Manifestation 25 février, St Brévin, 10h contre les extrêmes droites

Un collectif dit « Collectif de Préservation de la Pierre Attelée » à Saint Brévin s’oppose à la mise en place d’un Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) en appelant à « protéger nos enfants ». Ce « Collectif » invite à manifester le 25 février à 14h avec la participation de responsables de partis des extrêmes droites.

Une nouvelle fois, les extrêmes droites allèguent un lien entre immigration et délinquance. Cette affirmation est infondée et dangereuse.

Infondée car à niveau économique, social et scolaire équivalent, français·es et étranger·es s qui commettent des délits sont traduit·es en justice sensiblement dans les mêmes proportions : l’insécurité n’est pas plus étrangère que française.
Dangereuse parce que ces propos conduisent à stigmatiser une catégorie de résident·es dans notre pays : les migrant·es.

Les extrêmes droites exploitent de manière ignoble des actes criminels. Ces propos cherchent à diviser notre société et développer la peur de l’autre. L’instrumentalisation, la récupération d’actes criminels permet de désigner des boucs émissaires qui seraient responsables de tous nos maux : les étranger·es, les musulman·es, les juif·ves, les jeunes des quartiers populaires, les homosexuel·les, les féministes, les écologistes, les défenseur·ses des minorités…

Un sondage Ipsos vient de révéler que 91% des personnes noires dans notre pays disent être victimes de discrimination raciale.

Les idées des extrêmes droites sont le terreau de ces discriminations. Ces idées conduisent au racisme, au rejet puis à la haine de l’autre et, finalement, à des actions violentes, notamment celles perpétrées par des groupuscules « identitaires ».

L’étranger ne peut pas et ne doit pas être présenté comme un problème : c’est un mensonge. L’histoire montre que les migrations successives nous ont enrichis. Notre pays est une société multiculturelle, c’est une réalité porteuse de progrès, pas un danger. En outre, ne sont en réalité ciblés par les extrêmes droites qu’une partie des étrangers : ceux qui ne sont pas nés du bon côté de la planète, n’ont pas la « bonne » couleur de peau ou la « bonne » religion.

Au fond, pour les extrêmes droites, il ne s’agit pas de défendre les droits de toutes et tous mais seulement les droits de quelques-un·es par le biais de la « priorité nationale » qui a désormais remplacé la préférence du même nom et qui reste opposée à la Constitution française. Les extrêmes droites refusent l’égalité des droits et érigent en système inégalités et discriminations.

Les idées des extrêmes droites ne sont pas des idées comme les autres. Tout doit être fait pour empêcher les extrêmes droites d’imposer leurs vues.

Opposons aux idées des extrêmes droites les valeurs de liberté, d’égalité réelle d’accès aux droits et de solidarité pour toutes les personnes.

C’est pourquoi, nous appelons à

soutenir l’appel du Collectif des brévinois attentifs et solidaires (tract à télécharger ici) à manifester les plus nombreuses et nombreux possibles à St Brévin le samedi 25 février à 10h, Place Henri Baslé (place du marché).

Départ en covoiturage organisé depuis Nantes, rendez-vous 8h45, station de tram Neustrie.
Faites remonter auprès de l’une ou l’autre de nos organisations votre participation à ce covoiturage, si possible, en précisant si vous avez un véhicule et le nombre de places ou si vous avez besoin d’une place dans une voiture.

Collectif face aux extrêmes droites : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Ligue de l’Enseignement – Fédération des Amicales Laïques, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires

A qui profite la peur ? Rassemblement dimanche 11 décembre 10h30 Saint-Brévin-les-Pins

Nous relayons ce message du Collectif des brévinois attentifs et solidaires.

La LdH et de nombreuses autres organisations appellent à se joindre à ce rassemblement.

De : Des citoyens brévinois atterrés
Date: mar. 6 déc. 2022 à 09:28
Subject: FACE A LA XENOPHOBIE , REAGISSSONS !!

Bonjour Comme en 2016, nous sommes de nouveau atterrés par l’attitude de quelques brévinois xénophobes qui refusent l’établissement d’un CADA sur le site de la Pierre attelée à Saint Brévin. Soutenus par une extrême droite malheureusement trop active , ils se rassembleront dimanche 11 décembre pour marcher vers la mairie. Pour leur opposer la force de nos valeurs, empreintes avant tout d’humanisme et de fraternité, nous nous rassemblerons, pacifiquement, le même jour, à 10h30 au carrefour de la rue de l’église et du boulevard Padioleau, devant l’ancre de marine. (ci-dessous le tract que nous distribuerons auparavant sur les marchés)

VENEZ NOMBREUX !!

Menace d’expulsion d’un bidonville : communiqué du Collectif Romeurope

Nous relayons ce communiqué du Collectif Romeurope agglomération nantaise.

Jeudi 8 décembre, les familles habitant le bidonville situé rue Vulcain à Nantes ne se déplaceront pas au T.J. et ne se feront pas représenter pour se défendre de l’assignation en référé de Mme La Maire de Nantes pour  « installation sans droit ni titres » sur l’ancienne déchetterie de la Prairie de Mauves.

Le feu dans les broussailles de la Prairie de Mauves, survenu en août 22, a détruit leurs caravanes voisines et tous leurs biens.

En septembre, après nettoyage du terrain attenant au terrain incendié, les familles y ont été dirigées   par la Ville de Nantes, et s’y sont installées après rachat de caravanes et de biens indispensables. Tout en poursuivant les contrats de travail dans lesquels ils étaient engagés. C’est l’occupation de ce terrain là qui leur vaut assignation !

Découragées par les expulsions incessantes qu’elles subissent depuis des années de présence sur l’agglomération nantaise, et dans l’incompréhension d’une situation qui ne leur propose d’autre solution qu’un autre lieu qui entraînera une nouvelle expulsion, malgré leurs demandes de logement du plus grand nombre d’entre eux depuis 3 ans voire plus, ces familles ont décidé d’exprimer par leur absence l’injustice de cette situation.

Le Collectif Romeurope de l’agglomération nantaise est composé

– d’associations de défense des Droits de l’Homme : LDH, MRAP, GASPROM-ASTI

– d’associations humanitaires : Médecins du Monde, CIMADE, CCFD-Terre Solidaire

– d’associations d’éducation populaire : Ligue de l’Enseignement-FAL 44, CEMEA

– d’associations de solidarité : Romsi Indre, Soleil rom Ste-Luce, Sol’Rom St-Herblain, Ame Sam Rezé, Solidaroms Vigneux, Treillières Solidaire, Avec Carquefou, Action Solidaire Orvault, Solida-Roms-Bouguenais, Association Solidaire Roms Nantes Est, Citoyens Solidaires Montaigu, Solidarité Nantes centre, Cell’Accueil, ADIS Sautron, Fraternité couëronnaise, Roata Nantes, CFR 295, Une Famille Un Toit, Les Forges

– ainsi que de citoyens.

Il est indépendant de tout parti politique et non confessionnel.

Collectif nantais Romeurope : exposition et soirée-débat

Nous relayons les invitations du Collectif Romeurope agglomération nantaise dont la LDH est partie prenante :

– à une exposition « L’esclavage des Roms dans les principautés roumaines : cinq siècles d’esclavage oublié » jusqu’au 13 novembre à l’espace Cosmopolis 18 rue Lekain Nantes ;

– à une soirée-débat « Un autre regard sur les Roms » avec Nicolas Clément le mardi 15 novembre – 20h à l’amphi de la Médiathèque Jacques Demy 24, quai de la Fosse Nantes.

Dans le cadre de Festisol 2022, le collectif Romeurope de la région nantaise présente une exposition sur 5 siècles d’esclavage oublié des Roms dans les provinces roumaines (Cosmopolis du 3 au 13 novembre)  et la conférence-débat « Un autre regard sur les Roms » du mardi 15 novembre à 20 h 30 à la Médiathèque Jacques Demy.

LA PSYCHOLOGIE DU RACISME : Conférence du Docteur Michel Sanchez-Cardenas le samedi 15 octobre 2022

Nous partageons cette invitation pour information au regard du thème de cette conférence.

LA PSYCHOLOGIE DU RACISME

Conférence du Docteur Michel Sanchez-Cardenas

(psychiatre, psychanalyste)

Le samedi 15 octobre 2022 à 10h

IAE Nantes (Bâtiment ERDRE)

Faculté des Langues et Cultures Étrangères (FLCE)

Chemin de la Censive du Tertre, 44312 Nantes

https://goo.gl/maps/bwhMQ86giMAdmLDY9

La constitution d’une pensée et de motivations racistes repose sur une architecture psychologique.

Des mécanismes inconscients y sont présents (la projection, le clivage…) ainsi qu’une souffrance narcissique.

Le racisme s’ancre aussi dans la façon même dont se constitue la pensée. Celle-ci se bâtit sur des catégories, réunies autour d’analogies et partagées par le groupe. Les biais cognitifs nourrissent aussi le racisme.

Ces points seront illustrés par de nombreux exemples à la fois psychologiques, sociaux et historiques.

Michel Sanchez-Cardenas est l’auteur du livre Psychologie du racisme et de la haine de l’autre. Psychanalyse, pensée de groupe, sémiotique (Éditions Rue de Seine).

Esclavage des Roms dans les Balkans : exposition – débat – spectacle !

Le collectif Romeurope de l’agglomération nantaise, dont la LdH fait partie, présente au Château des ducs de Bretagne, tour du Fer à cheval :

– une exposition intitulée : « L’esclavage des Roms dans les principautés roumaines : cinq siècles d’esclavage oublié », les samedi 26 et dimanche 27 mars de 10h à 18h.

D’autres initiatives sont prévues à cette occasion :

– une conférence-débat : « Roms : cinq siècles d’esclavage et leurs conséquences contemporaines«  du sociologue Olivier Peyroux le mercredi 23 mars de 18 h à 19h30 avec l’expression des habitants des bidonvilles ;

– un spectacle de conte : « Chez nous les roms… » avec Nouka Maximoff le dimanche 27 mars matin de 11 h à 12h.

Le débat doit contribuer à changer notre regard sur ces populations, sans faire non plus d’anachronisme.

Vous trouverez un flyer récapitulatif ainsi que le programme en pièces jointes.

Ce projet correspond à une volonté de partage des Mémoires et une meilleure compréhension de l’histoire des populations tsiganes venues d’Europe de l’Est.

L’humain d’abord en un temps fort organisé par le Château des ducs de Bretagne – musée d’histoire de Nantes et de nombreuses associations partenaires, dans le cadre de l’exposition L’abîme. Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial, 1707-1830, des Semaines d’éducation contre le racisme et les discriminations (SECD) et des 10 ans du Mémorial de l’abolition de l’esclavage.

Tous les liens de réservation ici

Au plaisir de vous y retrouver !

Chronique JetFM de mars : les droits des Roms

Notre chronique du mois de mars sur JetFM nous propose une immersion dans un monde peu connu, pourtant très largement catégorisé et bien vite oublié. Cette rencontre avec le peuple rom, bien que brève, nous permet aussi d’appréhender une question d’actualité : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Cliquez ici pour l’écouter

L’occasion aussi d’évoquer l’exposition du collectif Romeurope au château des ducs de Bretagne dans le cadre des SECD : https://www.facebook.com/events/1103926640386331

Projection-débat « Le village de Bamboula » le 16 mars à 20h

Crédit photo: Yves Forestier, Sygma via Getty images

Projection-débat mercredi 16 mars – 20 h
salle de conférence Manufacture des tabacs, 10bis Bd de Stalingrad, Nantes
(tram 1, arrêt Manufacture)

Avec la participation de personnes qui étaient à l’époque dans le groupe artistique ivoirien dans le Safari Africain, et deresponsables associatifs et syndicaux, acteurs de cette affaire.

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France Télévision a diffusé en janvier le film de 52 minutes intitulé « Le Village de Bamboula ».

Ce film revient sur les événements de 1994 au sein du Safari Africain de Port-Saint-Père à côté de Nantes.

Nous nous réjouissons de voir cette histoire enfin écrite, 28 ans après les faits. De nombreuses organisations associatives ou syndicales nantaises s’étaient mobilisées contre une initiative condamnable dans sa nature comme dans sa réalisation concrète.

C’est d’ailleurs ainsi qu’en avait finalement jugé le Tribunal de Grande Instance de Nantes, estimant qu’exposer des êtres humains aux côtés d’animaux, dans un zoo, au surplus en refusant aux personnes l’accès à un certain nombre de droits fondamentaux (liberté de circuler, repos, salaires minimums, scolarisation des enfants…), constituait une atteinte à la dignité humaine. Nos organisations avaient d’ailleurs obtenu à l’époque le franc symbolique de dédommagement qu’elles demandaient à la Justice.

Cette affaire et ce film résonnent avec les débats qui traversent la société française : le racisme, la condition sociale des personnes immigrées, l’égalité réelle, les rapports entre l’ex-puissance colonisatrice et les personnes qui en ont été victimes, l’image des personnes racisées, dans une société qui peine tant à refléter la diversité d’origine de ses membres, …

Autant de questions brûlantes que ce retour sur ce qui s’est passé, dans les environs de Nantes, il y a 28 ans, permettra d’évoquer.

La LDH, en partenariat avec la Snam-CGT, le Gasprom et le MRAP organise cette projection-débat le mercredi 16 mars à 20 h.

La projection sera précédée de la représentation des Ouvreuses et ouvreurs d’espoir, par la Ligue des droits de l’Homme.

Le film-documentaire « Le Village de Bamboula », porté par la voix de Jean-Pascal Zidi, a été réalisé par Yoann de Montgrand et François Tchernia.

Snam-CGT (Syndicat des musiciens et musiciennes Confédération Générale du Travail)
Gasprom (Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés de Nantes)
LDH (Ligue des droits de l’Homme)
MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)

Communiqué commun « Le village de Bamboula » : une atteinte à la dignité humaine

CGT Snam (Confédération Générale du Travail Syndicat national des artistes et musiciens)


Gasprom (Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés de Nantes)


LDH (Ligue des droits de l’Homme)


MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)

COMMUNIQUÉ

Nantes, le 5 janvier 2022

 » Le Village de Bamboula  » : une atteinte à la dignité humaine

Les chaînes de télévision France 3 Pays de la Loire et France 2 (*) s’apprêtent à diffuser un film de 52 minutes intitulé « Le Village de Bamboula » qui revient sur les événements de 1994 au sein du Safari Africain de Port-Saint-Père à quelques dizaines de kilomètres de Nantes.

Ne pouvant que nous réjouir de voir cette histoire enfin écrite 28 ans après les faits, nous rappelons aujourd’hui que notre implication aux côtés de très nombreuses autres organisations syndicales ou associatives nantaises avait constitué le sursaut salutaire contre une initiative condamnable dans sa nature comme dans sa réalisation concrète. C’est d’ailleurs ainsi qu’en avait finalement jugé le Tribunal de Grande Instance de Nantes estimant qu’exposer des êtres humains aux côtés d’animaux dans un zoo, au surplus en refusant aux personnes l’accès à un certain nombre de droits fondamentaux (liberté de circuler, repos, salaires minimums, scolarisation des enfants…) constituait une atteinte à la dignité humaine. Nos organisations avaient d’ailleurs obtenu à l’époque le franc symbolique de dédommagement qu’elles demandaient à la Justice.

Mais cette affaire ne fut pas que cela et la résonance qu’aura la diffusion de ce film sera proportionnelle à la vigueur des débats qui traversent la société française : le racisme, la condition sociale des personnes immigrées, l’égalité réelle, les rapports entre l’ex-puissance colonisatrice et les personnes qui en ont été victimes, l’image des personnes racisées dans une société qui peine tant à refléter la diversité d’origine de ses membres, autant de questions brûlantes que ce retour sur ce qui s’est passé dans les environs de Nantes il y a 28 ans permettra d’évoquer.

* le jeudi 6 janvier, à 22 h 35, et mardi 11 janvier, à 9 h 45, sur France 3 Pays de la Loire et le mardi 18 janvier, à 23 h 55, sur France 2.

Communiqué du Collectif Romeurope agglomération nantaise : Une expulsion d’un terrain d’habitations de familles Roms ce mercredi 8 décembre

Communiqué de presse

Les familles qui habitaient le bidonville sur l’Île de Nantes, rue St Domingue, ont déplacé leur trente caravanes sous la menace d’une expulsion imminente le lundi 20 novembre, vers un terrain voisin. Cette expulsion n’avait pas été demandée par le propriétaire du lieu. La police est requise pour une nouvelle expulsion demain matin, mercredi 8 décembre. Pour un déplacement vers un nouveau terrain ?  Illégal puisque contrairement  au projet de Résorption des Bidonvilles porté par la Dihal, aucune proposition n’est faite d’un lieu, éventuellement temporaire qui permette à ces familles de continuer leur intégration par le travail et la scolarisation des enfants, en attendant que les demandes de logements qu’ils sont plusieurs à avoir faites soient validées.

Le Collectif Romeurope agglomération nantaise est une fois de plus scandalisé par le traitement appliqué à ces familles, de façon répétée, sans égard pour les conditions de pandémie et d’avis de tempête. Devrions-nous nous habituer ?

Le Collectif invite la presse à être présente sur place ce mercredi matin 8 décembre, à partir de 8h30, rue de Guyane sur l’Île de Nantes.