Marche des résistances. Climat ! Justice ! Libertés! 28 septembre Nantes 11h Miroir d’eau

La section de Nantes et du pays nantais de la LDH appelle à participer à la « Marche des résistances : climat, justice, libertés » organisée à
Nantes. Rassemblement dimanche 28 septembre à 11h au Miroir d’eau.

Ci-dessous, l’Appel national dont est partie prenante la LDH :

18.09.2025

Climat, justice, libertés mobilisons-nous le 28 septembre 2025 !

Marches des résistances partout en France, le dimanche 28 septembre 2025. Appel dont la LDH est signataire

Face à la puissance de nos luttes, ici comme ailleurs, les forces réactionnaires se déchaînent par peur de perdre privilèges, pouvoirs et profits. Austérité et démantèlement des services publics, reculs environnementaux et désinformation, attaques contre nos droits et les solidarités, oppression des minorités… Cette offensive est le symptôme d’un système en crise. Un système fondé sur l’accaparement, l’exclusion, la destruction et la militarisation. Un système qui nie la science, les limites planétaires, les violences économiques et sociales qu’il engendre et la profonde crise démocratique qu’il traverse. Un système qui ne profite qu’à une infime partie de la population.

À travers le monde, nombreuses sont celles et ceux qui se lèvent avec courage pour défendre leurs terres, leurs droits, leur dignité et les générations futures. Les citoyen-ne-s s’organisent, pour refuser la loi Duplomb ou dénoncer le génocide à Gaza, se mettent en grève pour gagner des droits. Ces luttes ne peuvent pas être ignorées, des victoires sont arrachées. Les imaginaires et les récits évoluent. Un autre monde est possible.

‍En septembre, à l’initiative de peuples autochtones de toute l’Amérique latine et dans le cadre du mouvement Draw The Line, une mobilisation mondiale s’élèvera à quelques semaines de la COP30, qui se tiendra à Belém au Brésil. Les marches des résistances ne seront pas que des marches. Ce sera un acte collectif de résistance et de création, joyeux et déterminé. Un carnaval, mémoire vivante des luttes populaires et décoloniales, porté par l’espoir autant que par l’indignation. Chaque chant, chaque banderole, chaque marionnette sera un cri pour dénoncer les responsables du chaos : les multinationales fossiles et agro-industrielles, les marchands d’armes, les ultra-riches et les forces politiques ultraconservatrices qui les protègent.

Climat !
‍Pour le préserver, mettons un terme à la dépendance organisée aux énergies fossiles, destructrices et obsolètes. Misons sur un avenir énergétique sobre, juste et efficace, qui renonce aux logiques d’exploitation et aux fausses solutions dangereuses qui nous détournent de l’urgence. Face aux vagues de chaleur, aux tempêtes, aux sécheresses et aux inondations qui bouleversent notre quotidien, exigeons que les travailleur·ses et les populations soient mieux protégées et accompagnées pour y faire face.

Justice !
Pour les vies brisées par l’injustice, les voix étouffées par le racisme, le patriarcat, l’autoritarisme, les peuples sacrifiés sur l’autel du profit et de la guerre. Pour la fin de la colonisation et la libération de la Palestine. Pour les populations précaires et du Sud global, les plus vulnérables et affectées par le changement climatique, qui en sont aussi les moins responsables. Pour nos familles enfermées dans des logements indignes, pour les paysan·nes qui subissent un système délétère qui ne leur permet pas de vivre décemment, pour les travailleurs·ses qui feront la transition de demain.

Libertés !
Pour vivre en démocratie et préserver nos droits élémentaires. Pour les droits des femmes et des minorités attaqués par les conservateurs et les extrêmes droites partout sur la planète. Libres de s’organiser et de manifester, sans craindre les violences, notamment policières, et l’oppression. Libres de respirer un air sain, de se nourrir sans s’empoisonner et à des prix accessibles. Libres de circuler sans craindre les contrôles d’identité discriminatoires. Libres de croire et de pratiquer sans risquer persécution et exclusion des espaces publics, éducatifs et culturels.

Nous, organisations de la société civile, travailleur-euse-s, paysan-ne-s et citoyen-ne-s engagé-e-s, marcherons le 28 septembre partout en France, dans tous les territoires, pour le respect des droits humains et du vivant, pour une écologie populaire, pour la justice sociale.

Cette mobilisation sera un point de départ. En octobre lors de l’examen du budget au Parlement, nous irons chercher l’argent là où il se concentre et exigerons que les pollueurs paient pour le chaos qu’ils ont causé et que les ultra-riches soient davantage taxés pour répondre aux urgences écologiques et sociales. En novembre, nous nous mobiliserons pour obtenir des décisions fortes à la COP30 de Belém. En décembre, nous rappellerons aux gouvernements l’urgence d’honorer les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris à l’occasion de ses dix ans. Lors des élections municipales, nous porterons fièrement les valeurs d’une écologie populaire, ancrée dans les territoires et socialement juste. Enfin localement, nous poursuivrons les luttes contre les grands projets inutiles et polluants, et pour un accès à l’eau équitable.

Partout, les résistances s’organisent et une conviction nous unit : la transition écologique, sociale et démocratique est non seulement nécessaire – elle est possible. Et elle adviendra.

Consultez le site de la moblisation Site Climat, justice, libertés.

Signataires : 350.org, ADELFA, ALEP, ALES, ANV-COP21, ANV-COP21-Gironde, ATTAC Lille, Action Climat Hauts de France, Action Justice Climat, Action Justice Climat Lyon, Action Justice Climat Montpellier, Action Justice Climat Paris, ActionAid, AequitaZ, Agir pour l’environnement, Al’terre circuit, Alliance Écologique et Sociale, Alliance écologique et sociale 06, Alofa Tuvalu, Alternatiba, Alternatiba 06, Alternatiba Amiens, Alternatiba Grenoble, Alternatiba Montpellier, Alternatiba Rouen, Alternatiba Soultz, Amis de la Terre, Amis de la Terre Dunkerquois, Amis de la Terre Nord, Amis de la Terre Normandie, Amis de la Terre Paris, Ami·es de la Terre Rhône, Amnesty International France, Arc Fleuve Vivant, Asbl Vidonne, Association Manawee, Association la Tour, Attac, Attac 56, Attac Artois, Attac Roubaix-Tourcoing, Attac Savoie, Banlieues Climat, Bioconsom’acteurs, Bizi !, CCFD Terre Solidaire, CGT, CLIMAT05, CRID, CSIA-Nitassinan, Carbonaction, Cataliz, Centre Ecologique Local (CEL) Villeneuve d’ascq, Centre Education Nature du Houtland (CENH), Chrétiens Unis pour la Terre, Citoyens clim’actifs des 100 communes, Citoyens pour le Climat, CliMates, Clim’actif Lens-Lievin, Clim’actif de la Gohelle, Climaction, Clownerie & Compagnie, Collectif Antifasciste du Bassin Minier, Collectif Climat Alternatiba Pays d’Aix, Collectif Climat de l’Arrageois, Collectif Masse Critique, Collectif There’s a way, Collectif citoyen pour le développement de l’écomobilité sur les vallées Brévenne et Turdine, Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), Collectif pour une Transition Citoyenne, CommUneRecherche, Confédération paysanne, Coordination EAU Île-de-France, Droit Au Vélo Maubeuge Sambre-Avesnois, EPIC Lille, Eau secours 62, Effet de Serre Toi même, Environnement et Développement Alternatif (EDA), Extinction Rebellion (XR), Extinction Rebellion Dijon, FAIRe un monde équitable, FUB, Fondation Laëtitia Ndayishimiye, Foodwatch France, France Nature Environnement, Fridays for Future France, Fédération Artisans du Monde, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Geres, Ghett’Up, Greenfaith France, Greenpeace, Gre, L’après59, L’observatoire National des Alimentations Végétales, LABELMISSION, Le Bruit Qui Court, Le mouvement, Les impactrices, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Lutte et Contemplation, Lutte et Contemplation Lyon, MIRAMAP, MNLE Réseau Homme&Nature 59/62, Macon Debout, Man Vitré, Manifestation. Alternatif. France, Mouvement Kanak en France (MKF national), Mouvement Kanak en France – à Lyon (MKF Lyon), Mouvement Laudato Si’, Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), New Hope for poor, No Plastic In My Sea, Notre Affaire à Tous, Nouvelle DONNE HDF, On est prêt, Organisation des nations autochtones de Guyane française, Oxfam France, Oxfam Nice, Peuples Solidaires Jura, PikPik Environnement, Rester sur terre, Ric indignons nous, Rise For Climate Belgium, Réaction en chaîne humaine, Réseau Action Climat France, Réseau Féministe « Ruptures », Réseau Sortir du nucléaire, Réseau Transition Hauts de France, Scientifiques en Rébellion, Studio Big Bang, Surfrider France, Te Motu, TousPourEDD, UIL Solidaires Dunkerque, Union syndicale Solidaires, Unis pour le climat et la biodiversité, Université Populaire et Citoyenne, Victoires populaires, Vide ton sac, WECF France, Zero Waste France, Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France (EEUdF), Écoles du Ternois et de l’Artois

Chronique LDH de juin sur JetFM : l’écologie

Le vivant est menacé, les rapports scientifiques abondent pour le prouver.

Pour autant et malgré la multiplication des signaux d’alarmes, les forces politiques et économiques en place rechignent à faire dévier la dangereuse trajectoire de leurs objectifs comptables. Le tout nouveau groupe de travail « Écologie et droits » de la LDH Nantes et pays nantais souhaite aborder des enjeux locaux et nationaux de la défense du vivant, étroitement associés aux droits de chacune et chacun à vivre dans un environnement sain, égalitaire et inspirant.

Lien d’écoute : https://www.jetfm.fr/depot/Saison_24-25/LaChroniqueLDH/Chronique_LDH_Juin_2025_Ecologie.mp3    

Pièce de théâtre militante « Simples p(r)pêcheurs » au théâtre du Point Rouge à Divatte sur Loire – la Chapelle Basse Mer (44), mardi 22 avril. Venez nombreux !

Le collectif Gigaphone présente la pièce « Simples p(r)pêcheurs » au théâtre du Point Rouge à Divatte sur Loire – la Chapelle Basse Mer, mardi 22 avril à 20h30, ouverture des portes à 20h. Tarif 10€ – cf ci-dessous.

Confrontées à la bétonisation envahissante de leur village de Sainte Sandrine, deux pêcheuses décident de se réfugier sur une île tranquille et isolée. Mais elles y sont bientôt rattrapées par la pollution inexorable des océans et un projet de Flaques Artificielles salées à Sainte Sandrine (*) pour y installer une pisciculture de thons garantis sans mercure… Mais que peuvent faire deux simples p(r)êcheuses pour sauver leur village et l’océan ? Comment agir ? Réussiront-elles ? Échapperont-elles à la répression des autorités ? Toutes ces questions et bien d’autres sont abordées dans cette pièce qui mêle l’espoir à l’écolucidité et l’humour à la révolte.
(*) NB toute similitude avec des projets de Bassines Artificielles dans le secteur de Sainte Soline serait etc etc…

La représentation sera suivie d’un échange avec des militants de la LDH – section de Nantes et pays nantais.

Rejoignez-nous nombreux à cette soirée !

Amitiés ligueuses

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Simples P(r)êcheurs

C’est l’histoire de deux pêcheuses qui ont envie de changer le monde, ou plus modestement, de sauver leur village d’un TERRIBLE fléau écologique : les Flaques Artificielles.
Le collectif Gigaphone est un collectif d’artistes ligériennes associant le théâtre, le théâtre d’objet et la radio. Leurs spectacles L’An01, Simples P(r)êcheurs, Un faible degré d’originalité sont teintés d’absurde et parsemés de blagues et de réflexions sur l’avenir des humains et de la planète. 

Lien de réservation :

https://www.helloasso.com/associations/collectif-gigaphone/evenements/simples-p-r-echeurs

Départ à Nantes du Tour Alternatiba 1er et 2 juin

La section LDH de Nantes et pays nantais sera présente au départ du Tour Alternatiba, samedi 1er et dimanche 2 juin aux Dervallières – Nantes. Parc des Dervallières – accès par la rue Auguste Renoir.

Après deux éditions réussies, en 2015 et 2018, le Tour Alternatiba repasse par Nantes. Et cette fois-ci, la ville accueille l’étape de départ de l’édition 2024, qui traversera la France de part en part pour arriver à Marseille en octobre prochain.

La section tiendra une table les après-midi au village associatif et sera présente à une table ronde dimanche à 15h sur le thème « Il n’y a pas de violences policières » avec notamment Arié Alimi auteur de « L’État hors-la-loi » Éd La Découverte.

Toutes les infos : https://nantes.alternatiba.eu/actions-et-actus/tour-alternatiba-aux-dervallieres/

Communiqué sur Rapport des observatoires : « Empêcher l’accès à la bassine quel qu’en soit le coût »

Nous partageons le communiqué et le rapport des Observatoires des libertés publiques et des pratiques policières sur la mobilisation contre le projet de méga-bassine à Sainte-Soline (24-26 mars 2023)

Empêcher l’accès à la bassine quel qu’en soit le coût humain

Communiqué et rapport des observatoires des libertés publiques et des pratiques policières sur la mobilisation contre le projet de méga-bassine à Sainte-Soline (24-26 mars 2023)
Cliquez-ici pour télécharger le rapport
Cliquez-ici pour télécharger la synthèse
Le samedi 25 mars 2023, en dépit d’intimidations de la part des autorités publiques, 18 observateur·ice·s indépendant·e·s étaient présent·e·s à la manifestation contre le projet de méga-bassine à Sainte-Soline.Après un travail de plusieurs mois fondé sur des observations de terrain, recoupées à l’aide de témoignages et d’éléments matériels, les observateur·ice·s versent au débat public un rapport minutieux relatif à la stratégie de maintien de l’ordre déployée ainsi que le récit précis du déroulement de la manifestation.Dès le 24 mars 2023, le ministre de l’Intérieur avait averti que l’on verrait « […] des images extrêmement dures, parce qu’il y a une très grande mobilisation de l’extrême gauche et de ceux qui veulent s’en prendre aux gendarmes et peut-être tuer des gendarmes et tuer les institutions ». Les autorités publiques ont alors mis en scène un maintien de l’ordre spectaculaire d’une très grande violence. Derrière une muraille de camions, 3000 gendarmes armés étaient rassemblés autour du chantier de la méga-bassine. Ces derniers ont attendu que les manifestant·e·s arrivent à proximité du chantier transformé en fortin et ont alors déchaîné une violence immodérée, donnant lieu à des images brutales. Face à un ennemi de l’intérieur “éco-terroriste”, construit depuis plusieurs mois par les autorités publiques, l’Etat devait réussir sa démonstration de force. En moins de deux heures, plus de 5000 grenades ont été tirées, occasionnant au moins 200 blessé·e·s.Interrogées sur cet usage indiscriminé et disproportionné de la force, les autorités publiques ont persisté dans la confrontation et se sont livrées, de manière alarmante, à une réécriture des événements. Deux rapports commandés par le ministère de l’Intérieur ont été rédigés et publiés à la hâte dès le 27 mars 2023, visant à accréditer cette version officielle. Contrairement à ce qui a été affirmé, nos observations de terrains démontrent que ce sont bien les gendarmes, montés sur les quads, qui ont effectué une sortie en se rendant en premier au contact des manifestant·e·s à 12h35 ; que les gendarmes ont bien attaqué les cortèges sans sommation ; que des blessé·e·s et les élu·e·s qui les protégeaient ont bien été pris·e·s pour cibles par des tirs de grenades et que la trêve a bien commencé à 14h08, laissant place au calme durant une heure.Emportées par leur récit guerrier, les autorités publiques ont choisi de ne pas secourir des blessé·e·s en détresse vitale. Ne pouvant ignorer qu’un déploiement de forces aussi démesuré et l’utilisation de matériels de guerre occasionneraient immanquablement des blessé·e·s, les autorités ont entravé les secours au mépris de la vie humaine.Pour Patrick Baudouin, président de la LDH : « Depuis Sainte-Soline et malgré de nombreuses alertes, notamment des rapporteurs spéciaux des Nations unies, le gouvernement persiste dans une logique liberticide et autoritaire de criminalisation et de répression des mobilisations sociales. »
Paris, le 10 juillet 2023

Stop à l’escalade répressive – Rassemblement ce jeudi 30 mars – 19h – devant la préfecture de Nantes

La section de Nantes et du pays nantais de la LDH invite à se joindre ce jeudi 30 mars à 19h au rassemblement organisé suite aux évènements survenus à Ste-Soline samedi dernier.

Ci-dessous :

– le lien vers le communiqué de l’inter-observatoires dont la LDH est membre à la suite des observations à Sainte-Soline : Sainte-Soline : empêcher l’accès à la mégabassine, quel qu’en soit le coût humain ;

– un lien vers la pétition nationale de la LDH : Stop à l’escalade répressive – https://www.change.org/p/retraites-stop-%C3%A0-l-escalade-r%C3%A9pressive

Écrits pour la fraternité : premier prix national pour la classe de 4e D Dispositif Monde du collège Hector Berlioz

Chaque année, depuis 1991, la Ligue des droits de l’Homme organise le concours national « Écrits pour la fraternité », dont le thème était cette année « Rien n’est tel que le rêve pour engendrer l’avenir ». Le concours est ouvert aux classes de grande section de maternelle, de primaire, de collège, de lycée, d’établissement spécialisé mais aussi aux centres de loisirs et aux individuels.
En proposant aux enfants et jeunes de s’exprimer librement sur un thème lié aux droits humains, l’association souhaite apporter sa contribution à la formation de celles et ceux qui seront les citoyennes et citoyens de demain.

L’œuvre de la classe de 4ème D Dispositif Monde du Collège Hector Berlioz de Nantes, « Déclaration pour la paix, un rêve d’avenir », avait été sélectionnée par la section de Nantes et a obtenu le premier prix
national de travaux collectifs 4e-3e. Voici le lien de téléchargement de cette œuvre, ainsi que le lien de téléchargement de la vidéo qui l’accompagne.

Appel pour la justice climatique : Manifestation climat ce vendredi 25 à 14h

La LdH appelle à la manifestation Climat ce vendredi 25 mars – 14h Nantes – Miroir d’eau.

Ici l’appel.


Ci-dessous, une tribune de Malik Salemkour, président de la LDH.

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26 novembre 2021 – Tribune de Malik Salemkour “Le destin du monde reste entre nos mains” publiée sur Mediapart

Lire la tribune sur Mediapart

Les conclusions de la COP26, conférence internationale sur les changements climatiques, qui se tenait à Glasgow du 1er au 13 novembre 2021, étaient très attendues après la sortie en août dernier d’un sixième rapport du Giec (1), très alarmant. De façon très détaillée, il confirme une accélération du réchauffement global de la planète dont est responsable l’activité humaine, avec des phénomènes météorologiques extrêmes et des effets déjà irréversibles comme la fonte des glaces et une élévation du niveau de la mer. La nécessité de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5 °C à l’horizon 2100 est fortement réaffirmée par les experts, alors que la poursuite des tendances actuelles verrait ce niveau dépassé dès 2030, pour atteindre + 2,4 °C à la fin du siècle.

La déclaration finale de la COP26 est plus que décevante avec des gouvernements qui, par cyniques intérêts économiques de court terme ou sous l’influence de puissants lobbies conservateurs, ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’urgence d’agir. Les engagements pris en 2015 par les cent-quatre-vingt-seize Etats signataires de l’accord de Paris ont certes été formellement confirmés, particulièrement l’appel à réduire de 45 % les gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, mais les conditions précises pour y parvenir restent dans l’incantation, sans mesures plus ambitieuses pour faire face à une trajectoire constatée en dessous des objectifs fixés. La maîtrise de la déforestation ou la sortie des énergies carbonées (charbon, gaz et pétrole) demeurent sans calendrier cohérent ni moyens concrets pour gérer cette nécessaire transition énergétique. La promesse des pays riches de verser cent-milliards de dollars par an pour l’adaptation des pays en développement à partir de 2020 n’a pas été respectée, et aucun rattrapage n’est programmé. Pourtant, les besoins financiers des pays les plus vulnérables sont dès aujourd’hui nécessaires car ils subissent déjà à plein les effets des dérèglements climatiques. Ces Etats sont volontaires aux changements mais ils ne peuvent seuls, sans risques économiques et sociaux majeurs, s’engager dans les efforts attendus sans une solidarité mondiale effective. Les gouvernements réunis à Glasgow prennent ainsi le risque de jouer dangereusement avec l’avenir de toute l’humanité.

Balayant les arguments des derniers climato-sceptiques, toutes les études scientifiques sérieuses démontrent la responsabilité directe de l’activité humaine sur les dérèglements climatiques constatés, avec des conséquences largement visibles. Avec la multiplication de phénomènes météorologiques extrêmes, plus fréquents et plus violents, dans tous les pays, cyclones, ouragans, tempêtes, inondations, sècheresses, grand froid ou canicules, avec des températures record, la prise de conscience mondiale est acquise. Poursuivre dans la même voie sans agir fortement pour redresser la barre serait irresponsable pour les générations futures comme dès maintenant pour de nombreuses populations déjà fragilisées. Ce sont cinq-cent-millions de personnes supplémentaires qui souffriraient d’une réduction importante des ressources en eau, si le climat se réchauffait de 2 ˚C. Cela conduirait à des famines, à de la malnutrition et à des problèmes graves de santé sur de nombreux territoires. Les risques de conflits et de tensions sociales seraient croissants, avec des déplacements de populations de grande ampleur et de nouveaux exilés climatiques. Cette perspective apocalyptique est loin d’être irrémédiable si tous les gouvernements honorent les engagements pris à Paris en 2015 et si les entreprises prennent pleinement leur part.

Il s’agit d’un combat qui nous concerne toutes et tous, en tant qu’individu, consommateur et surtout comme citoyen. Le 8 octobre 2021, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a adopté deux résolutions majeures ; la première fait du droit à un environnement propre, sain et durable un droit internationalement reconnu, et fait pleinement entrer la protection de l’environnement dans le champ des droits fondamentaux ; la seconde crée un mandat de Rapporteur spécial (expert de l’ONU) sur la promotion et la protection des droits de l’Homme dans le contexte du changement climatique. Comme la LDH le considère avec de nombreuses ONG de défense des droits, protection de la planète et défense des droits fondamentaux de tous les êtres humains qui y vivent sont indissociablement liées. Le respect de l’une ne peut être effectif sans le respect de l’autre, dans une vision universelle et indivisible des droits.

La transition énergétique et la conversion économique et industrielle qu’elle oblige se doivent d’être partout socialement justes et de protéger les plus fragiles. Les mobilisations déjà fortes autour du climat, avec de très nombreux jeunes engagés, sont une base à élargir pour construire une société de demain, juste et durable. A nous encore et toujours de faire vivre ces droits, les rendre effectifs et concrets. Le destin du monde reste entre nos mains.

(1) Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Malik Salemkour, président de la LDH

Marche Climat samedi 12 mars à Nantes, 14h au Miroir d’eau

La LdH appelle à participer à la marche Climat Look Up à Nantes ce samedi 12 mars à 14h au miroir d’eau.

Marche climat Look Up le 12 mars à Nantes

Déjà 134 évènements “Look Up” sont annoncées pour le samedi 12 mars partout en France : https://marcheclimat.fr/12mars/

Signataires à Nantes : Alternatiba Nantes, Amis de la Terre Loire-Atlantique, Amnesty International Nantes, Attac 44, UD CGT44, Cimade Nantes, Extinction Rebellion Nantes, FSU 44, GIGNV, Greenpeace Nantes, L214, Ligue des droits de l’homme Nantes, Maison des citoyens du monde (porteur du programme Génération Climat – Pays de Loire), NAPCE, Plus jamais ça 44, Solidaires 44, Together for Earth Nantes, Virage énergie climat Pays de la Loire, Youth for climate Nantes, Zéro Waste Nantes.

Look up, pour le climat et la justice sociale

Marches pour le climat le samedi 12 mars partout en France

En janvier 2022, le film Don’t Look Up dressait un parallèle évident et glaçant avec le dérèglement climatique, le refus de la prise en compte des alertes scientifiques, l’inaction des élites en place et ses conséquences catastrophiques sur nos vies. Il a ainsi permis de remettre dans le débat public plusieurs enjeux majeurs : l’urgence climatique est indéniable et cette crise affecte le quotidien de millions de personnes ici et à travers le monde ; mais au lieu de regarder la vérité en face et de prendre leurs responsabilités, les dirigeant-e-s politiques et les multinationales refusent toute action ambitieuse et sabotent tout espoir d’un avenir juste et soutenable.

#MarcheLookUp

Car oui, en France en 2022, la plus grande menace que l’humanité ait jamais connue est passée au second plan en pleine période électorale, alors que notre avenir est en jeu. Alors que les mobilisations et initiatives pour le climat et la justice sociale n’ont jamais été aussi fortes ces dernières années, le débat est étouffé par la crise sanitaire et les polémiques alimentées par certain-e-s candidat-e-s.

Ne laissons pas nos droits et notre futur rester otages de celles et ceux qui nous mènent à la catastrophe.

Les seul-e-s à pouvoir faire face à la crise climatique et sociale, les seul-e-s à pouvoir enclencher le changement majeur dont nous avons besoin, c’est nous. Plus que jamais nous disons “Ouvrons les yeux !” et reprenons notre avenir en main.

Nous pouvons agir si nous en avons la volonté.

Nous pouvons changer nos vies maintenant.

Nous pouvons bâtir un avenir juste et soutenable pour toutes et tous.

Nous pouvons faire payer les responsables.

Et les 5 prochaines années seront décisives pour redresser la barre.