Pétition – Non à la construction d’un centre de rétention administrative, ni à Nantes ni ailleurs !

Vous trouverez ci-dessous le lien de la pétition de la Coordination COLERE Nantes CRA ni ici, ni ailleurs, dont la LDH Nantes et pays nantais est partie prenante.

Cette pétition est un moyen pour toutes celles et ceux qui le souhaitent de témoigner leur soutien à la lutte contre l’implantation d’un CRA à Nantes.

Ni à Nantes, ni ailleurs.

Un moyen parmi d’autres de populariser ce combat.

Merci pour vos signatures et partages.

Pétition · Non à la construction d’un centre de rétention administrative, ni à Nantes ni ailleurs ! – France · Change.org

Monsieur le Préfet de la Loire-Atlantique et des Pays de la Loire,

En octobre 2022, le ministère de l’Intérieur annonçait sa volonté de construire 10 nouveaux centres de rétention administrative (CRA) en France, dont un en Loire-Atlantique. Nous sommes une vingtaine d’organisations nantaises (*) à nous opposer à leur construction, à Nantes ou ailleurs.

Les CRA sont des prisons qui ne disent pas leur nom. Ils ont pour but d’enfermer des personnes étrangères qui font l’objet d’une mesure d’éloignement, afin de les éloigner du territoire français. Les personnes n’y sont pas maintenues pour avoir commis un crime ou un délit, mais du seul fait de leur situation administrative irrégulière. Alors que les conditions d’accès aux guichets préfectoraux se durcissent et que les possibilités de régularisation s’amenuisent, un grand nombre de personnes étrangères peuvent aujourd’hui être privées de liberté et ce pour une durée maximum de 90 jours.

Des conditions de rétention indignes

Chaque année, des dizaines de milliers de personnes étrangères sont enfermées sur décision de l’administration française.

Les conditions indignes dans lesquelles sont enfermées les personnes en CRA ne cessent par ailleurs d’être décriées par les acteurs associatifs, institutionnels (Défenseur des Droits, Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté) et politiques : nourriture insuffisante, locaux insalubres et mal entretenus, recours abusif à la mise à l’isolement, violences policières, difficultés d’accès aux soins. Ces enfermements ont des conséquences dramatiques et trop souvent irréversibles pour celles et ceux qui les subissent. En 2024, tout comme l’année précédente, quatre personnes ont perdu la vie derrière ces murs.

L’enfermement administratif : une politique inutile et hypocrite

L’enfermement en CRA est érigé par ses promoteurs comme une réponse à l’insécurité, entraînant de facto un amalgame entre personnes étrangères et délinquance. Pourtant, rien ne justifie de lier la question de l’immigration à celle de l’insécurité. Les études réalisées dans différents pays concluent sans ambiguïté que les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil. Elles mettent en lumière d’autres caractéristiques favorisant la délinquance, autres que celles de l’origine et commune à tou.te.s. La précarité économique reste par exemple un des principaux déterminants de la délinquance, quelle que soit l’origine.

Par ailleurs, le nombre de personnes enfermées est en constante augmentation depuis des années, ce qui ne se traduit pas par une augmentation des éloignements du territoire. Preuve s’il en faut de l’hypocrisie, l’indignité et l’inutilité de cette politique.

CRA, ni ici, ni ailleurs

Nous ne voulons pas d’un traitement discriminatoire réservé aux personnes étrangères qui n’ont pas obtenu de régularisation administrative. Nous sommes contre le principe même de l’enfermement administratif des personnes étrangères et nous exigeons le respect de la dignité de tous les habitants de notre territoire, d’où qu’ils viennent !

Nous demandons à ce que l’État renonce à ce projet de construction d’un Centre de Rétention Administrative en Loire-Atlantique, qu’il abandonne la dizaine d’autres projets en cours et ferme tous les CRA existants.

(*) COLERE Coordination Opposée à l’Enfermement et à la Répression contre les personnes Etrangères

Membres de la coordination COLERE Nantes :

Syndicats : CGT 44 (Confédération Générale du Travail), FSU 44 (Fédération Syndicale Unitaire), SAF (Syndicat des Avocats de France), Union Syndicale Solidaires.

Associations : AFPS 44 (Association France Palestine Solidarité), ASSO Riverains & Amis de la Beaujoire (ARALB), ATTAC 44, AVEC [Nantes] (Association de Veille Écologiste et Citoyenne), Cimade Bretagne-Pays-de-Loire, DAL44 (Droit au Logement), GASPROM, L’Atelier de français de Nantes, L’Autre Cantine, LDH Nantes (Ligue des Droits de l’Homme), Les Amoureux au ban public Nantes, Les Bienveilleurs 44, MRAP Nantes (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Patron.ne.s Solidaires Nantes, Soutien exilés 44.

Organisations politiques : GDS (Gauche Démocratique et Sociale) & Ensemble!, La France Insoumise 44, Les Écologistes – EELV, Nantes en Commun, REV Pays de la Loire (Révolution Écologique pour le Vivant), UDB Loire-Atlantique (Union démocratique bretonne), UCL Nantes (Union Communiste Libertaire).