Invitation festival anti-CRA – samedi 5 avril de 14h à 2h – Ateliers de Bitche et Magellan – 3 rue de Bitche – Nantes

La Coordination COLERE Nantes CRA, ni ici, ni ailleurs dont est partie prenante la LDH Nantes et pays nantais invite à participer à la deuxième édition du Festival anti-CRA, ce samedi 5 avril 2025, de 14h à 2h, aux ateliers de Bitche et de Magellan (3 rue de Bitche à Nantes), contre le projet de construction d’un Centre de rétention administrative à Nantes (CRA).

Ci-dessous le programme détaillé. 

Pour information, Odile Ghermani, qui participe à la table ronde sur l’enfermement des personnes étrangères au titre de l’Observatoire de l’Enfermement des Etrangers (dont est membre la LDH) est une ligueuse de longue date et a été membre du comité national.
TABLE n°1 – 14H00 – TRAVAIL SANS-PAPIERS

  • Nejma Brahim (journaliste au pôle International de Mediapart et autrice de 2€ de l’heure : la face cachée de l’intégration à la française)
  • Daniel Veron (sociologue et auteur de Le travail migrant, l’autre délocalisation)
  • Christine Dupin-Manaaoui (syndicat SUD-Solidaires 44)
  • Xavier Dunezat (collectif de soutien aux sans-papiers de Rennes

Animée par Camille Neve, avocate en droits des personnes étrangères à Nantes et syndicaliste au SAF.

TABLE n°2 – 16H15 – ENFERMEMENT DES PERSONNES ETRANGERES

  • Stefan Le Courant (anthropologue, auteur de Vivre sous la menace)
  • Odile Ghermani (Observatoire de l’Enfermement des Etrangers)
  • Thomas Millot (médecin démissionnaire du CRA de Lyon)
  • Coline Guyart (Intervenante Cimade au CRA de Rennes)

Animée par Nejma Dahani, avocate en droits des personnes étrangères à Nantes et syndicaliste au SAF.

TOUTE L’APRES-MIDI AUX ATELIERS MAGELLAN: EXPOS, ATELIERS STANDS…
Ateliers. Le collectif FIL proposera des ateliers déconstruction des CRA avec trois techniques d’approche différentes : l’écriture, le photomontage, la maquette. Venez détourner la programmation architecturale du CRA pour imaginer d’autres lieux à la place, dans un monde où l’hospitalité, la création de liens, la solidarité sont les priorités. Ateliers continus sur l’après-midi.

Expos. La dessinatrice nantaise Ana Pich  nous livre ses récents dessins d’audiences à la Cour Nationale du Droit d’Asile concernant les demandes de protection internationale et devant le juge des libertés et de la détention de Rennes concernant le contrôle judiciaire des placements en rétention.

Comme l’année dernière, l’expo de la Cimade “A l’intérieur c’est l’enfer” sera également présente. Une série de photos d’Alessandro Camillo accompagnée de témoignages audio recueillis entre 2020 et 2021 auprès d’ ancien·ne·s retenu·e·s du CRA du Mesnil-Amelot.

Librairie. La librairie-café nantaise Les bien-aimé.e.s sera présente avec une s&eac ute;lection d’ouvrages sur les migrations, les luttes antiracistes, les frontières et plein d’autres thèmes… romans, bandes dessinées, essais, de quoi s’armer pour mieux lutter.

Stands. Présents également, des militant-es d’Alarm Phone et du guide WATIZAT Nantes et bien sûr de COLERE Nantes.

Goûter. Un petit creux ? Crêpes prix libre et bar à disposition.

RESTAURATION – 19H – ATELIERS DE BITCHE
A partir de 19h le festival se déplace de quelques pas des ateliers Magellan vers les ateliers de Bitche pour la fête ! La House of Xtraveganza, collectif de food artists queers qui régale les espaces de fêtes et militants avec sa street food légendaire, inclusive et à prix libre, sera présente samedi soir avec ses décadents Sloopy Joe dogs !

NOOJ, JOMAR LA DISCRETION, LE MAGO – 20H00
Le Mago : Du rap sale engagé et percutant, des mots comme des gants de boxe, Le Mago oscille entre délicatesse violence et poésie quand elle nous délivre ses textes.  
Nooj : Nooj est rappeur et beatmaker. Son univers poétique nous renvoie vers un cheminement intérieur, parfois douloureux, parfois léger. Le refuge de Nooj, depuis l’enfance, c’est le hip-hop. Son flow acéré permet de rythmer ses pensées, alliant technique et authenticité.  
Jomar : Jomar La Discréti on n’a de discret que le nom. Son rap est bruyant, brut et engagé. Très attachée aux questions d’identités, elle porte des textes aux valeurs féministes et décoloniales avec énergie et puissance. Sa passion ? parler fort, quitte à faire saturer le micro !

AL GHAR – 21H30
AlGhar – le laurier en arabe, assemble des chansons suspendues entre la basse et la voix de Laurène Nour, imprégnées de soul, de poésie et de musiques d’ailleurs. Les nappes au looper, les mélodies soignées et les percussions dessinent un set hybride et nourri d’improvisation. Écrits dans plusieurs langues, majoritairement en français, les textes dévoilent un univers marqué par les questions d’identités.
Habituell ement en duo avec le batteur et chanteur Neige Arnaud, AlGhar sera cette fois-ci en binôme exceptionnel et attendu avec la chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste NEY, qui assurera les percussions et les chœurs.

MANON DEMON – 23H00

« On m’a appris à être sage. Mais ma musique n’est pas d’accord » Clôture du festival par un DJ set enflammé livré par Manon Démon du collectif des Soeurs Malsaines. Techno, Acid, breakbeat, démoniaqueries en tous genres… de quoi faire le plein d’énergies collectives pour repartir plus fort au combat contre les CRA et leur monde !

Entrées aux ateliers Magellan gratuites et soirée aux ateliers de Bitche prix libre.

Communiqué COLERE – CRA ni ici ni ailleurs : Nantes : après les rafles et les contrôles au faciès, l’État fiche les étranger.es en situation régulière

Nous vous transférons ici et repris ci-dessous, le communiqué de presse de la Coordination COLERE Nantes CRA ni ici, ni ailleurs dont la section LDH est partie prenante, suite à une note de police ciblant à Nantes les étrangers en situation régulière.

Nantes : après les rafles et les contrôles au faciès, l’État fiche les étranger·es en situation régulière

Il y a quelques semaines nous réagissions au contrôle au faciès et chasse aux sans-papiers menés à Nantes(1). Mais visiblement, ce n’était pas encore assez ! Nouvelle étape dans la politique raciste du bouc émissaire : cibler et ficher les personnes étrangères en situation régulière.

Pour quoi faire ? Pour permettre à l’administration de retirer ou de ne pas renouveler le droit au séjour de la personne. Cela aura comme conséquence de placer les personnes en situation irrégulière. Un rouage de plus dans la machine à fabrique des sans-papiers.

Note de service et fiche navette

Une note de service portant la signature du directeur de la police interdépartementale de la police nationale de Loire Atlantique détaille une nouvelle procédure ciblant les étranger.ères en situation régulière et prévoit la création d’une « fiche navette » visant à consigner les délits qu’auraient commis ces dernièr.es .

Cette fiche navette contient les éléments suivants : identité, nationalité, adresse connue, type de titre de séjour en sa possession, date de validité et d’expiration.

Un encadré concernant les faits judiciaires exposant les antécédents, motifs de l’interpellation la date du placement en garde à vue, et les suites judiciaires, figure dans cette fiche navette. Les procès-verbaux de garde à vue et la copie du titre de séjour pourront être joints à cette fiche avant d’être transmise à la préfecture et notamment à la direction des migrations et de l’intégration afin qu’elle puisse prendre une décision de retrait ou de refus, assortie ou non d’une mesure d’éloignement pouvant justifier par la suite un placement en centre de rétention administrative ou une assignation à résidence.

Un fichage sauvage raciste

Cette fiche navette, qui a tout d’un fichier sans aucun cadre légal, fait totalement fi du secret de l’enquête ainsi que de la présomption d’innocence puisqu’elle est transmise à la préfecture dans le but d’engager des procédures de retrait ou de refus de titre de séjour, sur la base de faits couverts par le secret de l’enquête et qui n’ont, en outre, pas encore été jugés.

Ainsi, alors que la personne n’a pas fait l’objet de condamnation pénale pour des faits dont elle bénéfice de la présomption d’innocence, elle risquera de voir sa situation administrative basculer.

Enfin, si la notion de trouble à l’ordre public est de plus en plus invoquée par le gouvernement et la préfecture pour justifier de telles mesures, elle englobe pourtant un très grand nombre de faits dont certains ne sont que d’une gravité très relative…

A travers sa volonté de ficher les étranger.ères, le pouvoir franchit un nouveau cap dans la mise en place de sa politique raciste et xénophobe, chaque jour un peu plus dans la surenchère à l’extrême droite et ses idées.

Ficher, exploiter, réprimer, précariser, enfermer, expulser : ça suffit ! Plus que jamais, nous avons besoin d’une mobilisation large et populaire contre celles et ceux qui s’acharnent à nous diviser en détournant la colère contre les immigré.es.

Nantes, le 28 février 2025 – COLERE Nantes

PROJECTION-DEBAT : Pour rappel ce mardi 4 mars, deux projections-débat du film SAVE OUR SOULS sont organisées par la coordination COLERE en présence du réalisateur Jean-Baptiste Bonnet et de bénévoles de SOS Méditerranée. La première est à 17h amphi D du bâtiment Tertre de la fac de lettre de Nantes et la seconde au cinéma le Concorde à 20h30 !

Communiqué de la coordination COLERE Nantes -CRA ni ici ni ailleurs: Des dizaines de millions d’euros pour enfermer les étranger.es à Nantes ! Amplifions la lutte contre le projet de CRA !

Nous vous transférons sous ce lien et repris ci-dessous, le communiqué de presse de la Coordination COLERE Nantes CRA ni ici, ni ailleurs, dont la section LDH est partie prenante, suite à la publication de l’appel d’offres pour la construction d’un CRA à Nantes.

 

DES DIZAINES DE MILLIONS D’EUROS POUR ENFERMER LES ETRANGER.ES A NANTES !

AMPLIFIONS LA LUTTE CONTRE LE PROJET DE CRA !

Ce 31 janvier 2025, le ministère de l’intérieur publiait son appel d’offres pour son projet de construction d’un Centre de Rétention Administrative en Loire-Atlantique. Il s’agira d’un « marché public global sectoriel » comprenant des missions de « conception, construction, aménagement, entretien, hôtellerie et maintenance ». Budget estimé ? 36,6 millions d’euros hors taxe ! Un coût qui n’est que prévisionnel et qui ne comprend pas les salaires des 200 policiers (environ) affectés au CRA, ni les coûts engendrés pour le ministère de la Justice !

Des millions d’euros pour une politique indigne et inutile

Un CRA est un lieu de privation de liberté. Le placement en rétention est une décision administrative, prise par le Préfet, permettant d’enfermer une personne de nationalité étrangère sans titre de séjour dans l’attente de son éloignement forcé du territoire. En réalité, c’est une prison qui ne dit pas son nom.

Les personnes n’y sont pas maintenues pour avoir commis un crime ou un délit, mais du seul fait de leur situation administrative irrégulière. Les conditions d’enfermement dans les CRA sont largement décriées par tou.te.s : nourriture insuffisante, locaux insalubres et mal entretenus, violences, accès aux soins difficile.

L’enfermement des étranger.es ne cesse d’augmenter d’année en année, 16 969 dans l’hexagone en 2023. Cette politique est inutile, indigne et coûteuse. Des millions d’euros chaque année qui pourraient être consacrés à l’accueil, au logement, etc.

Par ailleurs, la construction du CRA prévoit la destruction du bois dormant et de son écosystème, lesquels abritent des espèces protégées et représentent un des rares et derniers espaces verts pour les habitants.

Amplifions la lutte contre le projet de CRA à Nantes

COLERE Nantes vous donne rendez-vous :

• Le 4 mars pour une projection-débat de SAVE OUR SOULS à l’université puis au cinéma le Concorde

• Le 27 mars à une réunion publique à destination des riverains du projet, maison de quartier Erdre-Batignolles

• Le 5 avril pour la deuxième édition de notre festival anti-CRA aux ateliers de Bitche et Magellan

Nous invitons toutes celles et ceux qui le souhaitent à signer et faire connaître la pétition lancée par notre coordination le 29 janvier qui a d’ores et déjà réuni plus de 1 200 signatures.

Nous appelons l’ensemble des organisations associatives, syndicales et politiques à se saisir pleinement du combat que nous portons contre le projet de construction d’un CRA à Nantes. Lutter contre la construction d’un CRA à Nantes, ce n’est pas seulement s’opposer à l’injustice de l’enfermement administratif, c’est lutter contre les amalgames racistes et les politiques de boucs émissaires qui font le jeu de l’extrême droite. Pour le dire autrement : une urgence pour toutes et tous !

Nantes, le 11 février 2025

Signez notre pétition !

Ciné-débat « Save our souls » (COLERE)

Le cinéma le Concorde et COLERE Nantes (*), vous invitent à une projection de SAVE OUR SOULS, en présence du réalisateur Jean-Baptiste Bonnet et de bénévoles de SOS Méditerranée.
Depuis 2016, près de 40 000 personnes ont été secourues en mer par l’Ocean Viking, le navire-ambulance affrété par SOS Méditerranée. Jean- Baptiste Bonnet a filmé pendant des semaines l’équipage et leurs naufragéEs, de leur sauvetage à leur débarquement.
Celles et ceux qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie ont déjà rencontré bien des obstacles sur leur chemin, des barrières géantes de Melilla à l’enfer des camps de détention libyens. Mais une fois la mer traversée, d’autres murs les attendent. Entre autre, ceux des CRA, centres de rétention administrative, comme celui que l’Etat veut construire à Nantes.
Projection du film SAVE OUR SOULS au Concorde à 20h30 (Durée 1h30), suivie d’une discussion avec le réalisateur Jean-Baptiste Bonnet, des membres de SOS Méditerranée et de COLERE Nantes.

N’hésitez pas à prendre vos places des maintenant sur le site du Cinéma Le Concorde (Nantes) : https://leconcorde.fr/…/cine-rencontres/save-our-souls/
Il y a également une projection-débat à 17h le même jour amphi D bâtiment Tertre de la fac de lettres.


(*) : COLERE est la coordination opposée à l’enfermement et à la répression des étrangerEs (dont est membre la LDH Nantes et pays nantais)

Pétition – Non à la construction d’un centre de rétention administrative, ni à Nantes ni ailleurs !

Vous trouverez ci-dessous le lien de la pétition de la Coordination COLERE Nantes CRA ni ici, ni ailleurs, dont la LDH Nantes et pays nantais est partie prenante.

Cette pétition est un moyen pour toutes celles et ceux qui le souhaitent de témoigner leur soutien à la lutte contre l’implantation d’un CRA à Nantes.

Ni à Nantes, ni ailleurs.

Un moyen parmi d’autres de populariser ce combat.

Merci pour vos signatures et partages.

Pétition · Non à la construction d’un centre de rétention administrative, ni à Nantes ni ailleurs ! – France · Change.org

Monsieur le Préfet de la Loire-Atlantique et des Pays de la Loire,

En octobre 2022, le ministère de l’Intérieur annonçait sa volonté de construire 10 nouveaux centres de rétention administrative (CRA) en France, dont un en Loire-Atlantique. Nous sommes une vingtaine d’organisations nantaises (*) à nous opposer à leur construction, à Nantes ou ailleurs.

Les CRA sont des prisons qui ne disent pas leur nom. Ils ont pour but d’enfermer des personnes étrangères qui font l’objet d’une mesure d’éloignement, afin de les éloigner du territoire français. Les personnes n’y sont pas maintenues pour avoir commis un crime ou un délit, mais du seul fait de leur situation administrative irrégulière. Alors que les conditions d’accès aux guichets préfectoraux se durcissent et que les possibilités de régularisation s’amenuisent, un grand nombre de personnes étrangères peuvent aujourd’hui être privées de liberté et ce pour une durée maximum de 90 jours.

Des conditions de rétention indignes

Chaque année, des dizaines de milliers de personnes étrangères sont enfermées sur décision de l’administration française.

Les conditions indignes dans lesquelles sont enfermées les personnes en CRA ne cessent par ailleurs d’être décriées par les acteurs associatifs, institutionnels (Défenseur des Droits, Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté) et politiques : nourriture insuffisante, locaux insalubres et mal entretenus, recours abusif à la mise à l’isolement, violences policières, difficultés d’accès aux soins. Ces enfermements ont des conséquences dramatiques et trop souvent irréversibles pour celles et ceux qui les subissent. En 2024, tout comme l’année précédente, quatre personnes ont perdu la vie derrière ces murs.

L’enfermement administratif : une politique inutile et hypocrite

L’enfermement en CRA est érigé par ses promoteurs comme une réponse à l’insécurité, entraînant de facto un amalgame entre personnes étrangères et délinquance. Pourtant, rien ne justifie de lier la question de l’immigration à celle de l’insécurité. Les études réalisées dans différents pays concluent sans ambiguïté que les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil. Elles mettent en lumière d’autres caractéristiques favorisant la délinquance, autres que celles de l’origine et commune à tou.te.s. La précarité économique reste par exemple un des principaux déterminants de la délinquance, quelle que soit l’origine.

Par ailleurs, le nombre de personnes enfermées est en constante augmentation depuis des années, ce qui ne se traduit pas par une augmentation des éloignements du territoire. Preuve s’il en faut de l’hypocrisie, l’indignité et l’inutilité de cette politique.

CRA, ni ici, ni ailleurs

Nous ne voulons pas d’un traitement discriminatoire réservé aux personnes étrangères qui n’ont pas obtenu de régularisation administrative. Nous sommes contre le principe même de l’enfermement administratif des personnes étrangères et nous exigeons le respect de la dignité de tous les habitants de notre territoire, d’où qu’ils viennent !

Nous demandons à ce que l’État renonce à ce projet de construction d’un Centre de Rétention Administrative en Loire-Atlantique, qu’il abandonne la dizaine d’autres projets en cours et ferme tous les CRA existants.

(*) COLERE Coordination Opposée à l’Enfermement et à la Répression contre les personnes Etrangères

Membres de la coordination COLERE Nantes :

Syndicats : CGT 44 (Confédération Générale du Travail), FSU 44 (Fédération Syndicale Unitaire), SAF (Syndicat des Avocats de France), Union Syndicale Solidaires.

Associations : AFPS 44 (Association France Palestine Solidarité), ASSO Riverains & Amis de la Beaujoire (ARALB), ATTAC 44, AVEC [Nantes] (Association de Veille Écologiste et Citoyenne), Cimade Bretagne-Pays-de-Loire, DAL44 (Droit au Logement), GASPROM, L’Atelier de français de Nantes, L’Autre Cantine, LDH Nantes (Ligue des Droits de l’Homme), Les Amoureux au ban public Nantes, Les Bienveilleurs 44, MRAP Nantes (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Patron.ne.s Solidaires Nantes, Soutien exilés 44.

Organisations politiques : GDS (Gauche Démocratique et Sociale) & Ensemble!, La France Insoumise 44, Les Écologistes – EELV, Nantes en Commun, REV Pays de la Loire (Révolution Écologique pour le Vivant), UDB Loire-Atlantique (Union démocratique bretonne), UCL Nantes (Union Communiste Libertaire).

Communiqué COLERE – CRA ni ici ni ailleurs : Nantes : contrôle au faciès et chasse aux étranger.e.s

Voici le communiqué de presse de la Coordination COLERE Nantes CRA ni ici, ni ailleurs dont la section LDH est partie prenante, suite aux opérations de police nantaises de ces derniers jours.

Nantes : contrôle au faciès et chasse aux étranger.e.s

Les 21 et 22 janvier 2025, d’importantes opérations de contrôle de police ont été menées à Nantes afin, selon la préfecture, de lutter contre le trafic de stupéfiants.

Toutefois, ces contrôles ont tout du contrôle au faciès. Selon presse Océan : « ce mercredi matin [22 janvier], le cabinet du ministère de l’Intérieur reconnaît que les opérations à Nantes sont déclenchées à la demande du ministre et qu’elles visent les étrangers en situation irrégulière, avant de rectifier quelques heures plus tard : les étrangers, mais pas uniquement. » [1]

Les résultats de ces contrôles et interpellations sont pourtant sans appel. En effet : « sur une vingtaine d’interpellations menées par les deux unités de force mobile, il n’y a que des étrangers en situation irrégulière. Un seul d’entre eux est poursuivi pour détention de stupéfiants. Les cellules sont pleines, le couloir rempli d’interprètes. » [1]

Si l’objectif était réellement la lutte contre le trafic de stupéfiant, c’est une belle débauche de moyens (CRS, police aux frontières, municipales) pour un résultat quasi nul.

Si au contraire, l’objectif était d’enfermer et d’éloigner des personnes étrangères, c’est réussi, puisque « tard dans la soirée, un premier convoi de trois véhicules part pour plus de trois heures de route, en direction d’un centre de rétention administrative situé près d’Orléans. »

Ces opérations d’envergure ne sont pas nouvelles et n’ont jusque là jamais fait leur preuve contre le trafic de stupéfiants. Davantage que des opérations coup de poing, il s’agit d’opérations coup de com’ au service du ministère de l’intérieur et de sa politique.

Réunissant plus d’une vingtaine d’organisations syndicales, associatives et politiques, notre coordination, COLERE Nantes, continue plus que jamais de s’opposer au projet de construction d’un centre de rétention administrative (CRA) à Nantes. D’ores et déjà nous organisons : une projection-débat à l’université puis au cinéma le Concorde le 4 mars, une réunion publique à destination des riverains du projet le 27 mars et la deuxième édition de notre festival anti-CRA le 5 avril.

Nantes, le 23 janvier 2025

[1] https://www.ouest-france.fr/societe/police/etrangers-cibles-a-nantes-lors-de-controles-lembarras-des-autorites-53909228-d8b0-11ef-8f51-eac5203dc552