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En 1898, des citoyens, révoltés par l’injustice dont était victime le Capitaine Dreyfus, décidaient de créer la Ligue française pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen. Ils s’engageaient alors à porter aide et assistance « à toute personne dont la liberté serait menacée ou dont le droit serait violé ». Cet engagement est toujours le nôtre. C’est avec la même exigence d’une lutte contre « toutes les formes d’intolérance et d’arbitraire » que nous voulons construire le mouvement civique de demain

Nous sommes à votre écoute au 02.51.86.22.39. Laissez-nous un message, nous écoutons régulièrement notre répondeur. Vous pouvez également nous envoyer un courriel à nantes@ldh-france.org

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Elections municipales : Notre affaire ! #VilleJuste

C’est dans le débat démocratique que se construit le « vivre ensemble »,
porter des propositions de démocratie et de progrès,
c’est bannir la haine du débat public.

La police et la justice sont souvent critiquées. Elles ont besoin de réformes fondamentales.

Mais les choix politiques faits à l’échelon local sont aussi d’une importance capitale pour lutter contre les injustices, améliorer le quotidien, retisser du lien social.
Cela passe par :

Repenser les voies de la légitimité de la police
La méfiance caractérise trop souvent les relations entre la population et la police. Elle est provoquée par la fréquence de contrôles d’identité au faciès, de palpations de sûreté et de menottages en public portant atteinte à la dignité. Des méthodes parfois musclées avec usage d’armes supposées non létales (flash-ball, Taser), le recours disproportionné au placement en garde à vue et aux poursuites pour outrage et rébellion persistent.

Cette situation appelle la mise en place d’outils et de procédures garantissant la sécurité et les droits des citoyen-ne-s, permettant à la police d’exercer les missions dans le respect des normes républicaines. Ainsi, la LdH soutient la création d’un récépissé de contrôle d’identité, dont le gouvernement n’a même pas tenté l’expérimentation. Il a préféré un nouveau Code de déontologie et un retour au matricule.

Malgré l’annonce de la fin de la politique du chiffre, le travail de la police n’a pas été vraiment amélioré. Les arrestations et poursuites de sans-papiers, ou les intimidations de celles et ceux qui les aident, se poursuivent. Le travail de la police de proximité n’a pas été réhabilité. La mise en place d’une police municipale vient trop souvent combler les carences d’une police nationale qui a abandonné certaines de ses missions. La LdH invite à une meilleure formation des agents de police, au rappel des priorités en termes de lutte contre la délinquance et au renforcement des moyens du Défenseur des droits.
– La police municipale peut-elle jouer un rôle dans la prévention de la délinquance ? Peut-elle être une police de proximité ?

Les bonnes relations entre citoyen-ne-s et police sont l’affaire de toutes et tous. Les élu-e-s et leurs adjoint-e-s ont un devoir particulier de vigilance et d’action afin de s’assurer que nul ne subisse harcèlement, discriminations et injustices.

Permettre un accès au droit pour toutes et tous
La refonte de la carte judiciaire a éloigné la justice des justiciables. Les tribunaux sont devenus moins accessibles, qu’il s’agisse des juridictions dites de proximité ou des conseils prud’homaux. Or, l’accès au droit doit être égal pour toutes et tous, sans discriminations
dues aux revenus ou au domicile. Cela passe par la mise en place de Maisons du droit ou de Points d’accès au droit. Cela nécessite aussi la simplification et la facilitation de toutes les démarches nécessaires au bénéfice des droits sociaux ou civiques dans les mairies. C’est, enfin, permettre de bénéficier de lieux de médiation et de résolution des conflits.

Refuser d’alimenter les peurs et les violences
Certain-e-s élu-e-s croient qu’il est de leur responsabilité d’accompagner des formes
de justice privée, avec des initiatives du type « Voisins vigilants ». Il est au contraire décisif de garantir l’effectivité des droits et la bonne marche des services publics, plutôt que de favoriser la méfiance de « tous contre tous ».

Retrouvez (ici) toutes les propositions et questions portées
par la section de Nantes et du pays nantais
de la Ligue des droits de l’Homme.

Elections municipales : Notre affaire ! #VilleOuverte

C’est dans le débat démocratique que se construit le « vivre ensemble »,
porter des propositions de démocratie et de progrès,
c’est bannir la haine du débat public.

Les rapports entre les espaces urbains et les territoires ruraux n’ont cessé de se modifier, et accentuent les inégalités. Avec la mondialisation, c’est la mise en concurrence généralisée de « tous contre tous » qui se développe. Avec la crise, les ressources dévolues aux collectivités s’amenuisent, alors qu’elles voient leurs responsabilités augmenter.

Les idées de l’extrême droite pour prétendre en sortir sont toujours les mêmes : trouver des boucs émissaires et pousser la concurrence entre les personnes. Le résultat est désastreux. L’extrême droite fait croire qu’elle a des solutions, mais elle ne propose que des imprécations qui, toutes, n’ont qu’un seul fondement : remettre chacun-e à « sa » place, et renvoyer les étrangères et les étrangers au dehors.

Les choix politiques faits à l’échelon local sont aussi d’une importance capitale pour favoriser la démocratie, et la LdH a des propositions pour la développer.

Un mandat local est une responsabilité à plein temps et ne souffre pas d’être mis en concurrence avec d’autres responsabilités électives. Le cumul des mandats, ça suffit ! L’argument qu’une commune serait mieux traitée parce que son-sa premier-e magistrat-e serait aussi sénatrice ou sénateur, député-e, conseiller ou conseillère territorial-e, est contraire à l’égalité de traitement sur tout le territoire, puisque ce qui sera acquis pour les unes sera pris sur les autres.

La vie collective justifie une juste contribution de chacun-e aux dépenses de la société. La fiscalité est la marque de la solidarité. Les impôts et les contributions sont mal répartis, et certains y échappent parce qu’ils ont les informations, le pouvoir ou les moyens de le faire. Résultat, un amenuisement de l’impôt progressif, le seul qui soit juste, et une augmentation de la TVA, qui pèse proportionnellement davantage sur les faibles revenus. Tout confondu, ce sont les pauvres qui payent réellement le plus d’impôts, alors que les mieux lotis profitent de niches et d’exemptions pour diminuer la part de leur revenu consacrée aux impôts.
– Les transferts de la fiscalité nationale vers la fiscalité locale sont insuffisants, comment comptez-vous intervenir auprès de l’Etat pour remédier à cette situation ?

Les services publics et leurs implantations locales sont un élément central de la solidarité. Des transports publics accessibles, une école, une médiathèque, un centre social, une maison pour tous, un foyer d’accueil réduisent les inégalités. Ils créent du lien social au quotidien. Cela contribue à combattre l’abandon ressenti, à juste titre, par celles et ceux qui le vivent.
– Transports en commun : que pensez-vous de la gratuité ? Que faites vous pour les rendre accessibles financièrement ? Avez-vous un plan de généralisation ?
– Modes de garde pour la petite enfance : avez-vous un plan de développement ?
– Rythmes scolaires : que mettrez vous en place pour offrir une animation qui ne soit pas de la garderie ?
– Comment garantirez-vous l’accès à l’école à tous les enfants quelle que soit leur situation administrative : transports, cantine… ?
– Vie associative et culturelle : quels sont vos critères d’attribution des subventions aux  associations, quelle  aide au développement des associations culturelles, des troupes locales implantées sur les quartiers, des écoles de musique, d’art…

La démocratie locale, c’est développer la citoyenneté par un mouvement continu, qui, tout en respectant les principes de la représentation, utilise les instruments de la participation pour en faire un usage et pas une image. Cela signifie un échange permanent, un va-et-vient entre la discussion et la décision. Cela veut dire aussi l’ouverture de lieux d’échanges et de confrontation, non pas comme juxtaposition des revendications de chacune et de chacun, mais comme occasion de penser le vivre ensemble.
– Comment organiserez-vous l’expression et la prise en compte de la parole de chacun des citoyens y compris les étrangers extra communautaires ?

Retrouvez (ici) toutes les propositions et questions portées
par la section de Nantes et du pays nantais
de la Ligue des droits de l’Homme.

8 mars et tous les jours : ce que nous voulons, c’est l’égalité !

Communiqué et appel à manifester d’un groupe unitaire d’associations, collectifs, syndicats et partis politiques, auquel se joint la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme. Le 4 mars 2014.

Les luttes des femmes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Pour autant les droits des femmes sont les premiers remis en cause en période de crise, de politiques d’austérité et de montée des intégrismes politiques et religieux : attaques tout azimut contre les ABCD de l’égalité, recul sur la PMA, essai de revenir sur le droit à l’avortement, etc .

LA  LOI SUR LA FAMILLE VICTIME D’UN MANQUE DE COURAGE POLITIQUE !

Lundi 13 Février 2014, le gouvernement a revu ses ambitions à la baisse en annonçant le report sine die du projet de loi sur la Famille, qui devait être examiné cette année. Cette annonce est survenue au lendemain d’une énième Manif « anti-choix » farouchement opposée à la PMA et GPA, mesures qui ne figuraient pourtant pas dans le projet de loi.
De quoi le gouvernement a-t-il eu peur ?
Des accusations de « familiphobie » des manifestant-es ? Des campagnes de désinformation des lobbys conservateurs ? Du contexte d’ « hystérisation » du débat ?

Où est le courage politique du gouvernement qui promettait de défendre « toutes les familles » ?
Ce revirement donne l’impression qu’il abandonne un chantier auquel le candidat Hollande avait pourtant promis de s’attaquer. Il ouvre un nouveau boulevard à celles et ceux qui manifestaient contre le mariage pour tous hier et qui, aujourd’hui, s’opposent aux ABCD de l’égalité à grands coups de désinformation.

Les forces progressistes qui luttent aujourd’hui pour l’égalité des droits entre tous les enfants, entre les citoyens et citoyennes, entre les différentes formes de familles ne se démobiliseront pas ; elles
réclament « une loi, des droits! » pour tout-es, ainsi pour les trans avec un changement d’état civil libre et gratuit, le libre choix des parcours médicaux, la mise en place d’une réelle sensibilisation contre la transphobie, l’homophobie, la lesbophobie et le sexisme.

Ensemble, elles combattent l’obscurantisme et le conservatisme prégnants, ensemble elles ne laisseront pas le gouvernement céder aux thèses alarmistes et rétrogrades des tenant-es d’un modèle familial traditionaliste et archaïque, qui se nourrit des peurs et des rumeurs et méprise tous ceux et celles qui ne s’y conforment pas.
Car l’enjeu de l’égalité, c’est bien de déconstruire dès le plus jeune âge les stéréotypes qui génèrent assignations et discriminations, et dont la conséquence la plus extrême, les violences faites aux femmes, s’exerce au quotidien et fait mourir une femme tous les trois jours !

POUR LE DROIT A DISPOSER DE NOTRE CORPS ICI ET AILLEURS !

Décembre 2013 : dans le sillage de l’offensive des opposants faisant rejeter par le Parlement européen le rapport Estrela, recommandant la légalisation des droits sexuels et reproductifs, le gouvernement espagnol Rajoy, sous couvert d’une loi organique de « protection de la vie et des droits de la femme enceinte », tente de faire annuler la loi de 2010 autorisant l’avortement. Cette démarche vient s’inscrire dans le mouvement européen réactionnaire et conservateur qui n’a toujours pas accepté le droit des femmes à disposer de leur corps, qui les considèrent comme des sous citoyennes incapables de décider par et pour elles-mêmes.
Le combat des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le notre.  Il doit aboutir à l’inscription du droit à l’avortement dans les droits fondamentaux européens.

On ne fait pas barrage à l’extrême droite en reculant face à elle, mais en restant déterminé à lutter contre toutes les discriminations  et à porter un projet de société égalitaire.

C’est la nécessité de ce combat que nous réaffirmons ce 8 mars
pour le droit à disposer de notre corps, pour notre autonomie, pour l’égalité des droits !

RDV le 8 mars à 15h30 au tribunal de grande instance (angle rue Olympe de Gouges).

Signataires (liste en cours) : Planning familial 44, durEs à queer, FSU 44, Ensemble 44, Parti de gauche 44, Union syndicale Solidaires 44, Centre LGBT Nantes, Solidarité femmes 44, Ligue des droits de l’Homme de Nantes et du pays nantais, CIDF 44, EELV 44, UDB Loire-Atlantique, UDB Jeunes, Espace Simone de Beauvoir, …

Une journée festive en compagnie des habitants roms

Invitation du collectif « Romeurope, agglomération nantaise », auquel participe la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme, à une journée festive en compagnie des habitants roms de l’agglomération.

Depuis une dizaine d’années, dans la région nantaise, un peu plus d’un millier de personnes, hommes, femmes et enfants Roumains habitent des appartements, vivent dans des mobil-homes sur des terrains autorisés, ou plus souvent dans des bidonvilles d’où ils sont régulièrement expulsés. Ils travaillent ou cherchent du travail, font la manche, suivent parfois des études supérieures. Les enfants vont à l’école et sont devenus des écoliers parlant le français.

Au cours des années, une partie de la population de la métropole nantaise les a côtoyés, certains leur ont rendu visite dans leur maison ou leur appartement, ou dans la caravane installée sur un terrain squatté. Ces familles, ces enfants, sont des figures connues.

Face aux difficultés matérielles et à l’hostilité administrative, des mains se sont tendues. Des collectifs de solidarités citoyennes se sont créés : plus d’une dizaine dans la région nantaise. Des amitiés, aussi, se sont construites. Chacun-e a pu bénéficier, de leur humour, de leur inépuisable énergie face aux difficultés journalières.

Pendant cette décennie, qui a vu la constitution du collectif Romeurope de l’agglomération nantaise, les élus municipaux ou communautaires n’ont pas réussi, pour beaucoup, ou pas voulu, pour certains, à résoudre une des difficultés principales de ces habitants pauvres : l’accès au logement.

Depuis des années donc, des groupes de familles sont régulièrement expulsés et errent d’un terrain à l’autre.
Les expulsions redoublent les diverses discriminations dont sont victimes ces familles et ont des conséquences douloureuses sur la scolarisation des enfants, la vie quotidienne et la santé. Pourtant la circulaire interministérielle du 26 août 2012 indique « … Dès que vous aurez connaissance de l’installation d’un campement, vous procéderez à une première évaluation de la situation au regard de la sécurité des personnes et mettrez en place avec le concours des partenaires un suivi des personnes présentes sur le campement. A cette fin, vous mobiliserez les services de l’État et de ses opérateurs…. » En réalité, très peu a été fait. Une solution a été proposée à quelques familles. Mais la grande majorité des personnes concernées dans l’agglomération vivent toujours dans des bidonvilles ou des squats.

Toute absence de solution ne fait qu’accroître les réactions racistes : ceux qu’on appelle indistinctement les Roms servent aujourd’hui de bouc émissaire à toutes sortes de gens. Cette précarité peut entraîner parfois une délinquance de subsistance. S’il arrive que des actes de délinquance soient commis par des personnes issues de ces terrains précaires, il n’existe aucune délinquance rom, ni aucun gène ou culture de la délinquance chez les Roms.

Il faut rompre avec la politique actuelle qui fait que les maires des communes concernées essaient de renvoyer à leur voisin cette question humaine et sociale. Pourtant des solutions existent. Quelques communes ont organisé des villages d’accueil et de solidarité. Il faut renforcer cet effort avec un moratoire à toutes les expulsions et l’établissement d’une conférence permanente de la métropole sur la question du logement des plus précaires, incluant les pouvoirs publics, les communes, les associations, et, en premier lieu, des représentants des familles aujourd’hui à la rue.

Ainsi les bidonvilles feront place aux logements sociaux, avec l’aide des fonds Européens destinés à aider à l’installation des familles roms dans les différents pays d’Europe. Ainsi, là où elles l’auront décidé, les familles roms feront partie de la population locale.

C’est la misère croissante, la pauvreté de masse qu’il faut éradiquer. Ce sont les droits sociaux de tous les habitants, quelle que soit leur culture ou leur milieu social qu’il faut respecter. Ne faisons pas des pauvres les responsables de la pauvreté.

Le collectif Romeurope invite à une après-midi festive
le 22 mars à la Manufacture des tabacs de 16H à 23H
Paroles d’habitants des bidonvilles, animations enfants, musique, repas
Toutes et tous, faisons la preuve qu’une société fraternelle est possible et souhaitable.

Réunion-Débat : Contre le racisme, imposons l’égalité des droits

Dans le cadre des semaines d’éducation contre le racisme et toutes les formes de discrimination, la Ligue des droits de l’Homme vous invite au débat :

Contre le racisme,

imposons l’égalité des droits

Jeudi 6 mars – 20h30

à NANTES

(Entrée libre et gratuite)

Salle de réunion du rdc 2 rue du Drac
15 bd Jean Moulin – Nantes
Tram 1 – arrêt Lauriers à 100 m

La France connaît un accroissement spectaculaire des inégalités, particulièrement en matière de revenus. Celles et ceux qui connaissent la précarité ou craignent l’exclusion sont de plus en plus nombreux.
La laïcité est instrumentalisée contre l’islam, présenté comme un péril permanent pour la République. Pourtant, la laïcité, c’est le « vivre ensemble » qui protège la liberté des croyants comme celle des non-croyants.

Refusons la haine et le racisme !

Nous ne supportons pas que des catégories de la population soient désignées comme boucs émissaires, responsables de nos maux et menaces sur notre avenir.

Être CITOYEN, c’est bannir tout propos, toute attitude, de nature à engendrer le racisme, l’antisémitisme et à justifier les discriminations.
La France, comme bien d’autres pays, doit affronter d’énormes défis économiques et sociaux, avec le chômage et les inégalités. Face à ceux et à celles qui avivent les souffrances sociales, les peurs et les colères, la seule voie qui vaille, c’est de mettre en pratique les principes de la liberté, de l’égalité et de la solidarité, outil de la fraternité.

Portons des valeurs sociales et démocratiques !

Français, étrangers, femmes, hommes ont des droits, les mêmes pour toutes et tous. Les politiques publiques doivent assurer la dignité et l’accès de tous aux droits de tous : vie familiale, logement, soins, accès au travail, éducation.

Contre le racisme, contre ce Nous qui désigne l’Autre comme responsable des difficultés de toutes et tous, imposons l’égalité des droits. Comme le disaient les participants à la marche du 30 novembre dernier : Marchons contre le racisme avant qu’il ne nous marche dessus.

Retrouvez ici tout le programme des semaines d’éducation contre le racisme et toutes formes de discriminations >>>

Les idées d’extrême droite sont dangereuses, ni anodines, ni banales !

Communiqué du Collectif nantais contre les idées des extrêmes droites, auquel participe la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme. Nantes, le 13 février 2014.

Le Collectif nantais contre les idées des extrêmes droites réunit différentes organisations associatives, syndicales et politiques et agit contre les idées d’extrême droite, pour faire face aux agressions antisémites, homophobes, racistes et aux remises en cause des droits des femmes. Le Collectif, avec la société civile, a, à plusieurs reprises, été dans la rue ces derniers mois. Il combat en particulier les fausses promesses, l’imposture sociale et le vrai baratin que portent le Front National et son rassemblement Bleu Marine.

Le Front National annonce avoir déposé une liste aux élections municipales à Nantes.

Le Collectif affirme que les extrêmes droites n’apportent que des mauvaises réponses aux questions qui se posent actuellement à la société. Aucune proposition de l’extrême droite ne s’attaque aux inégalités et aux discriminations. Leur seule mesure phare reste encore et toujours la préférence nationale.

Au siècle dernier, dans des pays en crise économique et sociale, où les inégalités croissaient et où des dizaines de millions de personnes craignaient de devenir des exclus, ces mêmes discours ont débouché sur des drames qui ont ensanglanté le monde.

Le rejet et la peur de l’Autre ne peuvent être un projet de société. Refusons que la haine fasse programme; mobilisons-nous, ensemble et dans l’unité, contre les idées des extrêmes droites. Le Collectif invite à mettre au cœur des débats les vraies questions que sont l’emploi, la protection sociale, l’éducation, le logement et appelle à une politique d’égalité, de justice sociale et au développement des droits et des libertés pour toutes et tous.

Pour le Collectif
la LDH, le MRAP…

Nouvelle pollution sur les plages du littoral

Communiqué de l’association « Les amis des collectifs marée noire », à laquelle la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme est adhérente. Nantes, le 12 février 2014.

Au lendemain d’importantes arrivées de boulettes de pétrole sur les plages du littoral entraînant un préjudice environnemental certain, l’association « les Amis des collectifs marée noire » s’étonne du type de moyens déployés pour remédier à cette pollution.

S’il n’y a pas eu déclenchement du plan Polmar qui semble inadapté à ce type de pollution, peut-être conviendrait-il de mettre en place un plan « infra-Polmar » comme en Bretagne. Un tel plan devrait accorder des moyens plus importants de la part des services de l’Etat et permettre de mieux protéger le littoral. Le nettoyage du littoral ne doit pas être une charge financière pour les communes. Pour l’instant, les communes font appel soit au personnel communal, soit à des entreprises privées, soit enfin à des bénévoles… l’expérience tirée de l’Erika devrait nous obliger à la plus grande prudence à ce sujet !

Aujourd’hui certaines communes ont déposé plainte ; on sait par expérience que c’est une démarche importante et nécessaire pour qu’une enquête judiciaire soit ouverte.

Par ailleurs, la nature du produit ainsi que d’éventuels responsables restent à ce jour inconnus. L’association « les Amis des collectifs marée noire » exige que la vérité soit recherchée et que dans l’hypothèse d’une responsabilité, les personnes physiques et morales soient poursuivies et la justice rendue.

Réunion-Débat : Agir pour l’égalité et la démocratie

La Ligue des droits de l’Homme vous invite au débat :

Agir pour l’égalité et la démocratie

Mercredi 5 février – 20h30

à NANTES

Salle Bretagne, 23 rue Villebois Mareuil – Tram 3 arrêt Poitou
Entrée libre et gratuite – Table de presse organisée sur place

avec la participation de :

Serge PAUGAM, Sociologue, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, responsable de l’Équipe de Recherche sur les Inégalités Sociales (ERIS), créateur et directeur de la collection « Le lien social » ainsi que de la revue Sociologie aux Presses Universitaires de France ;
La disqualification sociale (nouvelle édition 2013), Les formes élémentaires de la pauvreté nouvelle édition 2013, Le lien social (nouvelle édition 2013), Repenser la solidarité (nouvelle édition 2011) Paris PUF ; il publie en février un nouveau livre L’intégration inégale. Force, fragilité et rupture des liens sociaux (2014) …

Jean-Pierre DUBOIS, Professeur de droit public, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme ;
La justice mise au pas dans L’État pyromane, Delavilla, (2010) ; il a participé à l’écriture de La République en souffrance L’état des droits de l’Homme en France, La Découverte (2013) …

Annie COLLOVALD, Professeur de sociologie et directrice du Centre nantais de sociologie-CENS, spécialiste de la droite et de l’extrême droite, membre du comité de rédaction de Politix, revue des sciences sociales du politique, Étrangers : la mise à l’écart, (2005), La pacification des violences, (2007) (avec Sandrine Lefranc) ; La démocratie aux extrêmes. Sur la radicalisation politique, Paris, La Dispute (2006) (avec Brigitte Gaïti) …

Les élections municipales et européennes sont l’occasion pour les citoyennes et les citoyens de confronter leurs problèmes, l’analyse des maux qui travaillent la société, de débattre avec les élus et candidats. C’est le débat et la confrontation démocratiques. La Ligue des droits de l’Homme, appelle chacun et chacune à s’en saisir pour discuter du comment « faire société ».

Porter des valeurs sociales et démocratiques

L’explosion ces dernières années du chômage et de la précarité, le mille-feuille de discriminations qui handicape femmes, jeunes, étrangers ou considérés comme tels, les inégalités en fonction des territoires ne sont pas une fatalité. Ce mécanisme de fragmentation doit s’arrêter.
Les « marchés » et la «  dette » ne s’imposent qu’au gré des concessions, soumissions reculant devant la nécessité d’engager des alternatives financières, fiscales et économiques. Il faut rééquilibrer le projet européen en mettant en son centre justice sociale, démocratie et libertés.
Certes, la période est riche en déceptions. Chacune, chacun peut légitimement s’interroger sur la capacité et la volonté à agir de la représentation politique.

Pour répondre aux inégalités sociales, des politiques publiques doivent assurer l’accès de tous aux droits de tous. Il faut concevoir une juste contribution de chacun aux dépenses de la société ; la fiscalité doit être la marque de la solidarité. Il est nécessaire de lier les trois dimensions économique, sociale et démocratique.
Cela suppose d’opposer une autre dynamique, celle de l’intérêt général, de la démocratie et d’un avenir partagé pour tous les résidents du continent.

C’est justement en période de crises économique, sociale ou politique, qu’il nous faut être intransigeant sur le respect des droits de l’Homme. Pour la Ligue des droits de l’Homme, la seule voie qui vaille, c’est de mettre en pratique les principes de la liberté, de l’égalité et de la solidarité, outils de la fraternité.

La Ligue des droits de l’Homme invite à mettre au cœur des débats les vraies questions que sont l’emploi, la protection sociale, l’éducation, le logement…
La LDH soumet au débat avec les citoyennes et les citoyens de notre pays les propositions qu’elle estime indispensables pour la démocratie et le progrès social.

Extrêmes droites : fausses questions, mauvaises réponses

Les thèmes de l’extrême droite sont anciens et connus. Elle joue sur ce qui délégitime les représentations politiques, la crainte du déclassement et ce qui fait craindre tout changement. Elle rejette l’idée même d’un avenir commun pour les peuples. Et, ses idées essaiment dans la société et le paysage politique.

La Ligue des droits de l’Homme appelle à s’opposer résolument à ce processus ; à rejeter la conception d’un « tous contre tous » qui se dissimule derrière de soi-disant « préférences » et débouche sur un racisme agressif et désinhibé.

Il y a une urgence démocratique. La Ligue des droits de l’Homme entend jouer pleinement son rôle. Elle s’emploie à opposer aux idées d’extrême-droite et à tous ceux qui les portent, un débat de raison, construit sur des valeurs fortes – l’égalité et la solidarité.

Je m’exprime, j’agis aujourd’hui et demain…

… et je m’inscris avant le 31 décembre pour pouvoir voter
contre les idées des extrêmes droites,
pour les droits et les libertés de toutes et tous.

Communiqué de la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme. Le 7 décembre 2013.

Un racisme agressif et désinhibé refait surface. Les tentations sont grandes de rejeter la cause de nos maux sur des boucs émissaires, d’opposer des catégories les unes aux autres. Mais, prôner le rejet et la peur de l’Autre n’est pas un projet de société. Refusons que la haine fasse programme.

L’explosion ces dernières années du chômage et de la précarité n’est pas une fatalité. Il n’y a aucune raison de se résigner aux reculs des droits. L’agitation de l’étendard de la crise ne peut justifier le démantèlement de notre société basée sur des principes d’égalité et de solidarité depuis 1945.

Les élections municipales auront lieu les 23 et 30 mars, et les européennes le 25 mai. Les élections sont une occasion pour le débat démocratique. Nous voulons saisir ce moment pour discuter du comment « faire société ». La Ligue des droits de l’Homme, association de la société civile, entend souligner les enjeux des scrutins prévus en 2014, participer au débat et faire connaître ses demandes.

Certes, la période est riche en déceptions. Chacune, chacun peut légitimement s’interroger sur la capacité et la volonté à agir de la représentation politique. Chacune, chacun peut faire un examen critique des pouvoirs en place, du niveau local au niveau européen. Ce moment du débat et de la confrontation est nécessaire et légitime.

Les extrêmes droites n’ont « découvert » aucune question et n’apportent que des mauvaises réponses. Aucune proposition des extrêmes droites ne s’attaque aux inégalités et aux discriminations. Leur seule mesure phare reste encore et toujours la préférence nationale. Au siècle dernier, dans des pays en crise économique et sociale, où les inégalités croissaient et où des dizaines de millions de personnes craignaient de devenir des exclus, ces mêmes discours ont débouché sur des drames qui ont ensanglanté le monde.

Pour la Ligue des droits de l’Homme, la seule voie qui vaille, c’est de mettre en pratique les principes de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Des « politiques de droit commun » doivent assurer l’accès de tous aux droits de tous. L’Etat doit assumer sa responsabilité de garant des droits à l’éducation, au logement, aux soins et à la protection contre les risques sociaux. Les services publics doivent être défendus et modernisés. La protection des salariés doit pouvoir s’appuyer sur une sécurisation des parcours professionnels et un véritable statut du travail salarié.

Les « marchés » et la « dette » ne s’imposent qu’au gré des concessions, soumissions des décideurs politiques reculant devant la nécessité d’engager des alternatives financières, fiscales et économiques. Il faut rééquilibrer le projet européen en mettant justice sociale, démocratie et libertés en son centre.

La Ligue des droits de l’Homme appelle à s’inscrire sur les listes électorales pour pouvoir voter lors des prochaines élections municipales et européennes.

Dans chaque mairie, vous avez jusqu’au 31 décembre 2013 pour le faire. Le vote est un droit, un outil démocratique. Utilisons-le, sans délégitimer d’autres formes d’action citoyenne. Parce que la citoyenneté ne s’arrête pas au seul droit de vote, la Ligue des droits de l’Homme appelle toutes et tous à agir pour les droits et les libertés, à construire des contre pouvoirs, à rejoindre les collectifs et organisations associatives, syndicales et politiques et à participer à la construction de notre société locale et européenne.

La Ligue des droits de l’Homme est l’une des nombreuses organisations qui demandent le droit de vote et d’éligibilité pour tous les résidents étrangers aux élections locales.
La Ligue des droits de l’Homme demande la reconnaissance du vote blanc.

En m’inscrivant sur les listes électorales, je veux voter et agir contre les idées des extrêmes droites, pour les droits et les libertés de toutes et tous.

Inscrivez-vous avant le 31 décembre

QUI ?
Vous avez la nationalité française ou êtes ressortissant européen :
Vous venez d’arriver dans votre commune, vous avez changé d’adresse dans votre commune, vous aurez 18 ans avant le 28 février 2014 ou encore vous avez acquis la nationalité française, vous avez jusqu’au 31 décembre, auprès de votre mairie, pour vous inscrire sur les listes électorales ou pour signaler votre changement d’adresse. Passé cette date, vous ne pourrez pas participer en 2014 aux élections municipales, ni aux élections européennes.
Les jeunes qui auront 18 ans jusqu’au 28 février 2014 reçoivent automatiquement un courrier les informant de leur inscription sur les listes électorales. Pour vérifier que vous êtes bien inscrit, renseignez-vous auprès des services de votre mairie.

COMMENT ?
Deux documents suffisent :
– une carte nationale d’identité ou un passeport en cours de validité ou périmé depuis le 1er janvier 2012 ;
– Un justificatif de domicile de moins de trois mois (quittance de loyer, facture EDF, eau, taxe foncière ou habitat, téléphone fixe ou portable).

OÙ ?
Dans votre mairie
L’inscription sur les listes électorales se fait auprès du service élection de votre ville. La démarche est nécessaire ; ce n’est pas parce qu’une personne s’inscrit à la bibliothèque municipale, vient de refaire sa pièce d’identité ou encore de s’être mariée qu’elle est inscrite sur les listes électorales.
Par courrier
Les demandes d’inscriptions peuvent se faire par courrier en téléchargeant le formulaire de demande d’inscription (cerfa 12669*01) disponible sur service-public.fr. L’imprimé complété, accompagné des pièces justificatives devra parvenir à la mairie avant le 31 décembre (le cachet de la Poste faisant foi).
Par Internet
Il est possible de s’inscrire directement en ligne sur les listes électorales. Le service est gratuit et les pièces justificatives doivent être numérisées. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 décembre à 23h59.
Service en ligne : www.services-publics.fr (rubrique : Élections)

Nouvelles absurdités dans la lutte contre les bidonvilles

Collectif Romeurope

Communiqué du collectif Romeurope agglomération nantaise, auquel participe la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme. Le 28 novembre 2013.

Aujourd’hui, la Préfecture de Loire-Atlantique a demandé à la police d’évacuer deux terrains occupés de façon illicite par une vingtaine de familles roumaines de culture rom, terrains situés sur le territoire de la ville de Nantes (aux limites de Rezé et Bouguenais). Une expulsion comme il y en a eu des dizaines et des dizaines depuis le milieu des années 2000 dans toute l’agglomération.

Pourtant, alors même qu’avait lieu la veille, un colloque sur la médiation sanitaire dans les bidonvilles de migrants et une réunion avec le préfet Régnier, chargé de la mise en œuvre de la circulaire du 26 août 20121, la Préfecture et Nantes Métropole, une nouvelle procédure a été expérimentée, qui a stupéfait habitants des terrains, associatifs et services municipaux des villes concernées.

Pour la première fois, la préfecture s’est préoccupée du sort des habitants après expulsion. La police nationale a été chargée de les « répartir » sur des terrains déjà occupés de façon illicite : boueux, surpeuplés, sans eau, ni toilettes, ni poubelles, sans électricité, et situés sur les communes de Bouguenais, Couëron et Rezé. Le terrain de Rezé est même déjà sous le coup d’une mesure d’expulsion.

Les habitants de ces terrains, qui sont dans une relation d’intégration et savent très bien les désagréments et la mauvaise réputation des grands terrains, se sont opposés à cette incongruité. Les expulsés ont été installés de force par la police.

Quel jeu joue ici la préfecture ? Une provocation pour obliger les communes à réagir et à enfin parler ensemble d’un problème qui intéresse toute l’agglomération ? Exacerber une situation déjà extrêmement tendue dans un campagne électorale qui commence ? Déstabiliser les terrains et susciter encore plus de méfiance des habitants précaires ?

Le collectif Romeurope dénonce une fois de plus l’absence de dialogue et de coconstruction des politiques publiques.

Il demande aux autorités d’anticiper les évacuations en recherchant des solutions alternatives temporaires ou durables, et de développer une politique de confiance entre tous les acteurs concernés.

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