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En 1898, des citoyens, révoltés par l’injustice dont était victime le Capitaine Dreyfus, décidaient de créer la Ligue française pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen. Ils s’engageaient alors à porter aide et assistance « à toute personne dont la liberté serait menacée ou dont le droit serait violé ». Cet engagement est toujours le nôtre. C’est avec la même exigence d’une lutte contre « toutes les formes d’intolérance et d’arbitraire » que nous voulons construire le mouvement civique de demain

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Projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Pour que la société traite démocratiquement ses conflits collectifs

Communiqué de la section de Nantes et du pays nantais, de la Ligue des Droits de l’Homme. Le 30 novembre 2012.

A la suite de la manifestation du 17 novembre, alors que le ministre de l’Intérieur a expliqué qu’il était « hors de question de laisser un kyste s’organiser de façon durable », le gouvernement a décidé, en fin de semaine dernière, de détruire une maison et des constructions dans la Zone d’aménagement différé. Cette action s’est, une nouvelle fois, accompagnée d’une utilisation démesurée des forces de police avec le déploiement de plusieurs centaines de gendarmes, l’usage du flash-ball – pour la LDH, cette arme ne doit pas être mise en œuvre dans le cadre de manifestations -, de grenades assourdissantes et des policiers infiltrés parmi des occupants de la Zone. L’intervention des forces de police a été ponctuée de face-à-face et d’affrontements à Notre-Dame-des-Landes et à Nantes, avec de nombreuses personnes blessées dont certaines gravement.

Des manifestants opposés au projet d’aéroport ont été jugés en comparution immédiate et condamnés à des peines très lourdes d’emprisonnement assorties pour l’un d’entre eux d’une interdiction de séjour en Loire-Atlantique.

La Ligue des droits de l’Homme réitère sa mise en garde contre les risques que font encourir, à toutes les personnes, cette escalade et l’enchaînement pression-réaction.

Pour la LDH, il ne peut être affirmé que cette infrastructure se fera puisque des recours juridiques sont en marche et alors même qu’il y a un accord entre les parties pour que les habitants ne soient pas expulsés tant que les recours ne sont pas épuisés.

S’il est vrai que les décisions concernant cet aéroport ont été prises par les élus, avec le processus des consultations prévu pour ce type de projet, pour autant, prétendre que le débat est clos paraît impossible aujourd’hui compte-tenu des prises de position exprimées publiquement et des manifestations qui se déroulent depuis des mois. L’exercice de la démocratie prend en effet des formes multiples et complémentaires.

Le gouvernement a annoncé la mise en place d’une « commission du dialogue » et le « report des premiers travaux de défrichement d’environ six mois« . Pour la LDH, il serait contradictoire de mettre en place une commission du dialogue et de ne pas lever le dispositif policier.

Le dialogue entre opposants et porteurs du projet doit pouvoir être respectueux de l’autre, de la personne humaine et des droits.

Expulsions dans la Zone d’Aménagement Différé de Notre Dame des Landes

Communiqué de la section de Nantes et du pays nantais, de la Ligue des Droits de l’Homme.

La Ligue des droits de l’Homme a dit, à plusieurs reprises, depuis l’été 2011, que lors de manifestations contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, les présences et interventions policières avaient été disproportionnées.

Pour expulser en série les occupants de différentes habitations de la Zone d’Aménagement Différé de Notre Dame des Landes et détruire certaines d’entre elles, les moyens utilisés – déploiement massif de plusieurs centaines de gendarmes et CRS et présence d’un hélicoptère – paraissent démesurés.

Les interventions des forces de l’ordre s’éloignent de leurs missions de protection des personnes et des biens. Au prétexte de sécurité, le déploiement policier entrave le droit à la libre circulation des personnes. Par ailleurs, il n’est pas admissible que, pour certaines interventions, la presse ait été tenue à l’écart.

Enfin, il n’est pas acceptable d’expulser des personnes de leur habitation, à la veille de la trêve hivernale, sans proposition de relogement.

Le degré franchi sur le plan policier semble avoir pour objectif de dissuader des personnes qui entendent mener des modes de vie alternatifs.

La Ligue des droits de l’Homme répète que la société se doit de gérer les conflits sociaux par un véritable dialogue démocratique, responsable et respectueux de la personne humaine et des droits.

Des associations interpellent en urgence le Préfet de Loire Atlantique sur la situation des personnes dans la rue

Communiqué du collectif UCIJ, auquel participe la section de Nantes et du pays nantais, de la Ligue des Droits de l’Homme.

Trop de personnes sont à la rue ou en errance : des familles avec leurs enfants, des personnes isolées, qu’elles soient françaises ou étrangères venues demander l’asile en France.

La question de l’hébergement et du logement social, des Français comme des étrangers, devient de plus en plus préoccupante.

Les conditions de vie imposées à ces personnes à la rue portent atteinte à leur santé, à leur dignité, et bafouent tous les droits humains !

La scolarisation effective des enfants ne peut plus être assurée. La rue expose à tous les dangers, et désocialise.

Devant cette situation dramatique, 3 manifestations ont été organisées mercredi 26 et jeudi 27 et vendredi 28 septembre pour interpeller les pouvoirs publics et exiger des mesures immédiates pour ouvrir des lieux d’hébergement d’urgence en nombre suffisant.

2 délégations ont été reçues, mercredi et jeudi par Mr Lapouze, directeur de cabinet du Préfet, et Mr Delacroix, sous-préfet et Mr Pereira, Directeur de la Cohésion Sociale. Ils ont été mis en face de la réalité de saturation du dispositif d’urgence (le 115 ne répond qu’à 3% des 300 demandes qui lui parviennent chaque jour). Nous leur avons rappelé que le droit au logement pour toutes et tous est un droit constitutionnel, et inconditionnel.

Vendredi la préfecture nous a annoncé qu’une centaine de places d’hébergement d’urgence seraient débloquées en milieu de cette semaine et qu’un accueil à l’hôtel serait possible dans l’immédiat.

Se saisissant de cette annonce, plusieurs personnes à la rue ont tenté de joindre le 115 vendredi soir. La veille sociale leur a répondu qu’aucune instruction n’avait été transmise.

Résultat, ces personnes, hommes, femmes, enfants, ont de nouveau passé le week-end sans solution d’hébergement.

Notre mobilisation continue. Nous voulons plus que des promesses, déjà insuffisantes.

Nous exigeons l’ouverture immédiate d’autant de logements que nécessaire, pour que le 115 puisse répondre pleinement à sa mission.

Collectif « Uni-e-s contre une immigration jetable » avec les organisations : Aides, AC !, CSF, CGT 44, Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires (RESF 44), CIMADE, DAL 44, Europe Ecologie Les Verts, FSU, GASProm-ASTI, LDH, Le PCF, Le Parti de Gauche, Les Alternatifs, MRAP, NPA, No Pasaran, SAF, SMG, Sud-Etudiants, Tous Solidaires -Chateaubriant, UNEF, US Solidaires, Médecins du Monde.
Collectif Urgence Précarité, Collectif Logement

25 septembre, Erika, un grand jour pour les droits et pour l’avenir.

Communiqué de presse des « Amis des Collectifs Marée Noire »

Nous étions 40 000 citoyens, citoyennes dans les rues de Nantes le 5 février 2000 lors de la manifestation « Nantes, noire de monde » à exiger que la vérité soit faite et que justice soit rendue suite à la catastrophe écologique du naufrage de l’Erika. Cette importante manifestation a certainement contribué voire permis qu’une instruction soit ouverte, aille à son terme et qu’un procès ait lieu.

Ce 25 septembre est un grand jour de victoire pour toutes les personnes qui se sont mobilisées.

Sans résignation et avec obstination, après 13 ans d’acharnement, de démarches citoyennes, de lutte pour faire progresser la sécurité maritime, pour responsabiliser toute la chaîne du transport maritime et suivre le procès au jour le jour les Amis des Collectifs Marée Noire comme d’autres acteurs ayant subi des préjudices lors de cette catastrophe ont maintenu la pression pour exiger réparation.

C’est chose faite, la justice a tranché ce 25 septembre, la Cour de cassation confirme, et parfois aggrave les condamnations pénales prononcées à l’encontre de la Société Total et des trois autres mis en cause (la société de classification Rina, l’armateur Savarese et le gestionnaire Polara), ainsi que les condamnations civiles et les dommages écologiques.

Cet ultime jugement fera date et jurisprudence. Preuve en est qu’il est important de rester vigilants. Des avancées en matière de réglementation du transport maritime mondial sont encore nécessaires.

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