Le nombre de déplacés de force dans le monde atteint le chiffre record de 120 millions



Le monde comptait un nombre record de 120 millions de déplacés de force à la fin avril, un nombre qui ne cesse d’augmenter et « un terrible réquisitoire sur l’état du monde », dénonce l’ONU, ce jeudi 13 juin.

Les guerres à Gaza, au Soudan et en Birmanie ont fortement contribué à augmenter le cortège de gens forcés de fuir leur lieu de résidence depuis plus d’un an, a souligné le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) dans son rapport annuel. « La guerre reste le grand moteur de déplacements massifs », a expliqué le chef du HCR, Filippo Grandi, lors d’un point de presse à Genève.

Etrangers agressés, migrants abandonnés dans le désert en Tunisie : pourquoi la communauté internationale ne réagit pas



La situation des personnes migrantes subsahariennes en Tunisie reste alarmante après la vague de rafles et de déplacements forcés qui a eu lieu début juillet. Le silence de la communauté internationale et l’absence de sanctions inquiètent.

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Les mots de la migration

En 2022, il y avait 281 millions de migrants internationaux dans le monde, c’est-à-dire 3,6% de la population mondiale. Parmi eux, on compte 48% de femmes et 14,6% d’enfants. Sur ces 281 millions de personnes, 108,4 millions sont des déplacés de force et 35,3 millions sont des réfugiés.

Selon le rapport du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), sur ces quelque 108,4 millions de personnes déplacées de force dans le monde, il y a 35,3 millions de réfugiés* contre 27,1 millions en 2021. Cette forte augmentation est due à la guerre en Ukraine.

En 2022, 52% des réfugiés et migrants ayant besoin de protection internationale provenaient de Syrie, d’Ukraine et d’Afghanistan.

Quelques définitions pour bien appeler par leur nom ces personnes déplacées.

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Rapport mondial sur les déplacements forcés en 2020


Yémen . Shaker Ali, 52 ans, est assis devant ce qui était autrefois un marché à Aden. 
« J’habite ici depuis plus de 15 ans, et voir mon quartier comme ça me bouleverse et me rend triste. La guerre nous a obligés à partir et à déménager. 
Nous avons déménagé dans la ville d’Inma’a lorsque les choses se sont réchauffées et maintenant je suis de retour chez moi. Nous manquons de nombreux services de base, comme l’électricité. © HCR/Saleh Bahulais


L’année 2020 restera dans les mémoires comme aucune autre. La pandémie de COVID-19 a bouleversé toutes les facettes de la vie, causant des millions de morts dans le monde et entraînant des souffrances humaines, une récession économique, des restrictions à la mobilité humaine et de graves limitations de la vie quotidienne.

Plus d’un pour cent de la population mondiale – soit 1 personne sur 95 – est désormais déplacée de force. 



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