La Gazette LDH Nantes et pays nantais – n°28 – Novembre 2023

Nous avons le plaisir de vous partager le dernier numéro de la Gazette.

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Le sommaire

Édito

Interview de Jeannine, autrice du livre « Invisible parmi nous »

Courrier LdH aux sénateurs du 44 : Projet de loi sur l’asile et l’immigration

La liberté d’expression sous pseudonymat sur internet fait débat

Atteinte au droit de manifester : en Loire-Atlantique aussi

Échanges autour de la guerre Israël – Hamas

Les écrits pour la Fraternité et Vive l’égalité !

Infos pratiques

Israël-Palestine – Marche contre la guerre – Cessez-le-feu immédiat – Samedi 18 novembre

A l’appel d’un grand nombre d’organisations, marche contre la guerre pour un cessez-le-feu immédiat ce samedi 18 novembre – 15h – Miroir d’eau, Nantes.

Stop à l’inhumain. Cessez-le-feu immédiat, libération des otages, protection des populations civiles

Communiqué LDH et appel à mobilisations

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle à la mobilisation le samedi 18 novembre 2023, à 14h30, place de la République à Paris et partout en France. La LDH appelle également à participer le dimanche 19 novembre, à 14h, au départ de l’Institut du monde arabe, à la marche silencieuse initiée par le monde de la culture dans le respect des modalités annoncées par le collectif « Une autre voix ».

Depuis le 7 octobre 2023, un nouveau cycle de violences s’est enclenché sur les territoires d’Israël et de Palestine.

D’abord l’horreur des commandos du Hamas qui ont tué, dans des actes de terrorisme d’une violence inouïe, plus de 1 200 personnes et en ont enlevé plus de 200 autres de différentes nationalités qu’ils détiennent encore en otage.

Puis la réaction du gouvernement israélien qui, par ses bombardements aveugles sur Gaza, frappe indistinctement les populations civiles, force les populations à fuir plus au sud et empêche l’aide humanitaire d’entrer autrement qu’au compte-goutte. Une véritable catastrophe humanitaire est à l’œuvre à Gaza.

De massacres en bombardements aveugles, de vengeances en représailles, les innocents meurent par milliers. Le gouvernement israélien ne connaît que la loi du Talion, c’est-à-dire une réponse à l’inhumain par l’inhumain.

L’urgence est d’arrêter le cycle infernal des crimes de guerre, des tueries et des massacres.

Pour empêcher que des dizaines de milliers de civils ne meurent, sans soins, ne soient opérés sans anesthésie, privés d’eau et de nourriture, il n’y a aujourd’hui qu’une solution : cessez-le-feu immédiat, libération de tous les otages, fin du blocus et protection des populations civiles sous l’égide de l’ONU.

Un terme doit être mis aussi, en Cisjordanie, à la violence des colons, appuyés par l’armée d’occupation israélienne, mettant en péril toute possibilité de paix future.

Plus globalement, pour arrêter la course à l’abîme, il faut en finir avec les doubles standards : une vie vaut une vie, les Israéliens et les Palestiniens ont les mêmes droits et notamment celui à un Etat viable et sûr. Comme l’a rappelé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, « aucune partie à un conflit armé ne peut se considérer au-dessus du droit international », qui est le même pour toutes et tous à commencer par le droit international humanitaire. L’ensemble des résolutions de l’ONU doivent enfin être appliquées et il doit être mis fin à la colonisation.

C’est la seule route vers la paix et la sécurité pour toutes et tous.

Les Etats-Unis et l’Union européenne ont les moyens de faire pression pour en finir avec la surenchère meurtrière, de faire pression pour le cessez-le-feu, pour le retour au respect du droit.

Dès maintenant, la France, dans le prolongement de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU qui a exigé le 27 octobre dernier une trêve humanitaire, et l’Union européenne dans son ensemble, doivent donner l’exemple. Les citoyennes et citoyens, les sociétés civiles, doivent faire pression sur leurs gouvernants pour construire la paix, pour le droit, pour la justice.

Nous ne lâcherons pas.

Ensemble nous pouvons, nous devons construire un nouveau camp pour la paix.

C’est pourquoi la LDH appelle l’ensemble de celles et de ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs à se mobiliser lors des marches contre la guerre.

Paris, le 17 novembre 2023

Palestine : appel à sit-in vendredi 10 novembre à partir de 17h30, place du Bouffay, Nantes

La LDH partie prenante de la Plateforme 44 des ONG pour la Palestine, appelle à ce sit-in vendredi 10 novembre à partir de 17h30, place du Bouffay, Nantes.

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GUERRE CONTRE LE PEUPLE PALESTINIEN !

  • Gaza près de 10000 morts – en très grande majorité civils dont plus de 4000 mineurs ( « un cimetière pour les enfants » selon l’ONU) et 3500 femmes – des dizaines de milliers de blessés, destructions de quartiers entiers, d’hôpitaux, d’écoles dans les villes et les camps de réfugiés par les bombardements, 1.500 000 personnes déplacées, dont beaucoup sont affamées, assoiffées…
  • Cisjordanie, depuis le 7 octobre, un nettoyage ethnique en cours : plus de 900 Palestinien.nes ont dû tout quitter, des colons protégés par l’armée tuent et torturent, des travailleurs de Gaza torturés puis expulsés, les récoltes des olives empêchées, des attaques sur les camps de réfugiés, 150 Palestiniens assassinés par l’armée ou des colons au 3 nov.
  • Beaucoup plus de 1000 Palestinien.nes nouvellement emprisonné.es…
  • « Chasse aux sorcières systématique » pour les Palestinien.nes d’Israël, interdit.es d’expression, menacé.es, licencié.es …

Appel à sit-in

A partir de 17h30 vendredi 10 novembre

Place du Bouffay à Nantes

  • Cessez-le feu immédiat ! Comme le demande l’ONU.
  • Arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population ! Sinon la trêve demandée par la France n’a pas de sens.
  • Levée immédiate du blocus !
  • Libération des civils détenus à Gaza
  • Protection du peuple palestinien à Gaza, en Cisjordanie, à Jérusalem-Est !
  • Libération des prisonnier.es politiques palestinien.nes
  • Exigence d’égalité des droits pour tous, Palestinien.nes et Israélien.nes !
  • Intervention ferme de la France pour le respect de tous les droits du peuple palestinien et son droit à l’autodétermination !

Il n’y aura pas de solution à long terme sans le respect du droit international et l’application de toutes les résolutions de l’ONU pour une paix juste et durable.

Pour symboliser les victimes de Gaza : bougies ou draps blancs en linceuls

Plateforme 44 des ONG pour la Palestine : Association France Palestine Solidarité, Pays de Loire Gaza Jérusalem, MRAP – Nantes et St-Nazaire, Ligue des Droits de l’homme, CIMADE, CCFD-Terre solidaire 44, Artisans du monde-Nantes et St-Nazaire, UJFP (Union juive française pour la paix), ABJC ( Ass. Bouguenais Jumelage Coopération), Les Amis d’Abu-Dis Solidarité Palestine (Rezé), CSPRN (Comité Solidarité Palestine Région nazairienne), ATTAC44, ARP ( Amis de la Résistance palestinienne).

Observateur : ACAT (Actions des chrétiens pour l’abolition de la torture).

Contact : afpsnantes@wanaddo.fr

En savoir plus : https://plateforme-palestine.org

Israël-Palestine – Marche contre la guerre – Cessez-le-feu immédiat – Samedi 4 novembre – 16h – Place du Commerce – Nantes

A l’appel d’un grand nombre d’organisations, marche contre la guerre pour un cessez-le-feu immédiat ce samedi 4 novembre – 16h – place du Commerce, Nantes.

Rendez-vous LDH devant le magasin Uniqlo 8bis allée Brancas / square Fleuriot

Ci-dessous le communiqué d’appel national de la LDH :

Stop à l’inhumain. Cessez-le-feu immédiat, libération des otages, protection des populations civiles

Communiqué LDH d’appel à participer aux marches contre la guerre samedi 4 novembre partout en France

Depuis le 7 octobre 2023, un nouveau cycle de violences s’est enclenché sur les territoires d’Israël et de Palestine.
D’abord l’horreur des commandos du Hamas qui ont tué, dans des actes de terrorisme d’une violence inouïe, plus de 1 400 personnes et en ont enlevé plus de 200 autres de différentes nationalités qu’ils détiennent encore en otage. Puis la réaction du gouvernement israélien qui bombarde depuis des jours le territoire de Gaza, force les populations à fuir plus au sud, empêche l’aide humanitaire d’entrer autrement qu’au compte-goutte.
De massacres en bombardements aveugles, de vengeances en représailles, les innocents meurent par milliers. Le gouvernement israélien doit cesser de confondre le droit de se défendre avec la loi du talion, c’est-à-dire avec une réponse à l’inhumain par l’inhumain.
L’urgence est d’arrêter le cycle infernal des crimes de guerre, des tueries et des massacres.
Pour empêcher que des dizaines de milliers de civils ne meurent, sans soins, ne soient opérés sans anesthésie, privés d’eau et de nourriture, il n’y a aujourd’hui qu’une solution : cessez-le-feu immédiat, libération de tous les otages, fin du blocus et protection des populations civiles sous l’égide de l’ONU. Plus globalement, pour arrêter la course à l’abîme, il faut en finir avec les doubles standards : une vie vaut une vie, les Israéliens et les Palestiniens ont les mêmes droits et notamment celui à un Etat viable et sûr. Comme l’a rappelé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, « aucune partie à un conflit armé ne peut se considérer au-dessus du droit international », qui est le même pour toutes et tous à commencer par le droit international humanitaire. L’ensemble des résolutions de l’ONU doivent enfin être appliquées et il doit être mis fin à la colonisation.
C’est la seule route vers la paix et la sécurité pour toutes et tous.
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont les moyens de faire pression pour en finir avec la surenchère meurtrière, de faire pression pour le cessez-le-feu, pour le retour au respect du droit.
Dès maintenant, la France, dans le prolongement de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU qui a exigé le 27 octobre dernier une trêve humanitaire, et l’Union européenne dans son ensemble, doivent donner l’exemple. Les citoyennes et citoyens, les sociétés civiles, doivent faire pression sur leurs gouvernants pour construire la paix, pour le droit, pour la justice.
Nous ne lâcherons pas.
Ensemble nous pouvons, nous devons construire un nouveau camp pour la paix.
C’est pourquoi la LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle l’ensemble de celles et de ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs à se mobiliser lors des marches contre la guerre, partout en France ce samedi 4 novembre 2023.

Paris, le 31 octobre 2023

Sit-in silencieux lundi 30 octobre Nantes 16h30-17h30 – Plateforme 44 des ONG pour la Palestine

La LDH partie prenante de la Plateforme44 des ONG pour la Palestine invite à ce sit-in silencieux ce lundi 30 octobre de 16h à 17h Nantes place Royale.

Par ailleurs, nous remettons ci-dessous la tribune du 23 octobre du Patrick Baudouin, président de la LDH.

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GAZA, CISJORDANIE : Peuple Palestinien en extrême danger !

– CESSEZ-LE-FEU immédiat !  – Non au nettoyage ethnique à Gaza et en Cisjordanie ! – Pas de nouvelle NAKBA ! – Non à la chasse aux Palestinien.nes en Cisjordanie et en Israël ! Application du Droit international- Justice – Liberté

APPEL à SIT-IN silencieux et pour les participant.es : apporter un bâillon ou un keffieh.

PLACE ROYALE à NANTES  Lundi 30 octobre de 16h30  à 17h30 ( probable petite éclaircie !!!)

Il sera proposé aux participant.es d’écrire le prénom d’un enfant palestinien sur les mains :

« VOICI MON NOM  » Face aux massacres, les enfants palestiniens de Gaza écrivent leur nom sur leurs mains, afin qu’ils puissent être facilement identifiés s’ils sont tués avec tous les membres de leur famille.

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23 octobre 2023 – Tribune de Patrick Baudouin “Israël – Palestine : une paix possible ou un conflit sans fin ?” publiée sur Mediapart

Tribune de Patrick Baudouin, président de la LDH

Lire la tribune sur Mediapart

Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies approuve le plan de partage de la Palestine, alors sous mandat britannique, en prévoyant la création d’un Etat juif – sur 60% des territoires – et d’un Etat arabe, avec placement de la ville de Jérusalem et de sa proche banlieue sous contrôle international. La création de l’Etat d’Israël est proclamée le 14 mai 1948 et dès le lendemain les pays arabes voisins lui déclarent la guerre, qui s’achève par une victoire israélienne le 30 mars 1949, non sans un exode massif d’arabes palestiniens. Depuis lors, et surtout depuis la guerre des Six Jours de juin 1967, ce n’est qu’une succession de conflits, entrecoupés de périodes d’accalmie relative.

Le 22 novembre 1967, l’Assemblée générale des Nations unies adopte pourtant la résolution n°242 qui exige en termes clairs l’application des deux principes suivants pour l’instauration d’une paix juste et durable au Proche-Orient : le premier est le retrait des forces armées des territoires occupés, et le second la cessation de tous actes de belligérance avec reconnaissance de la souveraineté de chaque Etat de la région « et de leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues ». Hélas cette résolution, comme toutes celles postérieures, est non seulement restée lettre morte mais les deux principes posés ont été violés de façon accrue au fil du temps. C’est ainsi que, d’intifadas en opérations de type « plomb durci », la situation est devenue de plus en plus violente et explosive sans intervention déterminée et efficace d’une communauté internationale paralysée.

La colonisation systématisée de la Cisjordanie et de Jérusalem Est a permis aux colons de s’approprier terres et habitations des Palestiniens. Le lot réservé aux colonisés est fait d’arrestations arbitraires massives, de transfert forcé de populations, d’accaparement de ressources naturelles, de restrictions à la liberté de circulation et aux autres libertés fondamentales, de pratiques avérées de tortures, de punitions collectives. Ces violations des droits et toutes sortes de discriminations touchent également la population civile à l’intérieur même de l’Etat d’Israël surtout depuis le vote en juillet 2018 de la loi fondamentale proclamant celui-ci « Etat nation du peuple juif » et considérant « le développement de la colonisation juive comme un objectif national ». Quant aux deux millions de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza, ils subissent depuis quinze ans, à la suite de la victoire électorale du Hamas, blocus aérien, maritime, terrestre, et actions de représailles.

La politique désastreuse menée par l’actuel gouvernement extrémiste Netanyahou, développant la colonisation et accroissant la répression, n’a fait qu’aviver les tensions et mener Israël au bord du gouffre. L’erreur a également été commise de contribuer à l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne, en renforçant de ce fait le pouvoir du Hamas laissé maître du jeu sur son territoire de Gaza. La communauté internationale a préféré s’accommoder d’un statu quo illusoire, et même se féliciter d’un rapprochement d’Israël avec certains pays du monde arabe sans prise en compte des Palestiniens abandonnés à leur sort. Le réveil ne pouvait être que douloureux.

C’est malheureusement dans l’horreur absolue que les 7 et 8 octobre le monde a appris avec stupeur et effroi que des milices lourdement armées du Hamas ont pénétré dans de très nombreuses localités israéliennes pour se livrer à la pire barbarie en visant essentiellement des populations civiles, commettant massacres, viols, enlèvements, incendies. Ces actes émanant d’une organisation qualifiée de terroriste, relevant d’une violence injustifiable, constituent des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité tels que définis par le statut de la Cour pénale internationale (CPI) puisque « commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque ».

Les gouvernants d’Israël ont choisi de riposter en utilisant une énorme capacité de destructions et de morts, faisant subir aux habitants de Gaza des bombardements continus, leur imposant un transfert massif de population du Nord vers le Sud du territoire, les privant d’eau, de vivres, de médicaments, de carburant ou d’électricité y compris dans les hôpitaux. De tels actes de violence contre les civils commis par les Israéliens répondent pour le moins à la définition de crimes de guerre. Les responsables des deux côtés de tels actes devront rendre des comptes à la justice.

Face à cette catastrophe, tout doit d’abord être mis en œuvre pour obtenir l’application du droit humanitaire international, et donc exiger la libération immédiate de tous les otages détenus par le Hamas, un cessez-le-feu immédiat avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population, la protection de tous les civils, la mise en place d’un corridor humanitaire largement ouvert au passage de tous les produits de première nécessité, et la levée du blocus.

La LDH en appelle à la communauté internationale, à l’Organisation des nations unies (ONU), au Conseil de l’Europe, à l’Union européenne et à la France pour faire pression en ce sens auprès des parties concernées.

Cependant, parce que chaque vie compte, et que la sécurité ne sera jamais assurée par la vengeance et la haine, cet objectif impérieux de cessation des hostilités n’est pas exclusif de la recherche, sans plus attendre, d’une paix qui ne se construira que dans le respect du droit. Ce que dit le droit, c’est qu’Israël a comme tout Etat le droit d’exister souverainement et en sécurité ; et c’est aussi qu’Israël a comme tout Etat le devoir de respecter le droit et ainsi de ne pas continuer en toute impunité à violer les droits imprescriptibles des Palestiniens, ce qui suppose la cessation de toute occupation ou colonisation.

Dans une résolution votée en 2015 au Congrès du Mans, la LDH rappelait cette nécessité d’appliquer le droit international, et réaffirmait « le droit à l’existence d’Israël » ainsi que « son plein et entier soutien au peuple palestinien » et à la reconnaissance d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967. La LDH ne déviera pas de cette ligne directrice, seule susceptible de briser le cycle infernal de la terreur, et de permettre aux peuples d’Israël et de Palestine de partager leur humanité commune en parvenant enfin à l’instauration d’une paix juste et durable. Le désespoir doit céder la place à l’espérance : du pire d’aujourd’hui peut surgir le meilleur de demain.

Patrick Baudouin, président de la LDH

Gaza : cessez-le-feu immédiat ! Rassemblement, mardi 24 octobre, 18h, Nantes + Interpellation députés

La LDH est membre de la Plateforme 44 des ONG pour la Palestine.

Nous relayons donc cet appel unitaire à manifester :

GAZA : Cessez le feu immédiat pour une paix juste et durable

Appel à un rassemblement à Nantes, Monument aux 50 Otages

Place du Pont Morand

mardi 24 octobre 2023 à 18 heures

Ci-dessous l’appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens.

Associations et organisations signataires de l’appel le 21 oct : La Plateforme 44 des ONG pour la Palestine (dont LDH), CGT, FO, FSU,Solidaires44, Union Pirate Nantes, CNT, GDS, Ensemble44, LFI, Fakir, GES,
Nantes en Commun, AVEC, FAL44, liste ouverte…
Contact : afpsnantes@wanadoo.fr

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Halte aux massacres à Gaza !

La France doit demander un cessez-le-feu immédiat

Nous exigeons l’arrêt immédiat des opérations militaires contre la Bande de Gaza. L’offensive menée par l’État d’Israël contre la population de la Bande de Gaza, ses habitations, ses infrastructures est d’une violence sans précédent.

Nous condamnons les crimes de guerre commis par des commandos du Hamas contre des civils israéliens, crimes qui ont coûté la vie à plus de 1400 personnes dont des centaines de femmes et d’enfants. Comme tout peuple opprimé, le peuple palestinien a le droit de résister, mais rien ne peut justifier de tels actes.

Ces crimes ne peuvent en aucun cas justifier qu’Israël commette d’autres crimes de guerre avec l’aval de ses alliés. Chaque victime civile israélienne comme palestinienne est à déplorer. Chaque vie compte autant qu’une autre à nos yeux. Nous exigeons la libération immédiate de tous les civils pris en otage.

Des quartiers entiers de la Bande de Gaza ont été rasés, des écoles, des universités, des hôpitaux détruits. On compte ce 18 octobre, 3 478 personnes tuées dont 853 enfants et 6 journalistes, dont des centaines de morts dans le bombardement de l’hôpital Al-Ahli de Gaza, 12 500 blessés, et des centaines de milliers de personnes déplacées qui se trouvent sans abri. Du fait d’un siège inhumain, l’eau, l’électricité et la nourriture manquent cruellement. Déjà durement touchée, la population de la Bande de Gaza est au bord d’une catastrophe humanitaire majeure. Ce sont des crimes de guerre et qui visent aujourd’hui les hommes, les femmes et les enfants de la Bande de Gaza, au nombre de 2,2 millions.

Nous demandons d’urgence au président de la République de cesser son soutien inconditionnel à la politique israélienne. La France devrait porter la voix de la paix.

La France doit demander la levée immédiate du siège inhumain imposé à la population de Gaza, et l’annulation de l’ordre d’évacuation de la moitié du territoire de la Bande de Gaza. Au-delà de la catastrophe humanitaire que nous dénonçons, rien ne peut justifier la destruction massive des infrastructures civiles qu’impliquerait une telle opération.

Nous exigeons l’arrêt des opérations militaires contre la Bande de Gaza, dont les populations civiles sont et seront les principales victimes, dans le cadre d’un cessez-le-feu total et immédiat.

Depuis des dizaines d’années la communauté internationale est restée passive sans faire appliquer le droit international devant les dénis des droits du peuple palestinien : occupation sans fin et colonisation de la Cisjordanie y compris Jérusalem-Est, blocus destructeur et inhumain de la Bande de Gaza depuis 16 ans…

Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien.

Nous appelons à se rassembler partout en France sur les bases de cet appel.

Paris, le 19 octobre 2023

Action en ligne Palestine
Interpellons nos députés
La France doit appeler à un cessez-le-feu immédiat
Lundi 23 octobre à partir de 16h00, nos députés débattront de la situation au Proche-Orient. Nous avons mis en place une action – par courriel ou via X (ex-Twitter) – par laquelle nous demandons aux députés d’appeler le gouvernement français à demander un cessez-le-feu immédiat.

Interpellez votre député.e via notre plateforme d’interpellation en ligne

Nous demandons aux députés français d’appeler le gouvernement français à :
-appeler à un cessez-le-feu immédiat
-œuvrer pour l’arrivée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza
-œuvrer pour la libération de tous les otages civils
-exprimer sa vive préoccupation face aux attaques contre les populations civiles
-demander la levée du blocus de Gaza
-appeler Israël à mettre fin à l’ordre donné par l’armée israélienne à la population du nord de Gaza et de la ville de Gaza d’« évacuer » vers le sud de la bande de Gaza. Cet ordre peut constituer un déplacement forcé de population civile, en violation du droit international humanitaire

Interpellez votre député.e via notre plateforme d’interpellation en ligne

L’assaut meurtrier mené par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier a fait, au 19 octobre, plus de 1400 morts et 4229 blessés, dont une grande majorité de civils. Près de 200 otages sont détenus par le Hamas. Ces actes sont des crimes de guerre au regard du droit international humanitaire.En réaction, Israël mène des bombardements intensifs sur Gaza, qui ont causé au moins 3000 morts et 12 500 blessés, dont une majorité de civils. Les destructions d’habitations et d’infrastructures (santé, éducation, assainissement…) sont énormes. Dans ce territoire surpeuplé, dont la population est composée presque pour moitié d’enfants, ces bombardements tuent une grande majorité de civils, prisonniers du blocus en place depuis 16 ans, sans possibilité de se protéger ou de fuir.Depuis l’annonce lundi 9 octobre par le ministre de la défense israélien d’un siège de la bande de Gaza, la population gazaouie est privée d’électricité, d’eau, de nourriture et du carburant nécessaire pour avoir accès à l’électricité. La seule centrale du territoire est désormais à l’arrêt et les hôpitaux sont débordés. Selon l’UNRWA, les besoins humanitaires (eau, nourritures…) sont immenses pour environ 500 000 personnes. Les attaques indiscriminées contre les civils gazaouis et le blocus total de Gaza, qui équivaut à une punition collective, constituent aussi des crimes de guerre.

Communiqué de presse de la Plateforme 44 des ONG pour la Palestine

Le 16 octobre 2023

COMMUNIQUÉ

La Plateforme 44 des ONG pour la Palestine appelait à un rassemblement à Nantes le mercredi 11 octobre. La préfecture a interdit ce rassemblement, comme celui de Saint-Nazaire, vendredi.

La Plateforme dénonce avec vigueur cette interdiction de se rassembler. Elle dénonce cette atteinte à la liberté d’expression, y compris par drapeaux ou autres symboles. Le droit de manifester collectivement apparaît ainsi en régression et elle s’en inquiète. Elle conteste toutes les raisons invoquées pour cette interdiction et envisage des recours.

Dans le contexte tragique actuel, la Plateforme rappelle avec force et constance la nécessité de respecter le droit humanitaire international et ainsi mettre fin aux attaques à l’encontre des populations civiles palestiniennes et israéliennes. Elle rappelle que sa boussole, c’est l’application du droit international et des droits humains. La Plateforme appelle à agir pour faire respecter ce droit international par la mise en application des résolutions des Nations Unies avec la reconnaissance de l’État de Palestine pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Chaque peuple de la région a le droit de vivre en sécurité et en paix.

Plateforme 44 des ONG pour la Palestine : Association France Palestine Solidarité, Pays de Loire Gaza Jérusalem, MRAP – Nantes et St-Nazaire, Ligue des droits de l’Homme, CIMADE, CCFD-Terre solidaire 44, Artisans du monde-Nantes et St-Nazaire, UJFP (Union juive française pour la paix), ABJC ( Ass. Bouguenais Jumelage Coopération), Les Amis d’Abu-Dis Solidarité Palestine (Rezé), CSPRN (Comité Solidarité Palestine Région nazairienne), ATTAC 44, ARP (Amis de la Résistance palestinienne).

Rassemblement Israël-Gaza : Protéger les civils – mercredi 11 octobre

Dernière minute : Par arrêté préfectoral, le rassemblement organisé par la Plateforme 44 des ONG/ Palestine aujourd’hui, à Nantes, ce mercredi 11 octobre, est interdit et donc annulé

La LDH, partie prenante de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, appelle à ce rassemblement.

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Israël-Gaza : la priorité doit être à la protection de tous les civils.

Appel à rassemblement

MERCREDI 11 octobre à 17 h

Carrefour Barillerie/50 otages à Nantes

La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine appelle le Hamas et Israël à respecter le droit humanitaire international et ainsi mettre fin aux attaques à l’encontre des populations civiles.

Le Hamas a déclenché une offensive contre Israël dans la matinée du samedi 7 octobre.

Pour la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, la protection des civils doit être la priorité du Hamas et d’Israël.

Les bilans humains font état de plus de plusieurs centaines de morts en Israël et à Gaza, dont a priori une part très importante de civils, et de milliers de blessés.

Des civils et soldats israéliens ont été pris en otage par les groupes armés palestiniens. Les enlèvements et la prise en otage de civils sont interdits par le droit international humanitaire.

Le droit d’Israël à se défendre ne doit en aucun cas donner un blanc-seing aux forces armées israéliennes pour causer des pertes civiles au sein de la population palestinienne.

Selon le droit international humanitaire, toutes les parties à un conflit armé ont l’obligation de protéger les vies des civils.

Cette offensive du Hamas a lieu dans un contexte d’oppression généralisée marqué notamment par 16 ans de blocus de la bande de Gaza, 56 ans d’occupation israélienne, un régime d’apartheid et une intensification de la colonisation et de l’annexion de la Cisjordanie, Jérusalem-Est incluse.

Cette situation est le résultat de l’absence d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, et ce sont les civils qui en paient le prix.

La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine appelle la France et l’Union européenne à intervenir de toute urgence pour protéger les civils, et de s’attaquer aux causes profondes de ces cycles de violence.

Plateforme 44 des ONG pour la Palestine – liste ouverte

Conférence avec Thomas Vescovi Historien-Auteur de « L’échec d’une utopie, une histoire des gauches en Israël » – Vendredi 29 septembre

Conférence-échange avec Thomas Vescovi Historien-Auteur de « L’échec d’une utopie, une histoire des gauches en Israël »

Vendredi 29 septembre – 20h – Amphithéâtre Jules Vallès – Médiathèque Jacques Demy – Nantes – Tram Médiathèque

à l’invitation de la Plateforme 44 des ONG pour la Palestine dont est membre la LDH de Nantes et du pays nantais

Rassemblement Pour un monde sans arme nucléaire mardi 26 septembre

Dans le cadre de la Journée internationale de la Paix (21 septembre) et de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires (26 septembre), la LDH appelle à participer aux initiatives prévues sur le territoire Pour un monde sans arme nucléaire à l’initiative du Mouvement pour une Alternative Non-violente, du Mouvement de la Paix et de l’Observatoire des armements.

A Nantes, du fait notamment de la déambulation de Royal de Luxe, le rassemblement envisagé le 23 septembre a été reporté à ce mardi 26 septembre.

Rassemblement mardi 26 septembre17h30 – Nantes – angle rue de la Barillerie et cours des 50 Otages

Ci-dessous, le texte de l’appel national :

Le 23 Septembre, nous marchons pour un monde sans arme nucléaire

Communiqué de ICAN dont la LDH est membre

Dans le cadre de la Journée internationale de la Paix (21 septembre) et de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires (26 septembre) ICAN France, le Mouvement pour une Alternative Non-violente, le Mouvement de la Paix et l’Observatoire des armements appellent la population à participer le samedi 23 septembre aux différents événements qui seront réalisés à Lyon, Dijon, Paris, Quimper et d’autres villes pour porter le message : la France doit rejoindre le Traité des Nations unies sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), en vigueur depuis le 22 janvier 2021.

Ces actions sont organisées dans le cadre de la résolution 68/32 de l’Assemblée générale de l’ONU qui consacre la date du 26 septembre comme la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires et qui « invite la société civile, y compris les organisations non gouvernementales, (…) les parlementaires, les médias et les particuliers, à marquer et à promouvoir la Journée par toutes sortes d’activités d’information et de sensibilisation du public ». Ainsi une grande marche nationale va se dérouler de Lyon au Mont Verdun, ainsi que plusieurs rassemblements dans différentes villes, pour promouvoir le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN).

Une action nationale qui résonne avec les mots issus des dernières déclarations des chefs d’État et de gouvernement du G20 de New Delhi et de Bali (en 2022) où ils affirment tous – y compris M. Macron – que « l’emploi d’armes nucléaires ou la menace de leur emploi sont inacceptables». Cette affirmation, à la base du TIAN, doit désormais être transformée en action !

État observateur, un premier pas

Le TIAN est signé aujourd’hui par 92 États, dont 68 États parties, malgré les pressions diplomatiques de la France, seule ou en commun accord avec les puissances nucléaires.

En France, la région Bourgogne Franche-Comté et soixante douze villes, dont Paris et des villes de différentes couleurs politiques (EELV, LR, PC, PS) soutiennent ce traité, tout comme des dizaines de parlementaires (60 en 2023) et de nombreux citoyen·ne.s. Ils appellent à ce que la France participe, a minima, comme État observateur à la seconde réunion (2MSP) du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires qui se déroulera au siège des Nations Unies à New York (27 novembre – 2 décembre 2023). Si la France veut continuer de se revendiquer comme « un État nucléaire responsable », alors le président Macron doit agir en ce sens !

Nous observons que le débat démocratique sur tout ce qui concerne la politique de Défense, et les moyens de contrôle des parlementaires sont limités, voire inexistants. Ce constat est encore plus significatif depuis que les parlementaires de la majorité ont adopté, en juillet 2023, la LPM, Loi de programmation militaire 2024-2030. Pour la première fois elle n’indique pas le montant prévu pour les armes nucléaires alors qu’elle prévoit un renouvellement complet de l’arsenal. Seul un pourcentage (13%) a été évoqué par le ministre des Armées lors des débats, soit l’équivalent de 53,69 milliards € pour les forces nucléaires. Une moyenne annuelle de 7,67 Mds €, bien loin des 5 Mds € annuels de la LPM 2019-2023. De plus, le gouvernement et les parlementaires de la majorité ont refusé les très rares amendements concernant le contrôle citoyen et parlementaire sur la dissuasion nucléaire déposés lors du débat.

Mobilisation citoyenne

Devant ces constats, et alors que la France est censée agir de bonne foi en faveur du désarmement nucléaire, ICAN France, le Mouvement pour une Alternative Non-violente, le Mouvement de la Paix et l’Observatoire des armements appellent toutes et tous (familles, jeunes, grands-parents, …) à interpeller les promoteurs de la bombe pour leur signifier notre refus que nos générations actuelles et futures continuent d’être soumises aux périls des armes nucléaires. Nous appelons à ce que la France ne laisse pas encore son siège de l’ONU vide et participe comme État observateur, à la seconde réunion du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires qui se tiendra en novembre 2023.

Pour une grande mobilisation citoyenne et joyeuse, nous donnons rendez-vous le 23 septembre à

  • Lyon, théâtre de notre action nationale. Nous appelons les Lyonnais et Lyonnaises à se rassembler à 9H devant l’hôtel de ville de Lyon – prise de parole d’élu.e.s – puis de rejoindre par une marche la base aérienne n°942 de Lyon Mont Verdun. Un site militaire qui abrite un centre d’opération et de contrôle des Forces aériennes et sous-marines stratégiques permettant le relais de l’ordre présidentiel en cas d’emploi de l’arme nucléaire ;
  • Dijon, réunion publique 18h, puis soirée « folk-désarmement » à la salle des fêtes de la Mairie des Grésilles en présence d’intervenants politiques et de la société civile ;
  • Paris, rassemblement sur le parvis des Droits de l’Homme au Trocadéro, à partir de 12h ;
  • Quimper, rassemblement le jeudi 21 septembre, place Terre au Duc à 18h, pour une marche en direction du jardin de la Paix ;
  • Vandoeuvre-Les-Nancy, à 11h30 au parc du Charmois, devant l’arbre de la Paix – avec prises de paroles, lectures de textes, chants,…– puis départ de la marche en direction de la médiathèque ;
  • Montélimar, à 10H, un rassemblement est organisé devant la mairie par des associations locales – dont la CANVA pour Construire et alerter par la non-violence active – de la Drôme et de l’Ardèche.

Le détail des manifestations est disponible ici.

Paris, le 15 septembre 2023