Bienvenue

En 1898, des citoyens, révoltés par l’injustice dont était victime le Capitaine Dreyfus, décidaient de créer la Ligue française pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen. Ils s’engageaient alors à porter aide et assistance « à toute personne dont la liberté serait menacée ou dont le droit serait violé ». Cet engagement est toujours le nôtre. C’est avec la même exigence d’une lutte contre « toutes les formes d’intolérance et d’arbitraire » que nous voulons construire le mouvement civique de demain

Nous sommes à votre écoute au 02.51.86.22.39. Laissez-nous un message, nous écoutons régulièrement notre répondeur. Vous pouvez également nous envoyer un courriel à nantes@ldh-france.org

Adhérer
Faire un don   en ligne                Faire un don   à l’aide du formulaire

Chronique LdH de janvier sur JetFM : la Palestine

Un apartheid en 2023 ? La guerre quotidienne menée par Israël contre la population palestinienne par l’armée, les décisions politiques, les colons, et un bataillons de mesures toujours plus coercitives alertent très fortement toutes les ligueuses et les ligueurs. Des ligueurs nantais sont allés sur place et racontent. Que faire ? Nous soutenons les actions de la plateforme 44 des ONG pour la Palestine.Tous les outils sont à mobiliser :

https://plateforme-palestine.org/StopColonies pour mobiliser à l’échelle européenne (Initiative Citoyenne Européenne).

Écoutez notre chronique sur JetFM : https://www.jetfm.fr/depot/CHRONIQUES_2022-2023/LDH/LDH_Janvier2023_La_Palestine.mp3

Appel à manifester: Retraites : non à une nouvelle régression des droits sociaux

La section LdH de Nantes et du pays nantais appelle à manifester ce jeudi 19 janvier avec l’ensemble des organisations syndicales de salariés.

Nous vous donnons rendez-vous à 10h30 au début de la rue de Strasbourg (côté Miroir d’eau)devant la boutique « Comptoir national de l’or ».

De plus, nous vous invitons tous aussi à signer massivement la pétition de l’intersyndicale nationale en cliquant sur ce lien :

https://www.change.org/p/retraites-non-%C3%A0-cette-r%C3%A9forme-injuste-et-brutale

Ci-dessous : communiqué national d’appel à manifester de la LdH.

Retraites : non à une nouvelle régression des droits sociaux

Communiqué LDH

Alors qu’inégalités et précarisation s’aggravent sans cesse, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ne peut que s’inquiéter de voir le gouvernement s’entêter à faire passer en force une réforme des retraites que l’ensemble des organisations syndicales et l’immense majorité des Françaises et Français rejettent. Après les réformes du Code du travail, de l’assurance chômage, dans un contexte de détérioration continue des services publics, cette réforme du système général des retraites constitue une nouvelle étape vers la remise en cause de l’Etat social, avec l’obsession de réduire à la portion congrue le système de répartition afin que les compléments soient assurés par les mécanismes privés de capitalisation pour celles et ceux qui le peuvent. Cette réforme, dont la nécessité économique est loin d’être avérée, aggravera les injustices sociales au détriment de celles et ceux ayant des carrières longues, pénibles et précaires, et notamment des femmes qui constituent l’immense majorité des précaires. Elle réduira également la possibilité d’arriver à la retraite et de la vivre en bonne santé. Inacceptable dans son contenu, cette réforme interroge également en termes de méthode, la procédure annoncée constituant un véritable déni de démocratie si le gouvernement va jusqu’au bout de ce qu’il a annoncé. En effet, après une réforme du Code du travail par ordonnances, celle des retraites esquive tout débat public en utilisant une procédure législative accélérée (article 47-1 de la Constitution1) et en s’appuyant non sur un projet de loi ordinaire mais sur un projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif. Ce choix n’a rien d’anodin car il permet au gouvernement de s’affranchir d’un véritable débat et de passer outre les droits du Parlement. Moins connu que l’article 49-3, dont le gouvernement a fait un usage abusif à l’automne, l’article 47-1 alinéa 2 de la Constitution permet de dessaisir l’Assemblée nationale au bout de 20 jours à compter du dépôt du projet de loi. Ensuite, le Sénat doit statuer dans un délai de quinze jours. Et, à défaut d’un vote dans un délai de cinquante jours, le projet peut être mis en œuvre par ordonnance. Conjuguer de telles méthodes avec des mesures d’injustice sociale ne peut qu’accentuer la crise de confiance actuelle, qui met en péril notre démocratie et favorise les dérives vers l’extrême-droite. La mobilisation qui se dessine pour jeudi prochain à l’appel d’un front syndical uni est seule de nature à faire obstacle à une régression sociale inacceptable. C’est pourquoi la LDH appelle les citoyennes et citoyens à se mobiliser et à manifester le 19 janvier aux côtés des organisations syndicales.
1 « Si l’Assemblée nationale ne s’est pas prononcée en première lecture dans le délai de vingt jours après le dépôt d’un projet, le gouvernement saisit le Sénat qui doit statuer dans un délai de quinze jours. Il est ensuite procédé dans les conditions prévues à l’article 45. Si le Parlement ne s’est pas prononcé dans un délai de cinquante jours, les dispositions du projet peuvent être mises en œuvre par ordonnance. »

Paris, le 17 janvier 2023

Prise de parole de la LDH lors du Rassemblement de soutien au peuple iranien 7 janvier Nantes

Voici le texte de la prise de parole de la LDH lors du rassemblement de soutien au peuple iranien de ce samedi 7 janvier à Nantes à l’appel du Collectif Femme Vie Liberté Nantes.

—————————-

Depuis la mort de Jina Mahsa Amini en détention après son arrestation arbitraire par la police des mœurs iranienne, la colère continue de gronder en Iran. La terrible et sanglante répression du régime théocratique iranien a déjà causé des centaines de blessés et plus d’une centaine de morts, dont des enfants ou de très jeunes femmes, qui viennent chaque jour s’ajouter au sort de la jeune Kurde.

Cette répression, notamment au Kurdistan, Sistan et Baloutchistan, n’entame pas la détermination de milliers de femmes et d’hommes qui, dans toutes les régions du pays, descendent chaque jour dans la rue au péril de leur vie.

Faisant preuve d’un incroyable courage, les femmes ont été les premières à défier le pouvoir en refusant le port obligatoire du voile. Ce mouvement a vite gagné une grande partie de la jeunesse et c’est aujourd’hui une large part du peuple iranien qui se bat pour sa liberté, sa dignité, pour la démocratie et pour l’égalité.

Notre association est présentes aux côtés des Iraniennes, Iraniens et toutes celles et ceux qui les soutiennent, pour

  • dénoncer la répression qui s’abat sur celles et ceux qui manifestent pacifiquement.
  • dénoncer les violences policières, les arrestations arbitraires, les tortures et l’impunité de ceux qui les commettent.
  • soutenir les droits des femmes et la lutte du peuple d’Iran pour la liberté.

Zan, Zendegi, Azadi

Chronique LDH sur JetFM en décembre : les prisons

Les 29e Journées Nationales Prison ont eu lieu du 21 au 27 novembre 2022, autour du thème « Pauvreté dedans, pauvreté dehors ». Ce mois-ci, nous avons échangé sur ce sujet avec 2 bénévoles engagées au sein d’associations qui interviennent auprès des prisonniers. Grâce à leurs témoignages, nous pouvons prendre la mesure de la réalité de vie en prison, bien loin du stéréotype « logé, nourri, blanchi ».

Lien vers la chronique : https://www.jetfm.fr/depot/CHRONIQUES_2022-2023/LDH/LDH_dec2022_prison.mp3

Bonne écoute !

Manifestation Pas de centre de rétention administrative en Loire-Atlantique ou ailleurs dimanche 18 décembre

COMMUNIQUÉ

A l’occasion de la Journée internationale des migrant.e.s du 18 décembre, instituée en 2016 par les Nations Unies, un ensemble d’associations et syndicats appellent à une

MANIFESTATION

Pas de centre de rétention administrative

en Loire-Atlantique ou ailleurs

dimanche 18 décembre – 15h

Nantes Terrain Feydeau (arrêt Bouffay)

Nous ne voulons pas d’un Centre de Rétention Administrative,

ni en Loire-Atlantique ni ailleurs

Dans un communiqué du ministère de l’Intérieur du 4 octobre, Gérald Darmanin annonçait sa volonté de construire un centre de rétention administrative dans le département.

Qu’est-ce qu’un centre de rétention administrative (CRA) ?

Un CRA est un lieu de privation de liberté. Le placement en rétention est une décision administrative, prise par le Préfet, permettant d’enfermer une personne de nationalité étrangère sans titre de séjour dans l’attente de son éloignement forcé du territoire.

En réalité, c’est une prison qui ne dit pas son nom. On y enferme des hommes, des femmes et des enfants, le plus souvent en dehors de tout comportement pénalement répréhensible et sans lien avec une quelconque délinquance, mais seulement car « sans-papiers ». Il est important de rappeler que le fait d’être sans titre de séjour n’est pourtant pas une infraction depuis la loi du 31 décembre 2012.

Si vous croyez que la création d’un CRA aura un quelconque effet contre la délinquance ou la criminalité, vous vous trompez.

A neuf reprises déjà, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour l’enfermement d’enfants dans les CRA, dont des nourrissons. De plus, les conditions d’enfermement sont largement décriées par tous et toutes : nourriture insuffisante, locaux vétustes et mal entretenus, impossibilité de mettre en place des mesures de distanciation lors de la pandémie.

En réalité, la création des CRA n’a qu’un objectif : faire croire qu’il existe un lien entre immigration, insécurité et délinquance.

Enfermer des personnes, dans des conditions indignes, seulement parce qu’elles sont « sans-papiers » est inacceptable. Ériger cela comme une réponse à un sentiment d’insécurité l’est tout autant.

Attac, à la criée, Cimade, Collectif Romeurope agglomération nantaise, CNT, Collectif soutien exilés 44, DAL, FSU, Gasprom, La Libre Pensée 44, Les Bienveilleurs 44, LdH, MdP, Mrap, RESF, Safe Migrants, SAF, Union syndicale Solidaires, (liste en cours…)

18 décembre : Journée internationale des migrants, pour l’égalité des droits

14.12.2022

18 décembre : Journée internationale des migrants, pour l’égalité des droits

Communiqué LDH

Personnes migrantes, exilées, demandeuses d’asile, étrangères, sans-papiers sont représentées à longueur d’année comme des problèmes, voire des délinquantes. Ce parti pris, sans aucun rapport avec la réalité, a permis en trente ans de voter vingt lois répressives. On les menace aujourd’hui d’une vingt troisième conçue pour précariser davantage leur situation, quel que soit leur statut, au mépris des droits les plus fondamentaux : les leurs, les nôtres.

Quel que soit notre pays d’origine, nous sommes de plus en plus nombreux à nous déplacer pour aller travailler, vivre ailleurs. Ces migrations, les cultures dont elles participent aujourd’hui comme hier, s’enrichissent les unes les autres. Cela fait partie de l’histoire de notre pays comme de celle de beaucoup d’autres.

Malheureusement, les discours racistes, les fantasmes tels celui du « grand remplacement », font aussi partie de l’histoire de l’humanité, ils en sont une des pires tares et l’une des plus mensongères.

Toutes les études scientifiques le montrent : les migrations ne sont non pas un coût mais une source de richesses lorsque les conditions d’accueil sont à la hauteur.

La place des personnes étrangères, y compris les plus précaires, parmi les « premiers de corvée » pendant la crise sanitaire a démontré, qu’en outre, elles occupent des emplois indispensables. C’est exactement ce que reconnait le gouvernement en reprenant l’idée de régulariser celles et ceux qui occupent des « métiers en tension ».

A l’occasion de la Journée internationale des migrants, le 18 décembre, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) réaffirme les mesures prioritaires qui devraient figurer dans les projets gouvernementaux sans même qu’une énième loi sur l’asile et l’immigration soit le plus souvent nécessaire :

– ouverture de voies légales et sûres pour désarmer les trafiquants, faire en sorte que les routes maritimes et terrestres ne soient plus de grands cimetières ;

– régularisation de toutes celles et tous ceux qui vivent et travaillent dans nos territoires ;

– respect des droits les plus fondamentaux (mise à l’abri, santé, accès à l’eau et aux distributions de repas) et fin du harcèlement dont sont victimes les personnes exilées, notamment à Calais ;

– respect du droit d’asile et particulièrement fin des refoulements systématiques aux frontières françaises et des procédures accélérés contraires à la convention de Genève ;

– remise en cause du règlement de Dublin qui condamne des dizaines de milliers de personnes à l’errance en les forçant à demander l’asile dans le premier pays européen où elles ont posé les pieds ;

– respect de l’intérêt supérieur de l’enfant (refus de l’enfermement, non-séparation de leurs parents, droit au séjour des parents étrangers d’enfants français, accès à l’éducation…) ;

– présomption de minorité et mise sous protection pour toute personne mineure dont l’âge est remis en cause, au moins jusqu’à ce que leur âge soit établi via une juste évaluation ;

– arrêt des obligations de quitter le territoire français (OQTF) délivrées de façon de plus en plus systématique par les préfectures, notamment aux jeunes majeurs ;

– fin de la dématérialisation comme seul moyen d’accéder aux droits, notamment au séjour, dans le respect de la décision du Conseil d’Etat en ce domaine ;

– signature de la convention internationale par la France sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille qui est à l’origine de cette journée internationale.

Partout en France, le 18 décembre mobilisons-nous autour de ces propositions.

A qui profite la peur ? Rassemblement dimanche 11 décembre 10h30 Saint-Brévin-les-Pins

Nous relayons ce message du Collectif des brévinois attentifs et solidaires.

La LdH et de nombreuses autres organisations appellent à se joindre à ce rassemblement.

De : Des citoyens brévinois atterrés
Date: mar. 6 déc. 2022 à 09:28
Subject: FACE A LA XENOPHOBIE , REAGISSSONS !!

Bonjour Comme en 2016, nous sommes de nouveau atterrés par l’attitude de quelques brévinois xénophobes qui refusent l’établissement d’un CADA sur le site de la Pierre attelée à Saint Brévin. Soutenus par une extrême droite malheureusement trop active , ils se rassembleront dimanche 11 décembre pour marcher vers la mairie. Pour leur opposer la force de nos valeurs, empreintes avant tout d’humanisme et de fraternité, nous nous rassemblerons, pacifiquement, le même jour, à 10h30 au carrefour de la rue de l’église et du boulevard Padioleau, devant l’ancre de marine. (ci-dessous le tract que nous distribuerons auparavant sur les marchés)

VENEZ NOMBREUX !!

Menace d’expulsion d’un bidonville : communiqué du Collectif Romeurope

Nous relayons ce communiqué du Collectif Romeurope agglomération nantaise.

Jeudi 8 décembre, les familles habitant le bidonville situé rue Vulcain à Nantes ne se déplaceront pas au T.J. et ne se feront pas représenter pour se défendre de l’assignation en référé de Mme La Maire de Nantes pour  « installation sans droit ni titres » sur l’ancienne déchetterie de la Prairie de Mauves.

Le feu dans les broussailles de la Prairie de Mauves, survenu en août 22, a détruit leurs caravanes voisines et tous leurs biens.

En septembre, après nettoyage du terrain attenant au terrain incendié, les familles y ont été dirigées   par la Ville de Nantes, et s’y sont installées après rachat de caravanes et de biens indispensables. Tout en poursuivant les contrats de travail dans lesquels ils étaient engagés. C’est l’occupation de ce terrain là qui leur vaut assignation !

Découragées par les expulsions incessantes qu’elles subissent depuis des années de présence sur l’agglomération nantaise, et dans l’incompréhension d’une situation qui ne leur propose d’autre solution qu’un autre lieu qui entraînera une nouvelle expulsion, malgré leurs demandes de logement du plus grand nombre d’entre eux depuis 3 ans voire plus, ces familles ont décidé d’exprimer par leur absence l’injustice de cette situation.

Le Collectif Romeurope de l’agglomération nantaise est composé

– d’associations de défense des Droits de l’Homme : LDH, MRAP, GASPROM-ASTI

– d’associations humanitaires : Médecins du Monde, CIMADE, CCFD-Terre Solidaire

– d’associations d’éducation populaire : Ligue de l’Enseignement-FAL 44, CEMEA

– d’associations de solidarité : Romsi Indre, Soleil rom Ste-Luce, Sol’Rom St-Herblain, Ame Sam Rezé, Solidaroms Vigneux, Treillières Solidaire, Avec Carquefou, Action Solidaire Orvault, Solida-Roms-Bouguenais, Association Solidaire Roms Nantes Est, Citoyens Solidaires Montaigu, Solidarité Nantes centre, Cell’Accueil, ADIS Sautron, Fraternité couëronnaise, Roata Nantes, CFR 295, Une Famille Un Toit, Les Forges

– ainsi que de citoyens.

Il est indépendant de tout parti politique et non confessionnel.

Expulsion de Salah Hamouri : rassemblement samedi 3 décembre

La LDH appelle à se joindre au rassemblement organisé par l’AFPS 44 pour refuser l’expulsion possible de Salah Hamouri : Samedi 3 décembre à 15 heures à Nantes Cours des 50 otages à l’angle de la rue de la Barillerie. Un courrier a également été envoyé au Président de la République : https://www.france-palestine.org/Appel-a-action-Interpeller-le-President-de-la-Republique-pour-lui-demander-d

Ci-dessous pour information, la reprise d’un communiqué de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (FIDH-OMCT) et Ligue des droits de l’Homme (LDH France).


18.10.2022

Israël / Territoires palestiniens occupés : traitements inhumains contre Salah Hamouri

Communiqué commun

L’avocat franco-palestinien et chercheur pour l’ONG Adameer, Salah Hamouri, placé en détention administrative, a été mis à l’isolement le mercredi 28 septembre 2022, après avoir démarré une grève de la faim. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (FIDH-OMCT) et la LDH (Ligue des droits de l’Homme) exhortent les autorités israéliennes à libérer sans condition M. Salah Hamouri.

Depuis le 10 mars 2022, Salah Hamouri est en détention administrative dans la prison de haute sécurité de Hadarim, en Israël. Il a été arrêté sans inculpations ni procès, sur la seule base d’un dossier déclaré secret que son avocat ne peut consulter, rendant ainsi sa détention illégale au regard du droit international.

Le dimanche 25 septembre 2022, 30 prisonniers, dont Salah Hamouri, ont entamé une grève de la faim pour protester contre la détention administrative qui leur est infligée ainsi qu’à 740 autres prisonnières et prisonniers palestinien.nes. En réponse à cette action, les autorités ont placé M. Hamouri à l’isolement le 28 septembre 2022. Les prisonniers doivent par ailleurs payer des amendes pour chaque jour de leur grève de la faim. Le 9 octobre 2022, 20 autres prisonniers ont rejoint la grève.

Ces mesures punitives constituent une violation de la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. En effet, M. Hamouri a été placé dans une cellule de 3m2 sans fenêtres ni aération. Il n’a pas de droit de visite, de cantine et ne peut changer de vêtements. Le 2 octobre 2022, un avocat a rendu visite à M. Hamouri et a pu rendre compte de ces conditions de détention inhumaines. Sa santé s’est détériorée et il a besoin de soins médicaux quotidiens mais refuse d’être examiné par les médecins des prisons israéliennes, celles-ci négligeant délibérément les détenu-e-s palestinien-ne-s. Il souffre de douleurs musculaires, de vertiges, de maux de tête, d’insomnies et a perdu environ 7kg. M. Hamouri est privé de temps en plein air et n’a pas vu la lumière du jour depuis sa mise à l’isolement.

Voici maintenant plusieurs années que M. Hamouri fait l’objet d’une répression continue exercée par les forces d’occupation israéliennes, en raison de son rôle actif dans la défense des droits humains. Au total, Salah Hamouri a passé neuf ans dans les prisons israéliennes, réparties en six épisodes de détention. Accusé en octobre 2021 de déloyauté envers l’État d’Israël, sa carte d’identité jérusalémite lui a été retirée et des tentatives pour l’expulser vers la France sont encore en cours. Il est prévu que la Cour suprême israélienne statue sur le retrait de la carte d’identité de Salah Hamouri en février 2023.

Les organisations rappellent qu’à ce jour, le gouvernement français n’a pas demandé la libération de M. Hamouri, bien qu’il ait été placé à l’isolement il y a quelques mois suite à une lettre envoyée au président français, Emmanuel Macron, lui demandant d’exiger sa libération.
Nous alertons sur le caractère inhumain du traitement réservé à M. Salah Hamouri et condamnons fermement ces mesures abusives et arbitraires. Les persécutions à son encontre semblent avoir pour unique but de le punir en raison de ses activités légitimes de défense des droits humains, notamment en faveur des prisonnier-ères politiques palestinien.nes.

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains et la LDH appellent les autorités israéliennes à libérer immédiatement Salah Hamouri et à mettre fin à tout acte de harcèlement, y compris au niveau judiciaire, à son encontre. Les deux organisations appellent par ailleurs les autorités françaises à exiger la libération immédiate de M. Hamouri.

Paris–Genève, le 12 octobre 2022

|1| |14| |15| |16| |17| |18| |67|