La section LDH de Nantes et du pays nantais appelle à la manifestation ce samedi 17 février à Nantes – 15h – place de la défense passive pour :
- Cessez-le-feu immédiat, total et permanent. Arrêt des déplacements forcés de population.
- Application immédiate des ordonnances de la CIJ par Israël et par la France.
- Levée complète et durable du blocus de Gaza.
- Financement sans interruption de l’UNRWA et livraison d’une aide humanitaire d’ampleur.
- Libération des otages civils israéliens et des prisonniers politiques palestiniens
- Arrêt immédiat de la vente d’armes à Israël, sanctions contre l’occupation, la colonisation et l’annexion par Israël
- Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens
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Ci-dessous la tribune de Patrick Baudouin, président de la LDH et encore en-dessous l’appel local.
Tribune de Patrick Baudouin, président de la LDH
Lire la tribune sur Mediapart
Le plan de partage de la Palestine adopté par l’ONU le 29 novembre 1947 prévoyait la création d’un État juif et d’un État arabe. Si l’État d’Israël a pris naissance le 14 mai 1948, il n’en est toujours pas de même d’un État de Palestine. Ce constat traduit à lui seul la faillite de la communauté internationale. Alors que l’État d’Israël dispose des mêmes droits mais aussi des mêmes obligations que tous les autres États, c’est en toute impunité qu’il a pu de façon quasi constante s’affranchir du respect du droit international. Ainsi en va-t-il de l’absence d’application des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations-unies, exigeant le retrait des territoires occupés et prônant la mise en œuvre du droit de chacun des peuples de vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues.
C’est en violation complète de ces résolutions qu’Israël a poursuivi et intensifié sa politique de colonisation, suscitant des mouvements de révolte des palestiniens et générant des deux côtés un cycle infernal de violences. Israël a passé outre un avis de la Cour internationale de justice (CIJ) du 8 juillet 2004 selon lequel la construction d’un mur de séparation par la puissance occupante dans le territoire palestinien occupé est « contraire au droit international ». Israël a refusé toute coopération avec la Cour pénale internationale (CPI), pourtant compétente pour instruire les crimes relevant de sa juridiction commis depuis le 13 juin 2014 sur le territoire palestinien occupé. Israël a rejeté l’application de la résolution 2334 adoptée le 23 décembre 2016 par le Conseil de Sécurité exigeant qu’il soit mis un terme à l’expansion des colonies de peuplement pour préserver la solution de deux États.
A l’encontre de cette résolution, une nouvelle loi fondamentale du 19 juillet 2018 intitulée « Israël État nation du peuple juif », outre l’établissement d’un sous statut pour les citoyens non juifs, proclame que « l’État considère le développement de la colonisation juive comme un objectif national et agira en vue d’encourager et de promouvoir ses initiatives et son renforcement ». Cette politique d’humiliation et de négation des droits des palestiniens n’a pu qu’entretenir une stratégie de la terreur, en réalité favorable au mouvement fondamentaliste Hamas, amplifiée avec la constitution de l’actuel gouvernement d’extrême droite. L’inexorable explosion qui menaçait est survenue le 7 octobre 2023 dans des conditions aussi horribles qu’imprévues, à la stupéfaction du monde entier. Les milices terroristes du Hamas ont procédé au massacre d’environ 1300 hommes, femmes, enfants, bébés, et à la prise d’au moins 240 otages. Les auteurs de ces actes de barbarie ne sauraient rester impunis. Mais si l’inhumanité des atrocités imputables au Hamas peut justifier une riposte d’Israël traumatisé dans son existence, cela n’autorise nullement le recours à une violence elle-même inhumaine dictée par une vengeance aveugle. Or c’est pourtant, là encore en violation absolue du droit international, la voie choisie par les autorités israéliennes, celle d’une véritable punition collective d’une brutalité inouïe, frappant indistinctement les populations civiles, entraînant la mort ou les blessures de dizaines de milliers d’innocents dont beaucoup d’enfants. Chaque jour, depuis quatre mois, ce sont des centaines de victimes supplémentaires. Les destructions sont massives, n’épargnant pas même les hôpitaux et transformant la zone de Gaza en un champ de ruines. La population, dont deux millions de déplacés font craindre une épuration ethnique, est soumise aux privations d’eau, d’électricité, de carburants, et de nourriture jusqu’à la famine. La situation est décrite comme une catastrophe humanitaire sans précédent par les organisations humanitaires entravées dans les secours.
C’est dans ce contexte que la CIJ saisie par l’Afrique du Sud a rendu une ordonnance fondée sur la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. La CIJ estime, avant toute décision sur le fond, qu’il y a urgence à prendre des mesures conservatoires de protection au regard d’un risque réel et imminent de préjudice irréparable. Tout en soulignant aussi que toutes les parties sont liées par le droit international humanitaire, et en appelant donc à la libération immédiate et inconditionnelle des otages détenus par le Hamas, la CIJ juge que L’État d’Israël doit prendre toutes les mesures effectives en son pouvoir pour prévenir et empêcher la commission de tout acte génocidaire, pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide, pour permettre sans délai la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire, et pour assurer la conservation des éléments de preuve relatifs aux allégations d’actes pouvant relever de la Convention sur le génocide.
Cette décision ayant une force contraignante s’impose à Israël. Elle s’impose aussi aux autres États parties à la Convention qui ont l’obligation d’apporter leur concours à la prévention du génocide, sous peine de s’en rendre complices. Plusieurs de ces États, dont sans surprise les États-Unis, au lieu de faire état de leur coopération, ont annoncé de façon choquante une décision précipitée de suspension du financement de l’UNRWA à la suite d’accusations d’Israël dénonçant la participation de 12 membres, sur les 30.000 que compte cette agence onusienne, aux attaques du Hamas du 7 octobre. Or la suppression du soutien financier à l’UNRWA, en contradiction avec la décision de la CIJ, ne peut qu’aggraver la catastrophe humanitaire. La communauté internationale, dont la France au sein de l’Europe s’honorerait d’être un élément moteur, doit exiger de l’État d’Israël la mise en œuvre au plus vite de toutes les mesures conservatoires ordonnées par la CIJ impliquant en réalité l’instauration d’un cessez le feu immédiat et durable. Seule cette démarche constructive peut permettre de parvenir à l’impérative libération concomitante de tous les otages, et à l’amorce d’un processus de paix devant permettre aux deux peuples, israélien et palestinien, de vivre à l’intérieur d’États aux frontières sûres et garanties. Il est temps enfin de ne plus fermer les yeux sur les violations réitérées du droit international par L’État d’Israël, et de mettre un terme à un deux poids deux mesures dévastateur. Israël doit cesser d’être un État exonéré de sanctions que ce soit pour la fourniture d’armements ou pour les poursuites pénales des responsables des crimes commis. Loin de garantir la sécurité de la population israélienne, la primauté donnée au droit de la force plutôt qu’à la force du droit ne fait qu’engendrer son insécurité. Il est grand temps d’exiger d’Israël une inversion de ce choix mortifère.
Patrick Baudouin
Avocat
Président de la LDH (Ligue des droits de l’Homme)
Président d’honneur de la Fédération internationale des droits humains (FIDH)
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Gaza : Stop au génocide ! Nous exigeons des actes !
APPEL à Manifestation samedi 17 février à Nantes à 15 h – Place des volontaires de la défense passive ( carrefour rue du Calvaire/ rue Boileau)
La population de Gaza, déjà réfugiée à 70%, est sous occupation depuis 1967 et sous blocus depuis 17 ans. Dans ce contexte d’oppression, le Hamas a commis le 7 octobre des crimes de guerre : 1160 israéliens tués et 250 otages, en majorité des civils. Depuis l’armée israélienne commet un génocide à Gaza. La Cour Internationale de Justice (CIJ), instance de l’ONU, a reconnu le 26 janvier l’intention génocidaire d’Israël sur les 2,4 millions d’habitants, de la bande de Gaza (en moyenne 36Km de long sur 10 de large). Pour faire diversion, Israël a diffamé l’UNWRA, agence de l’ONU qui vient en aide aux réfugiés palestiniens.Après 4 mois d’attaques aériennes, terrestres, maritimes le bilan est effrayant :
– 28 000 tués ce qui ferait dont plus de 12 000 mineurs, des milliers de femmes, des centaines de journalistes (Israël interdit l’accès aux journalistes étrangers), médecins, professeurs, personnel de l’ONU…9000 disparus sous les décombres. A l’échelle de la France plus d’un million de tués et disparus ! 70 000 blessés, mutilés, brûlés…
– civils pris en étau, traumatisés, désespérés, épuisés physiquement et psychiquement, affamés, déplacés à 85% (et souvent plusieurs fois), entassés dans des zones elles aussi pilonnées. Eau introuvable ou non potable, pas d’électricité…
– destructions énormes : quartiers entiers, écoles, universités, hôpitaux, patrimoine, champs, vergers…
Le gouvernement israélien prémédite de nouveaux massacres sur le sud de Gaza où s’entassent dans des abris de fortune 1,3 million de personnes dont 600 000 enfants. En dépit des mises en garde et des appels au cessez-le-feu enfin exprimés par ses alliés occidentaux mais qui n’exercent aucune pression réelle sur Israël.
Ces alliés, dont la France, ne doivent pas être complices de ce génocide.
De plus les dirigeants israéliens veulent pousser les Palestiniens affamés et terrorisés vers l’Égypte, sans retour possible sur la terre de Palestine, comme ce fut le cas après la Nakba de 1948. En Cisjordanie occupée la colonisation et le nettoyage ethnique s’accélèrent, l’économie et l’agriculture sont asphyxiées. Depuis octobre 450 tués à Jénine, Naplouse, Tulkarem…par l’armée d’occupation et les colons de plus en plus violents. 4000 nouveaux prisonniers, les gens ne sortent plus et ont peur. Le 12 février un tribunal néerlandais saisi par des ONG de défense des droits humains a ordonné aux Pays-Bas de cesser la livraison des pièces d’avions de combat F-35 utilisés par Israël et qui frappent des civils.
Les dirigeants français doivent suivre cet exemple pour empêcher la poursuite du génocide prémédité par les dirigeants israéliens.
- Cessez-le-feu immédiat, total et permanent. Arrêt des déplacements forcés de population.
- Application immédiate des ordonnances de la CIJ par Israël et par la France.
- Levée complète et durable du blocus de Gaza.
- Financement sans interruption de l’UNRWA et livraison d’une aide humanitaire d’ampleur.
- Libération des otages civils israéliens et des prisonniers politiques palestiniens
- Arrêt immédiat de la vente d’armes à Israël, sanctions contre l’occupation, la colonisation et l’annexion par Israël
- Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens
Plateforme44 des ONG pour la Palestine : Association France Palestine Solidarité, Pays de Loire Gaza Jérusalem, MRAP – Nantes et St-Nazaire, Ligue des Droits de l’homme, CIMADE, CCFD-Terre solidaire 44, Artisans du monde-Nantes et St-Nazaire, UJFP (Union juive française pour la paix), ABJC (Ass. Bouguenais Jumelage Coopération), Les Amis d’Abu-Dis Solidarité Palestine (Rezé), CSPRN (Comité Solidarité Palestine Région nazairienne), ATTAC44, ARP (Amis de la Résistance palestinienne). Observateur : ACAT (Actions des chrétiens pour l’abolition de la torture).
Association politique : Rezé à gauche toute, liste ouverte
Syndicats : Union Pirate Nantes syndicat étudiant, FSU, liste ouverte
Partis politiques : LuttesFI44, Ensemble44, La Gauche démocratique et sociale (GDS44) POI 44, liste ouverte
Contact : afpsnantes@wanadoo.fr Édité le 14 février 2024
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– Parcours envisagé le samedi 17 février à 15 h
- Départ : Place des Volontaires de la Défense passive
- Blvd des 50 Otages
- Préfecture et rue de Strasbourg
- Bouffay : passage devant Carrefour Feydeau
- Fin : devant entrée de la Rue de la Paix qui sera renommée Rue du Cessez-le-Feu à Gaza