En 1898, des citoyens, révoltés par l’injustice dont était victime le Capitaine Dreyfus, décidaient de créer la Ligue française pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen. Ils s’engageaient alors à porter aide et assistance « à toute personne dont la liberté serait menacée ou dont le droit serait violé ». Cet engagement est toujours le nôtre. C’est avec la même exigence d’une lutte contre « toutes les formes d’intolérance et d’arbitraire » que nous voulons construire le mouvement civique de demain
Nous sommes à votre écoute au 02.51.86.22.39. Laissez-nous un message, nous écoutons régulièrement notre répondeur. Vous pouvez également nous envoyer un courriel ànantes@ldh-france.org
Communiqué Observatoire Nantais des Libertés : Occupants, pas délinquants
Observatoire Nantais des Libertés
COMMUNIQUÉ
Le 22 décembre 2021
Occupants, pas délinquants
Des personnes des collectifs « Maison du peuple » et « Base (d’action sociale et écologique) », voulant notamment mettre en place un lieu d’hébergement d’urgence pour les personnes à la rue, sont rentrées dans la nuit de dimanche à lundi dans l’ancien collège Notre-Dame-du-Bon-Conseil à Nantes.
Les occupants ont été expulsés du lieu par la police ce lundi 20 décembre. Des coups de matraque ont été donnés, des grenades tirées. Douze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
Ces personnes ont occupé un lieu qui certes ne leur appartient pas, mais est désaffecté depuis 2014 et est destiné à être démoli.
L’expulsion de ce même lieu le 28 juillet dernier n’avait pas donné lieu à des arrestations, ni celle d’un bâtiment vide rue de Gigant le 30 octobre suite à son occupation par les mêmes collectifs.
Pour l’Observatoire nantais des libertés (ONL), la manière dont cette dernière expulsion s’est déroulée suivie de nombreuses interpellations est disproportionnée et donne à penser que les forces de l’ordre veulent intimider les occupants. Sinon, pourquoi arrêter et mettre en garde à vue ces militantes et militants pendant une journée ?
L’ONL réaffirme que les acteurs de la société civile, ici des personnes qui demandent notamment le respect du droit à l’hébergement, ne doivent pas être traités comme des délinquants et demande que l’action de ces personnes ne soit pas « criminalisée ».
L’Observatoire nantais des libertés avec les associations Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse l’Association
Chronique LDH sur JetFM : les mineurs non accompagnés
Notre chronique de décembre sur JetFM est consacrée aux mineurs non accompagnés :
À une époque où les ressources de tout ordre viennent à manquer, les conflits économiques s’ajouter aux conflits armés, des enfants de tous pays tentent un voyage souvent sans retour vers un improbable eldorado. Après la traversée, l’accueil. Comment cet accueil se déroule-t-il entre nos frontières, et notamment dans notre ville ? Il y a des institutions, des associations et il y a nous. Il y a ce qui que l’on fait et ce que l’on ne fait pas pour aider ces jeunes apatrides à trouver un logement, un travail, une reconnaissance et de la tranquillité. Voici une immersion auprès des mineurs non accompagnés, les MNA.
Communiqué du Collectif Romeurope agglomération nantaise : Une expulsion d’un terrain d’habitations de familles Roms ce mercredi 8 décembre
Communiqué de presse
Les familles qui habitaient le bidonville sur l’Île de Nantes, rue St Domingue, ont déplacé leur trente caravanes sous la menace d’une expulsion imminente le lundi 20 novembre, vers un terrain voisin. Cette expulsion n’avait pas été demandée par le propriétaire du lieu. La police est requise pour une nouvelle expulsion demain matin, mercredi 8 décembre. Pour un déplacement vers un nouveau terrain ? Illégal puisque contrairement au projet de Résorption des Bidonvilles porté par la Dihal, aucune proposition n’est faite d’un lieu, éventuellement temporaire qui permette à ces familles de continuer leur intégration par le travail et la scolarisation des enfants, en attendant que les demandes de logements qu’ils sont plusieurs à avoir faites soient validées.
Le Collectif Romeurope agglomération nantaise est une fois de plus scandalisé par le traitement appliqué à ces familles, de façon répétée, sans égard pour les conditions de pandémie et d’avis de tempête. Devrions-nous nous habituer ?
Le Collectif invite la presse à être présente sur place ce mercredi matin 8 décembre, à partir de 8h30, rue de Guyane sur l’Île de Nantes.
Urgence pour l’hôpital public : Distribution tracts et signature carte postale – samedi 4 décembre à partir de 14h – entrée principale de l’Hôtel Dieu
Le Collectif nantais pour le droit à la santé et à la protection sociale pour toutes et tous, auquel participe la section LdH de Nantes et du pays nantais, organise dans le cadre de la journée nationale d’action pour l’hôpital public une distribution de tracts et une signature d’une carte postale adressée au Président de la République (cf PJ) ce samedi à partir de 14h00 à l’entrée principale de l’Hôtel Dieu.
Notre association nationale est signataire de l’appel national (cf ci-dessous), nous nous invitons à participer à cette action, à signer et faire signer cette carte postale en l’imprimant par vos propres moyens et à l’envoyer par courrier postal (affranchissement non nécessaire).
En comptant sur vous pour la défense et la promotion de l’hôpital public,
L’équipe d’animation de la section
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URGENCE POUR L’HÔPITAL PUBLIC – DÉSASTRE SANITAIRE EN COURS
APPEL POUR UNE
JOURNÉE NATIONALE D’ACTION LE 4 DÉCEMBRE 2021
manifestation à Paris à 13 h et actions locales, départementales ou régionales
Notre accès à une santé de qualité et de proximité est de moins en moins assuré malgré l’abnégation des personnels. L’hôpital public se désintègre avec partout des fermetures de lits, de services, en particulier d’urgence et de SMUR mais aussi en psychiatrie, en chirurgie, en médecine, en soins de suite…
Le laisser-faire actuel privilégie le secteur privé, avec des conséquences dramatiques pour l’accès aux soins (dépassement d’honoraire, frais administratifs… mais aussi recul de la proximité).
C’est une catastrophe sanitaire qui s’amplifie. La situation actuelle des hôpitaux a pour conséquence d’accroître les souffrances des malades, des personnes en situation de handicap, et de provoquer une surmortalité. Le renoncement aux soins s’accroît.
Le gouvernement ne peut se contenter de distribuer quelques millions ici et là pour tenter de calmer les esprits.
L’hôpital public est garant de l’accès aux soins de toutes et tous.
Nous demandons un plan d’urgence pour l’hôpital public !
– Un choc d’attractivité pour les personnels, par une vraie reconnaissance salariale, par une amélioration de leurs conditions de travail, mais aussi en leur permettant de travailler conformément à leur éthique ce qui suppose de les écouter et de réformer la gouvernance. Il faut changer les systèmes de fonctionnement et de management basés sur des critères de performance et de rentabilité. Il n’y pas de soins sans humanité !
– Un vaste plan de formation, de recrutement et la titularisation des contractuel.le.s :
– La réouverture de tous les lits et services fermés et des ouvertures autant que de besoin.
– L’établissement d’une vraie démocratie sanitaire unissant personnels et usagers-citoyens.
Les moyens financiers suffisants doivent en être donnés par une modification du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2022.
Nous, organisations associatives, syndicales et politiques, appelons nos militants, nos adhérents, les citoyens et les citoyennes à participer à cette journée d’action :
Les signataires :
Associations : ATTAC, Association des familles victimes du saturnisme (AFVS) CNNR, Confédération Internationale Solidaire et Ecologiste, , Convention pour une république écologique, Convergence des collectifs de défense et de développement des services publics, Coordination Nationale des Comités de défense des Hôpitaux et maternités de proximité, Ensemble& Solidaires unrpa, Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique, Femmes Egalité, INDECOSA CGT, LaSantéUnDroitPourTous, LDH, People’s Health movement, Réseau Education Populaire, Résistance Sociale, RPS FIERS, UFAL Associations locales ATTAC38, Attac Nord-Essonne, CoDéS 25, Collectif de défense et de développement des Services Publics en Sud Luberon, Convergence SP 37, Convergence Val de Marne, DDSP Creuse, UFAL Paris
Collectifs : CIH, CIU, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), , Coordination nationale des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (CADAC), DAL (Droit au logement), La santé n’est pas une marchandise, Le Printemps de la psychiatrie, Le printemps du Care,
Comités de la Coordination : Montluçon, Aubenas, Ardennes, Le Manifeste Sud aveyronnais, Ruffec, Sarlat, Châteaudun, Concarneau, Douarnenez, Morlaix, Dole, Collectif 37 Notre Santé en Danger, Feurs, Brioude, Nantes; Montargis, Marmande, Ambert, Oloron Sainte Marie, CV70, Montceau Les Mines, Rambouillet, Châtellerault-Loudun, Luçon, Remiremont, Nord-Essonne, Montreuil, Ivry sur Seine,
Mutuelles : Alternative Mutualiste
Syndicats : AMUF, CGT Santé et Action Sociale, FSU, Sud PTT, Sud Santé Sociaux, USP (Union syndicale de la Psychiatrie), Union Syndicale Solidaire Organisations locales :FGR-FP 44, Union Locale SUD/SOLIDAIRES Région de Montargis
Organisations politiques : Europe Ecologie Les Verts, Ensemble !, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche Républicaine et Socialiste, Génération.s, LFI, NPA, Nouvelle Donne, Parti Communiste Français, République et Socialisme
Happening Collectif Mineurs Non Accompagnés 44 – Samedi 27 – 11h15 – place du Bouffay à Nantes
Nous transférons cet appel, pour information. Ayant ce samedi 27 novembre l’assemblée générale annuelle de la section de Nantes et du pays nantais, les militant.e.s de la section ne pourront pas y être présent.e.s.
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Le Collectif Mineurs Non Accompagnés 44, dont la LdH est partie prenante, se mobilise ce samedi 27/11/2021 pour un happening à 11h15 place du Bouffay à Nantes (rdv à 11h00 sur place)
Voir en pj le communiqué de presse envoyé aux médias et le tract diffusé aux associations et aux jeunes.
Il s’agira de faire un happening avec des corps recouverts d’un drap blanc avec des slogans du genre : « la rue m’a tué, le 115 m’a laissé dehors », « la rue tue », « un toit c’est un droit »…
Avec en fond une sono qui passe la réponse du répondeur du 115 : « en raison d’un grand nombre d’appel, nous vous invitons à rappeler ultérieurement ».
Soyons nombreux.euses pour exiger la mise à l’abri des jeunes qui sont actuellement sans solution !
« L’émergence de mouvements populistes pose un défi aux démocraties libérales et leur nature reste encore difficile à analyser et à comprendre. Conséquence de la fin des grandes idéologies ? Manifestation des replis identitaires ? Refus des contraintes qu’imposent la mondialisation et la lutte contre le réchauffement climatique ? Produit des inégalités ? Bien souvent, l’explication du populisme se limite à une simple analyse politique. Pourtant, en s’auto-alimentant par les réseaux sociaux et avant d’être un phénomène qui se traduit électoralement par des votes contestataires, il s’agit d’un fait global qui ne peut être isolé des dynamiques sociales et économiques. »
Marchons contre les violences faites aux femmes. Nantes 25 novembre 2021 – 18h30
Partie prenante du Collectif 25 nov, la LdH appelle à la marche contre les violences faites aux femmes ce jeudi 25 novembre – 18h30 – place Bretagne – Nantes. Ci-joint et repris ci-dessous le communiqué d’appel.
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MARCHONS CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES 25 NOVEMBRE 2021
Les violences contre les femmes, non seulement ne reculent pas, mais se diffusent avec force dans toutes les sphères de la vie des femmes : violences dans la famille et au travail, harcèlement dans la rue, dans les écoles et sur les réseaux sociaux, diffusion d’une culture pornographique et explosion des pratiques prostitutionnelles.
La lutte contre les violences faites aux femmes avait été érigée comme grande cause quinquennale du Président Macron. À l’évidence, les offensives politiques, du local au national, ne sont pas à la hauteur. En France, près de 210 000 femmes subissent encore chaque année des violences conjugales. Déjà plus de 100 féminicides depuis le début de cette année 2021 !
L’égalité femmes/hommes pour une société apaisée se fait toujours attendre.
Et pendant ce temps-là, la violence masculine est à l’offensive.
Comment construire l’égalité quand la moitié de l’humanité grandit dans la peur ?
À Nantes, les organisations engagées dans ce combat appellent à descendre dans la rue le 25 novembre. La marche partira à 18h30 de la place de Bretagne.
Venez nous rejoindre, venez marcher avec nous pour faire entendre nos voix et celles des femmes qui ne peuvent pas se faire entendre. Que notre détermination soit visible !
Collectif Unitaire 25 novembre :44 Vilaines filles, SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, Ligue des Droits de l’Homme, Nous Toutes 44, Mouvement du Nid, Espace Simone de Beauvoir, Femmes solidaires, la France insoumise 44, Zéromacho 44, SOS Inceste et violences sexuelles, Osez le féminisme 44, CGT 44, Solidaires 44, FSU 44, GDS, Ensemble 44, CFDT 44, Émulsion, ALFA Appel Égalité.
Invitation 28èmes Journées Nationales Prison : « Une communauté à part ? » – samedi 20 novembre – Espace Beaulieu 9 bd Vincent Gâche à NANTES
Membre du Collectif Prisons 44, la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme soutient cette journée et invite à y participer (voir ci-dessous et Flyer ci-joint).
—– Message transmis —–De : collectif prison 44 Vous êtes cordialement invités à participer aux Journées Nationales Prison Espace Beaulieu 9 bd Vincent Gâche à NANTES samedi 20 novembre 2021 organisées par le collectif Prison 44 : Au programme de cette journée :
10h30-16h un forum associatif par les associations du collectif prison 10h30 – 12h30 une Table ronde avec un représentant du contrôleur général des lieux de privation de liberté, Anne-Sophie CHENEVIERE Conseillère Pénitentiaire d’Insertion et de Probation au Centre de Détention de NANTES, Sylvie GRUNVALD (maître de conférence à la faculté de Droit de NANTES)Animée par Jacques TREMINTIN (travailleur social, enseignant à ARIFTS, journaliste) 13h30- 16h un ciné débat « Les drapeaux de papiers » film réalisé par Nathan Ambrosioni avec Noémie Merlant, Guillaume Gouix, débat animé par Jacques TREMINTIN en présence du réalisateur Coordination du Collectif Prison 44
Mobilisation régionale Ségur pour tous. Mercredi 17 novembre Nantes – 14h devant la préfecture
Notre association, soucieuse de l’accès aux droits sociaux pour toutes et tous est adhérente de l’URIOPSS (Union Régionale des Organismes Privés Sanitaires et Sociaux). Cette dernière appelle à soutenir la marche revendicative devant la préfecture de Nantes le 17 novembre à 14h, pour exiger que les personnels qui travaillent dans les secteurs du handicap, de la protection de l’enfance et de la lutte contre les exclusions ne soient pas eux mêmes exclus des mesures prises dans cadre du Ségur de la santé. Pour la LdH, la satisfaction de ces demandes permettrait de rendre plus effective le droit à l’accompagnement et l’égalité d’accès à ce droit notamment pour les personnes en situation de handicap. Nous vous remercions de vous mobiliser. En PJ, vous trouverez ici le courrier de l’URIOPSS envoyé aux parlementaires et ici l’article de Ouest-France suite à la conférence de presse du 6 octobre.
Contre la dématérialisation des démarches administratives. Action devant Préfecture mercredi 17 novembre 13h30
La dématérialisation des démarches administratives devient quasiment systématique, entraînant des difficultés de plus en plus grandes pour les personnes d’accéder à leurs droits, et particulièrement les personnes étrangères.Pour exiger le rétablissement d’un accueil physique dans les préfectures afin de garantir un accès effectif pour toutes et tous au service public, une action devant la préfecture de Nantes, avec pancartes et dialogues imaginaires entre humains et robots, est appelée par la Coordination Bretagne/Pays de la Loire/Normandie dont le Gasprom-Asti de Nantes est membre, le : Mercredi 17 novembre à 13h30 devant la préfecture de NantesNous vous invitons à y participer nombreuses et nombreux. Vous trouverez ci-dessous un texte explicatif à ce sujet. Amicalement,
l’équipe d’animation de la LdH Nantes et pays nantais
Mobilisation pour garantir un égal accès aux droits pour tous et toutes
Parce que les portes d’un service public moderne ne sauraient être fermées au public, l’assignation en justice des préfectures imposant illégalement l’usage d’Internet, sans alternative possible pour déposer une demande de titre de séjour, se poursuit. Dix-sept nouvelles préfectures seront visées par des recours déposés dès le 30 juin, en métropole et dans les outre-mer, et le même jour en Ile-de-France des dizaines de personnes étrangères saisiront en leur nom les juridictions pour obtenir un rendez-vous.L’offensive contentieuse contre la fermeture des guichets et l’imposition de la dématérialisation des démarches d’accès à un titre de séjour se poursuit : dix-sept préfectures, en métropole et dans les outre-mer, sont aujourd’hui assignées en justice par nos organisations pour avoir choisi d’imposer l’usage du numérique pour déposer une demande de titre de séjour. Il est demandé aux tribunaux administratifs d’enjoindre aux préfectures concernées de mettre en place une voie non dématérialisée d’accès aux droits, comme le prévoit la loi. Ces dix-sept requêtes viennent s’ajouter aux six autres déposées depuis le début de l’année 2021 et encore pendantes devant les juridictions. En parallèle, les personnes étrangères vont une nouvelle fois saisir de manière massive les juridictions administratives, comme elles le font depuis plusieurs mois afin d’obtenir un rendez-vous en préfecture pour déposer leurs demandes, en Ile de France soutenues par le collectif « bouge la préfecture » et dans d’autres départements (Finistère, Guadeloupe…). Sur six tribunaux administratifs, contre 139 requêtes déposées en 2018, 1149 étaient déposées sur les seuls quatre premiers mois de l’année 2021, témoignant de l’ampleur des difficultés sur le terrain.
La dématérialisation des démarches administratives pourrait représenter une opportunité forte de simplification et d’amélioration de l’accès au service public, en évitant déplacements et attente. Elle devrait théoriquement permettre aux administrations de dégager les moyens ainsi libérés pour mieux recevoir les personnes si nécessaire. Pourtant, dans les services étrangers des préfectures, le numérique est aujourd’hui un mur qui interdit aux usagers et usagères l’accès au guichet, souvent indispensable pour les demandes de titre de séjour, et qui les prive de toute possibilité d’échange avec un interlocuteur. Rendez-vous à prendre en ligne sans plages disponibles, mails de réponse automatique sans qu’aucune suite y soit donnée, silence prolongé après le remplissage en ligne d’un formulaire complexe : le manque de moyens alloués aux services étrangers des préfectures[1], est un alibi commode pour justifier ces dysfonctionnements et camoufler une politique consciemment organisée pour restreindre l’accès au séjour.
L’impact de ces procédures numériques varie selon le statut des personnes concernées et la dématérialisation apparaît comme un outil de tri des personnes accédant à un titre de séjour en amont de l’examen de leur dossier. Les personnes sans-papiers sont les plus massivement touchées, maintenues derrière un écran d’ordinateur à distance de la procédure de régularisation pendant parfois plus d’une année. La fermeture des guichets fabrique des sans-papiers : des milliers de personnes perdent le bénéfice d’un titre de séjour du fait de l’incapacité du service public à respecter ses obligations légales. La crise sanitaire ne saurait excuser les dysfonctionnements du service public, à l’heure où les populations précaires sont plus fragilisées que jamais.
Nos organisations entendent alerter sur la saturation des services étrangers des préfectures et demandent un service public ouvert à ses administré-e-s, qui garantissent un égal accès aux droits pour tous et toutes
Communiqué signé par les Avocats pour la défense des droits des étrangers ; la Cimade ; le Conseil National des Barreaux ; le Groupe d’information et de soutien des immigré-e-s ; le Ligue des droits de l’Homme ; le Secours Catholique ; le Syndicats des avocats de France.Paris, le 24 juin 2021