ESCLAVAGE : au-delà du cas libyen, un fléau mondial ;

Communiqué de presse du Comité Régional pays de la Loire de la LdH, le 24/11/2017,

Aujourd’hui, l’esclavage est encore un fléau mondial, un crime contre l’humanité : 45 millions de personnes étaient victimes d’esclavage en 2016, selon une étude réalisée conjointement par l’Organisation internationale du Travail (OIT) et la Walk Free Foundation, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Cette organisation révèle que la traite d’êtres humains est devenue de plus en plus fréquente chez les passeurs. La pratique ne concerne d’ailleurs pas que les migrants, et de nombreuses autres formes d’asservissements ont vu le jour, depuis les victimes du commerce sexuel forcées à donner leurs revenus à leurs trafiquants, jusqu’aux travailleurs du bâtiment ou aux ouvriers agricoles travaillant dur pour un salaire dérisoire, voire inexistant, sur des chantiers isolés qu’ils ne peuvent pas quitter. Toujours d’après cette étude, les femmes représentent 99 % des victimes de travail forcé dans l’industrie du sexe et 84 % sont victimes de mariages forcés. Quant aux enfants, ils ne sont pas épargnés : selon l’OIT, environ 152 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans sont contraints au travail.

Coincé-e-s entre une mondialisation du moins-disant social et la frilosité de l’accueil des réfugié-e-s, des hommes, des femmes et des enfants sont les victimes d’un système économique qui permet ces pratiques criminelles.

En Libye comme ailleurs, et en France y compris, les Droits de l’Homme doivent être respectés sauf à sombrer dans l’ignominie et le non-Droit.

La ligue des droits de l’Homme considère que la méconnaissance et le mépris des droits de l’Homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité.

2018, année du 170ème anniversaire de l’abolition définitive de l’esclavage dans les colonies françaises, 120ème anniversaire de la création de notre association, 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, sera une année importante pour toutes et tous, la Ligue des droits de l’Homme se doit de le rappeler.

Le rappel de ces événements n’a d’intérêt que s’il permet la critique des faits pour une application réelle des principes d’égalité, de liberté et de solidarité. Elle appelle les gouvernants à mettre leurs actes en accord avec leurs postures médiatiques. Elle appelle les citoyens à s’engager toujours davantage pour la protection et le progrès de la liberté, de l’égalité en droits et en dignité de tous les êtres humains face à l’autoritarisme,  la discrimination et l’injustice sociale.

Le Comité régional Pays de la Loire de la LDH avec le soutien des  sections d’Angers (49), Laval/Mayenne (53), La Roche sur Yon (85), Le Mans (72), Les Sables d’Olonne (85), Luçon (85), Mamers (72), Nantes et pays nantais (44), Noirmoutier/Nord/Ouest Vendée (85), Saint Nazaire (44).


Comité régional Pays de la Loire-Ligue des droits de l’Homme
4 place de la Manu – 44000 – Nantes
Tél : 02 51 86 22 39 – Mail : ldh.pays-de-la-loire@orange.fr

Pour le respect du droit de manifester

Communiqué de Observatoire nantais des libertés, le 22 novembre 2017

Ce jeudi 16 novembre à Nantes, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et UNEF organisaient une manifestation.

Le parcours de la manifestation avait été annoncé – Ouest-France du 15 novembre : Commerce, cours des 50-Otages, tour Bretagne, rue Jeanne d’Arc, préfecture, cours St André et St Pierre, miroir d’eau. Une fois la banderole intersyndicale de tête engagée sur la montée du tram 3 pour rejoindre la tour Bretagne, la police a tiré des grenades lacrymogènes pour interdire ce passage ce qui a conduit les porteurs de la banderole de tête à reprendre le cours des 50-Otages pour rejoindre la Préfecture sans passer donc par la tour Bretagne et la rue Jeanne d’Arc. Il semble que la police n’ait pas pris contact avec les organisateurs après l’annonce du parcours et avant ou au moment de la manifestation pour dire que le parcours annoncé n’était pas autorisé. Il n’est pas acceptable que Préfecture et police modifient le parcours annoncé d’une manifestation avec des grenades lacrymogènes plutôt que par la concertation.

La banderole de tête s’étant arrêtée au miroir d’eau, des personnes ont continué à manifester en empruntant le cours F. Roosevelt vers Commerce. La police a décidé d’arrêter ces manifestants sensiblement à hauteur de la rue de la Paix. Après que des personnes se sont placées de manière statique devant la police, celle-ci a envoyé des grenades lacrymogènes et semble t-il des grenades de désencerclement. Cinq personnes ont été blessées dont une au pied, une à la taille, une au cou, une dans le dos en étant touchées par ces grenades.

L’Observatoire nantais des libertés considère que dans ces deux situations, la police n’a pas accompli sa mission de manière proportionnée et adaptée. La Préfecture a une double mission de maintien de l’ordre public : protéger les personnes – y compris les manifestants – et les biens et faire respecter les libertés dont le droit de manifester. Les personnes qui veulent manifester doivent pouvoir le faire librement et en sécurité. L’action des forces de l’ordre ne doit pas avoir pour effet de dissuader les citoyen-nes qui veulent s’exprimer pacifiquement dans la rue, de participer aux manifestations.

L’Observatoire nantais des libertés avec les associations Amnesty International, Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse.

observatoirelibertesnantes@rezocitoyen.net

Les CHSCT victimes de la réforme du code du travail

Communiqué du Collectif nantais pour le droit à la santé et à la protection sociale pour toutes et tous

Les CHSCT feraient perdre du temps et entraveraient la productivité ! Pourtant l’intensification du travail, la précarité, les difficultés ressenties par les travailleurs auraient dû imposer le renforcement des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail.

La réforme du code du travail veut obliger les entreprises entre 50 et 300 salariés à supprimer les CHSCT et à les intégrer dans un « comité social et économique ». Seules les entreprises de plus de 300 salariés disposeront d’une commission « santé, sécurité et conditions de travail » aux attributions mal définies. D’autre part, l’employeur aura dorénavant la possibilité de contester devant le tribunal administratif les décisions de l’inspecteur du travail. Le collectif dénonce fermement cette mesure de régression sociale.

Comment des études indépendantes sur les risques professionnels seront-elles menées par ce nouveau « comité social et économique » ? Les salariés victimes de l’amiante, de toxiques, de troubles musculo-squelettiques, les 500000 salariés souffrant de troubles psychiques liés au travail … auront encore moins de recours pour se défendre. Pour le collectif, la promotion de la santé au travail ainsi que la sécurité des salariés doivent rester des objectifs prioritaires. Le collectif revendique de créer des CHSCT dans toutes les entreprises y compris à celles de moins de 50 salariés et d’étendre leurs compétences aux risques pour la santé publique et l’environnement engendrés par l’activité de certaines entreprises.
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Nantes, le 15/11/2017

UNION DÉPARTEMENTALE 44 CGT – SUD SANTÉ-SOCIAUX 44- FSU 44 – SYNDICAT DE LA MÉDECINE GÉNÉRALE- FÉDÉRATION GÉNÉRALE DES RETRAITÉS DE LA FONCTION PUBLIQUE- LDH Nantes et pays nantais – Agir ensemble contre le chômage AC44 – NI PAUVRE NI SOUMIS 44 – CONFÉDÉRATION SYNDICALE DES FAMILLES 44 – PLANNING FAMILIAL 44 – ENSEMBLE 44! – SAINT HERBLAIN À GAUCHE TOUTE

contact : collectifsantepaysnantais@gmail.com