La crédibilité de la LDH, c’est d’abord l’application de ses principes dans tous les cas et à tous : ses actions ne sont pas tributaires de la « théorie des climats », car les droits sont universellement applicables. La LDH n’est pas en compétition avec quelque autre organisation que ce soit. Elle respecte l’originalité de chaque organisation et ses spécificités. Elle entretient les rapports qu’elle juge utiles avec toutes les forces politiques, associatives et syndicales. Elle n’a d’exclusive qu’à l’égard de ceux qui violent les principes pour la défense desquels elle a été créée. Compte tenu de sa vocation généraliste, de son activité et de son histoire, elle a naturellement vocation à favoriser les rassemblements et les actions dans le cadre de collectifs. La LDH s’y fixe deux règles : refus des exclusives à l’égard de tel ou tel ; respect de tous les partenaires dans les processus de prise de décision et dans les actions.
La LDH maintient, autant que cela est possible, un dialogue permanent avec les pouvoirs publics. Ceux-ci ne sont jamais des « ennemis » a priori. Elle se donne le droit de contrôler l’activité des structures de l’État lorsque la défense des droits est en cause : elle exerce un droit de critique et fait connaître ses critiques à l’opinion publique.
La Ligue des droits de l’Homme, enfin, propose les changements ou évolutions qui lui paraissent nécessaires. Elle sensibilise les pouvoirs publics et l’opinion publique à ces sujets, notamment au travers ces activités d’éducation populaire.
Les militant(e)s de la LDH agissent en faveur de cas individuels, mais aussi pour défendre l’accès de tous à tous les droits. Elles et ils agissent pour que l’ensemble des droits tels qu’ils sont définis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) s’appliquent à tous. Les militants de la LDH luttent pour que les droits soient effectifs. A cette fin, ils exercent une fonction importante de contrôle de l’action publique et d’impulsion de débats et de propositions au niveau national. Indépendants des partis et des lieux de pouvoir, les militant(e)s de la LDH sont présent(e)s dans le débat public pour promouvoir les droits.
Dans ses actions quotidiennes, la section de Nantes et du pays nantais est amenée à mettre en œuvre :
– des prises de position, des communiqués de presse et des démarches auprès des autorités ; et leur diffusion auprès du public.
– des campagnes d’information, de pétition, d’interpellation à la fois des citoyen(ne)s mais aussi des élus politiques, et plus largement de tous les acteurs de la vie sociale.
– des actions de mobilisation, de protestation et de solidarité pour obliger à un changement concret des politiques suivies.
– une coopération avec les instances locales des autres organisations, associations ou syndicats, dans tous les domaines où l’unité d’actions se révèle utile et possible, sans entamer l’indépendance de la LDH.
– et des interventions juridiques dans tous les cas individuels et collectifs (à commencer par ceux signalés par les sections) où les droits de l’Homme sont en cause. Mais ils n’ont ni vocation ni compétence en matière privée. Le service juridique national entreprend des actions judiciaires lors de violations des droits qui relèvent de ses statuts. La LDH se porte alors partie civile.