Une figure de liberté pour les femmes

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Sonita Alizadeh, cette rappeuse devenue la voix des jeunes filles pour la liberté en Afghanistan

Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves : à travers le rap, Sonita Alizadeh exprime ses combats et raconte son histoire démarrée sous le régime taliban.

« Comme toutes les filles, je suis en cage, je ne suis qu’un mouton qu’on élève pour le dévorer », chante-t-elle, en 2014 en Iran, dans Daughters for sale (Filles à vendre), en robe de mariée, code-barres et ecchymoses sur le visage. « Relis le Coran ! Il ne dit pas que les femmes sont à vendre. » Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8 000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l’Unicef. Sonita Alizadeh elle-même a failli être vendue à un homme vers l’âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9 000 dollars.

https://www.liberation-champagne.fr/id596888/article/2024-05-05/sonita-alizada-cette-rappeuse-devenue-la-voix-des-jeunes-filles-pour-la-liberte

Repérée par la documentariste iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami, elle a droit à six mois de sursis et saisit sa chance lorsqu’une ONG américaine lui propose d’étudier aux États-Unis. Dans l’Utah, les débuts sont difficiles pour celle qui ne sait dire en anglais que « salut, je suis une rappeuse ». Elle découvre aussi qu’aux États-Unis les mariages de mineures existent.

Elle décide de raconter son histoire dans les écoles, jusqu’au très prisé festival américain du film de Sundance où le documentaire qui lui est consacré, Sonita, remporte en 2016 le prix du jury.

Ses jeunes années sont marquées par la peur des Talibans et la faim. Née à Herat en 1996, elle a environ cinq ans lorsqu’elle fuit avec ses parents et ses sept frères et sœurs, sans papiers, vers l’Iran. « On pensait que la vie y serait plus facile, sans guerre, mais c’était très difficile de se faire accepter à cause de l’image des Afghans », se rappelle Sonita, 27 ans, dans un entretien avec l’AFP. Là aussi, interdiction d’aller à l’école : « Je cirais des chaussures avec mes frères et je vendais des fleurs. » Sa première bonne étoile est une femme qui apprend clandestinement aux filles à lire et à écrire dans une mosquée.

Elle continue de défendre avec le rap et sur les réseaux sociaux la liberté sous toutes ses formes : à l’éducation, à s’exprimer, à choisir son partenaire. Elle a aussi mis en place deux projets en Afghanistan pour aider les enfants et les femmes.

Diplômée l’année dernière en droits humains et en musique à New York, Sonita veut maintenant étudier la politique à Oxford.  » L’art et la politique vont ensemble. Toute ma musique parle de politique, de faire la différence, de donner de l’espoir ».

Elle espère, un jour, pouvoir prendre une part active dans l’avenir de son pays.

UN LIEN ENTRE CATASTROPHES NATURELLES ET HAUSSE DES MARIAGES FORCES

Par Jean Camus (Les brèves de Jean)


Des effets peu escomptés, selon une étude publiée dans la revue International Social Work, des enquêtes menées entre 1990 et  2022 par des chercheurs de l’université de l’OHIO  dans des pays en voie de développement.

Des inondations, des sécheresses, des cyclones ou appauvrissement des sols. Au Bangladesh, une vague de chaleur de plus de trente  jours, le  nombre de mariages de filles entre 11 et 14 ans a augmenté de 50%, en Ethiopie, le mariage forcé a augmenté  en moyenne de 119% en 2022 durant la  sécheresse la plus dure depuis 40 ans.

Selon l’UNICEF, 640 millions de femmes ont été mariées alors qu’elles étaient mineures.

Les chercheurs notent que les familles avaient atténué l’impact de la sécheresse pour les filles par la dot.

Le mariage forcé peut donc  être utilisé comme un mécanisme de « protection ». «  C’est pensé comme une façon de protéger l’enfant, alors qu‘on sait que c’est le contraire ».

Les filles mariées  avant 15 ans ont près de 50%  de risques d’être victimes de violence conjugale.

Les chercheurs notent que l’éducation joue un rôle important ; selon le niveau de scolarité des enfants et des parents l’incidence des mariages forcés diminue. Mais la « plupart du temps, en situation d’urgence, la fille est perçue comme un fardeau dont il faut se décharger d’une manière ou d’une autre »

[…]« le changement climatique ne fait qu’exacerber des inégalités ou des oppressions qui existent déjà ».  Ces catastrophes « intensifient des éléments d’oppression systématiques, comme les inégalités de genre ».   

Source Le Monde mardi 19 sept 2023

Ethiopie : mariages forcés et violences faites aux femmes en hausse à cause de la faim et de la pauvreté


Le sud-est de l’Ethiopie est durement frappé par une sécheresse historique qui frappe depuis plus de deux ans la Corne de l’Afrique. Des millions de personnes souffrent de la faim. Avec la misère, les mariages forcés et les violences faites aux femmes ont considérablement augmenté, alarme l’UNICEF. 

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Turquie: une affaire de mariage forcé d’une enfant de six ans, repose la question du poids des communautés religieuses

Juin 2020, dans le centre d’Istanbul. Il existe en Turquie des cas de mariages forcés et la récente affaire de cette jeune femme mariée à l’âge de 6 ans a défrayé la chronique. Son père et son ex-mari ont été condamnés. AFP – YASIN AKGUL


Depuis plusieurs jours, un scandale d’abus sexuels sur mineure choque et émeut la Turquie. Une jeune femme a porté plainte contre ses parents. Elle les accuse de l’avoir mariée de force à l’âge de 6 ans.  

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11 octobre: 10ème Journée internationale des droits des filles



Il y a urgence !


Mariage forcé : 22 adolescentes mariées chaque minute dans le monde, alerte l’ONG Vision du monde


Éducation: comment combler le retard des filles?


Emoji règles : «Une culotte tachée de sang traduit la réalité»


Journée internationale des filles: en Guinée, le combat sans fin d’une ONG


Pendant ce temps-là… – L’histoire de l’Iranienne Mona Heidari, 17 ans, décapitée par son mari


Mona Heidari, 17 ans, a été décapitée par celui avec qui elle avait été forcée de se marier. La photo de cet homme exhibant fièrement la tête de sa femme dans la rue indigne l’Iran et le monde entier. Voici son histoire, racontée par la journaliste iranienne Masih Alinejad.

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Journée de lutte internationale contre les mutilations sexuelles féminines





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