CAFE CITOYEN CHAPELAIN
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Vous êtes amicalement conviés à participer au prochain café-citoyen, dont le thème pourrait un jour ou l’autre alimenter le débat public local …
CAFE-CITOYEN
Vidéo-surveillance
Faut-il vraiment en avoir peur ?
avec
Dominique Talledec, adjoint au maire de St Herblain
Philippe Legrand, militant à la Ligue des Droits de l’Homme
Jeudi 9 avril 2015 à 20h30
Café le Cheval blanc
Nos invités ont des points de vue opposés. C’est donc l’occasion de vous faire votre propre idée.
D’ores et déjà laissons leur la parole :
Pour la LDH, la vidéosurveillance de quoi parle-t-on ?
Depuis la loi Loppsi 2 (Loi n° 2011-267 du 14mars 2011 d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure), la vidéosurveillance est appelée « vidéoprotection ». Selon le ministre de l’intérieur, lors du vote de la loi, « le mot de « vidéosurveillance » est inapproprié car le terme de « surveillance » peut laisser penser à nos concitoyens, à tort, que ces systèmes pourraient porter atteinte à certains aspects de la vie privée. Dès lors, il y a lieu de remplacer le mot « vidéosurveillance » par le mot « vidéoprotection », qui reflète plus fidèlement tant la volonté du législateur que l’action conduite en faveur de nos concitoyens »…
La vidéosurveillance est omniprésente dans notre quotidien. Chez nos voisins européens également. Londres compte 500 000 caméras. Néanmoins, un tel dispositif n’a pas su déjouer les attentats meurtriers de 2005 qui ont fait 56 morts et 700 blessés. Il peut être source d’erreurs dramatiques puisque quelques jours plus tard, la police londonienne a abattu un jeune brésilien signalé à tort par la vidéosurveillance comme poseur de bombes…
Les systèmes de vidéosurveillance et leur multiplication anarchique sont attentatoires à la liberté fondamentale de circuler sans entrave ni surveillance, à la vie privée et sont un outil de contrôle social. Dans le même temps, le législateur n’accorde pas aux citoyens une augmentation des moyens de contrôle des systèmes de vidéosurveillance… Et puis sur la place Tian’anmen à Pékin en 1989, les caméras ont permis d’identifier les opposants. Une majorité municipale peut toujours évoluer…
Le lien social est en perte de vitesse. Croire que la technologie permettrait une protection absolue contre les risques de la vie est une illusion. On ne répond pas au mal-être avec des machines. La sécurité se construit dans les pratiques sociales, des systèmes de solidarité et avec des moyens humains.
Pour Dominique Talledec
La vidéo-surveillance ou la vidéo-protection n’est plus vraiment un sujet de débat. Elle est d’une façon générale communément admise voir réclamée par les citoyens. Si au début des années 2000, il était plus que délicat d’afficher, voir de développer des projets en la matière. Aujourd’hui, force est de constater qu’il est extrêmement difficile d’en refuser l’implantation.
Cependant, la vidéo protection n’est pas « l’arme absolue » contre la délinquance, c’est un maillon d’une chaine qui se nomme la sécurité publique.
Elément de la prévention situationnelle, elle aussi indispensable que la prévention sociale, de la récidive, et de la sanction pour ne nommer que les principaux.
La vidéo protection doit donc s’envisager dans une stratégie précise, en prenant en compte l’ensemble des problématiques de sécurité publique d’un territoire déterminé.
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