Table ronde « Justice Climatique » – Cosmopolis le 13 novembre

Dans le cadre de Festisol 2019, la Ligue des droits de l’Homme participe à la table ronde sur la « justice climatique » que nous présentons ci-dessous :

La crise climatique questionne de nombreux aspects du droit : droit à vivre dans un environnement sain, liberté de circulation face aux enjeux des migrations climatiques, organisation de la démocratie, effectivité des droits sociaux et économiques accès aux ressources essentielles (terre et nourriture, eau, énergie)…

Selon l’ONU, pas moins de 900 « procès cli

matiques » étaient en cours en 2017 dans le monde. Ce recours au droit est ainsi devenu l’un des pivots du combat écologique contre le dérèglement climatique.

Faire appel au droit et à la justice est un des moyens pour obliger nos gouvernants à prendre leurs responsabilités, non seulement dans la lutte contre le dérèglement climatique mais encore contre ses conséquences : partout, les victimes des dérèglements climatiques mais aussi de la dégradation de l’environnement sont les plus vulnérables, les plus fragiles, les plus pauvres. La question du climat ne peut donc être envisagée sans prendre en compte ces inégalités et ces injustices. C’est au pays les plus riches, à 90% responsables de la dégradation de l’environnement, de l’épuisement des ressources naturelles, du réchauffement climatique, d’agir pour réduire ces inégalités.

Cette table-ronde sera l’occasion de débattre sur les stratégies et actions à mener dans ce domaine à partir de l’expérience de trois associations engagées dans la lutte pour la justice climatique, environnementale et sociale : Alternatiba, la Ligue des droits de l’Homme et Oxfam.

  •  Justice climatique et environnementale, quels droits sont concernés ?
  • Comment rendre ces droits effectifs ? Quelles sont les revendications portés auprès de la puissance publique pour une réponse politique aux enjeux de justice climatique et sociale ?
  • Quels modes d’action sont à disposition des citoyens, pour contraindre la puissance publique à agir et donner suite à ces revendications ? Comment chacune des associations utilise-t-elle le droit dans cette lutte ?

Intervenant.e.s :

  • Armelle Le Comte, responsable de plaidoyer Climat et Energie à Oxfam
  • Lionel Brun-Valicon, responsable du groupe de travail national de la Ligue des droits de l’Homme « environnement et droits de l’homme »
  • Milena Lesage, militante climat d’Alternatiba Nantes et du GIGNV

Message collectif national « Mobilisons-nous pour la rentrée climatique et sociale les 20 et 21 septembre ! »

Communiqué commun national, Paris et Communiqué de la section de Nantes du pays nantais, Nantes le 13/09/19

Nous vous faisons suivre ci-dessous l’appel collectif national  pour la rentrée climatique et sociale des 20 et 21 septembre 2019 et vous appelons à participer à la Marche qui se déroulera Nantes le vendredi 20 septembre avec départ de l’Esplanade Neptune. Si l’organisation en cours n’est pas modifiée d’ici là ,

nous serons également présents au Village associatif de 14h à 15h30 sur l’esplanade Neptune avant la Marche.

l’équipe d’animation

Mobilisons-nous pour la rentrée climatique et sociale les 20 et 21 septembre !

Appel à la mobilisation de plusieurs organisations, dont la LDH

À l’occasion de la venue de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale, un grand nombre d’organisations écologistes et en défense des droits sociaux lancent un appel à se mobiliser massivement les 20 et 21 septembre et à faire « monter d’un cran » un mouvement devenu «populaire et inédit».
Ces dates s’inscrivent dans le cadre d’une semaine internationale pour le climat du 20 au 27 septembre.

Il y a un an, le mouvement climat prenait un tournant populaire et inédit. Au moment où le monde connaissait des catastrophes naturelles et une canicule record à l’été 2018, le ministre de la transition écologique français démissionnait devant son incapacité à agir.
Depuis, des centaines de milliers de personnes ont marché mois après mois pour la justice climatique et sociale. Plus de deux millions de citoyen-ne-s ont signé l’Affaire du siècle, la plus grande pétition de l’histoire de France, attaquant l’Etat en justice pour son inaction climatique. Des millions de jeunes ont fait grève ce printemps à travers le monde pour le climat, pour rappeler notre droit à un avenir décent sur une planète vivable.
Dans le même temps, les actions de désobéissance civile se sont massifiées et multipliées, rappelant la responsabilité des grandes entreprises polluantes et de nos dirigeants.

Mais nous faisons ce triste constat : malgré notre nombre, malgré une prise de conscience inédite et massive, les émissions de gaz à effet de serre stagnent voire augmentent dans le monde tandis que nous assistons à une extinction de masse de la biodiversité.
En Europe, les chefs d’Etat viennent de refuser d’adopter l’objectif de neutralité carbone en 2050. En France, le Haut Conseil pour le climat mis en place par notre gouvernement lui-même dénonce l’insuffisance et l’inertie des politiques mises en place, alors que rester sous la barre des +1,5°C signifie rien de moins que diminuer par trois nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Pourtant le climat change lui, et vite. Les pénuries d’eau et émeutes en Inde ou les vagues de chaleur de l’été montrent que des millions de personnes à travers le monde en paient déjà le prix le plus fort.

Le 23 septembre, les chefs d’Etat sont convoqués par l’ONU à un sommet exceptionnel pour, peut-être, prendre de nouveaux engagements climatiques. Mais alors que les actes concrets sont sans cesse reportés, le temps des négociations et des discours est révolu.
Sans attendre, les 20 et 21 septembre, nous appelons donc à un nouveau temps de mobilisation générale pour mettre en cause ce système qui détruit la planète et l’humain, en commençant par les plus vulnérables dans les pays du sud et les personnes les plus précaires partout dans le monde. Avec les gilets jaunes mobilisés depuis des mois en France, nous réaffirmons que les mesures prises doivent être justes. Nous rappellerons l’urgence à sortir des énergies fossiles, et le décalage insupportable entre les discours de notre gouvernement et les actes nécessaires.

Le vendredi 20 septembre, à l’appel de Greta Thunberg et des jeunes du monde entier, nous ferons grève quel que soit notre âge pour mettre en pause l’espace d’une journée ce système économique.
Et nous continuerons le samedi 21 septembre, journée pendant laquelle nous appelons à un nouveau sursaut pour le climat et la justice sociale, pour battre le pavé mais aussi pour mener des actions d’envergure. Plus que jamais nous devons faire grandir la prise de conscience et montrer notre force face à ces défis qui nous concernent toutes et tous.

Notre mouvement doit monter encore d’un cran pour devenir une force et une vague inarrêtables : rendez-vous pour la rentrée climatique et sociale les 20 et 21 septembre !

Retrouvez ici les événements programmés près de chez vous.

Paris, le 23 juillet 2019

Signataires : 350.org ; ActioaAid France ; Adéquations ; Alternatiba /ANV-COP21 ; Amis de la Terre France ; Association l’âge de faire ; ATD Quart monde ; Attac France ; Collectif des associations citoyennes ; Cap ou pas cap ; Carre Geo&environnement ; CCFD-Terre solidaire ; Chrétiens unis pour la terre ; Citoyens pour le climat ; CliMates ; Colibris ; Collectif gilets jaunes Argenteuil ; Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Confédération paysanne ; Coordination eau Île-de-France ; Crid ; CSP75/CISPM ; E-Graine ; Enseignant-e-s pour la planète ; Etudiants et développement ; Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) ; Fondation Danielle Mitterrand ; Fondation Elyx ; Fondation Nicolas Hulot ; Greenpeace France ; Immigration développement démocratie ; Ingénieurs sans frontières ; La mine ; Le début des haricots ; Ligue des droits de l’Homme ; Mouvement de la paix ; Mouvement utopia ; Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) ; Notre affaire à tous ; Odass ; Oxfam ; RADSI Nouvelle-Aquitaine ; REFEDD ; Réseau action climat ; Réseau foi et justice Afrique Europe ; ResiWay ; Sciences citoyennes ; Sherpa ; Sol ; Alernatives agroécologiques et solidaires ; Un climat de changement ; Union des tunisiens pour l’action citoyenne (Utac) ; Union syndicale solidaires ; Unis pour le climat ; Urbamonde ; Workers for future France ; YFC France ; ZEA

Ne pas ratifier le CETA

Communiqué du Collectif 44 Stop Tafta/Ceta – Nantes le 16 juillet 2019

La négociation de l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne, le CETA, s’était déroulée dans la plus grande discrétion. Adopté provisoirement le 21 septembre 2017, cet accord doit maintenant être définitivement ratifié par tous les états membres de l’Union européenne. Le Président de la République a annoncé qu’il serait examiné en juillet par le Parlement français. La période estivale n’est absolument pas propice pour un débat alors que ce traité, loin d’être un simple accord commercial, comporte de graves dangers sur le plan économique, social, écologique et démocratique.

Agriculture, alimentation et santé

Le principe de précaution étant moindre au Canada et en l’absence de la nécessité de se conformer aux obligations sanitaires européennes, nos territoires ruraux, et ceux qui vivent de la terre, de l’élevage, seront lourdement impactés et affaiblis par cet accord. Citons par exemple l’augmentation des quotas d’importation de viande de bœuf et de porc en provenance du Canada. Les viandes peuvent y être traitées aux hormones (bœuf et porc) et à la ractopamine (porc), ou lavées au chlore (volailles), sans parler des OGM (colza, soja). Mêmes les produits de nos terroirs sont en danger, puisque le traité reconnaît seulement 42 AOC sur les 561 que compte le territoire français.

Démocratie

L’accord instaure un système juridictionnel des investissements (Investment Court System, ICS). Ce mécanisme permet à une entreprise d’attaquer un Etat devant un tribunal arbitral d’exception si elle estime qu’une décision politique a lésé ses intérêts économiques. De fait, le CETA donne des droits privilégiés aux multinationales pour contester nos normes sociales, environnementales et sanitaires, et obtenir des compensations financières. Enfin, rappelons que plus de 80% des entreprises états-uniennes ont une filiale au Canada.

Climat et environnement

Ni le préambule, ni les chapitres du CETA ne font de mention explicite de l’urgence climatique ou de l’Accord de Paris. On n’y trouve donc aucun objectif de réduction d’émission de GES, de réchauffement global à ne pas dépasser ou d’objectifs généraux visant à décarboner l’économie. Le CETA accroîtra inévitablement le volume des transports et les émissions de CO2 associées. Ainsi, les droits de douane sur les matières premières énergétiques – qui étaient bas – vont être supprimés, facilitant l’importation de pétrole, de gaz et de charbon d’outre-Atlantique. Le rapport Schubert, commandé par le président de la République, a clairement souligné que le climat était le grand oublié du CETA.

Seules 13 des 1 598 pages du traité portent sur le développement durable et l’environnement, à savoir les chapitres 22 et 24, respectivement sur le “Commerce et développement durable” et sur le “Commerce et l’environnement”. Ce sont les seuls chapitres, avec celui portant sur le travail, à ne pas être contraignants.

Services publics

Pour les services publics, le CETA introduit pour la première fois en Europe un système de « listes négatives ». En vertu de ce système, l’UE s’engage à libéraliser tous les secteurs de son économie, sauf ceux qu’elle cite explicitement dans une « liste négative », liste qui pour l’instant n’existe pas. On peut également craindre des recours d’entreprises auprès d’un tribunal arbitral en cas de retour, décidé par un Etat, dans le giron public d’un service jusqu’à présent libéralisé.

Pour ces différentes raisons, nous appelons les parlementaires français à ne pas ratifier l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne.

Grève pour le climat le 24 mai – Marche pour le climat le 25 juin

Communiqué de la section – le 24/05/19

La Ligue des droits de l’Homme appelle aux Marches Climat. Ci-dessous, communiqué national  commun.

Au programme à Nantes, ce vendredi 24 mai :

– 12h, pique nique zéro-déchet – parvis Neptune (Feydeau) ;
– 14h, marche pour le climat, parvis Neptune (rendez-vous LdH côté Bouffay, vers statue « Pas de côté »);
– 16h, prise de paroles, animations,…, parvis Neptune.

A noter, samedi 25 mai

– à partir de 11h parvis Neptune : Agora, JT Ecolocal, animations, …
– 14h « Marche des Terres Minées » à partir du parvis.

Rappel de l’appel national signé par 77 associations, syndicats et partis politiques

Grève mondiale pour le climat du 24 mai

Paris, le 18 mai 2019

77 organisations dont la LDH appellent à la grève du climat du 24 mai

Les rapports du GIEC et de l’IPBES sont clairs. Nous sommes dans une crise écologique majeure : Dérèglement climatique, destruction de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles… Tout indique que nos modèles sociaux-économiques sont à l’origine de la 6ème extinction de masse. Pour éviter des catastrophes écologiques et sociales, les émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer drastiquement et rapidement.

Pourtant, face à cette urgence, nous constatons l’insuffisance des actions entreprises par nos dirigeants politiques et économiques. Depuis maintenant plusieurs mois, la jeunesse, consciente des dangers qu’elle encourt pour son avenir, se mobilise massivement partout dans le monde : Youth For Climate, et Fridays For Future à l’international, sont devenus le symbole du passage à l’action d’une génération déjà pleinement consciente des changements à effectuer dans notre modèle sociétal.Le 15 mars dernier, 200 000 jeunes en France et 1,8 million dans le monde étaient dans la rue pour porter nos revendications. Le lendemain, 350 000 personnes se sont à nouveau mobilisées pour la Marche du Siècle en plus des 2 millions de soutiens exprimés par les citoyens. Ce n’était qu’un début. Le vendredi 24 mai prochain, de nombreux collectifs, associations, ONG, partis et syndicats se joindront à eux pour une deuxième journée de grève internationale.

Cet appel à la grève est intergénérationnel et dépasse toute frontière : collégien-ne-s,
lycéen-ne-s, étudiant-e-s, travailleur-euse-s, chômeur-euse-s, entrepreneur-euse-s, retraité-e-s et parents doivent lutter ensemble pour préserver leur droit à un futur vivable. Nous demandons que nos dirigeants prennent des mesures concrètes et à la hauteur des enjeux. Ces mesures doivent être compatibles avec une limitation du réchauffement climatique en-dessous de la barre des +1,5°C.

A deux jours des élections européennes, nous voulons aussi adresser un message : nous ne pouvons plus nous permettre de délaisser l’écologie, elle doit être au cœur de toute décision. À cette occasion, les jeunes de Francfort, Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg s’uniront pour faire entendre leur voix devant les grandes institutions européennes. Le monde entier va se mobiliser pour montrer sa détermination à construire un avenir possible.

Nous n’avons plus assez de temps pour nous satisfaire des petits pas, des promesses non actées et des combats séparés. Il est maintenant nécessaire de faire front commun pour obtenir des mesures à la hauteur des enjeux actuels et futurs.

Respect existence or expect resistance.
Respectez l’existence ou attendez-vous à de la résistance.
Télécharger le communiqué en version PDF

Signataires : 350.org, Action non violente Cop21 (ANVCOP21), Alternatiba, Amis de la terre, Association des étudiants en médecine d’Angers (ADEMA), Astérya, Attac, AYYA, Bio consom’acteurs, BIZI!, Boycott Citoyen, CCFD-Terre Solidaire, CEMEA, Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Citoyen.ne.s pour le Climat (CPLC), Citoyens Lobbyistes d’Intérêts Communs (CLIC), CliMates, Cnajep, Collectif des Associations Citoyennes, Coopérative Politique Ecologie Sociale, Coopérative EELV, Cop Trotter By EME, Décroissance 2019, Désobéissance Écolo Paris, Écocampus ENS, Éco’llectif, Ecologie au Quotidien Rhône Alpes, Enseignants pour la planète, Etudiants et Développement, Fédération des associations générales étudiantes, FIDL, le syndicat lycéen, Fondation ELYX, Gauche Démocratiques et Sociale, Génération Ecologie, Génération•s le mouvement, Grands Parents pour le Climat, Greenpeace France, GreenSAT, Gret ll Est Encore Temps, Ingénieurs sans frontières France, Jeunes Écologistes, Jeunes européens, Jeunes Génération.s (Organisation de jeunesse de Génération.s), La P’tite Rustine, Le mouvement, Le tri sera top, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Little Citizen for Climate, LUPA – Les Universitaires Planteurs d’Alternatives, MAG Jeunes LGBT, MNL – Mouvement National Lycéen, Mouvement Utopia, Notre affaire à tous, Nouvelle Donne Campus, Nous voulons des coquelicots, Objectif21, One Voice, On est prêt, On the Green Road, Osons les jours heureux, Parents For Future France, Parti communiste Français, Poly’RSE (Collectif DDRS du réseau Polytech), RenéSens, REFEDD – RÉseau Français des Étudiant.e.s pour le Développement Durable, Réseau Action Climat (RAC), SUD éducation, The New Locals, Union syndicale Solidaires, Union national des étudiants français (Unef), Union national lycéenne (UNL), Unis pour le climat, United4Earth, Workers For Future France, Youth For Climate France, ZEA