Le Collectif départemental Pour la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple de 14-18, dont la LDH est partie prenante, déposera, comme il le fait depuis plusieurs années, une gerbe pour la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple de 14-18 dès la clôture de la cérémonie officielle.
Le Collectif appelle à être présent.e pour ce dépôt de gerbe.
Rendez-vous quai Ceineray Tables Mémorielles Nantes
Mardi 11 novembre 11h30
Ci-dessous le texte de la prise de parole de la LDH :
Toujours les fusillés pour l’exemple de 14-18
Dans le prolongement de l’affaire Dreyfus, la LDH a dénoncé les injustices commises par les tribunaux militaires.
Depuis la Première Guerre mondiale, la LDH défend les fusillés pour l’exemple qui ont été victimes d’ordres arbitraires et injustes alors qu’ils voulaient, comme l’avait demandé Jaurès, être traités comme des citoyens sous l’uniforme.
Elle demande l’inscription de tous leurs noms sur les monuments aux morts. Leurs sépultures doivent être identifiées et dignement traitées, le transfert de leurs restes dans les communes dont ils étaient originaires doit contribuer à leur rendre justice.
La LDH demande aux municipalités d’inscrire les noms de fusillés pour l’exemple sur les monuments aux morts des communes de résidence des soldats. A défaut d’une reconnaissance officielle par l’État des crimes des conseils de guerre et de la réhabilitation des personnes, le fait d’obtenir des édiles locaux cette inscription au milieu des autres poilus morts pour la France prend la valeur d’une réintégration des infortunés dans la mémoire collective nationale.
La LDH cherche aussi à faire entrer dans la mémoire collective ce qui a fait infiniment plus de victimes : les déportés administratifs dans les bagnes coloniaux et les soldats affectés aux « bataillons de discipline » qui, du fait des tâches qui leur étaient confiées, ont été souvent voués à la mort.
Elle est attachée à faire connaître toutes les victimes au sein de l’armée française, en particulier les engagés volontaires étrangers européens incorporés dans des régiments de marche de la Légion étrangère, les soldats coloniaux victimes de recrutements forcés, de promesses non tenues, d’un emploi inconsidéré et d’un quasi-abandon après-guerre, et celui des dizaines de milliers d’originaires des colonies qui ont connu une mortalité très élevée dans les usines d’armement.
Avec toutes les associations proches, elle défend la réintégration non seulement des fusillés dans la mémoire nationale mais aussi des mutins, engagés étrangers et soldats coloniaux.
Toujours, les fusillés pour l’exemple seront honorés. Le combat continue pour la réhabilitation.









