Réunion-débat : Penser les enjeux europpéens aujourd’hui

La section nantaise de la Ligue des droits de l’Homme se réunit chaque jeudi et consacre une réunion chaque mois à débattre sur des thèmes divers avec pour seul objectif de prendre le temps de réfléchir. Parce que la compréhension par le débat de ce qui se passe est aussi un moyen pour déterminer et donner du sens à ce que nous faisons.

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Réunion-débat d’octobre

jeudi 3 octobre 2013 – 20h30

Comment penser les enjeux européens aujourd’hui ?

Maison des associations – Manufacture des tabacs salle A 1er étage
10bis bd de Stalingrad – Nantes – tram 1 arrêt Manufacture

Avec la participation de

Jan Robert SUESSER, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme – LDH, responsable du groupe de travail national Europe de la LDH et membre de la délégation de la LDH à l’Alter sommet d’Athènes des 7 et 8 juin dernier, vice-président du Forum civique européen

Les élections du Parlement européen auront lieu le dimanche 25 mai 2014.

On constate une dissymétrie entre les responsabilités majeures pour la décision publique du cadre européen, et l’exercice limité d’une citoyenneté à ce même niveau.

La citoyenneté dont nous nous réclamons s’appuie sur trois moteurs : la dimension démocratique (la façon dont chacun peut être écouté et est entendu), la dimension économique (l’accès à l’emploi et plus largement à un revenu) et la dimension sociale (les politiques publiques permettant l’accès effectif aux droits dont l’éducation, la santé, les sécurités).

On constate à quel point le refus de traiter la dimension sociale de la crise économique et monétaire dans le cadre européen amène à des replis au niveau national, et même, de façon croissante, au niveau infranational. Le traitement exclusivement national des questions sociales comporte alors la tentation de réponse nationaliste, elle-même minée par la tentation xénophobe.

Une occasion de réfléchir à la citoyenneté active en Europe, et à ce qu’elle peut représenter dans le contexte de crise économique et financière.

Nous vous invitons à participer nombreux-ses à cette soirée.

Prenons le temps d’en parler !

Information supplémentaire : La 19ème Université d’automne de la LDH aura pour thème « Europe : quelles sorties de crise ? », les 23 et 24 novembre 2013 , à l’espace Reuilly, 21 rue Hénard, Paris 12e. Elle est ouverte sur inscription à tous les citoyens du monde.

La prefecture de Loire Atlantique refuse une nouvelle fois de délivrer au Gasprom l’agrément pour la domiciliation des demandeurs d’asile

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Communiqué du collectif nantais UCIJ (Uni-e-s Contre une Immigration Jetable), auquel participe la section de Nantes et du pays nantais de la LDH. Le 13 septembre 2013.

Le Gasprom mène depuis plusieurs années une bataille juridique avec la Préfecture 44 pour continuer à pouvoir domicilier les demandeurs d’asile, comme il le faisait auparavant avant la mise en place en 2004 de l’obligation d’un agrément préfectoral.

Ce nouveau refus de la Préfecture est un mauvais coup pour tous les étrangers et étrangères cherchant refuge dans le département et qui n’ont d’autre solutions que de demander à la plateforme d’accueil AIDA de les domicilier pour pouvoir ensuite être enregistrés comme demandeurs d’asile. Il leur faut attendre aujourd’hui entre 2 et 3 mois pour obtenir leur statut de demandeurs d’asile, période pendant laquelle ils et elles n’ont aucun droit.

On voit bien par là les raisons profondes de cette obligation d’agrément, qui permet d’éliminer des associations comme le Gasprom qui domicilient sans condition, au profit d’organismes sous tutelle de la Préfecture qui pratiquent sans le dire une politique de quotas pour retarder ou diminuer le traitement des demandes d’asile.

Cette politique s’inscrit dans la continuité d’une atteinte permanente aux droits élémentaires des demandeurs d’asile, droits inscrits dans la Convention de Genève de 1956 et dans le droit européen :

– prise en compte sans délai des demandes :
aujourd’hui, et dans beaucoup de départements, il faut plusieurs mois pour accéder au statut de demandeur d’asile

– statut protecteur pendant l’examen de la demande : logement, santé, subsistance
de nombreux demandeurs d’asile sont à la rue faute de places suffisantes en CADA

– examen contradictoire, honnête et impartial du récit de la personne
les entretiens avec l’OFPRA sont souvent bâclés et les rejets stéréotypés (près de 90% de refus)

C’est pourquoi nous exigeons

– la suppression dans la loi de l’obligation pour une association d’obtenir cet agrément préfectoral pour domicilier des demandeurs d’asile ; cette obligation n’existe pas pour des particuliers qui voudraient les domicilier,

– que la Préfecture en attendant revienne sur son refus d’accorder cet agrément au Gasprom.

Halte à la dégradation incessante des conditions d’accueil des demandeurs d’asile !

Collectif nantais UCIJ : AC !, ALFA Femmes algériennes, Association France Palestine Solidarité (AFPS), CGT 44, Cimade, Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires-RESF 44, CSF, DAL 44, Europe Ecologie – Les Verts (EELV), FSU,  Gasprom-Asti, Gauche Anticapitaliste, LDH, Le Parti de Gauche 44, Les Alternatifs 44, Logis Saint Jean, MRAP, NPA, PCF, RUSF 44, SAF, Solidaires, Tous solidaires-Châteaubriant.

Fonder la société sur la solidarité

Expression de la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme. Le 7 septembre 2013.

Nos avis d’imposition arrivent dans les boîtes aux lettres. La question des retraites est une nouvelle fois posée. En cette rentrée, la Ligue des droits de l’Homme rappelle ses exigences quant aux droits économiques et sociaux.

Chacune et chacun a droit à un emploi stable et un salaire décent ou à un revenu de remplacement décent : allocations ou retraites.

Sans rentrer dans une démarche technique qui n’est pas de sa compétence, la Ligue des droits de l’Homme a toujours soutenu la nécessité de modifier le système de l’emploi et le financement des retraites. Modifier le système de l’emploi pour augmenter le nombre de cotisants et alimenter les budgets sociaux, ce qui implique de faciliter l’accès des jeunes à l’emploi et de développer la formation ainsi que l’adaptation des conditions de travail pour toutes les catégories de travailleurs. Modifier le financement des retraites en remettant en cause les mécanismes de partage de la richesse produite, partage qui s’est déplacé depuis les années 1980 vers la rémunération croissante du capital aux dépens du travail.

D’une façon plus générale, la protection sociale en tant que socle de droits doit relever du collectif. Il est normal que la société consacre la part nécessaire de richesses afin que les uns et les autres vivent dignement. Le chacun pour soi est source d’inégalité et d’insécurité. La contribution commune, autrement dit l’impôt, constitue un lien entre la société et l’individu.

Les inégalités perdurent. Pourtant, ce sont les inégalités qui interdisent de penser l’avenir. Il faut instituer une fiscalité équitable. Parce que c’est juste, parce que c’est efficace, il doit y avoir une augmentation de la progressivité de l’impôt sur les différents types de revenus. Il doit y avoir une diminution considérable des impôts indirects qui, puisqu’ils sont payés en pourcentage à la source, pèsent relativement plus lourd pour les moins riches. La question de l’assiette des financements doit être posée. Pour la Ligue des droits de l’Homme, une réforme fiscale d’envergure est indispensable. Un système fiscal reconstruisant un juste équilibre dans la répartition de la contribution commune serait admis et compris puisque légitime.

La Ligue des droits de l’Homme promeut l’universalité et l’indivisibilité des droits. L’effectivité des droits réside dans la complémentarité entre les droits civiques et politiques et les droits économiques, sociaux, culturels, et environnementaux. Le social ne peut pas être un sous-produit de l’économie. La contrainte financière doit être confrontée à un objectif social.

La Ligue des droits de l’Homme appelle à agir. Elle invite chacune et chacun à prendre sa place dans le débat public.