L’observatoire des Libertés dans l’état d’urgence poursuit sa vigilance sur le droit de manifester

Communiqué de l’Observatoire nantais des libertés dans l’état d’urgence du 13 mai 2016

L’Observatoire nantais des libertés dans l’état d’urgence est présent aux manifestation sur la loi Travail pour y observer l’exercice des droits et libertés dont le droit de manifester.

Préfecture et police ont la double mission de protéger les personnes et les biens et de faire respecter les libertés publiques. Le droit de manifester en est une.

Personne ne nie que les manifestations sur le projet de loi Travail voient une toute nouvelle amplitude des affrontements avec la police et des dégradations.

Pouvoir contester collectivement ce que l’on estime injuste, c’est exercer une liberté publique fondamentale. Manifester publiquement est une des nombreuses formes d’expression de la citoyenneté, de la démocratie et de son apprentissage. Elle ne doit donc pas mener à une mise en danger.

L’Observatoire rappelle que la police a une mission de maintien de l’ordre public. Elle doit accomplir cette mission de service public de manière proportionnée et adaptée, en tant que force tenue aux respects des valeurs de la République.

Par ailleurs, l’Observatoire demande l’interdiction dans les manifestations de l’usage des flash-balls et lanceurs de balle de défense – comme l’avait d’ailleurs recommandé la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité -, susceptibles de blesser de manière irréversible.

L’Observatoire met en garde contre les risques que font encourir pour toutes les personnes, l’escalade de la tension et des violences et l’enchaînement pression-réaction.

L’Observatoire nantais des libertés dans l’état d’urgence sera présent à la manifestation de ce mardi 17 mai. L’Observatoire appelle à la vigilance permanente sur l’exercice des droits et des libertés. Il recueille les faits et témoignages relatifs aux atteintes aux libertés et aux droits : observatoirelibertesnantes@rezocitoyen.net

L’Observatoire nantais des libertés dans l’état d’urgence composé d’associations, syndicats et citoyen-ne-s a été mis en place le 15 décembre dernier.