Bienvenue

En 1898, des citoyens, révoltés par l’injustice dont était victime le Capitaine Dreyfus, décidaient de créer la Ligue française pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen. Ils s’engageaient alors à porter aide et assistance « à toute personne dont la liberté serait menacée ou dont le droit serait violé ». Cet engagement est toujours le nôtre. C’est avec la même exigence d’une lutte contre « toutes les formes d’intolérance et d’arbitraire » que nous voulons construire le mouvement civique de demain

Nous sommes à votre écoute au 02.51.86.22.39. Laissez-nous un message, nous écoutons régulièrement notre répondeur. Vous pouvez également nous envoyer un courriel à nantes@ldh-france.org

Adhérer
Faire un don   en ligne                Faire un don   à l’aide du formulaire

Conférence de presse : « Face aux idées et aux actes des extrêmes droites »

Vous trouverez ici l’article dans Ouest-France du 30 novembre 2022 suite à une conférence de presse du Comité de liaison nantais associatif et syndical pour les droits et libertés contre les idées et actes des extrêmes droites ; et ci-dessous le texte envoyé aux rédactions à cette occasion.
———————-

Conférence de presse. Face aux idées et aux actes des extrêmes droites

Des situations dans le pays nantais

Fin septembre, l’émotion a été importante dans la métropole nantaise avec la répétition d’actes criminels. Dans les médias, des personnes dont des responsables politiques ont souligné à cette occasion la présence de migrantes et migrants dans la métropole affirmant ainsi un lien entre immigration et délinquance.

Or, l’association des termes « migrants » et « insécurité » est infondée et dangereuse.

Infondée car à niveau économique, social et scolaire équivalent, français·es et étranger·es s qui commettent des délits sont traduit·es en justice sensiblement dans les mêmes proportions : l’insécurité n’est pas plus étrangère que française.
Dangereuse parce que ces propos conduisent à stigmatiser une catégorie de résident·es dans notre pays : les migrant·es. Et le ministre de l’Intérieur a choisi délibérément ce moment pour annoncer la création d’un centre de rétention administrative (CRA) en Loire-Atlantique alimentant ainsi les discours visant les étranger·es.

Ces propos contribuent aux divisions de notre société auxquelles participe la peur de l’autre. Désigner des résident·es de notre pays comme responsables de la délinquance permet d’éviter de répondre aux problèmes clefs. L’instrumentalisation, la récupération d’actes criminels permet de désigner des boucs émissaires qui seraient responsables de tous nos maux.

Pendant l’été, Nosig, le centre dédié aux personnes LGBTQIA+ de Nantes a, de nouveau, été la cible de dégradations de ses locaux. La devanture a été couverte de croix celtiques, symbole utilisé par des groupes d’extrême droite pour exprimer le rejet et la haine.

Fin septembre, une manifestation pour le droit à l’avortement devant le Monument aux morts a été fortement perturbée par un groupe de personnes munies d’une banderole « avortement = génocide ».

Le 20 octobre, exploitant de manière ignoble le meurtre de la petite Lola à Paris et contre la volonté des parents qui avaient pourtant exprimé leur refus de toute récupération politique, un rassemblement d’extrême droite a été organisé par une candidate aux dernières élections législatives.

Récemment, à Luçon, l’extrême droite a demandé, y compris de manière menaçante, « d’annuler la venue de Cédric Herrou » dans un lycée où celui-ci a rencontré des élèves dans le cadre d’un projet pédagogique et d’un partenariat lancé depuis septembre 2021 entre le lycée et l’association Solilo, sous la houlette du réseau Pays de la Loire coopération internationale.

Nos analyses

Ces situations sont à mettre en lien avec la poussée de l’extrême droite aux élections présidentielle et législative et plus largement au fait que les idées des extrêmes droites irriguent la société, le paysage politique et médiatique dans un contexte où nous sommes en face d’une montée des idées des extrêmes droites également aux niveaux européen et mondial…

Pour les extrêmes droites, il ne s’agit pas de défendre les droits de toutes et tous mais seulement les droits de quelques-un·es par le biais de la « priorité nationale » qui a désormais remplacé la préférence du même nom et qui reste opposée à la Constitution française. Les extrêmes droites refusent l’égalité des droits et érigent en système inégalités et discriminations.

Ces idées contaminent tout l’échiquier politique. Des maires prennent des arrêtés anti-mendicité, suppriment des aides sociales ou interdisent l’accès d’associations à des locaux municipaux.

L’extrême droite cherche à occulter ses fondamentaux : rejet de l’immigration et préférence nationale. Mais la réalité de ce qu’elle est a encore été apportée par ce député criant « qu’il(s) retourne(nt) en Afrique » alors qu’un autre député s’exprimait sur la tragédie vécue par les personnes sur le bateau Océan Viking au milieu de la Méditerranée.

Les extrêmes droites désignent des boucs émissaires : les étranger·es, les musulman·es, les juif·ves, les jeunes des quartiers populaires, les homosexuel·les, les féministes, les écologistes, les défenseur·ses des minorités… ce qui conduit aux discriminations, au racisme, au rejet puis à la haine de l’autre et, finalement, à des actions violentes comme celles perpétrées par des groupuscules « identitaires »

Les extrêmes droites, c’est l’imposture sociale. Elles parlent de l’emploi, du pouvoir d’achat et des retraites pour appâter l’électorat populaire. Mais en matière de pouvoir d’achat, les mesures annoncées se réduisent à une indexation des salaires sur l’inflation. Une prime pour les bas revenus est envisagée mais financée par une hypothétique contribution sociale sur les importations. S’agissant des retraites, il est question, au mieux, de 42 annuités pour avoir le taux plein. Les extrêmes droites ne voient pas la nécessité de construire plus de logements sociaux, sont contre le Code du travail, ne proposent rien de concret sur l’éducation, la santé ou de cohérent sur la fiscalité.

Les partis des extrêmes droites ne sont pas des partis comme les autres. Les idées des extrêmes droites ne sont pas des idées comme les autres. Tout doit être fait pour que les partis d’extrême droite ne soient pas au gouvernement.

Mais, il ne suffit pas de condamner les idées des extrêmes droites, il nous faut démystifier ces idées et montrer que le programme des extrêmes droites reste le même fondé sur la haine et le rejet de l’autre et que son discours social est de pure façade.

Il s’agit, face aux idées des extrêmes droites d’une bataille culturelle, d’un combat idéologique pour relever les valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité pour toutes les personnes.

Nos organisations veulent axer leur travail sur les droits sociaux, pour le droit au travail, à un revenu décent, à l’éducation, à la protection sociale et montrer que les classes populaires ne seraient aucunement bénéficiaires des politiques d’extrême droite.

Par ailleurs, les citoyennes et les citoyens ne se sentent pas écouté·es. Les suites données au « grand débat » suivant la crise des gilets jaunes ou à la conférence citoyenne pour le climat n’ont pas été à la hauteur des attentes qu’elles portaient. Le malaise démocratique et la distance avec toutes et tous les dirigeant·es politiques s’en trouvent amplifiés. Il nous faut retrouver les voies et les moyens pour revivifier la démocratie pour que le peuple, au sens les citoyens et les citoyennes, soit souverain et que sa parole soit prise en compte.

Nous ne fermons pas les yeux sur les réalités. Nous ne disons pas qu’il n’y a pas de problème d’insécurité ou pas d’élargissement d’un sentiment d’insécurité.
Nous disons que les politiques ultralibérales à l’œuvre contribuent à l’inquiétude des personnes sur leur avenir et à la mise en place de politiques de la peur. Les fractures territoriales sont béantes. L’Éducation nationale donne moins qualitativement aux élèves des territoires cumulant les difficultés qu’à celles et ceux des quartiers favorisés. Il ne peut y avoir y avoir de réflexion sur la sécurité sans penser les moyens de la justice, ni ceux de l’éducation. Accès aux services publics et éducation sont des leviers essentiels du lien social et de participation du sentiment de dignité des habitant.es.

Montrer du doigt l’accueil des migrants sans aborder les situations de précarités sociales, économiques et psychiques auxquelles la plupart sont soumises comme leur absence de droit au travail, est un des exemples récurrents de désinformation.

Depuis plusieurs mois, des associations et syndicats se retrouvent pour échanger et agir face aux idées et aux actes des extrêmes droites.

Nous voulons faire savoir que nous construisons ce Comité de liaison, veille et lutte pour les droits et libertés, contre les idées et actes des extrêmes droites.

Ce Comité est aujourd’hui constitué de : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Ligue de l’Enseignement – Fédération des Amicales Laïques, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires…

Des actions que nous comptons mener

Débusquer, identifier et combattre les idées à l’œuvre des extrêmes droites dans le champ politique et social, nos milieux professionnels, nos écoles, nos villes, nos campagnes.

Aller à la rencontre des populations par exemple avec le dispositif « Porteurs de parole » avec notamment la question suivante « Pour vous, c’est quoi vivre en sécurité ? », avec des cinés-débats, …

Organiser une réunion-débat sur la réalité des politiques mises en place dans les mairies tenues par les extrêmes droites.  

Nous appelons à l’élargissement de notre structure de liaison.

Rassemblement pour l’accès aux soins psychiatriques – mardi 29 novembre

Le collectif nantais « Pour le droit à la santé et à la protection sociale pour toutes et tous », dont fait partie notre section, appelle à faire connaître et à participer mardi 29 novembre à 14h45 devant les admissions de l’ hôpital Saint Jacques, 85 rue St Jacques à Nantes : ensemble soignons la psychiatrie, pour renouer avec des soins respectueux de l’humain !

Rassemblement ce lundi 28 novembre : Plutôt qu’aux locataires et squatteurs, s’en prendre à la crise du logement !

Appel à Rassemblement lundi prochain 28 novembre de 12h à 14h devant la préfecture (faute d’autre lieu valide pour cette fois)

Ci-dessous le mail d’invitation envoyé cet après-midi aux 10 députés de Loire-Atlantique.

———————————————————————

Mesdames et Messieurs les Députés de Loire-Atlantique,

Nous demandons le retrait de la proposition de loi Kasbarian Auger.

Nous vous invitons à venir nous rejoindre pour en discuter lors du rassemblement qui aura lieu lundi prochain 28 novembre de 12h à 14H devant la préfecture de Nantes

Nous souhaitons échanger avec vous sur la situation dramatique des familles et personnes à la rue dans la métropole et vous rappeler la déclaration d’Emmanuel MACRON le 27 juillet 2017 à Orléans « D’ici la fin de l’année, je ne veux plus personne dans les rues »

Cordialement

L’inter-collectif « Personne à la rue ! »
ATD Quart Monde, Afrique Loire, Amnesty International, Asamla, Attac 44, Cimade 44, Collectif des Hébergeurs solidaires de Nantes et alentours, Collectif Refus de la Misère, Collectif Solidarité Indrais, Collectif Soutien migrants Nantes, CSF, Cent pour Un Nantes Agglo, DAL44, Du Monde dans la classe, DMDC, Ecole Hors les Murs, Egide Solidarité, Emmaüs 44, Etmadouche, Gasprom, Gref, JRS Loire-Atlantique, L’Atelier de français, L’ Autre Cantine, L’ Autre Classe, La Maison, La Maison des Familles, LDH, Le Logis Saint Jean, Les Bienveilleurs 44, Ligue de l’Enseignement FAL 44, Maison des Citoyens du Monde, Maison du Peuple, Médecins du Monde, MRAP, Nosig, Prépa Solidaire, RESF44, Romeurope, Safe Migrants, Secours Catholique, SOS Familles Emmaüs, Tamo Cemea – L’Intersyndicale 44 (UD CGT – CFDT – FSU – UNSA – SOLIDAIRES 44)

Grande marche contre les violences faites aux femmes le 25 novembre à Nantes

Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

Grande marche à Nantes 25/11/2022 – 18h30 – rendez-vous au miroir d’eau

Brisons ensemble les résistances patriarcales, conservatrices, institutionnelles et économiques pour les femmes de toutes les origines !

Soirée ciné-débat Film « Fusillés pour l’exemple » – jeudi 24 novembre

Le Collectif départemental* pour la réhabilitation des « fusillés pour l’exemple » et la mairie de Rezé vous invitent à une
Soirée-ciné-débat Film « Fusillés pour l’exemple » Jeudi 24 novembre 20h30 Cinéma Saint Paul – 38 rue Julien Douillard – Rezé
Entrée libre et gratuite* ARAC, LP, LDH, Collectif nazairien, Déportés, Comité du Souvenir, SAEL

Contrat d’engagement républicain (CER) : Réunion information-formation-débat – mardi 22 novembre

Cette réunion d’information-formation-débat sur le Contrat d’Engagement Républicain est destinée à rassembler des personnes de différents horizons. Toute personne intéressée ou simplement curieuse sur le sujet est la bienvenue.

Réunion d’information-formation-débat

sur le Contrat d’Engagement Républicain (CER)

Mardi 22 novembre de 17h30 à 19h30

Manufacture des tabacs – 10 bis bd de Stalingrad – Nantes – Salle de réunion 1er étage 

organisée par le Collectif nantais sur le CER

Cette réunion est à destination des associations et syndicats et de leurs réseaux,

avec deux interventions introductives :

Jean-Michel DUCOMTE, responsable associatif, enseignant de droit public et avocat honoraire, pour décortiquer le CER ;

une personne du Collectif nantais pour présenter les démarches des Collectifs national et local.

————————————————–

Avez-vous été prévenu dans votre demande de subvention ou autres de la nécessité de se conformer au Contrat d’Engagement Républicain (CER) et avez-vous reçu une circulaire précisant cette modalité ?

Le CER, qu’est-ce ? Est-ce un “contrat” ? Avec le CER, le président, la présidente de l’association est-il responsable des actes et paroles de tous les adhérent.e.s ?

En quoi, la Défenseure des droits, le Haut conseil à la vie associative, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme ont-ils émis des sérieuses réserves sur le CER ?

Quelles sont les contraintes du CER ? Pour les associations ? Pour les collectivités territoriales ?

Le CER conditionne-t-il l’octroi d’une subvention publique ou le prêt d’un local appartenant à une collectivité ?

Le CER risque-t-il d’introduire une surveillance généralisée des associations ? De produire la mise en cause de collectivités ? D’amener une rupture avec le climat de confiance nécessaire entre collectivités et associations ?

LE CER qui concerne les associations et les fondations pourrait-il ensuite s’étendre aux syndicats ?

Le CER impacte-t-il les lois de 1901 et de 1905 sur les libertés d’association, d’expression et de conscience ?

Comment soutenir la richesse et la diversité associative ?

Nous essaierons de répondre et de débattre ensemble sur ces questions.

Manifestation soutien journée d’action 18 novembre CHU de Nantes à partir de 11h30

Le Collectif Nantais pour le Droit à la Santé et à la Protection Sociale pour toutes et tous, dont notre section est adhérente, appelle – voir communiqué ci-dessous et ci-joint – les citoyennes et les citoyens à soutenir et à participer à la journée d’action du personnel du CHU de Nantes.

Rendez-vous à partir de 11h30 le vendredi 18 novembre devant l’entrée principale de l’Hôtel-Dieu puis sit-in à la croisée des trams et manifestation jusqu’à la préfecture .

Collectif nantais Pour le droit à la santé et à la protection sociale pour toutes et tous

ATTAC 44, CSF 44 , Le Planning Familial 44,LDH ( section de Nantes et pays nantais ) Ni pauvres ni soumis 44, UD 44 CGT, FGR-FP 44, FSU 44, SMG 44, SUD Santé Sociaux 44, Association de Veille Écologique et Citoyenne Nantes, Ensemble !44, France Insoumise, santé 44, GDS44, Saint Herblain en Commun.

Communiqué

Depuis de nombreux mois les personnels et services du CHU de Nantes sont ou se sont mobilisés en élaborant des cahiers revendicatifs, en faisant grève. Les revendications principales sont partout identiques : du personnel et des lits d’hospitalisation à la hauteur des besoins et une hausse significative des salaires.

Comme le personnel, les patient.e.s subissent les conséquences de l’insuffisance des moyens financiers accordés à l’hôpital : cette année la loi de financement de la Sécurité Sociale prévoit – pour la première fois – une augmentation inférieure à celle de l’inflation ! Ce sont les délais d’intervention, de consultation, d’examens qui sont allongés, les reports d’hospitalisation ou d’intervention qui augmentent ainsi que les heures d’attente aux urgences faute de lits disponibles .

C’est pourquoi le Collectif Nantais pour le Droit à la Santé et à la Protection Sociale pour toutes et tous appellent les citoyennes et les citoyens à rejoindre les personnels hospitaliers le vendredi 18 novembre à 11h30 devant l’entrée principale de l’Hôtel-Dieu et à participer au sitting à la croisée des trams puis à les accompagner jusqu’à la préfecture où seront remis les cahiers revendicatifs.

Chronique JetFM de novembre – les dix droits fondamentaux de l’enfant

Le 20 novembre 2022, 33e anniversaire de la signature par 196 pays de la Convention Internationale des droits de l’enfant (CIDE, 20/11/1989). Dans sa chronique de novembre sur JetFM, la LDH présente et commente les 10 droits fondamentaux de l’enfant en partant de réalités très concrètes. Et que fait la LdH dans ce domaine ?

Lien d’écoute : https://urlz.fr/jPpK

Rappel : Rassemblement samedi 19 novembre à 14h30, place Graslin à Nantes, pour défendre les droits des enfants et des jeunes.

Droits des enfants : Rassemblement samedi 19 novembre – 14h30 – place Graslin à Nantes

Samedi prochain 19 novembre, place Graslin à 14h30
Veille de l’anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE)

Les associations et syndicats signataires vous invitent à partager ensemble un temps festif et revendicatif alternant prises de parole et petits spectacles pour sensibiliser le public aux inégalités subies par les plus vulnérables d’entre nous : les enfants et les jeunes.
Venez nombreux !
(texte d’appel ci-dessous)
———————————————–
Samedi 19 novembre, Nantes, place Graslin, 14h30

Rassemblement unitaire pour la défense des droits des enfants

Parce qu’il y a urgence

33 ans après l’adoption de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, exigeons, au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, une effectivité inconditionnelle de tous les droits pour tous les enfants et les jeunes.

Comment peut-on encore aujourd’hui priver des enfants de leurs droits fondamentaux, quand la ratification de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant par la France et les pays signataires devait garantir à tous l’accès inconditionnel à leurs droits ?

Nous dénonçons, ensemble, les atteintes économiques, sociales, institutionnelles portées aux droits des enfants et des jeunes, les injustices et les inégalités dont ils sont les victimes, rendus d’autant plus vulnérables qu’ils sont mineurs.

Les violences faites aux enfants sont aussi celles imposées par les conditions de vie qui excluent leur famille. Les carences, les négligences institutionnelles participent à leur isolement en accentuant les inégalités qui s’accumulent et forment autant d’agressions sur leurs personnes en devenir.

La Ligue des droits de l’homme et toutes les organisations associatives et syndicales réunies place Graslin à Nantes le 19 novembre 2022, veille de l’anniversaire de la C.I.D.E, expriment haut et fort l’urgence à rendre tous les droits de tous les enfants, effectifs, dans tous les domaines :

  • URGENCE à débloquer les moyens indispensables à ce que chaque enfant de notre territoire accède à tous ses droits sans exception : qu’il soit logé, nourri, scolarisé, éduqué, soigné, protégé.
  • URGENCE à scolariser, sans distinction aucune, tous les enfants : il faut agir pour accueillir réellement (accessibilité par proximité et transports) chacun d’entre eux dans des écoles, collèges et lycées pour qu’ils apprennent et s’émancipent. Un enfant qui ne peut apprendre est un enfant en danger.
  • URGENCE à accorder à l’aide sociale à l’enfance les moyens pour assurer la protection des plus fragiles : des postes pour les professionnels, des places pour les enfants. Un enfant livré à lui-même est un enfant en danger.
  • URGENCE à attribuer des moyens humains et matériels à la justice des enfants, pour garantir la nécessaire protection de chacun d’entre eux. Un enfant qui passe à l’acte est avant tout un enfant en souffrance et en rupture, par conséquent en danger. Appelons à une justice pénale des mineurs rappelant les principes fondateurs de l’ordonnance de 1945 et la primauté de l’éducation sur la répression.
  • URGENCE à accueillir sans condition tous les enfants arrivant sur notre territoire, refusons leur enfermement dans des Centres de Rétention Administratifs. Un enfant enfermé est un enfant en danger.
  • URGENCE à déverrouiller les impasses de prises en charge du handicap. Il faut des postes et des places dans les structures d’accueil des enfants qui en ont besoin ici et maintenant. Un enfant qui ne reçoit pas les soins nécessaires est un enfant en danger.
  • URGENCE à mettre en place pour les jeunes un vrai parcours émancipateur qui s’inscrive dans les missions éducatives de l’État et leur permette de choisir librement, demain, leur futur, fait de solidarité et de liberté, parce qu’ils auront construit leur façon de s’engager.

Parce que nous refusons la fatalité des inégalités, parce que nous voulons que demain ces enfants ne deviennent pas des adultes rendus vulnérables à cause de ce qu’ils auront vécu pendant leur minorité.

IL Y A URGENCE À GARANTIR AUX ENFANTS L’ACCÈS À LEURS DROITS.


Premiers signataires :

Alfa Apel Égalité, Amnesty International, Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active (CEMÉA), Confédération Générale du Travail (CGT), Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués (CIMADE), Collectif Romeurope agglomération nantaise, Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE), Égide Solidarité, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Ligue des droits de l’Homme (LdH), Médecins du Monde – mission Mineurs Non Accompagnés (MDM-MNA), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Réseau Éducation Sans Frontière (RESF), Union syndicale Solidaires… (Liste en cours)

29e Journée Nationale Prison : « Pauvreté dedans, pauvreté dehors » – Jeudi 17 novembre

La LdH fait partie du Collectif Prison 44 et vous invite donc à cette 29e Journée Nationale Prison.

29ième Journée Nationale Prison à Nantes

« PAUVRETÉ dedans, PAUVRETÉ dehors »

Jeudi 17 novembre de 19 heures à 22 heures

Salle des variétés – Cinéma Bonne garde – 20 rue du frère Louis Nantes (Pirmil)

Être pauvre en prison, cela signifie avoir des ressources insuffisantes pour faire face au coût de la vie en détention et aux dépenses extérieures qui continuent de courir. Plus globalement, s’installe ou s’amplifie la pauvreté sociale, culturelle, de santé (psychique, somatique) et des relations sociales (famille, amis). Pauvreté en confiance en soi, en manque de repères, en capacité à réguler ses émotions et à identifier des moyens pacifiques pour trouver sa place dans la société. Elle impacte aussi la famille, les enfants… Une pauvreté pas prévue au départ qui atteint la dignité et l’intimité.

Au programme :

  • Témoignages de personnes ayant connu la détention et suivies par les associations Permis de Construire et L’Étape.
  • Table ronde organisée avec des membres des associations du Collectif Prison 44 et Monsieur Jean CAËL, responsable du département prison-justice au Secours Catholique – Caritas France. Il a participé en 2021 à la rédaction d’un rapport d’Emmaüs France et du Secours catholique dénonçant des conditions de détention qui conduisent à une paupérisation morale, intellectuelle et relationnelle hypothéquant les chances de réinsertion. Selon ce rapport :  » La précarité devient irréversible en prison. »

Collectif Prison 44
AIDES – ANVP – Aumônerie du Centre Pénitentiaire – Auxilia – La CIMADE – Le CLIP Secours Catholique – Le Courrier de Bovet – La Croix Rouge – L’Éclaircie

L’Étape – La Ligue des Droits de l’Homme – Permis de Construire – Prison Justice 44 – Le Relais Enfants Parents Incarcérés – Source d’envol

|1| |15| |16| |17| |18| |19| |67|