Communiqué de presse commun – Nantes le 04/10/19
– Tous les communiqués –
Soutien aux militants politiques algériens – Rassemblement
Communiqué de la section de Nantes et du pays nantais, Nantes le 24/09/19
Nous vous avions déjà informé du soutien de la Ligue des droits de l’Homme à la militante algérienne emprisonnée pour ses opinions Louisa Hanoune. Nous vous rappelons ci-dessous ce communiqué du 17 juin 2019.
A cette occasion nous vous avions invités à participer à un rassemblement organisé le 20 juin devant le consulat d’Algérie à Nantes.
Dans le contexte de répression qui s’installe de plus en plus en Algérie ces temps-ci, nous vous invitons à participer à
Un rassemblement pour la libération de Louisa Hanoune
et des prisonniers politiques
devant le consulat d’Algérie le 26 septembre à 18h
(57 Boulevard du Général Buat – 44000 Nantes)
Rappel du communiqué national du 17 mai 2019
voici le texte qui a été lu à cette occasion :
La LdH, section de Nantes et du Pays nantais, exige la libération immédiate et sans conditions des détenus d’opinion en Algérie.
En Algérie, malgré des interdictions de manifester, une bonne partie de la jeunesse (notamment) est dans la rue, réclamant l’éviction « de responsables politiques corrompus, corrupteurs et prédateurs », « l’ouverture d’une société bloquée ».
Les manifestants et manifestantes revendiquent « le droit d’avoir un avenir » et « le droit d’avoir des droits ».
Ce sont des centaines de manifestant-e-s qui ont été arrêté-e-s ( certain-e-s relaché-e-s ) depuis le début des manifestations, ces mois derniers.
De nombreux militant-e-s sont emprisonné-e-s pour avoir exprimé, manifesté leurs opinions politiques.
Parmi ceux-ci, Louisa Hanoune, célèbre figure politique de l’opposition depuis des décennies, est emprisonnée depuis le 9 Mai.
Son expression, son action politiques sont criminalisées. En effet, elle vient d’être jugée et condamnée à 15 ans de prison pour « Atteinte à l’autorité militaire » et « Complot contre l’Etat » !
Elle fait appel de ce jugement.
Qui est Louisa Hanoune ?
. Elle est députée, d’ailleurs élue à 5 reprises.
. Elle a été 3 fois candidate aux élections présidentielles dès que « l’ouverture au multipartisme » a rendue la chose possible.
. Elle dirige un parti politique trotskiste, le Parti des Travailleurs (PT).
. Féministe, elle dénonce Le code de la famille.
Ses revendications capitales pour l’Algérie sont : les instaurations d’une Démocratie et du respect des Droits de l’Homme.
Par quels moyens parvenir à ces instaurations ?
Il s’agirait pour elle et pour bon nombre de militants à ses côtés, de mettre en place – d’élire – une Assemblée Constituante destinée à rédiger une Constitution nouvelle, visant donc, un changement de régime, de système et pas seulement un changement de responsables politiques, d’ailleurs perpétuellement puisés dans cette même oligarchie militaire toute puissante.
Louisa Hanoune emprisonnée est mise hors course.
Toute expression et toute action politiques lui sont ainsi interdites y compris lors des relatives ouvertures à la parole que pourrait constituer la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 14 décembre prochain.
Souvenons-nous : en 1987, déjà, la jeunesse était dans la rue. La répression fut mortelle.
Deux chefs historiques de la Guerre d’Algérie -Ahmed Ben Bella (MDA) et Hocine Aït Ahmed (FFS)- n’ont pu accepter que l’armée tire sur cette jeunesse. Ils ont réussi à faire taire leurs antagonismes pour s’allier et construire pour la première fois depuis 1962, une alternative démocratique au régime d’Alger. L’avocat Ali Mécili, cheville ouvrière de cette initiative, a été assassiné en Avril 1987, à Paris.
Et tant d’autres manifestations ont été violemment réprimées depuis…
Toute alternative démocratique serait-elle, hier comme aujourd’hui, interdite aux Algériens ?
La section de Nantes et du Pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme exige la libération immédiate et sans conditions des détenus d’opinion en Algérie.
Cercle de Silence Place Royale mardi 24 septembre de 18 h 30 à 19 h 30.
Communiqué du collectif Les Cercles de silence – Nantes le 23/09/19
La section LDH soutient le Cercle de Silence Place Royale mardi 24 septembre de 18 h 30 à 19 h 30.
Dans les cercles de silence, des personnes se retrouvent en silence pour dénoncer la situation faite aux étrangers et plus particulièrement les violences dans les centres de rétention (CRA) et sensibiliser les passants à cette situation.
La participation, même un court instant, est la bienvenue pour soutenir cette action de défense des libertés.
Aucun enfant n’y a sa place ! Et pourtant, chaque semaine, des enfants sont enfermés en rétention ! Qu’avons-nous fait des droits de l’enfant ?
Le prochain cercle de silence se réunira
PLACE ROYALE
le mardi 24 septembre de 18h30 à 19h30.
Si vous le pouvez, rendez-vous à 18h15 au CCFD-Terre Solidaire, 17 rue du Moulin, pour aider à porter les pancartes.
Soit Continuer les cercles mensuels si un nombre suffisant de personnes s’y engagent.
Soit envisager une autre forme d’action, plus ponctuelle, associée à d’autres événements….
L’hébergement décent est un droit universel
Communiqué commun LdH – Mrap, Nantes le 20/09/19
Depuis bientôt une année, des centaines d’hommes, femmes et enfants vivent au gymnase Jeanne Bernard à Saint-Herblain dans des conditions indignes. Malgré une multitude de démarches, notamment de l’intercollectif « Personne à la rue », y compris durant tout l’été, la préfecture ne bouge pas et paraît vouloir jouer le pourrissement.
C’est pourquoi, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) ont déposé ce jour une requête auprès du Tribunal administratif de Nantes, dans le prolongement de celle de la Cimade et du Secours catholique, pour que l’État qui a la responsabilité de fournir un hébergement à toute personne vulnérable respecte ses obligations.
Observer l’action de la police et de la gendarmerie est un droit ! Soutien à Camille Halut
Observer l’action de la police et de la gendarmerie est un droit ! Soutien à Camille Halut |
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Paris, le 12 septembre 2019 |
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Comité de soutien à Camille Halut, poursuivie dans le cadre de ses missions d’observatrice LdHCe comité, à l’initiative de la LDH, réunit plus d’une quarantaine d’organisations. Les observatoires des libertés publiques participent depuis plusieurs années au respect des droits fondamentaux. La Ligue des droits de l’Homme (LDH), depuis sa fondation en 1898, comme d’autres organisations, agit dans ce sens. Camille Halut, membre d’un Observatoire des libertés publiques – la Legal Team de la LDH Montpellier – est aujourd’hui poursuivie pénalement pour son activité en matière de défense des droits fondamentaux. Camille Halut a participé à l’observation des pratiques des forces de police et de gendarmerie en matière de maintien de l’ordre public, lors du mouvement des « gilets jaunes ». Ses observations ont ainsi permis la rédaction de plusieurs rapports, dont l’un a été produit devant le Conseil d’Etat dans le cadre du référé liberté tendant à l’interdiction de l’usage des LBD 40. Ses observations ont également servi de support à des saisines de l’IGPN et ont, notamment, participé à l’identification de l’auteur d’un tir de LBD 40 sur un manifestant pacifique, au cours d’une manifestation à Montpellier. Dans le cadre de sa mission d’observatrice, elle a été victime d’insultes et de violences policières, comme d’autres observateurs. Convoquée au commissariat pour une audition libre, Camille Halut a été immédiatement mise en garde à vue et renvoyée ensuite à l’audience du tribunal correctionnel de Montpellier du 1er octobre 2019 pour « entrave à la circulation », alors qu’elle accomplissait sa mission d’observatrice en suivant une manifestation de trois mille personnes qui s’était déplacée sur l’autoroute le 6 avril. En poursuivant Camille Halut, parmi trois mille manifestants pour une violation du Code de la route, le parquet, qui n’ignorait rien du rôle de celle-ci, a-t-il l’intention d’interdire l’observation des actions de la police et de la gendarmerie en détournant la loi de son objet ? Dans un Etat de droit, à l’instar des médias, les observateurs et défenseurs des droits (dont la protection est rappelée, notamment, par les « Lignes directrices » adoptées par la Commission pour la démocratie par le droit du Conseil de l’Europe et par la Déclaration de l’ONU sur les défenseurs des droits de l’Homme), doivent être autorisés à opérer librement dans le cadre de leur mission d’observation de l’exercice de la liberté de réunion et de manifestation. Et cette activité ne peut légitimement constituer un délit. Les membres du Comité soutiennent Camille Halut et demandent à toutes les autorités administratives et juridictionnelles de respecter les normes internationales, européennes et internes (rappelées par le Défenseur des droits), en matière de liberté de réunion et de manifestation, et d’assurer la protection effective des observateurs et défenseurs des droits fondamentaux. Organisations membres du Comité de soutien : Action non-violente COP21 (ANV-COP21), Alterniba, Amis de la Terre, Amnesty international France, Anticor, Association des Tunisiens en France (ATF), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH), Attac, Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Confédération générale du travail (CGT), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne, Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Comité Vérité pour Adama, Coordination nationale Pas sans nous, Délinquants solidaires, Droit au logement (Dal), Droits et solidarité, Emmaüs France, EuroMed Droits, Fédération des associations de solidarité avec tous-te-s les immigré-e-s (Fasti), Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération française des motards en colère (FFMC), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes Egalité, Fondation Copernic, France nature environnement (FNE), Gilets jaunes de Commercy, Gilets jaunes signataires DECLA TA MANIF, Greenpeace, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Médecins du monde, Mémorial 98, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement national lycéen (MNL), Oxfam France, Planning familial, Réseau Sortir du nucléaire, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national des personnels de l’éducation et du social-Protection judiciaire de la jeunesse (SNPES PJJ), SOS Racisme, Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale Solidaires. |
Message collectif national « Mobilisons-nous pour la rentrée climatique et sociale les 20 et 21 septembre ! »
Communiqué commun national, Paris et Communiqué de la section de Nantes du pays nantais, Nantes le 13/09/19
Nous vous faisons suivre ci-dessous l’appel collectif national pour la rentrée climatique et sociale des 20 et 21 septembre 2019 et vous appelons à participer à la Marche qui se déroulera Nantes le vendredi 20 septembre avec départ de l’Esplanade Neptune. Si l’organisation en cours n’est pas modifiée d’ici là ,
nous serons également présents au Village associatif de 14h à 15h30 sur l’esplanade Neptune avant la Marche.
l’équipe d’animation
Mobilisons-nous pour la rentrée climatique et sociale les 20 et 21 septembre !Appel à la mobilisation de plusieurs organisations, dont la LDH À l’occasion de la venue de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale, un grand nombre d’organisations écologistes et en défense des droits sociaux lancent un appel à se mobiliser massivement les 20 et 21 septembre et à faire « monter d’un cran » un mouvement devenu «populaire et inédit». Il y a un an, le mouvement climat prenait un tournant populaire et inédit. Au moment où le monde connaissait des catastrophes naturelles et une canicule record à l’été 2018, le ministre de la transition écologique français démissionnait devant son incapacité à agir. Mais nous faisons ce triste constat : malgré notre nombre, malgré une prise de conscience inédite et massive, les émissions de gaz à effet de serre stagnent voire augmentent dans le monde tandis que nous assistons à une extinction de masse de la biodiversité. Le 23 septembre, les chefs d’Etat sont convoqués par l’ONU à un sommet exceptionnel pour, peut-être, prendre de nouveaux engagements climatiques. Mais alors que les actes concrets sont sans cesse reportés, le temps des négociations et des discours est révolu. Le vendredi 20 septembre, à l’appel de Greta Thunberg et des jeunes du monde entier, nous ferons grève quel que soit notre âge pour mettre en pause l’espace d’une journée ce système économique. Notre mouvement doit monter encore d’un cran pour devenir une force et une vague inarrêtables : rendez-vous pour la rentrée climatique et sociale les 20 et 21 septembre ! Retrouvez ici les événements programmés près de chez vous. Paris, le 23 juillet 2019 Signataires : 350.org ; ActioaAid France ; Adéquations ; Alternatiba /ANV-COP21 ; Amis de la Terre France ; Association l’âge de faire ; ATD Quart monde ; Attac France ; Collectif des associations citoyennes ; Cap ou pas cap ; Carre Geo&environnement ; CCFD-Terre solidaire ; Chrétiens unis pour la terre ; Citoyens pour le climat ; CliMates ; Colibris ; Collectif gilets jaunes Argenteuil ; Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Confédération paysanne ; Coordination eau Île-de-France ; Crid ; CSP75/CISPM ; E-Graine ; Enseignant-e-s pour la planète ; Etudiants et développement ; Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) ; Fondation Danielle Mitterrand ; Fondation Elyx ; Fondation Nicolas Hulot ; Greenpeace France ; Immigration développement démocratie ; Ingénieurs sans frontières ; La mine ; Le début des haricots ; Ligue des droits de l’Homme ; Mouvement de la paix ; Mouvement utopia ; Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) ; Notre affaire à tous ; Odass ; Oxfam ; RADSI Nouvelle-Aquitaine ; REFEDD ; Réseau action climat ; Réseau foi et justice Afrique Europe ; ResiWay ; Sciences citoyennes ; Sherpa ; Sol ; Alernatives agroécologiques et solidaires ; Un climat de changement ; Union des tunisiens pour l’action citoyenne (Utac) ; Union syndicale solidaires ; Unis pour le climat ; Urbamonde ; Workers for future France ; YFC France ; ZEA |
Rassemblement Personne à la rue ! ce mercredi 11 septembre devant la préfecture
Communiqué du Collectif « Personne à la rue », Nantes le 10/09/19
Après les événements de cet été : mort d’un sans abri, décès d’un enfant de 11 mois dans l’incendie de sa caravane, poursuite de la situation scandaleuse du gymnase Jeanne Bernard, expulsion le lendemain de la rentrée des classes de la Maison des familles, …
le collectif Personne à la rue dont la LdH est partie prenante appelle à un
Rassemblement « Personne à la rue ! » ce mercredi 11 septembre à partir de 17h devant la préfecture
L’antisémitisme n’est pas une opinion mais un délit !
Communiqué de la section, Nantes le 3 septembre 2019
Spectacle de Dieudonné près de Nantes, le 7 septembre ?
L’antisémitisme n’est pas une opinion mais un délit !
La Ligue des droits de l’Homme (LdH) de Nantes et du pays nantais appelle chacun à la lucidité et à la vigilance face à « l’humoriste » Dieudonné qui prétend au droit et à la liberté d’expression pour inciter à la haine raciale, à l’antisémitisme (ce pour quoi, il a été maintes fois condamné par la justice française), à la négation de l’Holocauste…
Ses propos sont politiques. Ils ne pourraient qu’engendrer – comme dans le pire passé – précisément, les négations de droits humains et de la liberté d’expression.
Sa proximité de « victime » déclarée avec les Gilets Jaunes surprend autant que ses appels répétés à des dons, alors même qu’il ne s’est toujours pas acquitté de ses dettes pour fraudes fiscales, blanchiment et abus de biens sociaux…
La LdH appelle chacun à regarder s’il doit alimenter cette affaire très rentable de haine toxique au nom « du droit à rire d’un spectacle humoristique ».
Un rassemblement contre l’antisémitisme et tous les racismes aura lieu le vendredi 6 septembre à 18 heures devant le monument aux Cinquante Otages. La LdH invite à le rejoindre.
La Ligue des droits de l’Homme (LdH) de Nantes et du pays nantais appelle chacun à la lucidité et à la vigilance face à « l’humoriste » Dieudonné qui prétend au droit et à la liberté d’expression pour inciter à la haine raciale, à l’antisémitisme (ce pour quoi, il a été maintes fois condamné par la justice française), à la négation de l’Holocauste…
Ses propos sont politiques. Ils ne pourraient qu’engendrer – comme dans le pire passé – précisément, les négations de droits humains et de la liberté d’expression.
Sa proximité de « victime » déclarée avec les Gilets Jaunes surprend autant que ses appels répétés à des dons, alors même qu’il ne s’est toujours pas acquitté de ses dettes pour fraudes fiscales, blanchiment et abus de biens sociaux…
La LdH appelle chacun à regarder s’il doit alimenter cette affaire très rentable de haine toxique au nom « du droit à rire d’un spectacle humoristique ».
Un rassemblement contre l’antisémitisme et tous les racismes aura lieu le vendredi 6 septembre à 18 heures devant le monument aux Cinquante Otages. La LdH invite à le rejoindre.
Vertou le 3/08/19 – Cette tragédie est tout sauf un malheureux accident
Samedi 3 août un enfant d’à peine un an est mort dans un incendie de caravanes à Vertou, sur un terrain où vivait sa famille venue de Roumanie. Accident domestique, appareils électriques ou à gaz défectueux, autre cause ? L’enquête le dira peut-être.
Mais on doit bien convenir que cette tragédie est tout sauf un malheureux accident. Elle ne doit sans doute pas grand-chose au hasard mais beaucoup à la pauvreté, à la précarité.
Ce n’est pas le premier incendie de caravanes dans un bidonville de l’agglomération nantaise, mais c’est le premier qui soit mortel. Cela s’est passé sur un de ces terrains que les autorités qualifient d’illégalement occupés, et auxquels on refuse donc l’accès à l’eau, à l’électricité (mais sur ce terrain là, les familles avaient obtenus un accord tacite de résidence temporaire du propriétaire )
Alors ces habitants bricolent dans des conditions difficiles, détournent de l’eau des bornes à incendie, de l’électricité du réseau. Soumis à des expulsions à répétition, ils n’ont pas toujours l’occasion de pouvoir habiter six mois au même endroit, comme ce fut le cas à Vertou. On refuse souvent à leurs enfants l’inscription à l’école – oui, des maires français osent cette discrimination . Quels crimes ont commis ces parias? Personne ne sait. Ils sont roumains, ils sont d’ailleurs, ils n’ont pas vocation à vivre ici, ils sont suspects. Citoyens européens discriminés, mais néanmoins souvent travailleurs appréciés des entreprises de la région, comme dans le maraîchage. Utilisables d’un côté, marginalisés de l’autre.
On pourrait penser que la situation est transitoire, mais, elle est présente sur l’agglomération nantaise depuis le début des années 2000 et elle perdure. Quand les projets de la métropole sur la résorption des bidonvilles concerneront seulement un quart de cette population, on comprend que la précarité s’installe durablement et que le risque de tragédie comme celle de Vertou va augmenter.
Nous refusons l’abandon dans lequel notre pays laisse cette population, les risques qu’elle leur fait courir, la relégation à laquelle elle est soumise, et qui rejoint la dérive de notre société vers une augmentation des populations précaires.
Le Collectif Romeurope de l’agglomération nantaise est composé
– d’associations de défense des Droits de l’Homme : LDH, MRAP, GASPROM-ASTI
– d’associations humanitaires : CIMADE, CCFD-Terre Solidaire,Médecin du Monde
– d’association d’éducation populaire : Ligue de l’Enseignement-FAL 44, CEMEA
– d’associations de solidarité : Romsi Indre, Soleil Roms Ste-Luce, Sol’Rom St-Herblain, Ame Sam Rezé, Solidaroms Vigneux, Treillières Solidaire, Avec Carquefou, Action Solidaire Orvault, Droujba Clisson, Solida-Roms-Bouguenais, Association Solidaire Roms Nantes Est, Citoyens Solidaires Montaigu, Solidarité Nantes centre, Cell’Accueil, ADIS Sautron, Fraternité couëronnaise, Roata, UFUT
– ainsi que de citoyens.
Il est indépendant de tout parti politique et non confessionnel.
Il dispose d’un blog https://collectifromeuropenantes.wordpress.com/contacts (on peut s’abonner) et est présent sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook (@RomeuropeNantes).
Carte des associations : https://collectifromeuropenantes.wordpress.com/contacts
Site du collectif national Romeurope : http://www.romeurope.org
Pour le droit de manifester, encore et toujours !
Communiqué LDH, Paris, le 2 août 2019
La LDH a saisi, en urgence, le juge administratif de Nantes pour obtenir la suspension de l’arrêté portant interdiction de la tenue, dans le centre-ville de Nantes, d’une manifestation non déclarée le samedi 3 août 2019.
Quelques jours après la découverte du corps de Steve Maia Caniço, lundi dernier, un appel au rassemblement était lancé en élan de soutien aux proches du défunt.
Ce rassemblement a été interdit par un arrêté du préfet de la Loire-Atlantique, pris le 1er août 2019, qui interdit toute manifestation ou rassemblement dans la plus grande partie du centre-ville de Nantes, le samedi 3 août 2019 entre 10h et 20h.
Cet arrêté pris moins de 48 heures avant le rassemblement prévu, restreignant ainsi la possibilité de le contester devant le tribunal administratif, porte une atteinte grave à la liberté de manifestation, empêchant ainsi la population de se recueillir et d’exprimer sa douleur.