La LDH reste particulièrement vigilante concernant d’éventuelles remises à la rue en cette fin de JO: le NETTOYAGE SOCIAL est indigne de la France et des valeurs qu’elle proclame.
Malgré la création de 216 places d’hébergement pérennes dans la capitale, la quinzaine olympique s’est révélée synonyme de complications, de déplacements contraints et de solitude accrue pour les plus précaires.
A quelques minutes de marche de l’éphémère parc des Nations, lieu emblématique de célébration des Jeux olympiques (JO), une file d’attente qui n’a, elle, rien de temporaire, s’allonge, avenue de la Porte-de-La-Villette, dans le 19e arrondissement parisien, plusieurs centaines de personnes en situation de très grande précarité attendent un repas chaud.
« Regardez-nous, regardez comme la France est belle et propre, souffle Issam (un prénom d’emprunt). Il y a la France des JO, la France des touristes, et puis tout autour, il y a ce qu’on préfère ne pas voir, des gens comme moi pour qui rien ne bouge. » Ou presque rien : depuis un an qu’il vit à la rue, expulsé d’un foyer, cet homme de 46 ans, venu d’Algérie, n’avait jamais vécu autant de contrôles policiers. « Paris fait la fête, mais moi, je me sens encore plus regardé d’en haut. Je suis celui qui fait peur », déplore-t-il.
Ce mardi 6 août, un peu plus d’une centaine de personnes, sans-abri et migrantes, ont rejoint l’occupation d’une partie de la place de la Bastille débutée en juin par des personnes en attente de logement social, épaulées par l’association Droit au logement. Elles ont été évacuées par la police en début de soirée.
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Plus de 200 personnes, certaines avec des enfants en bas âge, se sont installées mardi soir face à la municipalité pour réclamer des solutions d’hébergement plus durables.
Voici le texte d’une intervention qui a eu lieu, le 11 juin dernier, au musée de l’immigration, dans le cadre d’un débat durant le colloque sur l’histoire des jeux olympiques. Avec quelques mots de contexte en préambule.
Cette intervention a été réalisée par un collectif de militantEs d’horizons divers, militant.es pour les droits des sans papiers et des immigréEs, syndicalistes, militantES pour le logement, activistes écologistes, tous et toutes concernéEs par le lien entre les questions coloniales et les JO 2024.
Nous n’avons pas eu le temps de lire la totalité de la déclaration, interrompuEs par les animateurs du colloque. Notre prise de parole a été qualifiée d’attentat militant, un fourgon de police était sur place. Sabrina Agresti-Roubache, la secrétaire d’Etat à la ville à qui nous souhaitions nous adresser, a annulé sa viste au dernier moment. Voici le texte dans son intégralité.
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Plusieurs parents d’élèves et membres du corps enseignant se sont mobilisés, ce jeudi 6 juin, pour dénoncer l’inaction de l’État et de la municipalité dans l’hébergement de familles précarisées.
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L’association La Cloche et la Fondation Abbé Pierre craignent une volonté, à l’approche des Jeux olympiques, de chasser les personnes sans domicile des centres-villes.
Aux abords du Musée du Louvre à Paris, les rebords de fenêtre où Mike, 26 ans, posait son sac de couchage, la nuit venue, ont été recouverts de pics métalliques du jour au lendemain. « C’était un espace abrité, il y avait des caméras de surveillance et un sentiment de sécurité », explique le jeune homme qui avait pris l’habitude de dormir dans ce quartier très touristique, l’une des vitrines de la capitale. Depuis 2023, de plus en plus de recoins comme celui-ci sont affublés de dispositifs urbains excluants. « Maintenant, je tourne parfois pendant 1h30-2h pour trouver un endroit où dormir, alors qu’avant, je mettais 10 minutes », déplore-t-il.
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Le collectif Le Revers de la médaille dénonce dans un rapport « le nettoyage social » en cours avant les Jeux olympiques et paralympiques avec ces expulsions de migrants, sans-abri et travailleurs du sexe.
Saisis par plusieurs associations et syndicats, les Sages ont estimé ce mercredi 29 mai que les étrangers sans papiers ont le droit de voir leurs frais de justice pris en charge par l’Etat, au nom du «principe d’égalité devant la justice».
Les étrangers qui ne résident pas régulièrement en France ont le droit à l’aide juridictionnelle au nom du principe d’égalité devant la justice, y compris en matière prud’homale et civile, a tranché le Conseil constitutionnel dans une décision publiée ce mercredi 29 mai au Journal officiel. L’instance avait été saisie d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à ce sujet par plusieurs associations (la LDH, le Gisti) et syndicats (CGT, CFDT, le Syndicat des avocats de France). Ils estimaient que la différence de traitement entre les travailleurs sans papiers (exclus jusqu’ici de l’aide juridictionnelle) et les autres était contraire aux principes de la Constitution.
« J’ai fui un mariage forcé et une menace d’excision » : témoignage d’une Ivoirienne à la rue en France
Marie* a quitté la Côte d’Ivoire à l’été 2022. Sa famille musulmane a voulu la contraindre à un mariage forcé et à une mutilation génitale – pour satisfaire son futur mari. Avec son petit-ami, chrétien, elle a donc décidé de venir en France. Marie et son ami ont traversé le Sahel, le Maroc, les Canaries, l’Espagne continentale. Arrivée à Paris à l’hiver 2023, l’Ivoirienne se dit aujourd’hui épuisée. Elle vit à la rue et explique « ne pas avoir la force » de se lancer dans une procédure d’asile.
L’appel urgent des ONG pour mettre fin aux camps de migrants, « il faut arrêter les jeux politiques, on parle de vies humaines »
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Homophobie : l’ex-footballeur Yoann Lemaire contraint d’interrompre une intervention dans un lycée après avoir reçu des insultes
Yoann Lemaire, président de l’association Foot Ensemble, intervient régulièrement dans des établissement scolaires sur la question de l’homophobie. Pour la première fois, il a décidé d’arrêter sa prise de parole, mi-avril, dans un lycée de l’Aube, après avoir entendu des insultes « terribles et inacceptables ».
Pourquoi les habitants de ce quartier de Strasbourg ne veulent pas d’un centre d’hébergement pour sans-abris
Habitants et associations du quartier de la Montagne verte à Strasbourg ont lancé une pétition contre un projet d’hébergement d’urgence souhaité par la ville. Les riverains dénoncent l’absence de concertation et le sabotage organisé d’un espace de vie à l’équilibre social déjà « fragile ».
« Nous organisons une fête de Noël, un nettoyage de printemps, des rencontres autour d’activités. Ici, c’est un petit village avec une identité très précise. «
« Ce nouveau projet risque de faire baisser les prix de l’immobilier et la valeur des appartements. »
« Mes clients n’auront pas le choix, ils devront passer devant le centre, l’image du quartier va forcément s’en ressentir. »
» Et les personnes hébergées ne vont pas être cantonnées à l’intérieur. Elles vont sortir et c’est bien logique. Des gens en situation de détresse et de précarité, cela va créer des problèmes. »
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Le plus grand squat d’Île-de-France, à Vitry-sur-Seine, a été évacué mercredi matin lors d’une opération de mise à l’abri menée par la préfecture du Val-de-Marne. Près de 450 migrants, principalement d’origine subsaharienne et dont beaucoup travaillent, vivaient depuis juin 2021 dans cette usine désaffectée. La préfecture a proposé des orientations en régions mais les associations redoutent que cette opération ne précipite leur retour à la rue.
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Environ 150 personnes, principalement des femmes, des enfants et des mineurs isolés, occupent depuis lundi soir la place de l’Hôtel de ville, en plein centre de Paris. Ces migrants, la plupart originaire d’Afrique subsaharienne, réclament un hébergement et une prise en charge de l’État.
L’année dernière, 656 personnes sont décédées dans la rue en France, selon le triste décompte fait par le collectif Les morts de la rue. Une lecture des noms de ces sans-abris était organisée à Paris ce mardi 19 mars, dans les arènes de Lutèce.
Selon les derniers chiffres de « la Nuit de la Solidarité », le nombre de personnes vivant à la rue a augmenté de 17% à Paris, par rapport à l’an dernier. Parmi eux, des mineurs. Ils seraient entre 400 et 500 à dormir sous des tentes dans les rues de la capitale.
On dénombre 624 sans-abris décédés à la rue, 17 500 expulsions locatives, 330 000 sans abris, 2.4 millions de ménages en attente d’un logement social, 4.1 millions de mal logés. Le droit au logement est un droit fondamental.
Les maires écologistes et socialistes de cinq grandes villes françaises ont annoncé jeudi 15 février poursuivre l’État devant la justice administrative pour dénoncer ses « carences » en matière d’hébergement d’urgence et réclamer « une refonte » d’un système « à bout de souffle ».
Une étude de l’extrême droite française Qu’en est-il aujourd’hui des idées attribuées autrefois à l’extrême droite, idées qu’on retrouvait chez Pétain, avec des emprunts à Mussolini ou Franco : l’antiparlementarisme, la haine de la gauche et plus particulièrement du communisme, l’antisémitisme, l’homophobie, le sexisme, le nationalisme, le racisme. Est-ce que ce sont encore aujourd’hui les marqueurs de l’extrême droite ou y en a-t-il de nouveaux ?
Journaliste et essayiste, Gérard Streiff propose une étude de l’extrême droite française contemporaine, à partir du RN, en se penchant sur son origine, son idéologie, ses mutations et ses ambitions.
RAPPEL HISTORIQUE
Extrêmes droites : qu’évoquent ces noms et expressions ? Les ultras de la Restauration, le boulangisme, les antidreyfusards, l’Action française, Maurras, les Camelots du roi, les Croix-de-feu, Mussolini, Franco, Doriot, Déat, Pétain, puis Poujade, l’OAS, Occident, Le Pen, etc. Personne ne mettra tout ce monde et ces faits dans le même panier, les époques et les enjeux sont différents. Mais les historiens ont en main une riche matière qui leur permet d’analyser les idées qu’on retrouve en permanence dans le discours d’extrême-droite.
13 février à 18 h 30
Auditorium de St-Julien-les-Villas
Entrée libre
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La terrible actualité que nous vivons, notamment depuis le 07 octobre, nous a incités à vous proposer à nouveau un film évoquant la Palestine, inédit à Troyes “ALAM” (DRAPEAU), de Firas Khoury sorti à peine deux mois avant le 07 octobre et couronné dès sa sortie de trois prix.
» Le film éparpille à bas bruit et avec intelligence les signes de grands combats dans le quotidien serré de cette poignée de gamins qu’on ne quitte jamais et dont les actions sont toujours à la lisière de l’héroïsme et du potache, pour concentrer dans un final très réussi toute la cruauté et la violence de leur situation ».
« Cahiers du cinéma, » Lucie Commeaux :
« Premier long métrage du cinéaste, ALAM montre avec une remarquable intelligence les doutes d’une jeune génération en quête d’avenir et d’émancipation, dans une société marquée par le patriarcat ».
« L’Humanité », Pierre Barbancey :
Par l’Association Pierre Chaussin
MARDI 13 février 2024 à 14h30 et 20h
à la salle Deterre Chevalier
(face à la mairie) de St Parres aux Tertres.
Entrée gratuite
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Dernière semaine !
Il y a 70 ans, le 1er février 1954, l’abbé Pierre lançait à la radio un appel désespéré :
« Mes amis, au secours. Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures. »
Réalisée par Le Centre abbé Pierre – Emmaüs d’Esteville(en Seine-Maritime), avec l’aide du pôle mémoire d’Emmaüs international et proposée par la communauté Emmaüs de Troyes, l’exposition vous invite à vous remémorer les événements de cet hiver glacial. Cet anniversaire est aussi l’occasion de présenter la communauté Emmaüs troyenne avec une série de portraits, réalisés par le photographe Thierry Plumey, accompagnés de témoignages.
Ici, compagnons et compagnonnes ont trouvé un lieu d’accueil et de travail et surtout une famille. Qui sont ces femmes et ces hommes qui un jour, ont dû changer de vie, tout quitter, pour se reconstruire ailleurs ?
Du 23 janvier au 17 février 2024, découvrez l’exposition « De l’hiver 54 à aujourd’hui, Emmaüs », à la Médiathèque Jacques-Chirac centre-ville de Troyes (entrée libre et tout public).
Dans un appel resté célèbre, le 1er février 1954, le fondateur d’Emmaüs appelait aux dons pour créer des hébergements d’urgence. Aujourd’hui, en pleine crise du logement, son combat est toujours d’actualité.
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À Limoges, comme partout en France, des familles vivent dans la rue. Voici l’histoire de l’une d’elle, à travers le témoignage d’un adolescent que nous prénommerons Abdel.
Trois sans-domicile fixe sont décédés dans la même journée mardi à Paris et dans le Val-de-Marne selon la police. Leurs corps ont été découverts dans des rues.
Dans un podcast en forme de coup de poing, l’artiste Catherine Perrocheau donne à entendre l’immense lassitude de ceux qui au quotidien accompagnent les sans-abris, confrontés à leur impuissance grandissante face à l’abandon des pouvoirs publics.