Violences sexistes et sexuelles : « Tous les lieux de travail sont concernés »


Marilyn Baldeck, secrétaire générale de l’association européenne contre les violences faites aux femmes au travail, animait, mardi 26 octobre 2021, une session de formation à destination des producteurs, au CNC à Paris. (Le Télégramme/Sophie Prévost)


Secrétaire générale de l’association européenne contre les violences faites aux femmes au travail, Marilyn Baldeck livre ses impressions, après un an de formation à destination du cinéma et de l’audiovisuel.

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Un délégué syndical tente de s’immoler devant le site H&M du Bourget en Seine-Saint-Denis


Un délégué syndical a tenté de se suicider devant un site du groupe H&M au Bourget. • © FREDRIK SANDBERG / TT NEWS AGENCY / AFP


Un délégué syndical du site H&M du Bourget a tenté de mettre fin à ses jours ce mardi matin en voulant s’immoler par le feu après une réunion au sujet de la fermeture du lieu. Ses jours ne sont pas en danger.

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EDF, la machine à broyer : handicapé et hospitalisé, une aubaine pour dégraisser



Vivien était technicien à la centrale de Chooz, dans les Ardennes. Salarié handicapé, il est harcelé depuis son recrutement, en 2012. EDF a profité de son hospitalisation (en urgence) pour le contraindre à accepter de partir. Demain mardi, à Rouen, il retrouve son ancien employeur devant le tribunal des affaires sociales.

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Facebook de plus en plus fragilisé par les révélations d’une lanceuse d’alerte


Le siège de Facebook, en Californie © AFP / Josh Edelson

Aux États-Unis, Facebook est sous le feu des critiques suite à la publication il y a quelques semaines d’une série d’enquêtes dans le Wall Street Journal. Dimanche, la lanceuse d’alerte à l’origine de ces révélations va dévoiler son identité à la télévision.

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La panne générale que connaissent ce soir Facebook, Messenger et Whatsapp a-t-elle un lien avec ces révélations ?

Assurance-chômage : on vous raconte quatre ans dans les coulisses de la réforme imposée par le gouvernement


L’une des réformes phares du quinquennat d’Emmanuel Macron entre en vigueur vendredi 1er octobre. Jusqu’au dernier moment, sa mise en œuvre aura nécessité de naviguer entre les oppositions. 

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Un apprenti boulanger menacé d’expulsion

Son employeur se mobilise ! 

Il essaie de tout mettre en œuvre pour accompagner ce jeune.

Il a saisi la presse locale et fait circuler cette pétition : 
https://chng.it/KpbVxqLP
L'objectif est d'atteindre au minimum 200 signatures.

L’obligation de quitter le territoire qu’il a reçue avant les grandes vacances met fin à tous ses efforts d’insertion, à la poursuite de sa formation et à son contrat d’apprentissage.

Notre section et d’autres associations sont particulièrement mobilisées, plus de 50 jeunes étrangers, arrivés mineurs isolés dans l’Aube subissent le même sort depuis quelques mois… 

 Un contrat d'apprentissage a été signé, un budget alloué à l'apprentissage et des subventions ont été votées mais on refuse à Oumar l'accès à la fin de sa formation alors qu'il a été premier de sa classe tout au long de sa première année et qu'il souhaite simplement travailler dignement et passer son CAP.
Ce jeune au destin fragile ne mérite pas l'acharnement de l'état de droit.  
 Soutenons Oumar Konaté !!
 
Oumar est né en Guinée en 2003 dans un petit village à 900km de la capitale. Sa maman décède alors qu’il n’a que 7 ans. Subissant des maltraitances de la part de sa belle mère jusqu’à l’âge de 14 ans, il quitte son pays en 2017. Il passe par le désert du Sahara pour rejoindre l’Algérie puis le Maroc. Lors de sa traversée en bateau pneumatique où il crut mourir, il fut sauvé in extremis en pleine mer par la Croix Rouge. 
Il rejoint Paris grâce à une ONG puis prend un train au hasard pour arriver à Troyes dans l’Aube où il sera pris en charge par le Centre Départemental de l’enfance à l’âge de 15 ans. 
Il obtient son brevet des collèges avec mention.
 Oumar travaille dans notre boulangerie depuis 1 an. Il vient de passer en deuxième année.
 Cet été, le couperet tombe, il reçoit une OQTF en bonne et due forme au motif de documents d’états civils « mensongers » ou « frauduleux », alors que
 le juge pour enfant a admis sa minorité et une carte consulaire lui a été délivrée par l’ambassade de Guinée à Paris !
 C'est un jeune respectueux de la société Française, toujours à l’heure à son travail et d’un courage sans faille au vu de ses expériences de vie.
 Malheureusement, ce n'est pas le seul dans notre département.  
 Quel est le but et la raison profonde de les maltraiter de cette façon à leurs 18 ans révolus alors qu’ils apportent à la société leurs forces de travail et leurs compétences acquises grâce à l’investissement des professeurs, des entreprises et des jeunes eux-même.
 Oumar est indispensable à notre entreprise car je suis seul à la production et nous espérons que les gens se mobiliseront à sa cause car n’oublions pas que la boulangerie est un commerce essentiel, il participe à la vie de quartier.
 L’employeur Frédéric B.
 
Pour rappel :

 -la pétition lancée par la LDH en mars 2021   
 https://www.ldh-france.org/petition-jeunes-majeurs/
 
 -la tribune dans Le Monde en mars 2021
 https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/02/la-situation-des-jeunes-majeurs-etrangers-represente-un-terrible-gachis-humain-et-social_6071689_3232.html
 
 

« Un salaire égal pour un travail de valeur égale » : appliquons la loi !



La crise sanitaire a ravivé un paradoxe : les métiers essentiels à notre société, très féminisés, sont dévalorisés. En première ou deuxième ligne, ils sont apparus indispensables à la continuité de nos vies quotidiennes, ce sont ce que l’on peut appeler avec Pierre Rimbert « les services publics vitaux », qui reposent presque exclusivement sur les épaules des femmes.

Il s’agit des soignantes bien sûr, mais aussi des aides à domicile, des agentes d’entretien ou des caissières, des assistantes maternelles et du personnel des crèches, des enseignantes ou des travailleurs et travailleuses du social. Tous ces emplois sont occupés par 80 à 90 % de femmes et ils ont en commun d’être peu rémunérés, en dessous du salaire moyen et bien souvent proches du Smic.

Pourquoi les métiers féminisés sont dévalorisés ?

Si ces métiers sont si peu rémunérés et non reconnus, c’est avant tout parce qu’ils sont très féminisés. Assimilés à des « métiers de femmes », ils renvoient à des fonctions si « naturelles » pour elles : éduquer, soigner, assister, nettoyer, servir, etc. Ce seraient au fond des « compétences présumées innées », dans le prolongement des activités familiales et domestiques que la majorité des femmes exercent dans la sphère dite privée, à une échelle plus réduite.

De ce fait, ces compétences ne sont pas reconnues comme de véritables compétences professionnelles, comme des techniques, nécessitant connaissances et savoir-faire. Or, ne pas reconnaître le caractère professionnel de ces métiers participe de leur sous-valorisation et explique en partie « le quart en moins » de salaire appliqué aux femmes.

La loi sur la « valeur égale »

Pourtant, le principe juridique de l’égalité salariale existe en France depuis 1972 et prévoit qu’un salaire égal doit s’appliquer lorsqu’il s’agit d’emplois identiques (ce qui est déjà difficile), mais aussi lorsqu’il s’agit d’emplois différents mais de valeur égale, terme défini depuis 1983 par la Loi Roudy :

« Sont considérés comme ayant une valeur égale les travaux qui exigent des salariés un ensemble comparable de connaissances professionnelles consacrées par un titre, un diplôme ou une pratique professionnelle, de capacités découlant de l’expérience acquise, de responsabilités et de charge physique ou nerveuse. »

Les diplômes des métiers de service ne sont pas valorisés comme ceux des secteurs techniques et industriels, surtout lorsqu’il s’agit de diplômes d’Etat

Or, quand on étudie de près le contenu de ces emplois, on relève une sous-valorisation systématique : les diplômes des métiers de service ne sont pas valorisés comme ceux des secteurs techniques et industriels, surtout lorsqu’il s’agit de diplômes d’Etat. Les « capacités professionnelles » sont sous-évaluées, par exemple, les compétences relationnelles ne sont que très rarement considérées comme des compétences techniques et complexes.

De même, être constamment interrompue ou effectuer une multitude de tâches différentes au sein d’un même métier n’est pas reconnu comme de la polyvalence. Les responsabilités auprès de personnes malades ou fragilisées pourraient être comparées aux responsabilités budgétaires ou financières, ce qui n’est pas le cas dans notre société. Le fait de soutenir – physiquement et psychiquement – un patient en fin de vie, ou de passer des milliers d’articles par heure à une caisse, sont des formes de pénibilité, comparables à celles de métiers industriels et pourtant non reconnues comme telles.

Par ailleurs, ces métiers féminisés subissent bien souvent une forte précarité, avec des temps partiels courts. Enfin, les déroulements de carrière proposés dans ces professions sont quasiment inexistants.

L’exemple des infirmières

Il a fallu attendre 2010 pour que l’Etat reconnaisse enfin aux infirmières leur diplôme bac + 3 en repositionnant leur corps en catégorie A. Mais cela s’est accompagné d’une forme de chantage, puisque les infirmiers et les infirmières de la fonction publique hospitalière et territoriale des services de santé passant en A ont perdu ce que l’on appelle « la catégorie active » : c’est-à-dire un métier reconnu comme pénible et ouvrant droit à un départ anticipé en retraite.

Autrement dit, cette revalorisation liée au passage en A s’est faite au détriment de la reconnaissance de la pénibilité de leur travail. Ceci est d’autant plus problématique que la revalorisation a été faible en réalité, si on compare leur rémunération avec celle des techniciens tout au long de leur carrière.

Le Ségur de la santé de 2020 a annoncé une nouvelle revalorisation de leur rémunération et l’intégration d’un « vrai » classement en catégorie A, mais cette mesure n’est toujours pas actée, plus d’un an après.

Ailleurs, des expériences réussies

Ailleurs, il y a pourtant des expériences réussies. A commencer par le Québec, où une loi proactive, introduite en 1996 et renforcée en 2009, impose aux entreprises d’effectuer un exercice de comparaison d’emplois à prédominance féminine et masculine, et de revaloriser les emplois à prédominance féminine. D’importantes revalorisations ont ainsi été accordées, notamment pour les infirmières.

De même, au Royaume-Uni, dans les années 1990, des actions portées par les syndicats devant les tribunaux, appuyées par un cadre législatif conséquent, ont permis d’obtenir des revalorisations du salaire de base des emplois féminisés peu qualifiés et à bas salaires, notamment dans le secteur hospitalier et dans les collectivités locales (cantinières et aides-soignantes, comparées à des jardiniers et brancardiers, voir l’ouvrage de Cécile Guillaume).

Citons enfin l’expérience menée au Portugal, entre 2005 à 2008, autour d’un programme intitulé « revaloriser le travail pour promouvoir l’égalité des sexes ». Il s’agissait de développer et de tester une méthode d’évaluation du travail non biaisée du point de vue du genre, dans le secteur de la restauration et des débits de boissons. Les femmes y occupent majoritairement les emplois de cuisinière ou d’aide cuisinière, tandis que les hommes sont majoritairement dans les emplois de serveur, pâtissier, chef pâtissier et chef cuisinier.

A l’aide de critères d’évaluation pondérés et d’un questionnaire soumis aux salariés sur les tâches exercées dans leur métier, certains emplois majoritairement occupés par des femmes ont été revalorisés (par exemple, les aides cuisinières) par rapport à d’autres majoritairement occupés par des hommes (par exemple, les serveurs) dans les entreprises de la branche.

Ce programme n’aurait pas vu le jour sans un partenariat tripartite : une organisation syndicale de salariés, une fédération d’employeurs et la Commission pour l’égalité en matière de travail et d’emploi (sous la supervision du ministère du Travail).

Ces expériences ont été souvent portées dans le secteur public où l’Etat en tant qu’employeur se doit de donner l’exemple. Or, en France, c’est tout l’inverse : la mise en œuvre des politiques d’égalité dans la fonction publique est très lente et il n’y a toujours pas de vraie volonté politique de faire appel à ce type de démarche de comparaison d’emplois, malgré de nombreux guides et travaux de recherches.

Source

La France en passe de ratifier le traité sur la violence au travail


Manifestation massive contre les violences faites aux femmes, tenue à Paris le 23 novembre 2019. © 2019 Christian Hartmann/Reuters


L’Assemblée nationale adopte une loi visant à ratifier la Convention de l’OIT sur la violence et le harcèlement.


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Actualité chargée en cette mi-juillet



InfoMigrants

Image d’archives de migrants franchissant la clôture séparant le Maroc de Melilla. Credit: Reuters

Une centaine de migrants tentent d’entrer dans l’enclave espagnole de Melilla

La crise en Algérie pousse des milliers de ses jeunes à prendre la mer, direction l’Andalousie

Plus de 1 000 migrants sont déjà morts en mer cette année, le double par rapport au premier semestre 2020

Emploi : le secteur de l’aide à domicile fait le pari de l’immigration

La Lituanie adopte un projet de loi autorisant la détention de migrants



Amnesty International

© JACQUES WITT / POOL / AFP


[CARNET DE VACANCES] AMUSEZ-VOUS AVEC LES VENTES D’ARMES FRANÇAISES !

Amnesty International dénonce « les souffrances des personnes interceptées en mer et renvoyées en Libye »



Human Rights Watch


Équateur : Emprisonnées pour avortements présumés

Des promesses pour mettre fin aux mariages d’enfants en Afrique francophone

Japon : Cesser la participation au projet immobilier au Myanmar



Haut Commissariat aux Réfugiés

Une déplacée afghane se prépare à allumer un feu pour faire bouillir de l’eau dans un camp de déplacés à Mazar-e-Sharif, au nord de l’Afghanistan.   © HCR/Edris Lutfi


Le HCR lance une mise en garde sur une crise humanitaire imminente en Afghanistan

Déclaration du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, sur la situation des réfugiés érythréens dans la région du Tigré en Éthiopie



France 24

Le logo Google, affiché à La Défense, le 1er septembre 2020. © Charles Platiau, Reuters


Google condamné en France à payer une amende de 500 millions d’euros

Les bugs observés ces derniers temps sur certains services Google constitueraient-ils une vengeance de l’intéressé contre les vilains Européens ?



Democracy Now

(Crédit image : Giniw Collective / Democracy Now)


« Défendre le sacré » : les protecteurs de l’eau autochtones continuent de résister au pipeline de la canalisation 3 au Minnesota



France Inter

Ursula Von Der Leyen, lors de la présentation du plan « Fit for 55 ». © AFP / Anadolu Agency / Dursun Aydemir

Climat : les principales mesures du plan de la Commission européenne




Le Monde


Droits des LGBT+ : l’UE passe à l’offensive en lançant des procédures contre la Hongrie et la Pologne

Le traité international contre la violence au travail entre en vigueur


Marcelina Bautista, dirigeante d’une organisation mexicaine d’aide aux travailleuses domestiques (Centro de Apoyo y Capacitación para Empleadas del Hogar), célébrait en 2019, dans la ville de Mexico, le démarrage d’un programme pilote élargissant l’accès des travailleuses domestiques à l’assurance retraite et à l’assurance maladie. © 2019 El Universal/RCC Agency/GDA via AP


Tous les pays devraient ratifier la Convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement, et entreprendre des réformes conformes à cet important traité.


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