires.

Conférence avec David Cayla, économiste : « Les inégalités, terreau de l’extrême droite » 26 novembre – 20h

Organisée par la Ligue des Droits de l’Homme Section d’Angers et du Maine et Loire,  en partenariat avec le Comité Régional des Pays de la Loire : 


Conférence avec David CAYLA

Docteur en économie à l’université d’Angers Membre des Économistes Atterrés

« Les inégalités, terreau de l’extrême droite »

Vendredi 26 Novembre 2021 à 20 heures

Salle Christine de Pizan, Espace Frédéric Mistral, 4 allée des Baladins Angers 

À suivre également en direct via Zoom en cliquant ici


« L’émergence de mouvements populistes pose un défi aux démocraties libérales et leur nature reste encore difficile à analyser et à comprendre. Conséquence de la fin des grandes idéologies ? Manifestation des replis identitaires ? Refus des contraintes qu’imposent la mondialisation et la lutte contre le réchauffement climatique ? Produit des inégalités ? Bien souvent, l’explication du populisme se limite à une simple analyse politique. Pourtant, en s’auto-alimentant par les réseaux sociaux et avant d’être un phénomène qui se traduit électoralement par des votes contestataires, il s’agit d’un fait global qui ne peut être isolé des dynamiques sociales et économiques. »

Communiqué commun : Pour les libertés et contre les idées des extrêmes droites, encore et toujours.

L’intersyndicale et interassociations de Loire-Atlantique manifestait à Nantes et Saint-Nazaire le 12 juin dernier pour les libertés et contre les idées des extrêmes droites.

Les idées des extrêmes droites opposent les personnes entre elles et conduisent à la haine. Elles menacent nos libertés et l’égalité en voulant briser la solidarité. Elles sont dangereuses pour le vivre ensemble.

Eric Zemmour, qui vient à Nantes le 30 octobre, attise les peurs à l’égard de nos compatriotes qui, d’après lui, n’ont pas à être inclus dans une société qu’il veut blanche et chrétienne.

Ses idées nauséabondes l’ont conduit à plusieurs reprises à être condamné pour injures racistes et provocation à la haine.

Il vient de se positionner contre l’augmentation des salaires, une priorité pour des millions de personnes. Il oublie de critiquer un modèle économique injuste et préfère trouver des boucs émissaires, les étrangers et/ou les pauvres.

Nous, syndicats et associations de Loire-Atlantique, continuons et continuerons à promouvoir une société démocratique, laïque et sociale. Nous persisterons à identifier et à dénoncer les idées des extrêmes droites quelles que soient les personnes qui les portent.

12 juin. Texte prise de parole pour les associations

12 juin. Rassemblement pour les libertés et contre les idées des extrêmes droites

Texte de la prise de parole pour les associations :

La montée des idées d’extrêmes droites n’est pas une fatalité !

Le Conseil régional d’Occitanie a été envahi. A Lyon, une librairie a été saccagée, une marche lesbienne attaquée. A Angers, des symboles de la liberté ont été attaqués, à Nantes également des locaux associatifs ou syndicaux ont été dégradés. Ces actes s’en prennent à la vie démocratique.

Les deux tribunes menaçantes de militaires, la manifestation de policiers devant l’Assemblée nationale le 19 mai, en présence du ministre de l’Intérieur en exercice, sont d’autres signes graves du malaise profond de notre démocratie.

Depuis maintenant plusieurs mois, nous constatons toutes et tous que le climat politique et social en France, comme partout en Europe et dans le monde est de plus en plus imprégné́ par les idées d’extrêmes droites.

Face aux violences protéiformes qui frappent notre société et les inquiétudes légitimes qu’elles engendrent, des élus de tous bords, surenchérissent en propositions aberrantes.

Le problème serait la justice, accusée de laxisme. Celle-ci n’a pourtant jamais été aussi sévère, en témoignent l’allongement des peines prononcées et la surpopulation carcérale endémique.

La justice a pour mission de faire prévaloir en toute indépendance l’état de droit, c’est à dire la prééminence absolue de la loi sur les accommodements arbitraires, qu’ils viennent de l’Etat ou de son administration ou de groupes et intérêts particuliers.

Les états d’urgence avec leurs mesures d’exception prises face au terrorisme et à la crise sanitaire sont de la même veine déstructurante de l’équilibre des pouvoirs.

L’hypertrophie présidentielle, la concentration des pouvoirs de l’exécutif, la mise à l’écart du Parlement, le mépris des contrepouvoirs et du dialogue social dénaturent notre République.

Les libertés publiques sont plus que mises à mal, comme avec la loi de sécurité globale qui généralise les contrôles et la surveillance de la population, ou avec le projet de loi dit confortant les principes républicains qui impose une vision gouvernementale dogmatique de la République et vise à mettre au pas les associations.

Ces dérives autoritaires et sécuritaires fragilisent notre démocratie. Certaines de ces lois stigmatisent une partie de la population en raison de sa religion, d’autres en ciblent en raison de leur activité militante. Ces dérives font le lit des extrêmes droites qui prospèrent, voyant leurs idées et méthodes mises au cœur des débats publics, leurs cibles et boucs émissaires partagés : étrangers, musulmans, jeunes des quartiers populaires, mouvements féministes et antiracistes.

La liberté de conscience doit être absolument garantie et aucun de nos concitoyens ne doit être stigmatisé.

Nous sommes des adversaires résolus de la haine, de la xénophobie, des actes racistes, antisémites, sexistes. Nous refusons cette aspiration à la violence qui gangrène notre société et n’épargne pas les campagnes électorales en cours.

Nous appelons à une réaction forte, unitaire et rassembleuse. Nous appelons toutes les citoyennes et tous les citoyens dans leur diversité à se mettre en mouvement pour dire non aux idées d’extrêmes droites.

Mais en même temps il faut aussi que notre détermination fasse pression sur le gouvernement afin que des mesures politiques et sociales fortes soient prises afin de faire baisser l’influence des extrêmes droites.

Notre République ne peut être laïque que parce qu’elle est sociale.

La responsabilité des associations citoyennes et des organisations syndicales est importante. Les points de convergence sur l’essentiel sont nombreux face aux injustices et aux inégalités sociales et territoriales, accrues par la pandémie.

Il s’agit de remettre dans le débat public l’affirmation positive de l’égalité des droits, de l’égalité d’accès aux droits, des libertés, de la démocratie représentative et sociale, des politiques solidaires et de la justice fiscale.

Il s’agit de mettre dans le débat public les conditions nécessaires à un avenir fondé sur l’égalité réelle, dans lequel les questions sociales et environnementales sont pleinement prises en compte.