Communiqué de la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des Droits de l’Homme. Le 9 novembre 2015.
Il y a quelques semaines, dans le quartier de Nantes-Doulon, des inscriptions xénophobes étaient apposées sur deux lieux de culte – une église catholique et une mosquée – à côté d’un lieu où vivent des migrants. Il y a deux semaines, quelqu’un a tagué sur ce lieu : « on ferme ».
Dans la nuit de samedi à dimanche, deux engins incendiaires ont été jetés par une fenêtre dans une habitation du quartier de Nantes-Chantenay qui était abandonnée et qui sert depuis quelques mois d’hébergement provisoire à des personnes sans logis, réfugiées et/ou migrantes.
Heureusement, des habitants du lieu sont parvenus à éteindre le feu.
Seules des idées animées par la haine de l’autre, la volonté de faire peur et d’opposer les personnes entre elles peut conduire à commettre un tel acte.
Aucune opinion ne peut justifier qu’on envoie un engin incendiaire dans un lieu d’habitation. C’est un acte potentiellement meurtrier.
La Ligue des droits de l’homme condamne cet acte, exprime son soutien aux personnes visées par cette agression, attend des pouvoirs publics qu’ils fassent œuvre de protection de ces personnes et demande que justice soit faite.
La LDH appelle à la mobilisation pour les valeurs d’égalité et de solidarité afin que de tels actes ne se reproduisent pas. La LDH invite la population à manifester son indignation et à se joindre au rassemblement qui a lieu ce mardi 10 novembre à 18h, place Royale à Nantes.
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