Les plus fragiles ne peuvent plus attendre !

Collectif des associations unies, Pays de la Loire, LDH

Communiqué commun d’associations, parmi lesquelles la section de Nantes et du pays nantais de la LDH. Le 1 juillet 2013.

Les associations des Pays de la Loire reprennent la formule du Collectif des Associations Unies National pour interpeller le Préfet de région sur la situation des personnes sans-abris ou mal logées.

Le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale représente de réelles avancées : la fin de la gestion saisonnière de l’hébergement d’urgence et l’accès prioritaire au logement des personnes les plus en difficultés. D’’importants moyens ont été mobilisés dans ce cadre.

Malgré la concertation animée dans chaque département dans le cadre des projets territoriaux de sortie de l’hiver, les associations ne peuvent se satisfaire aujourd’hui des solutions proposées. La situation des plus fragiles reste inacceptable.

Dans un courrier adressé par le Collectif des Associations Unies au Premier Ministre le 3 mai dernier, nos associations et fédérations déploraient déjà la logique urgentiste de mise à l’abri. Nous nous reconnaissons pleinement dans ces constats qui correspondent à la réalité de notre région Pays de la Loire. Face à l’explosion des demandes d’hébergement, c’est une mise à l’abri sèche qui est proposée aux personnes sans domicile, sans accompagnement social. Ce ne sont pas des solutions dignes favorisant l’insertion dans le cadre d’une politique orientée vers l’accès prioritaire au logement.

Si nous avons salué la prolongation d’un nombre important de places d’urgence à la sortie de l’hiver, elles ne permettent pas de répondre à la demande. Les 115 de la région ont observé dès le mois de mars dernier une augmentation nette des demandes d’hébergement : 6 357 demandes sur le mois de mars contre 5 600 en moyenne durant les mois hivernaux. De nombreuses demandes restent sans réponses, sans compter les personnes qui, découragées, ne composent plus le 115.

On compte de nombreux squats et campements dans notre région. Quelle alternative avons-nous à leur proposer ?

Enfin, nous formulons notre inquiétude quant à la mise à l’index de certains publics. Ainsi, sur plusieurs départements, les migrants constituent un public identifié comme «n’ayant pas vocation à s’intégrer sur le territoire ». Les associations demandent le respect du principe d’inconditionnalité de l’accueil.

Le contexte budgétaire est contraint, nous le savons. Pour autant, nous ne pouvons nous satisfaire des arbitrages, qu’ils soient nationaux ou régionaux, quand ils se font au détriment de la dignité des personnes et qu’ils proposent une protection « au rabais » des personnes en situation de fragilité.

Les associations espèrent toujours un « choc de solidarité » en direction des plus fragiles de notre pays qui ne peuvent plus attendre !

Non à l’expulsion et à la mise à la rue de plus de 120 personnes à Nantes

Communiqué du collectif nantais UCIJ (Uni-e-s Contre une Immigration Jetable), auquel participe la section de Nantes et du pays nantais de la LDH. Le 28 juin 2013.

La centaine de personnes occupant le 10 quai Baco (dont des femmes seules avec enfants, personnes âgées ou malades, demandeurs et demandeuses d’asile …), est menacée d’expulsion, après huit mois d’occupation paisible. Ces anciens locaux de la PJJ (foyer pour mineurs) sont depuis peu passés sous le contrôle de la préfecture. Lors d’une première procédure au Tribunal Administratif, le juge avait débouté le propriétaire (alors, le Ministère de la Justice) qui ne pouvait prouver son urgence à récupérer le bâtiment : le lieu avait déjà été squatté et expulsé un an auparavant, sans pour autant que le projet de rénovation prétexté à l’époque n’aboutisse.

Après huit mois de tranquillité la Préfecture tente un coup de force :
– le 11 juin, la police est entrée de force, accompagnée d’un huissier
– le jeudi 20 juin, les habitant-e-s ont découvert qu’une expulsion immédiate avait été ordonnée, sans que personne n’ait eu la possibilité de se défendre lors d’une procédure contradictoire.

Ces personnes sont donc expulsables à tout moment et vivent désormais dans l’impuissance et la peur.

Nous exigeons la mise en place des solutions demandées depuis l’occupation du Lieu Unique :
– le respect du droit au logement pour toutes et tous, y compris pour les personnes étrangères
– des hébergements corrects avec accompagnement et des logements répondant aux attentes et aux désirs de chacun-e-s.

Un toit pour toutes et tous !

Collectif nantais UCIJ : AC !, ALFA Femmes algériennes, Association France Palestine Solidarité (AFPS), CGT 44, Cimade, Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires-RESF 44, CSF, DAL 44, Europe Ecologie – Les Verts (EELV), FSU,  Gasprom-Asti, Gauche Anticapitaliste, LDH, Le Parti de Gauche 44, Les Alternatifs 44, Logis Saint Jean, MRAP, NPA, PCF, RUSF 44, SAF, Solidaires, Tous solidaires-Chateaubriant.

Non à l’hébergement dans les hotels

Communiqué du Collectif nantais « Uni-e-s Contre une Immigration Jetable » (UCIJ), le 13 février 2013.

Nous avons appris récemment le très grave accident qui a touché une famille de demandeurs d’asile hébergée dans un hôtel de la périphérie nantaise. Un bébé de 10 mois a été ébouillanté par une casserole d’eau qui était sur une plaque chauffante dans la chambre d’hôtel qui leur avait été attribuée. L’enfant se trouve dans un état critique après 3 jours de coma.

L’UCIJ dénonce le recours à l’hébergement dans des chambres d’hôtel, à la fois pour les demandeurs d’asile et pour les personnes sans-abris, faute de place suffisante dans de véritables logements.

Une étude récente compte 210 familles demandeuses d’asile logées en hôtel ! Cette situation est scandaleuse et inacceptable, alors que ces personnes devraient être accueillies dans des logements décents (CADA* ou appartements adaptés). Rappelons que l’hébergement des demandeurs d’asile est un droit inscrit dans la loi et qu’il doit être assuré par l’Etat, autant pour les familles que pour les personnes isolées

Nous savons qu’il y a de nombreux logements vacants qui pourraient être affectés, et l’on attend toujours les effets du plan promis d’ouverture de nouvelles places CADA.

Cette politique de recours au logement en hôtels est inadaptée et coûteuse :
– inadaptée parce que les personnes se retrouvent à plusieurs dans une chambre d’hôtel, parfois insalubres, sans chauffage ni toilettes, et sans la possibilité de faire de la cuisine, sauf dans des conditions d’insécurité aux conséquences dramatiques
– coûteuse, lorsque l’on sait que c’est 1 800 € par mois et par famille qui sont dépensés par la DDCS, au lieu de les affecter à la mise en place de véritables logements permettant un accueil digne et adapté.

L’UCIJ exige le relogement immédiat de toutes les personnes se trouvant dans des chambres d’hôtels, et la mise en place de réponses adaptées pour toutes les personnes sans-abris.

* Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile

Collectif nantais UCIJ : Solidaires, RUSF 44, MRAP, PCF, Le Parti de Gauche 44, NPA, Logis Saint Jean, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), FSU, CSF, CGT 44,  Gasprom-Asti, Europe Ecologie – Les Verts (EELV), DAL 44, Cimade, Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires-RESF 44, Les Alternatifs 44, ALFA Femmes algériennes, AC !, Association France Palestine Solidarité (AFPS), SAF, Tous solidaires-Chateaubriant.

Des associations interpellent en urgence le Préfet de Loire Atlantique sur la situation des personnes dans la rue

Communiqué du collectif UCIJ, auquel participe la section de Nantes et du pays nantais, de la Ligue des Droits de l’Homme.

Trop de personnes sont à la rue ou en errance : des familles avec leurs enfants, des personnes isolées, qu’elles soient françaises ou étrangères venues demander l’asile en France.

La question de l’hébergement et du logement social, des Français comme des étrangers, devient de plus en plus préoccupante.

Les conditions de vie imposées à ces personnes à la rue portent atteinte à leur santé, à leur dignité, et bafouent tous les droits humains !

La scolarisation effective des enfants ne peut plus être assurée. La rue expose à tous les dangers, et désocialise.

Devant cette situation dramatique, 3 manifestations ont été organisées mercredi 26 et jeudi 27 et vendredi 28 septembre pour interpeller les pouvoirs publics et exiger des mesures immédiates pour ouvrir des lieux d’hébergement d’urgence en nombre suffisant.

2 délégations ont été reçues, mercredi et jeudi par Mr Lapouze, directeur de cabinet du Préfet, et Mr Delacroix, sous-préfet et Mr Pereira, Directeur de la Cohésion Sociale. Ils ont été mis en face de la réalité de saturation du dispositif d’urgence (le 115 ne répond qu’à 3% des 300 demandes qui lui parviennent chaque jour). Nous leur avons rappelé que le droit au logement pour toutes et tous est un droit constitutionnel, et inconditionnel.

Vendredi la préfecture nous a annoncé qu’une centaine de places d’hébergement d’urgence seraient débloquées en milieu de cette semaine et qu’un accueil à l’hôtel serait possible dans l’immédiat.

Se saisissant de cette annonce, plusieurs personnes à la rue ont tenté de joindre le 115 vendredi soir. La veille sociale leur a répondu qu’aucune instruction n’avait été transmise.

Résultat, ces personnes, hommes, femmes, enfants, ont de nouveau passé le week-end sans solution d’hébergement.

Notre mobilisation continue. Nous voulons plus que des promesses, déjà insuffisantes.

Nous exigeons l’ouverture immédiate d’autant de logements que nécessaire, pour que le 115 puisse répondre pleinement à sa mission.

Collectif « Uni-e-s contre une immigration jetable » avec les organisations : Aides, AC !, CSF, CGT 44, Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires (RESF 44), CIMADE, DAL 44, Europe Ecologie Les Verts, FSU, GASProm-ASTI, LDH, Le PCF, Le Parti de Gauche, Les Alternatifs, MRAP, NPA, No Pasaran, SAF, SMG, Sud-Etudiants, Tous Solidaires -Chateaubriant, UNEF, US Solidaires, Médecins du Monde.
Collectif Urgence Précarité, Collectif Logement