Communiqué de la section de Nantes et du pays nantais, de la Ligue des Droits de l’Homme.
La Ligue des droits de l’Homme a dit, à plusieurs reprises, depuis l’été 2011, que lors de manifestations contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, les présences et interventions policières avaient été disproportionnées.
Pour expulser en série les occupants de différentes habitations de la Zone d’Aménagement Différé de Notre Dame des Landes et détruire certaines d’entre elles, les moyens utilisés – déploiement massif de plusieurs centaines de gendarmes et CRS et présence d’un hélicoptère – paraissent démesurés.
Les interventions des forces de l’ordre s’éloignent de leurs missions de protection des personnes et des biens. Au prétexte de sécurité, le déploiement policier entrave le droit à la libre circulation des personnes. Par ailleurs, il n’est pas admissible que, pour certaines interventions, la presse ait été tenue à l’écart.
Enfin, il n’est pas acceptable d’expulser des personnes de leur habitation, à la veille de la trêve hivernale, sans proposition de relogement.
Le degré franchi sur le plan policier semble avoir pour objectif de dissuader des personnes qui entendent mener des modes de vie alternatifs.
La Ligue des droits de l’Homme répète que la société se doit de gérer les conflits sociaux par un véritable dialogue démocratique, responsable et respectueux de la personne humaine et des droits.
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