Non, M. Castaner, ces armes ne sont pas utilisées selon les instructions

Communiqué commun des observatoires : Observatoire des libertés Quimper, Observatoire girondin des libertés publiques, Observatoire nantais des libertés, Observatoire toulousain des pratiques, policières, Legal Team Montpellier, le 8 février 2018

Le samedi 2 février, des membres de l’Observatoire des Pratiques Policières (OPP) étaient présents sur la manifestation à Toulouse dans le cadre de l’acte XII des gilets jaunes. Jérôme, membre de l’OPP, également membre de la Ligue des droits de l’Homme, a été sérieusement blessé au front, bien que portant un casque, par un projectile tiré par les policiers.

Les membres de l’OPP observent le déroulement des manifestations. L’OPP a indiqué depuis longtemps à la préfecture sa présence dans celles-ci et fait savoir que ses membres portent une chasuble bleu et jaune. En tant qu’observateur, Jérôme ne pouvait avoir un comportement menaçant. La blessure de Jérôme, observateur et identifié comme tel montre que les services de police usent de manière disproportionnée et aveugle des armes en leur possession.

Ainsi, ces dernières semaines et mois, beaucoup de personnes ont été gravement blessées, voire mutilées par ces armes. De plus en plus de cas de blessures de personnes parfaitement identifiables comme non-menaçants sont révélés. Malgré le rappel des conditions strictes d’emploi par le Directeur de la police nationale, les violences se multiplient.

Nous, membres de structures citoyennes inter-associatives que nous avons appelées « Observatoires » (ici observatoire des pratiques policières, là observatoire des libertés), apportons notre soutien à Jérôme, victime d’un tir policier, protestons contre ce tir, sur ordre ou non, sur notre ami toulousain et exigeons que la justice fasse toute la lumière sur cette agression.

Pour nos Observatoires, les personnes doivent pouvoir manifester sans risque. Nos observatoires doivent pouvoir observer les manifestations sans risque.

Nos Observatoires rappellent que les autorités et les forces de police ont une double mission de maintien de l’ordre public : protéger les personnes – y compris les manifestants – et les biens et faire respecter les libertés dont le droit de manifester.

Mettre en danger les personnes dans les manifestations ou les observateurs des manifestations, c’est porter atteinte au droit de manifester. Les stratégies de maintien de l’ordre n’appartiennent pas au seul ministre de l’Intérieur et aux forces de police mais regardent l’ensemble de la société et des citoyens.

Nos Observatoires rappellent qu’ils demandent l’interdiction du LBD (lanceur de balle de défense) pour le maintien de l’ordre et de toutes les grenades contenant un explosif puissant, type GLIF4 et GMD.
Nos Observatoires demandent de reconsidérer la doctrine de maintien de l’ordre. Il est plus que temps de protéger le droit de manifester sans risque.

Un membre de l’Observatoire toulousain des pratiques policières blessé au visage par un tir policier

Communiqué de presse de l’Observatoire nantais des libertés, Nantes le 5/02/19

Nous vous transférons ce communiqué de presse de l’Observatoire toulousain des Pratiques Policières.

Un membre de l’Observatoire toulousain des Pratiques Policières (OPP) blessé au visage par un tir de policiers pendant l’acte XII.

Toulouse, le 2 février 2019

 Ce samedi 2 février, des membres de l’observatoire des pratiques policières étaient présents sur la manifestation qui s’est déroulée dans les rues de Toulouse dans le cadre de l’acte XII des gilets jaunes. Un des membres de l’OPP, Jérôme, également membre de la Ligue des droits de l’Homme, a été blessé au front par un projectile tiré par les policiers.

 

Il se trouvait alors au milieu du boulevard Carnot autour de 16h50 à moins de 100 mètres du centre commercial Saint Georges. Il a été atteint par un projectile au niveau du front qui lui a occasionné une blessure suffisamment importante pour qu’il soit pris en charge par une équipe de street médic et ensuite évacué par les pompiers vers l’hôpital.

Son casque, qui a été fortement endommagé, lui a sûrement évité des dommages pires.

D’autres observateurs se trouvaient devant l’entrée du centre commercial observant un groupe de policiers, probablement membres des compagnies de sécurisation et d’intervention, positionné à l’angle entre le boulevard Carnot et la rue des Remparts Saint Etienne. Ils avaient constaté un usage disproportionné de lacrymogène de la part de ces policiers en direction des manifestants présents sur le boulevard et quelques tirs de LBD. S’agissant des tirs de gaz lacrymogènes, les observateurs avaient constaté également à plusieurs reprises des tirs tendus réalisés par les policiers visant notamment des manifestants qui cherchaient à rejoindre la tête de la manifestation qui avançait vers le Monument aux Morts.

L’Observatoire des pratiques policières a dénoncé mardi 29 janvier 2019, dans le cadre d’une conférence de presse, un usage disproportionné de la force par les services de police et notamment les policiers en civil, les membres des brigades anti-criminalité et les membres des compagnies de sécurisation et d’intervention.

La blessure de notre camarade, observateur et identifié comme tel avec sa chasuble jaune et bleu, rappelle que les services de police, dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre, usent de manière disproportionnée et aveugle des armes de guerre en leur possession. Ils provoquent des blessures graves, cela quel que soit le comportement de la victime, y compris quand cette dernière n’est à l’origine d’aucun incident.

L’observatoire dénonce l’ensemble des violences commises par les forces de l’ordre, notamment au cours de l’acte XII à Toulouse au cours duquel ses membres ont constaté de nombreu-ses blessé-e-s.

L’observatoire apporte tout son soutien à son camarade blessé par ce tir de policier.

L’observatoire rappelle qu’il demande : 

  • L’interdiction du LBD,

  • L’interdiction des GMD,

  • L’interdiction des GLI F4,

  • Que les membres de brigade anti-criminalité n’interviennent plus pendant les manifestations,

  • Un moratoire sur les compagnies de sécurisation et d’intervention.

Rassemblement de SOUTIEN à toutes les personnes à la rue ou en squat et menacées d’expulsion – 06/02/19 – 17h Préfecture

Communiqué de l’inter-collectif « Personne à la Rue » – Nantes le 5/02/19

Les associations, organisations et collectifs signataires de l’Inter collectif « PERSONNE A LA RUE ! » appelle à un

Rassemblement de SOUTIEN à toutes les personnes à la rue ou en squat et menacées d’expulsion
Mercredi prochain 6 février à partir de 17H devant la préfecture, avec collecte solidaire (*) :

 » Etant donné la situation d’urgence humanitaire et sanitaire dans la métropole, l’absence de propositions d’hébergement d’urgence en nombre suffisant et l’inaction des autorités malgré leur pouvoir de réquisition, nous constatons que les occupations temporaires de bâtiments vides constituent le dernier recours permettant, en cette période hivernale, de mettre à l’abri les personnes à qui l’État n’apporte pas les solutions d’hébergement adaptées à leur situation, tel que la loi le prévoit… »

(*) : couvertures / duvets + produits alimentaires non périssables (riz, huile, conserve de poissons et de légumes, café, thé, sucre…) + produits d’hygiène : savons, dentifrice, brosse à dent, crème hydratante, gel hydroalcoolique…

Signataires :
CIMADE, CSF, DAL, GREF, LDH, Le Logis Saint Jean, RESF, SJMMIE, Collectif soutien migrants Nantes, Collectif urgence jeunes Migrants 44, Collectif des hébergeurs solidaires, l’Autre Cantine, l’Autre Classe, Collectif des Sans-Papiers de Nantes, Collectif les bienveilleurs et amis des exilés nantais, Collectif des hébergeurs solidaires de Nantes et alentours, Collectif Solidarités Indrais, l’Intersyndicale 44 (CGT-CFDT-FSU-UNSA – SOLIDAIRES)

Lors de ce rassemblement, il sera également remis à la préfecture un cahier de Doléances pour l’HEBERGEMENT pour toutes et tous signés par de nombreux acteurs de la solidarité de la métropole.

Rassemblement de soutien à toutes les personnes à la rue ou en squat et menacées d’expulsion

Les associations, organisations et collectifs signataires de l’Inter collectif « PERSONNE A LA RUE ! » appellent à un

Rassemblement de SOUTIEN à toutes les personnes à la rue ou en squat et menacées d’expulsion
Mercredi prochain 6 février à partir de 17H devant la préfecture, avec collecte solidaire (*) :

 » Etant donné la situation d’urgence humanitaire et sanitaire dans la métropole, l’absence de propositions d’hébergement d’urgence en nombre suffisant et l’inaction des autorités malgré leur pouvoir de réquisition, nous constatons que les occupations temporaires de bâtiments vides constituent le dernier recours permettant, en cette période hivernale, de mettre à l’abri les personnes à qui l’État n’apporte pas les solutions d’hébergement adaptées à leur situation, tel que la loi le prévoit… »

 (*) : couvertures / duvets + produits alimentaires non périssables (riz, huile, conserve de poissons et de légumes, café, thé, sucre…) + produits d’hygiène : savons, dentifrice, brosse à dent, crème hydratante, gel hydroalcoolique…

Signataires :
CIMADE, CSF, DAL, GREF, LDH, Le Logis Saint Jean, RESF, SJMMIE, Collectif soutien migrants Nantes, Collectif urgence jeunes Migrants 44, Collectif des hébergeurs solidaires, l’Autre Cantine, l’Autre Classe, Collectif des Sans-Papiers de Nantes, Collectif les bienveilleurs et amis des exilés nantais, Collectif des hébergeurs solidaires de Nantes et alentours, Collectif Solidarités Indrais
L’Intersyndicale 44 (CGT-CFDT-FSU-UNSA – SOLIDAIRES)

 Lors de ce rassemblement, il sera également remis à la préfecture un cahier de Doléances pour l’HEBERGEMENT pour toutes et tous signés par de nombreux acteurs de la solidarité de la métropole.

Inter-collectif « PERSONNE A LA RUE ! »

Faire toute la lumière sur la grave blessure d’un manifestant le 29 décembre à Nantes

Communiqué de presse de l’Observatoire nantais des Libertés – Nantes le 7 janvier 2019

L’Observatoire nantais des libertés (ONL) regarde l’exercice des libertés dont le droit de manifester.

Le samedi 29 décembre, une manifestation des Gilets jaunes avait lieu à Nantes. Un manifestant a été gravement blessé à la tête.

L’ONL demande que toute la lumière soit faite par la justice sur la cause de cette blessure et les responsabilités établies.

L’ONL rappelle que préfecture et police ont une double mission de maintien de l’ordre public : protéger les personnes – y compris les manifestants – et les biens et faire respecter les libertés dont le droit de manifester. Les personnes qui veulent manifester pacifiquement doivent pouvoir le faire librement et en sécurité. Il appartient à la police d’accomplir cette mission de service public de manière proportionnée et adaptée.

L’OLN réitère sa mise en garde contre les risques que font encourir, pour toutes les personnes, l’escalade de la tension et des violences et l’enchaînement pression-réaction.

L’ONL rappelle sa demande d’arrêt de l’usage des flash-balls et lanceurs de balle de défense (LBD) pour le maintien de l’ordre dans les manifestations et l’abrogation des textes le permettant. En effet, ces armes sont susceptibles de blesser de manière irréversible. De très nombreuses personnes dans le pays et à Nantes également ont été victimes de graves blessures allant jusqu’à la mutilation. Ce n’est pas tolérable.

L’ONL demande également l’interdiction d’usage de la grenade à triple effet souffle, assourdissant et lacrymogène (GLI-FA) et de grenades de désencerclement qui ont aussi blessé très gravement.

L’Observatoire nantais des libertés appelle à la vigilance permanente sur l’exercice des droits et des libertés dont le droit de manifester protégé par la Convention européenne des droits de l’Homme.

L’Observatoire nantais des libertés avec les associations Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse. ONL@rezocitoyen.net

Prochain Cercle de Silence – Mardi 30 Octobre – 18h30 – 19h30 Place Royale

Communiqué du Collectif Les Cercles de Silence le 25/10/18

Le prochain Cercle de Silence nantais en soutien aux migrants dits « sans-papiers »

aura lieu le mardi 30 octobre 2018 Place Royale de 18h30 à 19h30

Notre silence est un cri pour défendre le droit d’asile pour les personnes persécutées dans leur pays d‘origine.
Notre silence est un cri pour empêcher le glissement d’un Etat de droit vers un Etat de police.
Notre silence est un cri pour réveiller les consciences afin de favoriser un climat de fraternité, au lieu de la peur et de la suspicion à l’égard de l’étranger, de l’autre.
Notre silence est un cri pour faire entendre la douleur des familles séparées de force par la politique d’immigration actuelle.

Centres de rétention – Prochain Cercle de silence mardi 25 septembre 2018 de 18h30 à 19h30, place Royale à Nantes.

Communiqué du collectif Les Cercles de Silence – le 22/09/18

Vous êtes cordialement invité-e-s au prochain Cercle de silence mardi 25 septembre 2018 de 18h30 à 19h30, place Royale à Nantes.
Dans les cercles de silence, des hommes et des femmes se retrouvent en silence pour dénoncer la situation faite aux étrangers et plus particulièrement les violences dans les centres de rétention (CRA) et sensibiliser les passants à cette situation.
La participation, même un court instant, est la bienvenue pour soutenir cette action de défense des libertés.
« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne » art. 3 DUDH.
http://cercledesilencenantes.unblog.fr
https://www.facebook.com/cercledesilence.nantes/
Les Cercles de silence nantais ont lieu le dernier mardi de chaque mois de 18h30 à 19h30 Place Royale (ou Place Graslin durant le marché de Noël fin novembre).
La section LDH de Nantes et du pays nantais participe à cette action.