Comprendre les dangers de l’état d’urgence pour nos libertés

Communiqué du collectif nantais « Sortons de l’état d’ugence » – le 29 janvier 2016

Le collectif nantais « Sortons de l’état d’ugence » organisait hier soir, jeudi 28 janvier 2016, une réunion-débat publique sur le thème « Pourquoi faut-il refuser la réforme constitutionnelle et exiger la levée de l’état d’urgence ? ». 300 personnes ont participé à ce débat introduit par Maître Anne Bouillon, Avocate au Bareau de Nantes, Membre du Syndicat des Avocats de Nantes et avec la participation de :

Serge Portelli, Magistrat, Membre du Syndicat de la Magistrature
Maître Henri Leclerc, Avocat, Président d’Honneur de la Ligue des Droits de l’Homme.

Vous pourrez retrouver leurs analyses dans cette vidéo réalisée par François Nicolas qu’il a mis à notre et à votre disposition en suivant ce lien :

Enfin comprendre ce qu\’est l\’état d\’urgence

<br />de gauche à droite Ph. Legrand, Collectif nantais, Me H. Leclerc, S. Portelli, Me Anne Bouillon

de gauche à droite Ph. Legrand, Collectif nantais, Me H. Leclerc, S. Portelli, Me Anne Bouillon

<br /> Une salle nombreuse et attentive qui a intensément participé au débat

Une salle nombreuse et attentive qui a intensément participé au débat

Mineurs Isolés en danger

Communiqué de la LDH – section Nantes et pays Nantais – le 28 janvier 2016

Merci à celles et ceux qui ont pu se libérer pour accompagner le rassemblement de soutien aux jeunes Mineurs Isolés Étrangers (MIE) initié par le collectif UCIJ (Unis Contre Une Immigration Jetable) dont notre association est partie prenante. Environ 200 personnes étaient présentes, et les jeunes très mobilisés. Nous avions sollicité un rendez-vous auprès du procureur chargé des mineurs, mais nous n’avons pas eu de réponse. Nous sommes allés ensuite au conseil départemental pour rencontrer les responsables des services de l’aide sociale à l’enfance (ASE),nous avons obtenu quelques engagements.

<p>manifestation devant le palais de justice de Nantes</p>

manifestation devant le palais de justice de Nantes

Mais le problème de ces jeunes reste entier,c’est un déni de droits contre lequel nous restons mobilisés.

Refusons la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence

Communiqué de presse du Collectif nantais Sortir de l’état d’urgence – Le 27 janvier 2016

Le Collectif nantais Sortir de l’état d’urgence invite à :

  • participer à une Réunion-Débat jeudi 28 janvier 20h30 Manufacture des tabacs 10bis bd de Stalingrad avec Henri LECLERC, Avocat, Président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme et Serge PORTELLI, Magistrat, membre du Syndicat de la Magistrature ;
  • manifester samedi 30 janvier 14h30 quai F. Mitterrand du Palais de justice (puisqu’avec l’état d’urgence, l’exécutif s’accapare le pouvoir et relègue le pouvoir judiciaire gardien des libertés) à la Préfecture (pour interpeller le Président de la République et le gouvernement), en passant par la passerelle Victor Schoelcher, la place de la Petite Hollande, l’allée Brancas et le Cours des Cinquante Otages.

Sortons de l’état d’urgence !

Sortons de l’état d’urgence

Sortons de l’état d’urgence – Réunion Débat avec la participation de Me Heni Leclerc et Serge Portelli

Communiqué de presse du Collectif nantais Sortir de l’état d’urgence – Lundi 25 janvier 2016

Par la loi du 20 novembre 2015, l’état d’urgence a été prolongé pour trois mois jusqu’au 26 février. Et, le Président de la République veut encore le prolonger.

Il peut être recouru à l’état d’urgence « en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public ». Comment toujours parler de péril imminent sauf à autoriser le maintien perpétuel d’un régime d’exception au nom de la lutte contre le terrorisme.

L’état d’urgence conduit à des décisions arbitraires, des dérives autoritaires. Nous affirmons qu’il est nécessaire et possible que l’Etat protège les habitants face au terrorisme sans remettre en cause les droits et les libertés.

Le Collectif nantais Sortir de l’état d’urgence invite à une réunion-débat le jeudi 28 janvier à 20h30 sur le thème « Pourquoi faut-il refuser la réforme constitutionnelle et exiger la levée de l’état d’urgence ? avec la participation d’Henri LECLERC, Avocat, Président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme et Serge PORTELLİ, Magistrat, membre du Syndicat de la Magistrature et appelle à un rassemblement le samedi 30 janvier à 14h30.

Pratique : réunion-débat jeudi 28 janvier – 20h30, salle de conférences – Manufacture des tabacs – 10 bis bd de Stalingrad – Nantes (tram 1 – Manufacture)

A Nantes, des jeunes mineurs isolés étrangers sont en danger – Manifestation devant le Palais de Justice le 27/01/16 – 12h

Appel du Collectif Uni-e-s Contre l’Immigration Jetable – 13 janvier 2016

Ils arrivent d’Afrique, du moyen orient, d’Afghanistan, du Pakistan, du Bengladesh…
Ils ont fui des zones de combat, la misère, la dictature, l’enrôlement forcé…
Ils ont voyagé dans des conditions effrayantes.
Ils sont mineurs, ils sont seuls.
Ils veulent vivre dans un pays en paix, ils veulent aller à l’école, ils veulent se former.

En France, comme dans la plupart des pays qui ont signé la convention internationale des droits de l’enfant, ils ont droit à la protection (article 221-1 du code de l’action sociale et des familles) parce que, en danger du fait de leur isolement. Cependant :

  • Le statut de mineur est contesté pour un grand nombre d’entre eux. Après des évaluations rapides et superficielles, ils sont déclarés majeurs, et sortis brutalement des hôtels où ils étaient logés le temps de l’évaluation. Et pourtant, ils sont mineurs, leurs papiers l’attestent. Ni mineurs, ni majeurs, ils ne bénéficient pas des mesures de protection, mais ne peuvent agir comme majeurs. Ils sont les nouveaux sans droits. Ils vivent en marge, dans la rue ou dans des squats, soutenus par les associations.
  • Ceux dont la minorité est reconnue sont normalement pris en charge par le Conseil départemental dont c’est la compétence. Mais, ils vivent seuls dans des hôtels avec un accompagnement social insuffisant, sans scolarisation, sans préparation à la majorité.

Cette situation est intolérable, les associations exigent :

L’arrêt des contestations d’état-civil et la suppression des tests médicaux
La création de structures adaptées pour pouvoir accueillir et accompagner tous les MIE
La mise en place d’un suivi éducatif pour tous les mineurs et jeunes majeurs étrangers
L’accès à une scolarité pour tous.

Pour porter ces exigences, les associations appellent à un rassemblement
Mercredi 27 janvier à 12H
devant le palais de justice

Collectif nantais UCIJ : AC !, ALFA Femmes algériennes, Association France Palestine Solidarité (AFPS), Cimade, Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires-RESF 44, CSF, DAL 44, Ensemble ! 44, Europe Ecologie- Les Verts (EELV), Gasprom-Asti, LDH, Le Parti de Gauche 44, MRAP, NPA, PCF, RUSF 44, SAF, Tous solidaires-Châteaubriant, UD CGT 44, UD FSU 44, UD Solidaires 44
Autres associations signataires : AJS(Action Jeunes Scolarisation,), Médecins du monde, collectif de travailleurs sociaux, collectif de soutien aux sans abris…Liste en cours.

La fête de la Solidarité à Nantes – Edition 2015

Oui, elle est là et bien là, nous en faisions le pari… cette solidarité parfois cachée derrière le consumérisme, les préjugés, l’intolérance, et il suffit souvent de presque rien pour la réveiller… Nous croyons à l’énergie collective, à la liberté d’expression, nous savons qu’il n’y a pas de droits individuels sans droits collectifs, et nous souhaitons réaffirmer les liens entre les peuples et la nécessité de donner à chacune et chacun un toit, un emploi, des papiers, un avenir solidaire. Solidarité, tu nous tiens ! Tu nous lies, nous relies.

Sortir de l’état d’urgence – Rassemblement à Nantes le 22 Décembre à 18 h devant la Préfecture

Communiqué du Collectif nantais Sortir de l’état d’urgence

Le collectif National « Sortir de l’état d’urgence » a publié le communiqué suivant :

En réaction à l’horreur des attentats, l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, puis aggravé et prolongé pour une durée de trois mois. Nos organisations ont immédiatement exprimé leurs craintes vis-à-vis de ce régime d’exception ; ces craintes sont aujourd’hui confirmées par l’ampleur des atteintes aux libertés constatées depuis quelques semaines. Nous assistons à un véritable détournement de l’état d’urgence qui cible également des personnes sans aucun lien avec des risques d’attentat. Ces abus doivent cesser.
La volonté de se rassembler et de manifester ensemble a prévalu après les attentats commis à Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, en janvier 2015. Elle prévaut encore. Or, depuis le 13 novembre 2015, les interdictions visant les mobilisations sur la voie publique se multiplient. Manifester n’est plus un droit, et les rares concessions accordées par les préfectures, qui attendent souvent le dernier moment pour informer de leurs intentions, entravent dans les faits son exercice.
Le ministère de l’Intérieur justifie tout cela par son incapacité à sécuriser les parcours alors même qu’il autorise, dans le même temps, les rencontres sportives et des événements tels que les marchés de Noël, qui se tiennent sur la voie publique. L’interdiction des rassemblements et manifestations entraîne la multiplication des arrestations, des gardes à vue, des assignations à résidence, un fichage policier des militants, et, pour quelques-uns,  des condamnations. Qui peut croire que cela soulage les autorités ? La censure, ici, s’avère doublement contreproductive.
L’état d’urgence autorise par ailleurs des perquisitions sur ordre des préfectures, de jour comme de nuit, en dehors de tout cadre judiciaire, sur le fondement de fiches possiblement erronées, de dénonciations, d’informations et de soupçons sujets à caution. Plus de deux mille six cents intrusions discrétionnaires sont intervenues à domicile, dans des mosquées, des commerces, interventions souvent violentes, sans qu’aucune mise en examen pour terrorisme n’ait eu lieu. Rien n’indique qu’une telle frénésie va s’arrêter, chacun peut en être victime.
Les assignations à résidence se multiplient sur la base de motifs aussi vagues que la présence sur le lieu d’une manifestation ou le fait de « connaître » tel ou tel individu. Ces graves restrictions sont appliquées, sans distinction, et de manière massive, d’autant que les juridictions administratives ont montré qu’elles s’en accommodent, quitte à ce que les libertés en souffrent. Elles reprennent à leur compte toutes les allégations du ministère de l’Intérieur et, comble de la démission, sont nombreuses à considérer qu’il n’y aurait pas d’urgence à statuer sur l’état d’urgence.
L’état d’urgence et le climat de guerre intérieure alimenté par le gouvernement contribuent au renforcement des amalgames et aux pratiques discriminantes, notamment de la part des forces de police. Ce ne sont pas «  les terroristes qui sont terrorisés », ce sont des jeunes et des populations victimes de l’arbitraire en raison de leur origine et/ou de leur religion qui voient leur situation encore davantage fragilisée.
Reprenant à son compte les exigences de l’extrême droite, FN en tête, le gouvernement s’engage honteusement dans une modification de la Constitution visant à étendre la déchéance de la nationalité aux binationaux nés en France.
Ces multiples atteintes portées au contrat démocratique sont une mauvaise réponse aux actes terroristes. Notre pays a été blessé, mais loin d’en apaiser les plaies, l’état d’urgence risque de les exacerber en appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté.
Dans ces circonstances, nous appelons les pouvoirs publics à :

  • jouer leur rôle de garants de la défense des droits et des libertés publiques ;
  • rétablir, sans délai, le droit plein et entier de manifester ;
  • cesser les perquisitions et les assignations à résidence arbitraires et à agir dans le cadre de procédures judiciaires ;
  • mettre en place des garanties effectives de contrôle ;
  • lever l’état d’urgence ;
  • renoncer à une réforme constitutionnelle préparée dans l’urgence et au contenu inacceptable.

L’appel national ci-dessus est signé par une centaine d’organisations associatives et syndicales.

Ce 23 décembre, le conseil des ministres doit débattre de modifications de la Constitution visant à :

  • pouvoir retirer la nationalité française aux binationaux nés en France ;
  • inscrire l’état d’urgence dans la Constitution.

Le gouvernement envisage de réformer la Constitution dans la précipitation, et de se donner les moyens de prolonger encore dans le temps le régime d’exception qu’est l’état d’urgence. Jusqu’à quand ? Qui sera au pouvoir demain ?
C’est pourquoi, nous demandons que le gouvernement renonce à cette réforme constitutionnelle.
Le Collectif demande à être reçu par la préfecture le mardi 22 décembre à 18h à la veille du conseil des ministres.
Rassemblement pour appuyer cette délégation
Mardi 22 décembre – 18h – devant la Préfecture – Nantes

Collectif nantais Sortir de l’état d’urgence