Environ 150 personnes, principalement des femmes, des enfants et des mineurs isolés, occupent depuis lundi soir la place de l’Hôtel de ville, en plein centre de Paris. Ces migrants, la plupart originaire d’Afrique subsaharienne, réclament un hébergement et une prise en charge de l’État.
Il y a quelques heures, quatre personnes ont été mises en examen, soupçonnées d’appartenir à une filière d’immigration clandestine. Leurs arrestations et mises en examen font suite au drame du week-end dernier, lorsque au moins six personnes ont péri en mer après avoir tenté de se rendre en Angleterre à bord d’un petit canot parti des côtes françaises. Entretien avec Yann Manzi, porte-parole, co-fondateur et bénévole de l’association Utopia 56.
Des migrants traversent la Manche, le 5 août 2021. (MAXPPP)
Selon Utopia 56, qui invoque d’autres refoulements en Méditerranée, « c’est la première fois qu’un tel cas de refoulement forcé est identifié dans la Manche ».
Dawda vient de Gambie. Depuis son arrivée à Paris mi-mai, il dort à la rue. Crédit : InfoMigrants
Une trentaine de mineurs isolés étrangers vivent depuis samedi dans un campement installé sur la place de la Bastille, dans le centre de Paris, à l’initiative de l’association Utopia 56. Pour ces jeunes considérés comme majeurs par le dispositif d’évaluation, l’attente de leur recours en justice se fait dans la rue, sans assistance, ni accès à la scolarité. Témoignages.
Suite au décès d’au moins 27 migrants au large de Calais le 24 novembre dernier, l’association Utopia 56 a déposé une plainte devant le tribunal judiciaire de Paris vendredi 17 décembre 2021 pour homicide involontaire et omission de porter secours. Sont notamment visés le préfet maritime, le CROSS Gris Nez et les garde-côtes britanniques.
Alors que l’association d’aide aux migrants Utopia 56 a organisé une manifestation sur l’Esplanade de la Libération, afin de réclamer « un hébergement digne » pour plusieurs dizaines de personnes SDF, la préfecture de police de Paris est intervenue.