Chronique Jet FM de février

Notre chronique mensuelle le 16 février sur Jet FM. Nos deux militantes ont rappelé les fondements de l’éxistence et des actions de la Ligue des droits de l’Homme et ont fait le point sur l’actualité de la Ligue avec notamment l’accueil des migrants, le combat contre le projet de modification constitutionnelles sur l’état d’urgence et la déchéance de la nationalité.
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Chronique Jet FM

Titre: Chronique Jet FM
Description: Notre chronique mensuelle sur Jet FM sera consacrée à l’histoire de la LDH, ses fondements, son ancrage dans l’actualité et ses combats actuels

Rendez-vous sur Jet FM 91.2 le 25 février vers 12h15

Menace d’expulsion des familles roumaines migrantes installées sur le site du moulin Boisseau.

Communiqué du Collectif Romeurope agglomération nantaise – le 17 février 2016

Bidonvilles : La maire de Carquefou demande expressément au préfet l’expulsion des familles roumaines migrantes installées, sans titre mais pas sans droits, sur le site du moulin Boisseau.

Il s’agit d’environ 300 personnes dont 40% d’enfants qui ont trouvé refuge sur ce parking d’entrepôt à Carquefou après avoir été expulsées successivement de Saint-Herblain en avril 2015 et de Nantes début juillet 2015.

Depuis leur installation sur ce lieu, et après qu’une décision de justice ordonnant leur départ ait été prise le 28 juillet, le collectif romeurope de l’agglomération nantaise a demandé, en vain, à la préfecture et à Nantes Métropole  qu’un projet soit fait pour et avec ces familles afin que cesse l’errance et toutes les ruptures qu’elle entraîne en termes de santé, de scolarisation, de maintien dans l’emploi.

Aujourd’hui, madame la maire de Carquefou qui déclarait (OF du 2 septembre) avoir l’assurance du  préfet que l’expulsion serait réalisée, avec pour objectif «l’éclatement du camp  sur l’ensemble de l’agglomération»,  perd patience et va même jusqu’à envisager d’utiliser le site de la mairie pour abriter une pétition  demandant l’expulsion des familles. Et ce, le jour même où le commissaire aux droits de l’Homme du conseil de l’Europe fait part au ministre de l’intérieur de ses inquiétudes sur les évacuations opérées sur le territoire Français qui ont concerné 11000 personnes (dont 40% d’enfants) en 2015,  et se dit préoccupé par le climat d’antitsiganisme qui touche la France.

En avril 2015, c’étaient des élus d’Indre, aidés de quelques citoyens qui faisaient entrave à la circulation pour empêcher  les familles expulsées de venir sur leur commune, aujourd’hui, c’est la maire de Carquefou  qui utilise le site de la mairie pour monter une partie de la population contre une autre. Et demain ?

Le collectif Romeurope dénonce une politique d’attente qui balance entre le pourrissement des situations  et/ou les expulsions violentes. Politique humainement et financièrement coûteuse, et qui risque de poser de graves problèmes en termes de vivre ensemble.

Le collectif Romeurope continue et continuera, aux côtés des habitants des bidonvilles,  d’interpeller les pouvoirs publics pour qu’une politique humaine et profitable à toutes et tous se mette enfin en place. Le collectif Romeurope rappelle la promesse de la présidente de Nantes Métropole de la tenue, avant fin 2015, d’une conférence des maires des 24 communes de l’agglomération pour initier une politique coordonnée au niveau de l’agglomération.

Enfin, fort de son expérience et de son expertise, le collectif Romeurope  se déclare prêt à participer à la mise en place d’une telle politique.
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Le Collectif Romeurope  de l’agglomération nantaise est composé
– d’associations de défense des Droits de l’Homme : LDH, MRAP, GASPROM-ASTI
– d’associations humanitaires : Médecins du Monde, CIMADE, CCFD-Terre Solidaire
– d’association d’éducation populaire : Ligue de l’Enseignement-FAL 44
– d’associations de solidarité : Romsi Indre, Soleil Roms Ste-Luce, Sol’Rom St-Herblain, Ame Sam Rezé, Solidaroms Vigneux, Treillières Solidaire, Avec Carquefou, Action Solidaire Orvault, Droujba Clisson, Solida-Roms-Bouguenais, Association Solidaire Roms Nantes Est, Citoyens Solidaires Montaigu, Solidarité Nantes centre, Cell’Accueil, ADIS Sautron,  Fraternité couëronnaise
– ainsi que de citoyens.
Il est indépendant de tout parti politique et non confessionnel.

Sortons de l’’état d’urgence

Communiqué de presse du Collectif nantais « Sortons de l’état d’urgence » – Le 3 février 2016

En réaction à l’horreur des attentats, l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, puis prolongé pour une durée de trois mois. Le gouvernement veut de nouveau le reconduire. Un projet de loi constitutionnelle prévoit l’inscription, dans la Constitution, non seulement de l’état d’urgence mais aussi de la déchéance de la nationalité pour les auteurs de « crime ou délit constituant une atteinte grave à la vie de la nation ».

L’état d’urgence conduit à des décisions arbitraires, des dérives autoritaires. L’état d’urgence dont l’efficacité n’est pas démontrée, met à mal la séparation des pouvoirs, fondement de la démocratie : l’exécutif relègue le pouvoir judiciaire hors de son rôle de gardien des libertés. Inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, c’est graver dans le marbre ce régime d’exception qui permet l’action des forces de sécurité sans contrôle du juge.

Inscrire le retrait de la nationalité française dans la Constitution, c’est porter atteinte au principe d’égalité des citoyens, inscrit à l’article 2 de cette même Constitution. C’est inscrire dans la loi fondamentale qu’il peut y avoir plusieurs catégories de citoyens, boîte de Pandore à un élargissent du champ des actes conduisant à la déchéance de nationalité.

Nous affirmons qu’il est nécessaire et possible que l’Etat protège les habitants face au terrorisme sans remettre en cause les droits et les libertés.

C’est pourquoi, nous demandons la levée de l’état d’urgence et pensons qu’il faut refuser la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité. Nous demandons au Président de la République et au Premier ministre de renoncer à ce projet.

Afin de déposer une demande dans ce sens, le Collectif nantais « Sortons de l’état d’urgence » a demandé à M. le Préfet qu’une délégation soit reçue en audience ce vendredi 5 février à 18h, à l’occasion des premiers débats à l’Assemblée nationale sur la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de la nationalité.

Des représentant(e)s des différentes organisations partie prenante du Collectif nantais « Sortons de l’état d’urgence » seront présents devant la Préfecture afin d’appuyer cette délégation.