12 juin. Texte prise de parole pour les associations

12 juin. Rassemblement pour les libertés et contre les idées des extrêmes droites

Texte de la prise de parole pour les associations :

La montée des idées d’extrêmes droites n’est pas une fatalité !

Le Conseil régional d’Occitanie a été envahi. A Lyon, une librairie a été saccagée, une marche lesbienne attaquée. A Angers, des symboles de la liberté ont été attaqués, à Nantes également des locaux associatifs ou syndicaux ont été dégradés. Ces actes s’en prennent à la vie démocratique.

Les deux tribunes menaçantes de militaires, la manifestation de policiers devant l’Assemblée nationale le 19 mai, en présence du ministre de l’Intérieur en exercice, sont d’autres signes graves du malaise profond de notre démocratie.

Depuis maintenant plusieurs mois, nous constatons toutes et tous que le climat politique et social en France, comme partout en Europe et dans le monde est de plus en plus imprégné́ par les idées d’extrêmes droites.

Face aux violences protéiformes qui frappent notre société et les inquiétudes légitimes qu’elles engendrent, des élus de tous bords, surenchérissent en propositions aberrantes.

Le problème serait la justice, accusée de laxisme. Celle-ci n’a pourtant jamais été aussi sévère, en témoignent l’allongement des peines prononcées et la surpopulation carcérale endémique.

La justice a pour mission de faire prévaloir en toute indépendance l’état de droit, c’est à dire la prééminence absolue de la loi sur les accommodements arbitraires, qu’ils viennent de l’Etat ou de son administration ou de groupes et intérêts particuliers.

Les états d’urgence avec leurs mesures d’exception prises face au terrorisme et à la crise sanitaire sont de la même veine déstructurante de l’équilibre des pouvoirs.

L’hypertrophie présidentielle, la concentration des pouvoirs de l’exécutif, la mise à l’écart du Parlement, le mépris des contrepouvoirs et du dialogue social dénaturent notre République.

Les libertés publiques sont plus que mises à mal, comme avec la loi de sécurité globale qui généralise les contrôles et la surveillance de la population, ou avec le projet de loi dit confortant les principes républicains qui impose une vision gouvernementale dogmatique de la République et vise à mettre au pas les associations.

Ces dérives autoritaires et sécuritaires fragilisent notre démocratie. Certaines de ces lois stigmatisent une partie de la population en raison de sa religion, d’autres en ciblent en raison de leur activité militante. Ces dérives font le lit des extrêmes droites qui prospèrent, voyant leurs idées et méthodes mises au cœur des débats publics, leurs cibles et boucs émissaires partagés : étrangers, musulmans, jeunes des quartiers populaires, mouvements féministes et antiracistes.

La liberté de conscience doit être absolument garantie et aucun de nos concitoyens ne doit être stigmatisé.

Nous sommes des adversaires résolus de la haine, de la xénophobie, des actes racistes, antisémites, sexistes. Nous refusons cette aspiration à la violence qui gangrène notre société et n’épargne pas les campagnes électorales en cours.

Nous appelons à une réaction forte, unitaire et rassembleuse. Nous appelons toutes les citoyennes et tous les citoyens dans leur diversité à se mettre en mouvement pour dire non aux idées d’extrêmes droites.

Mais en même temps il faut aussi que notre détermination fasse pression sur le gouvernement afin que des mesures politiques et sociales fortes soient prises afin de faire baisser l’influence des extrêmes droites.

Notre République ne peut être laïque que parce qu’elle est sociale.

La responsabilité des associations citoyennes et des organisations syndicales est importante. Les points de convergence sur l’essentiel sont nombreux face aux injustices et aux inégalités sociales et territoriales, accrues par la pandémie.

Il s’agit de remettre dans le débat public l’affirmation positive de l’égalité des droits, de l’égalité d’accès aux droits, des libertés, de la démocratie représentative et sociale, des politiques solidaires et de la justice fiscale.

Il s’agit de mettre dans le débat public les conditions nécessaires à un avenir fondé sur l’égalité réelle, dans lequel les questions sociales et environnementales sont pleinement prises en compte.

Appel participation marche militante Coordination Pride 12 juin 14h – Rendez-vous Miroir d’eau

La LdH soutient et appelle à être présent à la marche militante organisée par la Coordination Pride ce samedi 12 juin 14h – Rendez-vous Miroir d’eau

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——– Message transféré ——–
Sujet : URGENT MANIFESTATION DU 12 JUIN 2021
De : Nosig, Centre LGBT de Nantes

MARCHE MILITANTE DU 12 JUIN
Départ de la manifestation à 14H du Miroir d’Eau.
Pour les stands, nous maintenons :
=> 2 stands Place de l’Ecluse pour l’accueil et les animations
=> 3 stands au Miroir d’Eau pour la vente des goodies et drapeaux.

RENDEZ VOUS SAMEDI AU MIROIR D’EAU A 14H
Coordination Pride

Appel Rassemblement 12 juin « Pour les libertés et contre les idées d’extrêmes droites »

Appel pour les libertés et contre les idées d’extrêmes droites

Communiqué commun

Depuis maintenant plusieurs mois nous constatons un climat politique et social alarmant. S’allier avec l’extrême droite ou reprendre ses idées ne constituent plus un interdit. Les propos et actes racistes et sexistes au travail et dans la vie se propagent. Les attaques contre les libertés et les droits sociaux s’accentuent gravement. Dans ce contexte politique, économique, social et sanitaire les injustices explosent et génèrent une forte misère sociale.

Plusieurs lois liberticides organisent une société autoritaire de surveillance et de contrôle qui empêcheraient d’informer sur des violences policières, déjà trop importantes. De plus, si certaines de ces lois stigmatisent une partie de la population en raison de sa religion, d’autres en ciblent en raison de leur activité militante.

Comme les signataires de l’appel pour les libertés et contre les idées mortifères de d’extrême droite (https://www.appelpourleslibertes.com), nous ressentons toutes et tous l’urgence de construire une réponse forte et unitaire qui dessine l’alliance des libertés, du travail et d’un avenir durable.

Face à ce climat de haine, raciste et attentatoire aux libertés individuelles et collectives, nous avons décidé collectivement d’organiser le samedi 12 juin une première grande journée nationale de manifestation et de mobilisations qui se déclinera localement.

Cette journée fait partie des initiatives unitaires qui se multiplient. D’ores et déjà, nos organisations syndicales, politiques, associations, collectifs, signataires de l’appel, ont décidé de co-construire ce combat dans la durée.

Rassemblement

Samedi 12 juin – 11 h

Place du Cirque (Cours des 50 Otages)

devant marches des fiertés (escalier rue Beaurepaire)

Syndicats : Confédération Générale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire, Union syndicale Solidaires, Syndicat des Avocats de France, …

Associations et collectifs : Alfa Appel Égalité, Alternatiba, Amis de la Terre, Association France Palestine Solidarité, Association Traits-Portraits, Attac, Extinction Rebellion, Gignv, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Youth for Climate Nantes, …

Organisations politiques : Association de Veille Écologique et Citoyenne, Ensemble !, Europe Écologie Les Verts, Gauche Démocratique et Sociale, Génération.s, La France Insoumise, Nantes en commun, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti Socialiste

Pétition de soutien aux jeunes majeurs étrangers

En février 2021, une campagne en faveur des jeunes majeurs étrangers arrivés mineurs isolés, est lancée par un communiqué commun à l’initiative de la LDH  signé par plus de 70 associations et publié dans le Monde, ainsi que  par une pétition nationale.

En effet ces jeunes en parcours d’études, diplômés ou susceptibles d’être embauchés sont, à leur majorité, souvent victimes d’un refus de titre de séjour et d’une obligation de quitter le territoire français. Il est donc demandé entre autres l’arrêt de la suspicion systématique, par la préfecture, sur les papiers d’identité présentés et la délivrance de titre de séjour pour tout jeune majeur ayant obtenu un diplôme professionnel.

Pour reprendre cette campagne au niveau local, plusieurs associations (liste ci-dessous) se sont mobilisées et ont organisé:

– une conférence de presse (lien vers l’article dans 20 Minutes : https://www.20minutes.fr/societe/3012051-20210401-nantes-diplomes-voire-deja-recrutes-migrants-menaces-expulsion)

– une interpellation des élus locaux (maires, députés et sénateurs)

– une pétition mise en ligne  sur change.org (texte repris ci-dessous):

https://www.change.org/soutenirlesjeunesmajeursétrangers

Nous vous invitons à signer cette pétition et à la diffuser largement: « Aidons ces jeunes à sortir de l’impasse, à continuer et réussir leur parcours en France »,
 

Merci pour votre engagement.


Pour le collectif constitué pour la campagne « jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse »

Bienveilleurs 44, Collectif Romeurope agglomération nantaise, Confédération Syndicale des Familles, Du Monde Dans la Classe, École JEM, Égide Solidarité, Fédération Syndicale Unitaire, Gasprom – ASTI de Nantes, Hébergeurs solidaires, L’autre cantine, La Cimade, Ligue de l’enseignement – Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Médecins du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Réseau Éducation Sans Frontières, Soutien Mineurs Isolés Rezé, Une Famille Un Toit

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Monsieur le préfet de Loire Atlantique,

L’actualité a mis au grand jour la situation de JEUNES MAJEURS ÉTRANGERS présents depuis des années en France, arrivés mineurs isolés, en cours d’études, d’apprentissage, souvent diplômés. Alors qu’ils sont prêts à s’engager dans un emploi, souvent dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre, du jour où ils arrivent à leur majorité, ils se voient souvent opposer un refus de séjour avec obligation de quitter le territoire (OQTF).

Depuis des années, associations, enseignant.e.s, chefs d’entreprise, maîtres d’apprentissage, élu.e.s sonnent l’alarme. C’est un terrible gâchis humain et social : ces jeunes, qui ont été opiniâtres et persévérants pour se former dans des conditions de vie difficiles, sont du jour au lendemain déclarés indésirables, réduits à vivre dans la peur, l’errance et la clandestinité, alors que la France est devenue leur pays, et qu’ils sont prêts à rendre à la société ce qu’elle a investi dans leur formation. Certaines collectivités fournissent un hébergement digne en finançant des associations gestionnaires de lieux permettant de mettre à l’abri certains jeunes, dont la minorité est contestée. Nombre de ces jeunes majeurs étrangers, se voient proposer des promesses d’embauche en CDI.

Et pourtant, nombres d’entre eux se voient refuser le titre de séjour qu’ils sollicitent. Dès aujourd’hui, les possibilités sont là pour une amélioration réelle et immédiate du traitement de leurs dossiers :

·       il faut faire cesser la suspicion qui pèse sur de nombreux jeunes dont les actes d’état-civil sont régulièrement contestés, alors même que leur identité a été confirmée par un juge ou par les services consulaires de leurs pays.

·       il faut cesser d’exiger des documents impossibles à présenter afin d’obtenir un titre de séjour (comme des passeports), à plus forte raison alors que la réglementation permet que d’autres documents soient acceptés, par exemple les cartes consulaires ;

·       il faut que ces jeunes puissent continuer à avoir accès après 18 ans à des formations générales ou professionnelles et notamment à des contrats d’apprentissage, en fonction de leurs niveaux de compétences, et plus largement poursuivre la vie qu’ils ont entamée en obtenant aisément un titre de séjour protecteur et stable.

C’est pourquoi nous souhaitons Monsieur le Préfet, que ces jeunes majeurs étrangers installés en Loire Atlantique puissent trouver des solutions pragmatiques afin de continuer et réussir leurs parcours en France.