Communiqué du collectif « Personne à la rue » – Nantes le 3/12/19
mercredi 4 décembre de 17h à 19h – centre ville – angle rue Barillerie / 50 Otages
Communiqué du collectif « Personne à la rue » – Nantes le 3/12/19
Dans le cadre de Festisol 2019, la Ligue des droits de l’Homme participe à la table ronde sur la « justice climatique » que nous présentons ci-dessous :
La crise climatique questionne de nombreux aspects du droit : droit à vivre dans un environnement sain, liberté de circulation face aux enjeux des migrations climatiques, organisation de la démocratie, effectivité des droits sociaux et économiques accès aux ressources essentielles (terre et nourriture, eau, énergie)…
Selon l’ONU, pas moins de 900 « procès cli
matiques » étaient en cours en 2017 dans le monde. Ce recours au droit est ainsi devenu l’un des pivots du combat écologique contre le dérèglement climatique.
Faire appel au droit et à la justice est un des moyens pour obliger nos gouvernants à prendre leurs responsabilités, non seulement dans la lutte contre le dérèglement climatique mais encore contre ses conséquences : partout, les victimes des dérèglements climatiques mais aussi de la dégradation de l’environnement sont les plus vulnérables, les plus fragiles, les plus pauvres. La question du climat ne peut donc être envisagée sans prendre en compte ces inégalités et ces injustices. C’est au pays les plus riches, à 90% responsables de la dégradation de l’environnement, de l’épuisement des ressources naturelles, du réchauffement climatique, d’agir pour réduire ces inégalités.
Cette table-ronde sera l’occasion de débattre sur les stratégies et actions à mener dans ce domaine à partir de l’expérience de trois associations engagées dans la lutte pour la justice climatique, environnementale et sociale : Alternatiba, la Ligue des droits de l’Homme et Oxfam.
Intervenant.e.s :
Communiqué de l’inter-collectif « Personne à la rue » le 06/11/19
Annonce du collectif « Le cercle de silence », Nantes le 27/10/19
Dans les cercles de silence, des personnes se retrouvent en silence pour dénoncer la situation faite aux étrangers et plus particulièrement les violences dans les centres de rétention (CRA) et sensibiliser les passants à cette situation.
Le prochain cercle de silence se réunira
PLACE ROYALE le mardi 29 octobre de 18h30 à 19h30.
Si vous le pouvez, rendez-vous à 18h15 au CCFD-Terre Solidaire, 17 rue du Moulin, pour aider à porter les pancartes.
Suite au cercle de septembre, une douzaine de personnes se sont réunies et ont décidé de continuer la mobilisation, tous les derniers mardis du mois.
Pour que le cercle se tienne, nous avons jugé que la présence d’une dizaine de personnes est un minimum.
Aussi nous vous proposons, si vous décidez de venir, de vous inscrire au plus vite. Si 8 personnes au moins sont inscrites, le cercle est assuré de se tenir.
Le tableau d’inscription est là : https://lite.framacalc.org/cercle-de-silence-nantes
Nous voulons vous dire les choses suivantes :
Vous avez déclaré, il y a deux semaines, que ce sont les associations de soutien aux migrants « qui ont ouvert illégalement la porte du gymnase et ont mis les migrants dans cette situation ». Vous avez ajouté que « quelques collectifs instrumentalisent la question migratoire en violant la propriété privée ».
M. le Préfet, chacune et chacun savent parfaitement qu’environ soixante migrants sans abri sont allés en octobre 2018, sans aucune violence, dans ce gymnase désaffecté après avoir été expulsés de sous le toit du jardin des Fonderies puis de sous le pont du square Vertais. Ces migrants, rejoints par d’autres ensuite, ont été conduits à se mettre dans la situation indigne du gymnase Jeanne Bernard parce que l’État n’a pas rempli à leur égard sa mission, inscrite dans la loi, de fournir un hébergement d’urgence à toute personne sans abri en situation de détresse.
Les personnes sans abri existent, dans l’agglomération nantaise comme ailleurs. C’est une évidence. Elles ne sont pas ici, à la rue, sous les ponts, dans des squats, des bidonvilles ou dans leurs voitures, parce que les associations sont allées les chercher. Elles ne sont pas dans des squats parce que les associations les y ont mises. Elles sont ici, sans toit, au seul motif que l’État n’a pas rempli son obligation à Nantes ou ailleurs de leur fournir un abri.
Chacune et chacun savent parfaitement qu’il arrive que même le personnel du 115 oriente des personnes vers des squats – dont le gymnase Jeanne Bernard – car il n’y a pas suffisamment de places d’hébergements d’urgence à proposer, y compris pour les femmes et les enfants.
Après l’opération de recensement de ce mardi 8 octobre, vous avez dit que « des individus ou des collectifs ont incité ces personnes fragiles à venir dans un lieu parfaitement insalubre et inadapté à leur situation. Ce type d’attitude qui consiste à manipuler des personnes migrantes, des femmes et des enfants, à les mettre dans des lieux qui ne sont pas faits pour eux, à les mettre en danger… ».
C’est précisément l’inverse. Chacune et chacun savent parfaitement que les membres de l’Inter-collectif Personne à la rue n’ont eu de cesse que de faire sortir de l’enfer du gymnase en priorité les femmes et les enfants en les invitant à appeler le 115, en signalant leur situation de détresse à l’OFII et à la DDCS, et à défaut de réponse, en leur proposant de rejoindre des squats avec de moins mauvaises conditions que celles du gymnase. C’est ainsi que des familles sont allées dans une maison dite justement « des familles » rue de l’Amiral Courbet, dont elles ont malheureusement été expulsées depuis. C’est ainsi également que des femmes et des enfants sont allés dans une maison dite « du peuple » dans le quartier Doulon, elle-même expulsée par les autorités.
Chacune et chacun savent parfaitement que les associations nantaises ne font rien d’autre que d’exercer un devoir qui peut être appelé humanité, solidarité ou encore fraternité à l’égard de personnes qui souffrent. Les associations ne font pas autre chose que d’aider ces personnes à accéder à leurs droits fondamentaux : un hébergement d’urgence, la nourriture, la santé, l’éducation. Et vous ne pouvez pas ignorer tout le travail qu’ont fait au quotidien ces bénévoles, ces voisins du gymnase et les associations de l’Inter-collectif, pour veiller à la survie des occupants. Ainsi, ces bénévoles ont ressenti comme un terrible échec la mort d’un homme au gymnase.
M. le Préfet, vous dites vous-même que ce lieu est insalubre au point d’ailleurs que tous les policiers sont entrés le mardi 8 octobre dans le gymnase avec des masques sanitaires. Chacune et chacun savent parfaitement depuis octobre dernier que ce lieu n’est pas approprié à l’hébergement de plusieurs centaines de personnes avec toutes les difficultés découlant des conditions d’hygiène et de promiscuité. Pourquoi alors avoir attendu près d’un an et une assignation au tribunal administratif pour agir ?
Dans ce contexte, nous vous demandons de revenir sur vos propos mettant en cause nos associations et collectifs.
Nous demandons aussi de mettre à l’abri de façon durable :
– les personnes que nous avons sorties du gymnase et qui se sont installées dans des squats faute de prise en charge par l’OFII ou le 115 ;
– celles aussi qui dormaient habituellement au gymnase mais n’étaient pas sur place au départ du recensement ;
– enfin, celles qui vont continuer à arriver à Nantes pour déposer leur demande d’asile.
Par ailleurs, nous vous demandons également la possibilité pour les associations de récupérer le matériel leur appartenant qu’elles avaient pu amener au gymnase pour améliorer la vie des personnes présentes.
Le gymnase Jeanne Bernard semble être transformé en centre d’hébergement provisoire. Nous vous demandons de mettre à l’abri sans attendre dans d’autres lieux et des conditions dignes toutes les personnes qui étaient dans le gymnase Jeanne Bernard.
Dans l’agglomération nantaise, cet été :
– un bébé est mort dans un bidonville, brûlé vif dans l’incendie d’une caravane sur un terrain surchargé ;
– un homme sans domicile fixe est mort sous une aubette ;
– un homme est mort au gymnase dans des conditions indignes.
Ces situations ne sont pas tolérables. Il faut en finir avec ces évènements honteux.
Nous vous demandons l’application effective de la loi qui prévoit que « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Cette loi s’applique à toute personne présente sur le territoire quel que soit son statut.
Qui peut croire qu’il ne serait pas possible de mettre à l’abri les quelque 3500 personnes, hommes, femmes, familles, femmes enceintes seules avec enfants, mineurs non accompagnés qui vivent chaque jour dans l’agglomération dans l’incertitude sur l’endroit où ils dormiront le soir ?
C’est pourquoi, nous continuons à vous demander un recensement des bâtiments vides publics et privés permettant de fournir des lieux d’abri.
C’est pourquoi également, nous continuons à vous demander un lieu d’échanges – que nous avons appelé table ronde – avec tous les acteurs : associations et collectifs, collectivités territoriales et État.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, à nos salutations respectueuses et à notre attachement à la valeur de la fraternité.
L’Inter-collectif Personne à la rue !
ATD Quart Monde, ATTAC, Afrique Loire, Asamla, CIMADE, Collectif des Hébergeurs solidaires de Nantes et alentours, Collectif des Sans-Papiers de Nantes, Collectif Refus de la Misère, Collectif Solidarité Indrais, Collectif Soutien migrants Nantes, Collectif Urgence jeunes migrants 44, CSF, DAL, Du Monde dans la classe, Emmaüs 44, GASPROM, GREF, Habitat & Humanisme, JRS Loire-Atlantique, L’Autre Cantine, L’Autre Classe, La Maison, LDH, Le Logis Saint Jean, Les Bienveilleurs 44, Ligue de l’enseignement – FAL 44, Médecins du Monde, MRAP, RESF, Prépa Solidaire, Romeurope,
L’Intersyndicale 44 (UD CGT – CFDT – FSU – UNSA – SOLIDAIRES 44)
Lettre ouverte collective, Nantes le 16/10/19
L’économie de marché, en faisant disparaître les entreprises les moins performantes, a conduit naturellement à la formation d’oligopoles qui dominent la plupart des marchés mondiaux.
Les décisions prises par les dirigeants de ces groupes de taille mondiale ont un impact de plus en plus considérable. Elles concernent souvent des millions de personnes et peuvent avoir des conséquences majeures sur l’environnement. Dans certains cas même, c’est l’ensemble de la planète et de ses habitants qui pourraient subir les conséquences de leurs choix, s’ils impliquent un risque de catastrophe écologique majeure par exemple.
Ces décisions sont prises par des représentants d’intérêts privés, avec un critère principal : la rentabilité des capitaux investis.
Or, à ce jour, aucune loi internationale ne s’impose à ces entreprises, et aucune sanction ne peut leur être infligée en cas de violation des droits sociaux et environnementaux à l’échelle de la planète. A l’inverse des tribunaux d’arbitrage ont été mis en place pour les protéger de mesures prises par les États qui seraient contraires à leurs intérêts !
Mais il y a en ce moment même, au sein de la commission pour les droits de l’homme des Nations Unies, un projet de texte qui propose une législation internationale qui s’imposerait à toute entreprise. Cette commission se réunit la semaine du 14 octobre à Genève pour valider ou non ce document. La plupart des pays occidentaux où siègent les multinationales font tout pour que cette démarche n’aboutisse pas.
Mais les nombreux pays qui subissent les dégâts provoqués par ces entreprises se battent pour que ce texte acquiert force de loi.
La pression des opinions publiques est essentielle pour aboutir. Nous, associations et syndicats de Loire-Atlantique, soutenons la proposition d’un traité international contraignant pour les multinationales, afin de faire respecter les droits des peuples et de l’environnement. Et nous exigeons que l’État français soutienne cette démarche et soit moteur sur le plan international afin que celle-ci aboutisse à un accord contraignant.
Signataires en Loire-Atlantique : Alternatiba Nantes, Amis de la Terre 44, Artisan du Monde 44, Attac 44, CCFD-Terres Solidaires 44, UD CGT 44, DAL 44, GIGNV, LDH 44, Maison des Citoyens du Monde, OXFAM Nantes, UD Solidaires 44.
Communiqué du collectif Ni Pauves, Ni Soumis 44, Nantes le 14/10/19
Le 80ème rassemblement silencieux « Vigilance NPNS 44 » aura donc lieu le samedi 19 octobre de 15h à 16h à l’angle du Cours des 50 otages et de la rue de la Barrillerie.
Les Vigilances du collectif NPNS visent à manifester pour l’égalité des droits pour les personnes en situation de handicap
Communiqué de presse commun – Nantes le 04/10/19
Communiqué du collectif Les Cercles de silence – Nantes le 23/09/19
La section LDH soutient le Cercle de Silence Place Royale mardi 24 septembre de 18 h 30 à 19 h 30.
Dans les cercles de silence, des personnes se retrouvent en silence pour dénoncer la situation faite aux étrangers et plus particulièrement les violences dans les centres de rétention (CRA) et sensibiliser les passants à cette situation.
La participation, même un court instant, est la bienvenue pour soutenir cette action de défense des libertés.
Aucun enfant n’y a sa place ! Et pourtant, chaque semaine, des enfants sont enfermés en rétention ! Qu’avons-nous fait des droits de l’enfant ?
Le prochain cercle de silence se réunira
PLACE ROYALE
le mardi 24 septembre de 18h30 à 19h30.
Si vous le pouvez, rendez-vous à 18h15 au CCFD-Terre Solidaire, 17 rue du Moulin, pour aider à porter les pancartes.