Respecter le droit de manifester

Communiqué de l’Observatoire nantais des libertés, Nantes le 3 avril 2017

L’Observatoire nantais des libertés est présent aux différentes manifestations afin de regarder l’exercice du droit de manifester.

Une manifestation avait lieu ce samedi 31 mars à Nantes, dernier jour de la trêve hivernale, à l’appel parallèle de différentes organisations associatives et syndicales, de personnes et de deux collectifs : une Assemblée du 31 mars et un Collectif logement. La manifestation partie de Commerce a parcouru Miroir d’eau, rues Henri IV et Sully, Préfecture, cours des Cinquante Otages et Olivier De Clisson.
Comme c’est le cas pour différentes manifestations depuis plusieurs mois, celle-ci a été très fortement encadrée par deux rangs de policiers casqués avec boucliers, certains matraque en main ; une nouvelle fois, l’hélicoptère de la gendarmerie était présent.

Les organisateurs avaient annoncé que le parcours se terminait devant l’ancienne maison de retraite occupée rue Maurice Sibille – Ouest-France et Presse-Océan 29 mars.

Lorsque pour y aller la manifestation a emprunté la rue Kervégan, la police a empêché par la force de l’emprunter en donnant des coups et arrachant au passage des banderoles et un pied de biche géant en carton transportés par des manifestants. La police a lancé des grenades lacrymogènes et la manifestation été refoulée à la croisée des trams. Des manifestants ont alors voulu passer par le Cours Franklin Roosevelt toujours pour aller rue Maurice Sibille. De nouveau, la police a lancé des grenades lacrymogènes. Des personnes allées à la rencontre de la police ont appris que celle-ci avait décidé que la manifestation n’avait pas le droit de se rendre rue Maurice Sibille et devait se disloquer place du Bouffay.

Il apparaît alors que la police n’a pas pris contact avec les organisateurs avant ou au moment de la manifestation pour dire que le lieu annoncé de fin de manifestation n’était pas autorisé. Il n’est pas acceptable que police et Préfecture décident par la force du lieu de dispersion d’une manifestation plutôt que par la concertation.

Plus tard, en fin d’après-midi, alors que des personnes s’étaient regroupées tranquillement devant l’ancienne maison de retraite, la police s’est postée aux deux côtés de la rue et est de nouveau intervenue en lançant au moins une grenade de désencerclement.

L’Observatoire nantais des libertés considère que dans ces deux situations, la police n’a pas accompli sa mission de manière proportionnée et adaptée. La Préfecture a une double mission de maintien de l’ordre public : protéger les personnes – y compris les manifestants – et les biens et faire respecter les libertés dont le droit de manifester. L’Observatoire nantais des libertés demande que la police accomplisse cette mission de service public de manière proportionnée et adaptée.

Ces situations font écho à d’autres, comme celle de policiers contre des lycéens rassemblés devant le lycée Jean Perrin à Rezé pour en bloquer l’entrée le 22 mars au matin : des lycéens ont été frappés à coup de matraque sans qu’aucun heurt préalable n’ait pu être constaté.

Par ailleurs, il a été rapporté à l’issue de la manifestation de samedi et la presse en a parlé ce jour qu’un jeune migrant a été pris dans une voiture et malmené par plusieurs personnes non identifiées. II a porté plainte et la lumière doit être faite sur cette affaire.

L’Observatoire nantais des libertés avec les associations : Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse. ONL@rezocitoyen.net

 

 

Depuis trop longtemps précaires et toujours à terre !

Communiqué du collectif Ni Pauves Ni Soumis
Le mouvement Ni Pauvre Ni Soumis 44 appelle à une grande manifestation pour ses 10 ans :

 » Depuis trop longtemps précaires et toujours à terre ! « 

JEUDI 29 MARS 2018
Rassemblement de 16h30 à 18h30
au Miroir d’eau à Nantes

Manifestation de Ni Pauvre Ni Soumis 44 à l’occasion des 10 ans du mouvement: le 29 mars 2008 nous étions 35 000 à « marcher » sur l’Elysée, nous avons multiplié les actions militantes en Loire-Atlantique, nous faisons la vigilance silencieuse le 3ème samedi de chaque mois (nous en sommes à la 73ème), nous continuons à rester plus que jamais mobilisés sur les ressources des personnes en situation de handicap ou de maladie invalidante.
Il est scandaleux que leur taux de chômage soit le double de celui du reste de la population et que 50 % d’entre elles soient sous le seuil de pauvreté.
Mobilisez autour de vous et soyons nombreux

Le droit de manifester doit être effectivement respecté

Communiqué de l’Observatoire nantais des libertés – Nantes, le 26 janvier 2018

L’Observatoire nantais des libertés est présent aux différentes manifestations afin de regarder l’exercice du droit de manifester.

Une manifestation pour que « Plus personne ne soit à la rue » appelée par un Collectif composé d’une soixantaine d’associations locales avait lieu ce samedi 21 janvier à Nantes de la Place Royale à la Préfecture via rue d’Orléans, Cours des 50 Otages, rue de l’Hôtel de Ville, Place Foch, rue Sully et Quai Ceineray.

Comme l’a relevé la presse, elle s’est déroulée « sous haute surveillance » policière. Les manifestants ont, dès le départ, été littéralement encadrés de près par deux rangs de policiers casqués avec boucliers marchant le long des rues, formant un rempart devant les bâtiments. A différents endroits, des policiers avaient leurs matraques à la main ou des lanceurs de balle de défense (flash-balls). A l’angle de le rue Tournefort et du Quai Ceineray, une vingtaine de policiers de la Brigade Anti Criminalité casqués sont apparus. Des policiers très nombreux, des dizaines de cars de police, deux camions « canon-à-eau » étaient présents dans les rues à proximité de la manifestation.

Le déploiement policier est apparu injustifié et tout particulièrement disproportionné. Beaucoup de manifestants ont ressenti cette situation comme de l’intimidation ; il s’agit là d’une forme de pression qui n’est pas acceptable. L’encadrement de la manifestation a rendu difficile la distribution par des militants associatifs de tracts d’informations aux passants ; il s’agit là d’une forme d’atteinte à la liberté d’expression. Cet encadrement a pu donner une image dangereuse des manifestants et de la manifestation et conduire alors à ce que des personnes ne la rejoignent pas.

Ces situations portent atteinte au droit de manifester. En effet, les personnes qui veulent manifester doivent pouvoir le faire librement. L’action des forces de l’ordre ne doit pas avoir pour effet de dissuader les citoyen-nes qui veulent s’exprimer pacifiquement dans la rue, de participer aux manifestations.

L’Observatoire nantais des libertés rappelle que la Préfecture et la police ont une double mission de maintien de l’ordre public : protéger les personnes – y compris les manifestants – et les biens et faire respecter les libertés dont le droit de manifester. Il appartient à la police d’accomplir cette mission de service public de manière proportionnée et adaptée. Ce n’a pas été le cas ce samedi à Nantes.

L’Observatoire nantais des libertés demande que cessent ces méthodes de maintien de l’ordre. Nous demandons que le droit de manifester soit effectivement respecté.

L’Observatoire nantais des libertés avec les associations Amnesty International, Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse. observatoirelibertesnantes@rezocitoyen.net

71ème rassemblement silencieux « Vigilance NPNS 44 » aura lieu le samedi 20 janvier de 15h à 16h

Communiqué du collectif Ni Pauvres Ni Soumis (NPNS) – le 18 janvier 2018

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Le 71ème rassemblement silencieux « Vigilance NPNS 44 » aura lieu le samedi 20 janvier de 15h à 16h à l’angle du cours des 50 otages et de la rue de la Barillerie comme chaque 3ème samedi du mois. Merci à ceux qui peuvent y venir et y participer.

Cette vigilance a toujours un fort impact pour montrer que nous ne lâchons pas, pour faire entendre une nouvelle fois nos revendications sur l’accès à l’emploi pour tous et sur le revenu d’existence pour toutes les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler du fait du handicap ou de la maladie

Rassemblement pour la création de lieux d’hébergement pour TOU-TE-S Samedi 20 janvier 2018 à 14h30 Place Royale

Communiqué d’un groupe d’associations et de collectifs (voir page 2 de l’appel à rassemblement- le 10janvier 2018

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Liste des associations et collectifs signataires – Cette liste continue de s’allonger : AC, ACO, Action Froid, AFPS44, Afrique Loire, ANADE, Apprentis d’Auteuil, ASAMLA, ATD Quart Monde, ATTAC Babel, Brin de Causette, CEMEA, CCFD Terre Solidaire, CNL44, CSF, DAL, De l’Ombre à la Lumière (Mort de la rue44), Du Monde dans la cuisine, Ecoute de la rue, Emmaüs44 Nantes, FAL 44, FAS44, GASPROM, GREF, Habitat et Humanisme44, la fabrique des gestes, la maison de Rezé, La sagesse de l’Image, LDH, Le Carillon, Le Goût des Autres, Le Logis Saint Jean, Les Eaux Vives, Les Œuvres Sociales de la Fraternité de Nantes, Le planning familial, Le Relais Atlantique, Médecins Du Monde, MRAP, Osez le féminisme 44,RESF, SOS Familles Nantes, Romeurope, Romsi, Une Famille Un toit 44, Comité  vigilance Solidarité du diocèse de Nantes, CFDA 44 (ACAT, Accueil d’abord, Amnesty International, CIMADE, Diaconat Protestant, Pastorale des Migrants, Secours Catholique, Welcome), Collectif soutien migrants Nantes, Collectif urgence jeunes Migrants 44, Collectif des hébergeurs solidaires, L’Intersyndicale 44 (UD CGT-CFDT-FSU-UNSA – SOLIDAIRES 44), UD CGT Logement

Solidarité avec le mouvement en cours à la Faculté de Nantes ; un toit pour les jeunes Mineurs Isolés Étrangers à la rue

Communiqué du Collectif pour la création de centres et maisons d’accueil pour tous, le 5 décembre 2017

Le Collectif pour la création de centres et maisons d’accueil pour tous exprime sa solidarité avec le mouvement en cours à la Faculté de Nantes qui permet de fournir un toit à des jeunes Mineurs Isolés Étrangers à la rue.

Le Collectif qui rassemble différentes associations agissant pour le respect des droits et la dignité des personnes, demande aux pouvoirs publics d’arrêter de se renvoyer en permanence les responsabilités. Le collectif demande à l’État, au Conseil départemental, aux communes de l’agglomération de prendre des mesures d’urgences pour que plus personne ne soit contraint de dormir à la rue.

Il demande :

– la création de places d’hébergement permettant à tous les Mineurs Isolés Étrangers d’avoir un abri dans des conditions dignes, les Mineurs Isolés Étrangers doivent avoir les droits de tous les enfants ;

– plus largement la création de places d’accueil et d’hébergement inconditionnels qui permettent à toutes les personnes vivant dans la rue sur notre territoire d’avoir un toit.

Le Collectif interpelle les pouvoirs publics pour qu’aucune personne ne soit expulsée d’un lieu sans être relogée, comme la loi le prévoit, et demande depuis plusieurs mois la mise en place d’une table ronde sur la question du logement et de l’hébergement.

Le collectif pour la création de centres et maisons d’accueil pour tous est composé des associations et collectifs suivantes ;
UD AC (Agir contre le chômage et la précarité), ANADE (alphabétisation des étrangers), DAL (droit au logement), CSF (confédération syndicale des familles), CIMADE (aide juridique et solidarité), EMMAUS 44 (accueil de vie, de travail et de solidarité), GASPROM (aide juridique et solidarité), GREF (alphabétisation des étrangers), LDH (aide juridique et défense des droits), LE LOGIS SAINT JEAN (accueil, rencontres et repas), MEDECINS DU MONDE (asso. médicale militante de solidarité), MRAP (aide juridique et solidarité), RESF (accompagnement famille et scolarisation des jeunes MIE), Collectif soutien migrants Nantes (aux habitants des squats adultes), Collectif Jeunes mineurs (aux habitants des squats mineurs), UD Solidaire 44

Pour le respect du droit de manifester

Communiqué de Observatoire nantais des libertés, le 22 novembre 2017

Ce jeudi 16 novembre à Nantes, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et UNEF organisaient une manifestation.

Le parcours de la manifestation avait été annoncé – Ouest-France du 15 novembre : Commerce, cours des 50-Otages, tour Bretagne, rue Jeanne d’Arc, préfecture, cours St André et St Pierre, miroir d’eau. Une fois la banderole intersyndicale de tête engagée sur la montée du tram 3 pour rejoindre la tour Bretagne, la police a tiré des grenades lacrymogènes pour interdire ce passage ce qui a conduit les porteurs de la banderole de tête à reprendre le cours des 50-Otages pour rejoindre la Préfecture sans passer donc par la tour Bretagne et la rue Jeanne d’Arc. Il semble que la police n’ait pas pris contact avec les organisateurs après l’annonce du parcours et avant ou au moment de la manifestation pour dire que le parcours annoncé n’était pas autorisé. Il n’est pas acceptable que Préfecture et police modifient le parcours annoncé d’une manifestation avec des grenades lacrymogènes plutôt que par la concertation.

La banderole de tête s’étant arrêtée au miroir d’eau, des personnes ont continué à manifester en empruntant le cours F. Roosevelt vers Commerce. La police a décidé d’arrêter ces manifestants sensiblement à hauteur de la rue de la Paix. Après que des personnes se sont placées de manière statique devant la police, celle-ci a envoyé des grenades lacrymogènes et semble t-il des grenades de désencerclement. Cinq personnes ont été blessées dont une au pied, une à la taille, une au cou, une dans le dos en étant touchées par ces grenades.

L’Observatoire nantais des libertés considère que dans ces deux situations, la police n’a pas accompli sa mission de manière proportionnée et adaptée. La Préfecture a une double mission de maintien de l’ordre public : protéger les personnes – y compris les manifestants – et les biens et faire respecter les libertés dont le droit de manifester. Les personnes qui veulent manifester doivent pouvoir le faire librement et en sécurité. L’action des forces de l’ordre ne doit pas avoir pour effet de dissuader les citoyen-nes qui veulent s’exprimer pacifiquement dans la rue, de participer aux manifestations.

L’Observatoire nantais des libertés avec les associations Amnesty International, Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse.

observatoirelibertesnantes@rezocitoyen.net