Alors que l’espace urbain devrait être une zone de liberté pour le citoyen, les aménagements publics visent de plus en plus souvent à restreindre ses mouvements, depuis les blocs de béton bloquant les véhicules jusqu’aux plans d’eau pensés pour éviter les regroupements de manifestants. Plus inquiétant, de nouveaux dispositifs de surveillance massifs recourant à l’intelligence artificielle menacent les libertés publiques, hors cadre légal. Pour réaliser son enquête publiée sous le titre Circulez, la ville sous surveillance, le journaliste Thomas Jusquiame s’est fait embaucher par l’une des sociétés qui propose aux municipalités des logiciels de surveillance de leur population.
Vidéosurveillance
Vidéosurveillance algorithmique : la CNIL va contrôler le ministère de l’intérieur
Le gendarme des données personnelles va se pencher sur l’usage par la police, révélé par le site « Disclose », d’un logiciel de vidéosurveillance dite « intelligente ». Certaines de ses fonctionnalités pourraient être illégales.
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LA POLICE NATIONALE UTILISE ILLÉGALEMENT UN LOGICIEL ISRAÉLIEN DE RECONNAISSANCE FACIALE
UNE “LOI D’EXCEPTION” POUR INTERDIRE LES MANIFESTATIONS LORS DE GRANDS ÉVÈNEMENTS: QU’EST-CE QU’UNE “LOI D’EXCEPTION”?
Les lois d’exception sont des normes qui dérogent exceptionnellement et temporairement au droit en vigueur, en en écartant l’application. Elles ne ciblent qu’un sujet particulier et n’ont pas vocation à s’intégrer durablement. En principe…
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Explosion de la surveillance dans l’espace public
SURENCHÈRE SÉCURITAIRE DU GOUVERNEMENT
Communiqué commun de l’Observatoire des Libertés et du Numérique dont la LDH est membre
Les services de police et de renseignement disposent déjà d’outils extrêmement intrusifs : installation de mouchards dans les domiciles ou les voitures (balise GPS, caméras de vidéosurveillance, micro de sonorisation), extraction des informations d’un ordinateur ou d’un téléphone par exemple et mise en œuvre d’enregistreurs d’écran ou de frappes de clavier (keylogger). Ces possibilités très larges, particulièrement attentatoires à la vie privée, sont déjà détournées et utilisées pour surveiller des militants.
Pourtant un nouvel outil permettant d’activer, à distance, les appareils électroniques d’une personne à son insu pour obtenir sa géolocalisation en temps réel ou capter des images et des sons va être mis en place.
Il s’agira de prendre le contrôle et transformer vos outils, ceux de vos proches ou de différents lieux en mouchards.
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La vidéosurveillance biométrique aux JO de Paris et les multinationales
Derrière l’adoption mi-avril du projet de loi sur les Jeux olympiques et de son article sur la vidéosurveillance biométrique, il y a la victoire de multinationales de la sécurité et autres start-up de l’intelligence artificielle.
Changement d’échelle sans précédent dans les capacités de surveillance.
Après le déploiement ininterrompu des caméras de vidéosurveillance (dont le nombre exact n’est toujours pas connu), il s’agit d’une nouvelle étape dans la surveillance du territoire. Alors que la VSA est expérimentée depuis plusieurs années en toute illégalité, ce projet de loi sur les Jeux olympiques vient la légaliser et donner le champ libre aux industriels pour perfectionner et installer dans la durée leurs outils d’algorithmisation de l’espace public.
Parce que la vidéosurveillance automatisée est avant tout un marché en pleine expansion ! Un marché à plusieurs milliards d’euros ! Avec un brassage des fonds publics-privés.
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Communiqués de la LDH
Droits et Libertés
Les brèves de Jean
L’actualité sous la loupe de Jean Camus
Un nouveau « concept » qui fait flores ici et là: « macroner«
« Macroner« , pour leurs auteurs, une sorte de trouble : parler pour ne rien dire, s’inquiéter pour ne rien faire.
Des incidents au stade de France le 28 mai, le Sénat exige une réponse rapide. Leur premier enseignement « les dysfonctionnements sont nombreux, les faits d’une rare gravité. La gestion des actes de délinquance mise sous le tapis ». Enfin la « non conservation des images de vidéosurveillance » au stade, « une faute grave, inacceptable » alors qu’un officier de police judiciaire et, semble-t-il, un procureur, deux personnes compétentes, étaient présentes pour saisir les images.
Sous pression des régulateurs, les géants du numérique proposent des concessions. Google, Amazon, ou encore Facebook ont suggéré des adaptations de leurs pratiques.
Source: Le Monde samedi 18 juin