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En 1898, des citoyens, révoltés par l’injustice dont était victime le Capitaine Dreyfus, décidaient de créer la Ligue française pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen. Ils s’engageaient alors à porter aide et assistance « à toute personne dont la liberté serait menacée ou dont le droit serait violé ». Cet engagement est toujours le nôtre. C’est avec la même exigence d’une lutte contre « toutes les formes d’intolérance et d’arbitraire » que nous voulons construire le mouvement civique de demain

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Elections municipales : Notre Affaire ! #VilleFraternelle

C’est dans le débat démocratique que se construit le « vivre ensemble »,
porter des propositions de démocratie et de progrès,
c’est bannir la haine du débat public.

« Vivre ensemble », cela se pose à l’ensemble des pays européens, mais il faut d’abord trouver une réponse au niveau local, là où l’extrême droite cherche à ancrer ses solutions xénophobes et racistes.

Les droits refusés à certain-e-s le seront rapidement à d’autres et bientôt à toutes et tous

À l’occasion des élections municipales, la Ligue des droits de l’Homme formule une double exigence :
– l’égalité des droits inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et les conventions internationales.
– le refus de toute discrimination fondée sur la nationalité ou sur la régularité du séjour, de tout traitement diversifié des personnes en raison de leur origine réelle ou supposée, de toute logique qui aboutit à dresser telle partie de la population contre une autre.

Parce que les étranger-e-s aussi ont des droits, les mêmes pour toutes et tous, la LdH refuse une politique de l’immigration fondée sur l’enfermement des sans-papiers, les expulsions policières et la réduction de l’asile. Elle milite pour l’égal accès de chacun-e à la dignité et aux droits (vie familiale, logement, soins, accès au travail, éducation). Cela suppose notamment la régularisation des sans-papiers qui vivent parmi nous, avec un titre pérenne et de plein droit, l’accueil et la scolarisation de leurs enfants, une action concertée pour favoriser l’insertion des populations qui vivent dans les logis précaires ou les campements, tels les Roms, victimes d’un rejet raciste insupportable.

Les droits doivent être effectifs, accrus et non réduits, à commencer par l’endroit même où vivent les habitant-e-s : la commune.

La LdH formule des propositions qui peuvent être mises en œuvre localement :
Au-delà de la parité et de la diversité sur les listes, les responsabilités et les pouvoirs de décision doivent être partagés entre tous les citoyen-ne-s, quels que soient leur origine, leur âge ou leur sexe.

La citoyenneté de résidence, par l’extension du droit de vote aux résidents non communautaires, doit permettre de faire reculer la xénophobie dans les esprits, de faire « société commune » et de donner un nouveau souffle à la démocratie ;

Les échanges et le dialogue permanents doivent être les moyens de combattre la peur des un-e-s et le sentiment d’insécurité des autres ;

Le maintien des dispositifs sociaux pour que chacun bénéficie des mêmes droits doit être une priorité politique pour sortir les plus démunis de la précarité et de la misère, au lieu de les discriminer par des arrêtés « antimendicité ».

Il appartient à nos élu-e-s de donner les moyens nécessaires aux structures d’accueil, aux associations et aux professionnel-le-s dont le cœur de métier est d’accompagner les personnes en souffrance. C’est ainsi que l’on combattra les violences faites aux femmes. C’est ainsi que les difficultés particulières que vivent les étranger-e-s (exil, précarité, isolement, discriminations) seront prises en compte.

Retrouvez (ici) toutes les propositions et questions portées
par la section de Nantes et du pays nantais
de la Ligue des droits de l’Homme.

Elections municipales : Notre affaire ! #VilleLibre

C’est dans le débat démocratique que se construit le « vivre ensemble »,
porter des propositions de démocratie et de progrès,
c’est bannir la haine du débat public.

Sous prétexte d’assurer le droit à la sécurité ou de lutter contre certaines fraudes, l’usage des fichiers, des caméras de vidéosurveillance, des contrôles et traçages électroniques porte atteinte à la vie privée. La multiplication de ces outils voudrait nous faire croire que le prix à payer pour une société sûre est une surveillance toujours plus grande. Cela s’appuie sur l’idée naïve que celle ou celui qui n’a rien fait de mal n’a rien à se reprocher, et qu’elle ou il doit donc accepter d’être filmé-e, tracé-e, identifié-e à tout moment.

Les choix politiques faits à l’échelon local en matière de fichiers et de vidéosurveillance sont aussi d’une importance capitale pour favoriser la liberté, améliorer le quotidien de chacun, retisser du lien social.

Les fichiers
Les dangers des fichiers sont principalement liés à la quantité des données enregistrées, à la durée excessive de conservation, à l’élargissement et aux détournements de finalité par interconnexion des fichiers, ou encore par le ciblage de certaines catégories de populations. La Ligue des droits de l’Homme demande une application rigoureuse et même une extension de la loi Informatique et Libertés de 1978, la mise en place de garanties solides et de contre-pouvoirs.

Il appartient aux élus d’être vigilants quant à la multiplication et l’usage des fichiers gérés par leur commune.

La vidéosurveillance
Le recours à la vidéosurveillance, trompeusement rebaptisée vidéoprotection, s’est banalisé, avec l’utilisation de caméras de plus en plus perfectionnées. L’Etat s’est fortement impliqué dans le développement de ces systèmes, notamment en participant à hauteur de 50 % aux frais d’installation. Mais les communes doivent prévoir les frais de fonctionnement liés à ces caméras et, par ailleurs, la mise en place de ces outils ne s’est pas toujours accompagnée d’un large débat sur le bien-fondé de leur utilisation.

Pourtant, le bilan des expériences faites à l’étranger montre qu’une baisse de 3 à 5 % de la délinquance n’est constatée que lors d’installations faites après concertation avec la population, et associées à d’autres dispositifs de prévention. La vidéosurveillance semble
donc peu efficace pour prévenir les délits, elle permettrait tout au plus de confirmer, après coup, l’implication de suspects lorsqu’ils ont été repérés sur des images.

La LdH juge fausse l’idée que la technologie permettrait une protection absolue contre tous les risques de la vie. Cette illusion conduit à accepter des restrictions aux libertés et des atteintes à la vie privée, sur lesquelles il sera impossible de revenir. La sécurité se construit dans des pratiques sociales, des systèmes de solidarité et avec des moyens humains.

C’est pourquoi la LdH a toujours défendu l’idée que les importants crédits consacrés par l’Etat et par les villes à la vidéosurveillance seraient mieux utilisés s’ils permettaient le développement d’une police de proximité et un vrai travail de prévention.

Retrouvez (ici) toutes les propositions et questions portées
par la section de Nantes et du pays nantais
de la Ligue des droits de l’Homme.

Elections municipales : Notre affaire ! #VilleDémocratique

C’est dans le débat démocratique que se construit le « vivre ensemble »,
porter des propositions de démocratie et de progrès,
c’est bannir la haine du débat public.

La démocratie, ce n’est pas seulement pouvoir dire ce qu’on pense. La démocratie, c’est pouvoir dire et être entendu-e. C’est pouvoir constater comment l’intérêt général et nos intérêts plus particuliers sont pris en considération dans les politiques publiques.

Aujourd’hui, tout le monde constate que la  démocratie fonctionne mal, et certain-e-s sont tenté-e-s de ne plus y croire.

Au plan général, les marchés financiers prétendent imposer leur loi, et les systèmes techniques ont tendance à prendre le pas sur des institutions élues comme les assemblées parlementaires. Les associations et les syndicats qui portent la parole collective ont du mal à jouer leur rôle. Les grands centres de décision semblent de plus en plus éloignés. Les moyens manquent pour combattre la montée de la pauvreté, et le sentiment de l’impuissance de la politique est croissant.

Au plan local, les collectivités territoriales doivent répondre à toujours plus de problèmes, partout où l’Etat central n’intervient plus, sans que les financements nécessaires ne leur soient transférés.

Plus que jamais dans cette crise, il faut que la démocratie reprenne le terrain perdu, y compris au niveau local. Dans le débat public, tout le monde doit avoir le droit à la parole ; les exclu-e-s, comme celles et ceux qui craignent de le devenir, doivent participer à la prise de décision.

Dans la cité, chacun-e paye des impôts, directs et indirects. Tous les résidents et toutes les résidentes, quelle que soit leur nationalité, doivent pouvoir voter pour peser sur les choix de leur utilisation faite par nos élus.

Les choix politiques faits à l’échelon local sont d’une importance capitale pour faire vivre la démocratie, améliorer le quotidien de chacun-e, tisser du lien social.
Cela passe par :

Une démocratie élargie
Dans notre pays, la diversité (de genre, de génération, d’origine…) est peu présente. Toutes et tous doivent pouvoir avoir leur juste place. Leur parole doit être entendue dans les conseils municipaux et communautaires, dans les assemblées consultatives de citoyen-ne-s.

La fin immédiate du cumul d’un mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale et du cumul de fonctions exécutives locales est indispensable pour aller dans ce sens. C’est aussi la possibilité de moraliser l’exercice des mandats locaux, pour respecter l’éthique de l’engagement.

Une démocratie délibérative
La démocratie représentative n’est pas suffisante pour faire vivre la démocratie. Une société complexe a besoin, avant la prise de décision, de donner la parole à celles et ceux qui connaissent les diverses réalités collectives et particulières.

Il faut une plus grande écoute de la parole associative, une plus grande participation directe des citoyens et des citoyennes. Les élu-e-s, qui ont la charge de rassembler l’intérêt général et les besoins particuliers, doivent rendre des comptes en répondant aux propositions venant de la participation citoyenne.

Retrouvez (ici) toutes les propositions et questions portées
par la section de Nantes et du pays nantais
de la Ligue des droits de l’Homme.

Elections municipales : Notre affaire ! #VilleAccueillante

C’est dans le débat démocratique que se construit le « vivre ensemble »,
porter des propositions de démocratie et de progrès,
c’est bannir la haine du débat public.

La laïcité, c’est la liberté en partage, ce n’est ni le racisme ni l’exclusion. Pourtant, depuis trop longtemps, elle est instrumentalisée contre l’islam, présenté comme un péril permanent pour la République, la « tradition laïque française », le vivre ensemble. Une fois, on sonne le tocsin pour les prières de rue ; une autre fois, c’est le foulard ou la viande halal qui sont visés pour protéger une supposée « identité française ».

Les choix politiques faits à l’échelon local sont aussi d’une importance capitale pour favoriser la laïcité, améliorer le quotidien de chacun-e, retisser du lien social.
Cela implique de :

Promouvoir l’égale liberté de toutes et de tous
Toutes les religions doivent être traitées de la même manière : respect de la liberté de conscience et d’expression, avec comme seule limite le respect de la liberté des autres. Comme l’a proclamé la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui », donc « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».

La laïcité protège la liberté des musulmans, comme celle des juifs ou des chrétiens. Grâce à elle, tous les croyants peuvent vivre pleinement leur foi, de même que les athées et les agnostiques peuvent vivre pleinement leur conviction philosophique.
Les élu-e-s doivent veiller à ce que nul ne soit discriminé.

Construire le « vivre ensemble »
Les valeurs de la République, la liberté, l’égalité, la fraternité donnent des repères communs à toutes et tous, dans une société menacée par l’éclatement et les appétits de domination.

Le vivre ensemble, justement, s’apprend… au quotidien. Dans la prise de responsabilité civique, dans les institutions locales, dans l’éducation populaire, dans les associations et les syndicats, dans la pratique sportive ou artistique… Cela suppose liberté de conscience et respect des biens collectifs.

Garantir la neutralité et prévenir les tensions
L’impératif de neutralité du service public est une garantie d’égalité. Les fonctionnaires de l’Etat et des collectivités locales, et c’est une bonne chose, y sont tenus par respect des usager-e-s auxquel-le-s en revanche, cette neutralité ne s’impose pas.

Dans l’entreprise privée, le droit du travail garantit l’égalité de traitement et la non-discrimination, qui inclut les convictions religieuses. Toute limite posée doit être justifiée par la nature de la tâche à accomplir, et être proportionnelle au but recherché.

Établir et faire respecter ces droits, c’est aussi la meilleure manière de combattre l’intégrisme, tous les intégrismes.

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par la section de Nantes et du pays nantais
de la Ligue des droits de l’Homme.

Elections municipales : Notre affaire ! #VilleSolidaire

C’est dans le débat démocratique que se construit le « vivre ensemble »,
porter des propositions de démocratie et de progrès,
c’est bannir la haine du débat public.

La France connaît un accroissement spectaculaire des inégalités, particulièrement en matière de revenus.  Celles et ceux qui connaissent la précarité ou craignent l’exclusion sont aujourd’hui  de plus en plus nombreux et nombreuses. Il faut, à l’échelon national, une volonté politique forte en faveur de la justice fiscale et sociale, contre le chômage et les exclusions. Face à la crise sociale,  le maintien ou le développement des services publics est primordial.

Mais les choix politiques faits à l’échelon local sont aussi d’une importance capitale pour lutter contre les inégalités, améliorer le quotidien de chacun-e, retisser du lien social.
Cela passe par :

Un logement pour toutes et tous
Les municipalités doivent mener une politique foncière active et ambitieuse. Cela doit se traduire par la rénovation et l’amélioration de certains immeubles, par la construction d’HLM dont les  loyers sont accessibles à tous. Devenir  propriétaire doit être aussi à la portée des  plus modestes. La fiscalité locale doit être  revue pour éliminer les disparités entre  les communes et aboutir à ce que chacun-e contribue selon ses moyens.
– Comment et par quels moyens assurerez-vous, sur le ressort de votre commune, l’effectivité du droit au logement pour toutes et tous sans discrimination ?
– Où en êtes-vous concernant les quotas de logements sociaux accessibles financièrement aux plus démunis ?
– Prendrez- vous des arrêtés municipaux contre les expulsions locatives sans solution de relogement ?
– Que prévoyez-vous pour le maintien des personnes âgées à leur domicile ?
– Que prévoyez-vous pour rendre les logements sociaux plus accessibles aux personnes en situation de handicap ?
– Où en êtes-vous concernant les aires d’accueil pour les gens du voyage ? Quelles mesures prévoyez-vous pour favoriser la sédentarisation de ceux qui le souhaitent ?
– Concernant les gens à la rue, dans les bidonvilles et dans les logis précaires, même si ce n’est pas de votre compétence directe, comment comptez vous travailler avec la préfecture pour mettre fin à cette situation ?
– Comptez-vous utiliser la loi de réquisition des logements vides ?

Une prise en charge diversifiée de la jeunesse
La priorité doit être donnée à la petite enfance dans le cadre de structures collectives ou familiales, à la scolarisation dès 2 ans, à la mise en place d’un accueil périscolaire, au développement d’activités culturelles ou sportives ouvertes à toutes et tous, sans discriminations dues aux revenus ou aux origines réelles ou supposées.

L’accès aux soins garanti à toutes et tous
Nombre d’hommes et de femmes rencontrent aujourd’hui des difficultés pour se soigner, pour des raisons financières ou géographiques. Le travail de proximité des centres de santé municipaux est plus que jamais indispensable. Ils sont les garants de l’égalité territoriale des soins, notamment dans les zones urbaines sensibles. Les femmes doivent aussi pouvoir trouver un centre d’IVG proche de leur domicile.
– Que comptez-vous mettre en place pour garantir l’accès au soin des plus démunis ? Par exemple, contrats locaux de santé, développement d’une politique de prévention (équipes mobiles, maisons de santé communautaires, campagnes de vaccination et de dépistage organisées dans les quartiers isolés, les logis précaires ou les bidonvilles, domiciliation par les CCAS de tous ceux qui en ont besoin afin de garantir un accès et une continuité des soins) ;
– Comment concevez-vous votre rôle de membre de la commission de surveillance du CHU ?
– Pensez-vous pouvoir être un relais des doléances de la population auprès de l’ARS ?

Le soutien aux actions solidaires et à la vie associative
Les centres sociaux municipaux permettent de développer des projets participatifs et des actions solidaires ouvertes à toutes les générations. Les municipalités doivent soutenir les associations parce qu’elles constituent un maillon essentiel de la cohésion sociale et de la démocratie, et ce n’est pas un hasard si les idées d’extrême droite trouvent moins d’écho là où le tissu associatif est bien vivant.

La volonté de coopérer pour l’emploi
Les entreprises ne devraient plus envisager l’emploi et la production indépendamment les unes des autres. La responsabilité d’une collectivité locale est de développer une coopération entre elles, de manière à anticiper les crises, notamment dans le cadre de l’économie sociale et solidaire.

La nécessité de favoriser le développement durable
Il appartient aux municipalités d’agir pour un environnement sain, des transports en commun non polluants, des logements économes en énergie, des services de proximité, la collecte sélective et la valorisation des déchets.

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par la section de Nantes et du pays nantais
de la Ligue des droits de l’Homme.

Elections municipales : Notre affaire ! #VilleJuste

C’est dans le débat démocratique que se construit le « vivre ensemble »,
porter des propositions de démocratie et de progrès,
c’est bannir la haine du débat public.

La police et la justice sont souvent critiquées. Elles ont besoin de réformes fondamentales.

Mais les choix politiques faits à l’échelon local sont aussi d’une importance capitale pour lutter contre les injustices, améliorer le quotidien, retisser du lien social.
Cela passe par :

Repenser les voies de la légitimité de la police
La méfiance caractérise trop souvent les relations entre la population et la police. Elle est provoquée par la fréquence de contrôles d’identité au faciès, de palpations de sûreté et de menottages en public portant atteinte à la dignité. Des méthodes parfois musclées avec usage d’armes supposées non létales (flash-ball, Taser), le recours disproportionné au placement en garde à vue et aux poursuites pour outrage et rébellion persistent.

Cette situation appelle la mise en place d’outils et de procédures garantissant la sécurité et les droits des citoyen-ne-s, permettant à la police d’exercer les missions dans le respect des normes républicaines. Ainsi, la LdH soutient la création d’un récépissé de contrôle d’identité, dont le gouvernement n’a même pas tenté l’expérimentation. Il a préféré un nouveau Code de déontologie et un retour au matricule.

Malgré l’annonce de la fin de la politique du chiffre, le travail de la police n’a pas été vraiment amélioré. Les arrestations et poursuites de sans-papiers, ou les intimidations de celles et ceux qui les aident, se poursuivent. Le travail de la police de proximité n’a pas été réhabilité. La mise en place d’une police municipale vient trop souvent combler les carences d’une police nationale qui a abandonné certaines de ses missions. La LdH invite à une meilleure formation des agents de police, au rappel des priorités en termes de lutte contre la délinquance et au renforcement des moyens du Défenseur des droits.
– La police municipale peut-elle jouer un rôle dans la prévention de la délinquance ? Peut-elle être une police de proximité ?

Les bonnes relations entre citoyen-ne-s et police sont l’affaire de toutes et tous. Les élu-e-s et leurs adjoint-e-s ont un devoir particulier de vigilance et d’action afin de s’assurer que nul ne subisse harcèlement, discriminations et injustices.

Permettre un accès au droit pour toutes et tous
La refonte de la carte judiciaire a éloigné la justice des justiciables. Les tribunaux sont devenus moins accessibles, qu’il s’agisse des juridictions dites de proximité ou des conseils prud’homaux. Or, l’accès au droit doit être égal pour toutes et tous, sans discriminations
dues aux revenus ou au domicile. Cela passe par la mise en place de Maisons du droit ou de Points d’accès au droit. Cela nécessite aussi la simplification et la facilitation de toutes les démarches nécessaires au bénéfice des droits sociaux ou civiques dans les mairies. C’est, enfin, permettre de bénéficier de lieux de médiation et de résolution des conflits.

Refuser d’alimenter les peurs et les violences
Certain-e-s élu-e-s croient qu’il est de leur responsabilité d’accompagner des formes
de justice privée, avec des initiatives du type « Voisins vigilants ». Il est au contraire décisif de garantir l’effectivité des droits et la bonne marche des services publics, plutôt que de favoriser la méfiance de « tous contre tous ».

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par la section de Nantes et du pays nantais
de la Ligue des droits de l’Homme.

Elections municipales : Notre affaire ! #VilleOuverte

C’est dans le débat démocratique que se construit le « vivre ensemble »,
porter des propositions de démocratie et de progrès,
c’est bannir la haine du débat public.

Les rapports entre les espaces urbains et les territoires ruraux n’ont cessé de se modifier, et accentuent les inégalités. Avec la mondialisation, c’est la mise en concurrence généralisée de « tous contre tous » qui se développe. Avec la crise, les ressources dévolues aux collectivités s’amenuisent, alors qu’elles voient leurs responsabilités augmenter.

Les idées de l’extrême droite pour prétendre en sortir sont toujours les mêmes : trouver des boucs émissaires et pousser la concurrence entre les personnes. Le résultat est désastreux. L’extrême droite fait croire qu’elle a des solutions, mais elle ne propose que des imprécations qui, toutes, n’ont qu’un seul fondement : remettre chacun-e à « sa » place, et renvoyer les étrangères et les étrangers au dehors.

Les choix politiques faits à l’échelon local sont aussi d’une importance capitale pour favoriser la démocratie, et la LdH a des propositions pour la développer.

Un mandat local est une responsabilité à plein temps et ne souffre pas d’être mis en concurrence avec d’autres responsabilités électives. Le cumul des mandats, ça suffit ! L’argument qu’une commune serait mieux traitée parce que son-sa premier-e magistrat-e serait aussi sénatrice ou sénateur, député-e, conseiller ou conseillère territorial-e, est contraire à l’égalité de traitement sur tout le territoire, puisque ce qui sera acquis pour les unes sera pris sur les autres.

La vie collective justifie une juste contribution de chacun-e aux dépenses de la société. La fiscalité est la marque de la solidarité. Les impôts et les contributions sont mal répartis, et certains y échappent parce qu’ils ont les informations, le pouvoir ou les moyens de le faire. Résultat, un amenuisement de l’impôt progressif, le seul qui soit juste, et une augmentation de la TVA, qui pèse proportionnellement davantage sur les faibles revenus. Tout confondu, ce sont les pauvres qui payent réellement le plus d’impôts, alors que les mieux lotis profitent de niches et d’exemptions pour diminuer la part de leur revenu consacrée aux impôts.
– Les transferts de la fiscalité nationale vers la fiscalité locale sont insuffisants, comment comptez-vous intervenir auprès de l’Etat pour remédier à cette situation ?

Les services publics et leurs implantations locales sont un élément central de la solidarité. Des transports publics accessibles, une école, une médiathèque, un centre social, une maison pour tous, un foyer d’accueil réduisent les inégalités. Ils créent du lien social au quotidien. Cela contribue à combattre l’abandon ressenti, à juste titre, par celles et ceux qui le vivent.
– Transports en commun : que pensez-vous de la gratuité ? Que faites vous pour les rendre accessibles financièrement ? Avez-vous un plan de généralisation ?
– Modes de garde pour la petite enfance : avez-vous un plan de développement ?
– Rythmes scolaires : que mettrez vous en place pour offrir une animation qui ne soit pas de la garderie ?
– Comment garantirez-vous l’accès à l’école à tous les enfants quelle que soit leur situation administrative : transports, cantine… ?
– Vie associative et culturelle : quels sont vos critères d’attribution des subventions aux  associations, quelle  aide au développement des associations culturelles, des troupes locales implantées sur les quartiers, des écoles de musique, d’art…

La démocratie locale, c’est développer la citoyenneté par un mouvement continu, qui, tout en respectant les principes de la représentation, utilise les instruments de la participation pour en faire un usage et pas une image. Cela signifie un échange permanent, un va-et-vient entre la discussion et la décision. Cela veut dire aussi l’ouverture de lieux d’échanges et de confrontation, non pas comme juxtaposition des revendications de chacune et de chacun, mais comme occasion de penser le vivre ensemble.
– Comment organiserez-vous l’expression et la prise en compte de la parole de chacun des citoyens y compris les étrangers extra communautaires ?

Retrouvez (ici) toutes les propositions et questions portées
par la section de Nantes et du pays nantais
de la Ligue des droits de l’Homme.

8 mars et tous les jours : ce que nous voulons, c’est l’égalité !

Communiqué et appel à manifester d’un groupe unitaire d’associations, collectifs, syndicats et partis politiques, auquel se joint la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme. Le 4 mars 2014.

Les luttes des femmes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Pour autant les droits des femmes sont les premiers remis en cause en période de crise, de politiques d’austérité et de montée des intégrismes politiques et religieux : attaques tout azimut contre les ABCD de l’égalité, recul sur la PMA, essai de revenir sur le droit à l’avortement, etc .

LA  LOI SUR LA FAMILLE VICTIME D’UN MANQUE DE COURAGE POLITIQUE !

Lundi 13 Février 2014, le gouvernement a revu ses ambitions à la baisse en annonçant le report sine die du projet de loi sur la Famille, qui devait être examiné cette année. Cette annonce est survenue au lendemain d’une énième Manif « anti-choix » farouchement opposée à la PMA et GPA, mesures qui ne figuraient pourtant pas dans le projet de loi.
De quoi le gouvernement a-t-il eu peur ?
Des accusations de « familiphobie » des manifestant-es ? Des campagnes de désinformation des lobbys conservateurs ? Du contexte d’ « hystérisation » du débat ?

Où est le courage politique du gouvernement qui promettait de défendre « toutes les familles » ?
Ce revirement donne l’impression qu’il abandonne un chantier auquel le candidat Hollande avait pourtant promis de s’attaquer. Il ouvre un nouveau boulevard à celles et ceux qui manifestaient contre le mariage pour tous hier et qui, aujourd’hui, s’opposent aux ABCD de l’égalité à grands coups de désinformation.

Les forces progressistes qui luttent aujourd’hui pour l’égalité des droits entre tous les enfants, entre les citoyens et citoyennes, entre les différentes formes de familles ne se démobiliseront pas ; elles
réclament « une loi, des droits! » pour tout-es, ainsi pour les trans avec un changement d’état civil libre et gratuit, le libre choix des parcours médicaux, la mise en place d’une réelle sensibilisation contre la transphobie, l’homophobie, la lesbophobie et le sexisme.

Ensemble, elles combattent l’obscurantisme et le conservatisme prégnants, ensemble elles ne laisseront pas le gouvernement céder aux thèses alarmistes et rétrogrades des tenant-es d’un modèle familial traditionaliste et archaïque, qui se nourrit des peurs et des rumeurs et méprise tous ceux et celles qui ne s’y conforment pas.
Car l’enjeu de l’égalité, c’est bien de déconstruire dès le plus jeune âge les stéréotypes qui génèrent assignations et discriminations, et dont la conséquence la plus extrême, les violences faites aux femmes, s’exerce au quotidien et fait mourir une femme tous les trois jours !

POUR LE DROIT A DISPOSER DE NOTRE CORPS ICI ET AILLEURS !

Décembre 2013 : dans le sillage de l’offensive des opposants faisant rejeter par le Parlement européen le rapport Estrela, recommandant la légalisation des droits sexuels et reproductifs, le gouvernement espagnol Rajoy, sous couvert d’une loi organique de « protection de la vie et des droits de la femme enceinte », tente de faire annuler la loi de 2010 autorisant l’avortement. Cette démarche vient s’inscrire dans le mouvement européen réactionnaire et conservateur qui n’a toujours pas accepté le droit des femmes à disposer de leur corps, qui les considèrent comme des sous citoyennes incapables de décider par et pour elles-mêmes.
Le combat des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le notre.  Il doit aboutir à l’inscription du droit à l’avortement dans les droits fondamentaux européens.

On ne fait pas barrage à l’extrême droite en reculant face à elle, mais en restant déterminé à lutter contre toutes les discriminations  et à porter un projet de société égalitaire.

C’est la nécessité de ce combat que nous réaffirmons ce 8 mars
pour le droit à disposer de notre corps, pour notre autonomie, pour l’égalité des droits !

RDV le 8 mars à 15h30 au tribunal de grande instance (angle rue Olympe de Gouges).

Signataires (liste en cours) : Planning familial 44, durEs à queer, FSU 44, Ensemble 44, Parti de gauche 44, Union syndicale Solidaires 44, Centre LGBT Nantes, Solidarité femmes 44, Ligue des droits de l’Homme de Nantes et du pays nantais, CIDF 44, EELV 44, UDB Loire-Atlantique, UDB Jeunes, Espace Simone de Beauvoir, …

Une journée festive en compagnie des habitants roms

Invitation du collectif « Romeurope, agglomération nantaise », auquel participe la section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme, à une journée festive en compagnie des habitants roms de l’agglomération.

Depuis une dizaine d’années, dans la région nantaise, un peu plus d’un millier de personnes, hommes, femmes et enfants Roumains habitent des appartements, vivent dans des mobil-homes sur des terrains autorisés, ou plus souvent dans des bidonvilles d’où ils sont régulièrement expulsés. Ils travaillent ou cherchent du travail, font la manche, suivent parfois des études supérieures. Les enfants vont à l’école et sont devenus des écoliers parlant le français.

Au cours des années, une partie de la population de la métropole nantaise les a côtoyés, certains leur ont rendu visite dans leur maison ou leur appartement, ou dans la caravane installée sur un terrain squatté. Ces familles, ces enfants, sont des figures connues.

Face aux difficultés matérielles et à l’hostilité administrative, des mains se sont tendues. Des collectifs de solidarités citoyennes se sont créés : plus d’une dizaine dans la région nantaise. Des amitiés, aussi, se sont construites. Chacun-e a pu bénéficier, de leur humour, de leur inépuisable énergie face aux difficultés journalières.

Pendant cette décennie, qui a vu la constitution du collectif Romeurope de l’agglomération nantaise, les élus municipaux ou communautaires n’ont pas réussi, pour beaucoup, ou pas voulu, pour certains, à résoudre une des difficultés principales de ces habitants pauvres : l’accès au logement.

Depuis des années donc, des groupes de familles sont régulièrement expulsés et errent d’un terrain à l’autre.
Les expulsions redoublent les diverses discriminations dont sont victimes ces familles et ont des conséquences douloureuses sur la scolarisation des enfants, la vie quotidienne et la santé. Pourtant la circulaire interministérielle du 26 août 2012 indique « … Dès que vous aurez connaissance de l’installation d’un campement, vous procéderez à une première évaluation de la situation au regard de la sécurité des personnes et mettrez en place avec le concours des partenaires un suivi des personnes présentes sur le campement. A cette fin, vous mobiliserez les services de l’État et de ses opérateurs…. » En réalité, très peu a été fait. Une solution a été proposée à quelques familles. Mais la grande majorité des personnes concernées dans l’agglomération vivent toujours dans des bidonvilles ou des squats.

Toute absence de solution ne fait qu’accroître les réactions racistes : ceux qu’on appelle indistinctement les Roms servent aujourd’hui de bouc émissaire à toutes sortes de gens. Cette précarité peut entraîner parfois une délinquance de subsistance. S’il arrive que des actes de délinquance soient commis par des personnes issues de ces terrains précaires, il n’existe aucune délinquance rom, ni aucun gène ou culture de la délinquance chez les Roms.

Il faut rompre avec la politique actuelle qui fait que les maires des communes concernées essaient de renvoyer à leur voisin cette question humaine et sociale. Pourtant des solutions existent. Quelques communes ont organisé des villages d’accueil et de solidarité. Il faut renforcer cet effort avec un moratoire à toutes les expulsions et l’établissement d’une conférence permanente de la métropole sur la question du logement des plus précaires, incluant les pouvoirs publics, les communes, les associations, et, en premier lieu, des représentants des familles aujourd’hui à la rue.

Ainsi les bidonvilles feront place aux logements sociaux, avec l’aide des fonds Européens destinés à aider à l’installation des familles roms dans les différents pays d’Europe. Ainsi, là où elles l’auront décidé, les familles roms feront partie de la population locale.

C’est la misère croissante, la pauvreté de masse qu’il faut éradiquer. Ce sont les droits sociaux de tous les habitants, quelle que soit leur culture ou leur milieu social qu’il faut respecter. Ne faisons pas des pauvres les responsables de la pauvreté.

Le collectif Romeurope invite à une après-midi festive
le 22 mars à la Manufacture des tabacs de 16H à 23H
Paroles d’habitants des bidonvilles, animations enfants, musique, repas
Toutes et tous, faisons la preuve qu’une société fraternelle est possible et souhaitable.

Réunion-Débat : Contre le racisme, imposons l’égalité des droits

Dans le cadre des semaines d’éducation contre le racisme et toutes les formes de discrimination, la Ligue des droits de l’Homme vous invite au débat :

Contre le racisme,

imposons l’égalité des droits

Jeudi 6 mars – 20h30

à NANTES

(Entrée libre et gratuite)

Salle de réunion du rdc 2 rue du Drac
15 bd Jean Moulin – Nantes
Tram 1 – arrêt Lauriers à 100 m

La France connaît un accroissement spectaculaire des inégalités, particulièrement en matière de revenus. Celles et ceux qui connaissent la précarité ou craignent l’exclusion sont de plus en plus nombreux.
La laïcité est instrumentalisée contre l’islam, présenté comme un péril permanent pour la République. Pourtant, la laïcité, c’est le « vivre ensemble » qui protège la liberté des croyants comme celle des non-croyants.

Refusons la haine et le racisme !

Nous ne supportons pas que des catégories de la population soient désignées comme boucs émissaires, responsables de nos maux et menaces sur notre avenir.

Être CITOYEN, c’est bannir tout propos, toute attitude, de nature à engendrer le racisme, l’antisémitisme et à justifier les discriminations.
La France, comme bien d’autres pays, doit affronter d’énormes défis économiques et sociaux, avec le chômage et les inégalités. Face à ceux et à celles qui avivent les souffrances sociales, les peurs et les colères, la seule voie qui vaille, c’est de mettre en pratique les principes de la liberté, de l’égalité et de la solidarité, outil de la fraternité.

Portons des valeurs sociales et démocratiques !

Français, étrangers, femmes, hommes ont des droits, les mêmes pour toutes et tous. Les politiques publiques doivent assurer la dignité et l’accès de tous aux droits de tous : vie familiale, logement, soins, accès au travail, éducation.

Contre le racisme, contre ce Nous qui désigne l’Autre comme responsable des difficultés de toutes et tous, imposons l’égalité des droits. Comme le disaient les participants à la marche du 30 novembre dernier : Marchons contre le racisme avant qu’il ne nous marche dessus.

Retrouvez ici tout le programme des semaines d’éducation contre le racisme et toutes formes de discriminations >>>

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